Pour tromper l'ennui... Une nouvelle rencontre?[PV Lucas]

[C'est court, c'est laid, mais je vais faire mieux pour la suite ^^]

La poussière commençait enfin à retomber. Elle retombait très lentement, TROP lentement pour Josie, mais les choses se tassaient finalement peu à peu. La vie reprenait tranquillement son cours alors que le souvenir du siège qu’avait connu la base de Niagara Falls s’estompait peu à peu. On parlait désormais davantage du groupe de Nomades qui séjournait à l’extérieur de la base et des tensions que cela créait à l’intérieur même de la dite base. Malheureusement pour Jonas, une des personnes avec la plus grande mémoire était son père. C’était lui qui avait mis le plus de temps à digérer les aventures de sa fille. La jeune fille n’avait pas avoué à son père qu’elle était partie au secours de Tyron et William parce qu’elle était folle amoureuse de ce dernier, mais simplement parce qu’elle était fâché contre lui et qu’elle avait agit sur un coup de tête.

Si les premiers jours avaient été l’enfer pour l’adolescente, qui ne pouvait plus aller nulle part sans que son père se trouve à moins d’un mètre d’elle, cela faisait quelques jours que la situation semblait s’améliorer. Son père recommençait clairement à lui faire confiance. Confiance… C’était peut-être un peu fort comme mot, mais il réalisait bien qu’il ne pouvait plus contrôler sa fille comme avant. Elle faisait maintenant ses propres choix, rarement les bons, mais elle devait désormais apprendre à vivre avec eux.

Jonas poussa la porte de la salle de repos. Étrangement, il n’y avait que quelques personnes qui jouaient aux cartes dans un coin. Elle aurait aimé qu’il y ait plus de gens. C’était la deuxième fois que son père la laissait venir toute seule dans la salle de repos depuis son escapade à l’extérieur de la base. Récupérer un peu de liberté plaisait à la jeune mécanicienne, mais elle aurait préféré pouvoir profiter de cette liberté avec quelqu’un d’autre. Elle ne connaissait pas vraiment les personnes présentes dans la pièce avec elle et elle n’avait aucune envie d’aller faire leur connaissance. Elle aurait apprécié que Cedric puisse venir discuter avec elle, mais il devait être encore coincé avec les autres gamins. Restait plus que William, qui n’était apparemment pas encore sorti de l’infirmerie, et Isaac, qu’elle n’avait pas revu depuis un bon moment.

La blonde se laissa tomber sur un sofa en soupirant. Elle saisit une vieille revue tombant presque en lambeaux et se mit à la feuilleté. C’était une vieille revue de mode, celle qu’elle préférait regarder pour tenter de trouver de l’inspiration pour ses propres vêtements. Elle tomba sur la photo d’un mannequin avec les cheveux très blonds, encore plus blonds que ses propres cheveux, presque blancs. Elle fronça les sourcils : ça serait intéressant d’essayer d’obtenir cette couleur…

( Mais tu dis quoi, c'est très bien, ~~contrairement à moi !~~ ^^ )

Lorsqu'il ouvrit les yeux, Lucas fut prit de panique. Pourquoi y avait-il du béton partout ? S'assayant, il se tranquilisa lorsqu'il se souvint de tout ce qui s'était passé la veille : il avait été accepté parmi les survivants de Niagara Falls. Son esprit, pendant la nuit, l'avait sûrement oublié, provoquant la panique de ce dernier, qui avait pour habitude de s'endormir au fond d'une grotte, d'un ravin, ou au milieu de profondes forêts. Le sentiment d'oppression était bien présent, et Lucas n'avait qu'une hâte, se retrouver dehors, juste quelques instants, afin de remplir ses poumons d'air frais. Même si on lui avait dit d'éviter les sorties, Lucas était sûr qu'il devait y avoir des "corniches" qui lui permettrait de sortir sans s'exposer. Et puis il avait l'habitude, ce n'était pas comme si il avait passé toute sa vie à l'intérieur de la base. Caressant Chi, qui était resté couché sur le sol à ses côtés, Lucas regarda le dortoir : beaucoup de gens dormaient encore. Malheureusemnet, il ne pouvait savoir l'heure, dans la mesure où le soleil lui était caché.

Allez viens, on va faire un tour.

Semblant comprendre les paroles de son maitre, le loup se mit presque à sautiller sur place. Il avait, lui aussi, hâte de pouvoir courir dehors, sur un sol mou et terreux, au lieu de se retrouver confiné ici. Même s'il ne le disait pas, son esprit lupin devait aussi rêver d'une bonne chasse, de sentir l'exitation de la course derrière une proie ...

Sauf que Lucas ... ne connaissait pas encore les chemins et couloirs de la base, donc impossible pour lui de retrouver le chemin de sortie. Il fallait donc qu'il trouve quelqu'un qui accèpterait de l'aider, et vu qu'il ne connaissait pas grand-monde, ça ne serait pas une tâche aisée. Mais Lucas n'était pas quelqu'un qui abandonnait facilement, alors une fois sa toilette faite, il se lança dans les couloirs de la base. Pendant tout le trajet, il ne croisa que deux personnes, qui trop occupées, ne lui jettèrent même pas un regard. Lorsqu'enfin, après quinze minutes d'errance, il tomba sur une salle de repos, il fut content de tomber sur une fille, visiblement plus jeune que lui. Alors qu'elle feuilletait une vieux magasine de mode, Lucas s'approcha, Chi sur ses pas, et demanda timidement :

Heu ... salut. Tu sais par où c'est là sortie ?

Jonas ne leva pas les yeux de la revue qu’elle feuilletait, trouvant beaucoup plus intéressant de trouver de nouvelles idées pour faire évoluer sa petite collection de mode post-apocalyptique que de servir de guide-touristique à une personne qu’elle ne connaissait pas. Même en n’ayant pas levé les yeux, elle savait qu’elle ne connaissait pas la personne qui venait de lui adresser la parole. La voix ne lui était pas familière, l’accent non plus.

-C’est par où t’es entré!, lança-t-elle d’un ton qui reflétait le peu d’intérêt qu’elle avait devant la question qui venait d’être posée.

Son regard tomba sur un autre mannequin avec les cheveux très blonds. C’était clairement une couleur très à la mode à l’époque où le magazine avait été publié. Et plus l’adolescente voyait ses photos de jeunes femmes aux cheveux platine, plus elle trouvait ça beau. Elle se demanda quelle serait la réaction de son père si elle débarquait dans le garage avec les cheveux de cette couleur. Valait peut-être mieux attendre encore quelques jours, voire quelques semaines avant de tenter l’expérience. Elle doutait qu’il soit très tolérant pour le moment.

Ce n’est que lorsqu’elle referma la revue, quelques secondes plus tard, qu’elle réalisa que quelqu’un se tenait près du sofa. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que c’était la personne qui lui avait demandé où se trouvait la sortie. Elle jeta la revue nonchalamment sur la table basse et se leva d’un bond en soupirant, agacée d’être tombée sur quelqu’un de pas très débrouillard.

-T’es encore…

Et son regard se posa finalement sur le jeune homme. Il y eu alors un vide dans l’esprit de la jeune fille. Pendant un instant, les informations ne circulaient plus.

-…là…, finit-elle machinalement sans le réaliser.

Dès que les informations décidèrent de circuler de nouveau vers son cerveau, elle se mit à rougir. Elle sentit son estomac se nouer et son cœur accéléré. Cela lui faisait le même effet que lorsqu’elle était avec William. C’était étrange, mais elle n’arrivait pas à se concentrer ou à se questionner sur le pourquoi. C'était devenu très difficile de se concentrer tout d'un coup. Elle avait l’impression que son cerveau était en train de fondre et cela se reflétait dans ses paroles.

-Euh… C’est pas… Vraiment… Enfin… C’est dangereux dehors!

( Désolé poru le retard … )

La jeune fille ne leva même pas les yeux pour me regarder. Était-elle autant concentrée que ça ? En tout cas, elle n'attendit pas pour me répliqué que c'était par où j'étais entré. Merci bien … Je n'avais passé qu'une nuit à Niagara Falls, comment pouvais-je prétendre connaître tous les tunnels de cette véritable fourmilière ? Au pire, je pourrais toujours demander à Chi de chercher la sortie : son odorat surpuissant et son instinct nous mèneraient à l'extérieur, j'en étais sûr. Bon, vu qu'elle préférait regarder le mannequin qui paradait sur son magazine que m'accorder un peu de son temps, je me préparai à prendre la même porte que j'avais empruntée pour arriver dans cette salle. Respirant une dernière fois, je me retournai, pile au moment où la jeune fille referma sa revue de mode. Voyant qu'elle m'observait, je restai là, à attendre. A cet instant, je me trouvais vraiment stupide.

Pourquoi restais-je debout à subir le regard d'une jeune fille qui, visiblement, préférait rester seule que d'avoir à subir ma compagnie ? Peut-être mes hormones masculines ? Ca devait être ça, car en temps normal, j'aurais déjà prit la poudre d'escampette depuis longtemps ! Commençant une phrase, la jeune fille sembla alors prise de surprise, comme si elle ne s'attendait pas à me voir. Était-ce le fait qu'elle s'attendait à quelqu'un d'autre qui lui faisait être dans cet état ? Ou alors qu'elle ne m'avait jamais vu à la base ? Aucune idée, toujours est qu'elle termina en me demandant si j'étais encore là. Évidement …

S'étant levée et débarrassée de son magazine, elle me fit subir une petite inspection visuelle, après quoi elle se mit à rougir. Oui, vous l'avez bien comprit : son visage prenait une jolie teinte pourpre. Puis en bégayant, elle m'annonça que c'était dangereux dehors, ce qui m'arracha un soupir d'exaspération. Elle devait être de ces enfants nés en tant de guerre, qui n'avaient jamais connu la vie l'air libre, ou du moins, la liberté presque absolue comme je l'avais connue moi. Si la base était autant surveillée que ça, cette jeune fille n'avait pas dut sortir souvent de Niagara Falls. C'était bien dommage, car malgré la guerre et malgré les machines de Skynet, notre planète regorgeait encore d'endroits magnifiques.

Oh tu sais, ça fait des années que je vis dehors.

Lucas Dam. Et tu es ?

Dès qu’elle eut prononcé ces paroles, Jonas se traita de tous les noms. Quelle merveilleuse entrée en matière! De quoi avait-elle l’air maintenant? De la gamine effrayée n’ayant jamais mis le pied à l’extérieur. Sans être tout à fait faux, ce n’était pas tout à fait vrai non plus. Elle prit une grande respiration tandis que le jeune homme parlait. Elle ne savait pas si le rouge sur ses joues avait disparu, mais le simple fait de prendre quelques bonnes bouffées d’air l’aidait à se détendre.

Le jeune homme se présenta. Lucas. L’adolescente ne put s’empêcher de se dire que c’était mignon comme prénom. Elle réussit facilement à ne pas le dire à haute voix. Elle avait l’impression qu’elle avait déjà eu l’air bien trop idiote en très peu de temps. Il lui confirma ce qu’elle pensait, c’était un nouvel arrivant. Bien qu’elle sache que la vie à l’extérieur de la base n’était pas tous les jours faciles, elle trouvait Lucas chanceux d’avoir eu la chance de vivre à l’extérieur, dans la nature.

-Josie Baldwin, mais tout le monde m’appelle Jonas. C’est plus joli. Et comment s'appelle ton chien?

Heureusement qu’il n’y avait presque personne dans la pièce avec eux car il ne faisait aucun doute que quelqu’un aurait fait un commentaire. Jonas détestait son prénom, qu’elle trouvait trop féminin. Elle ne se présentait JAMAIS avec son prénom. Habituellement, elle se contentait de dire qu’elle s’appelait Jonas et si une personne lui demandait si c’était vraiment comme cela qu’elle s’appelait, elle se contentait de répondre que ce n’était pas un détail important. Alors, qu’elle prenne la peine de se présenter par son prénom, cela voulait dire beaucoup, même si c’était un peu inconscient de sa part.

-Aaaaaalors…. Ça fait longtemps que vous êtes arrivés?, demanda-t-elle sans bouger.

Par « vous », elle parlait de Lucas et de son chien. Elle avait toujours voulu en avoir un et elle trouvait celui de Lucas très beau, mais son père avait toujours refusé d'en avoir un, disant qu’un animal de compagnie était beaucoup trop d’entretien lorsque les sorties à l’air pur devaient se faire relativement rares.

Se sentant soudainement un peu idiote de rester debout, aussi près du jeune homme, elle fit brusquement un pas en arrière, entrant en collision avec le bas du sofa. Elle perdit alors l’équilibre et s’agrippa à Lucas pour ne pas tomber. Voyant qu’elle l’entraînait dans sa chute avec elle, elle le lâcha pour qu’elle puisse reprendre son équilibre et elle se laissa tomber, assise, sur le sofa.

-Désolé… Je suis pas aussi gaffeuse habituellement… Je ne sais pas ce que j’ai…, dit-elle en levant le regard vers lui, rougissant de nouveau.