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Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]

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Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Vide
MessageSujet: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 21:00

    Caitlyn avait eu une belle journée, ses patients avaient été particulièrement adorables et ils n’avaient pas opposés de résistance lorsqu’elle s’était introduite dans leur vie privée. Cela faisait du bien à la demoiselle de vivre un si bon moment … Le soir venu, elle se dirigea vers le dortoir. Depuis le petit incident au cours duquel elle s’était retrouvée dans le même lit qu’un inconnu, elle ne voulait plus aller se coucher trop tard de peur d’atterrir une seconde fois au mauvais endroit. Il faisait encore éclairé lorsque la jeune psychologue entra, il n’y avait que quelques personnes qui semblaient prêtes à s’endormir. La belle brune alla rejoindre son lit et déboutonna rapidement son chemiser, ôta sa jupe noire en toute discrétion et enfila sa petite robe de nuit pourpre plus vite qu’un éclair fendant le ciel. C’était sa technique à elle pour ne pas devoir sortir, trouver un lieu plus ou moins discret et se changer. Il fallait l’avouer, Caitlyn n’était peut-être pas très pudique mais presque personne ne la regardait se déshabiller … Du moins elle l’espérait ! Elle serait morte de honte dans le cas contraire, se balader en sous-vêtements n’était pas très recommandé.

    La jeune femme tira les couvertures et eut un choc en apercevant une lettre placée juste sous son oreiller, interloquée elle s’assit sur son lit et prit l’enveloppe délicatement entre ses doigts. Elle l’observa, la tournant encore et encore de façon à vérifier une énième fois qu’elle lui était adressée à elle. Qui pouvait bien lui écrire ? Pourquoi ne pas venir directement lui parler en personne ? Les sourcils de la demoiselle se froncèrent mais elle céda à sa curiosité, plongeant avec prudence les doigts dans l’enveloppe pour en extirper une lettre de papier. Caitlyn sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine … Aucun doute, il s’agissait bien d’un message pour elle ! Son nom y était inscrit. Les yeux de la jeune femme balayèrent les quelques mots magnifiquement bien écrits sur le morceau de papier. Elle relut deux fois pour être certaine de ne pas rêver.

    « Docteure Stamford,

    J’ai besoin de vous, allez devant la salle d’entrainement demain soir puis, de là, suivez les roses, le 23 avril, à 20h précise, J’y serais.

    Je me répète, j’ai besoin de vous, de façon urgente. »


    Personne n’avait signé, ce qui ne manqua pas d’éveiller la curiosité de la belle. Mais pourquoi fallait-il qu’elle trouve ça avant d’aller se coucher ? Elle, l’insomniaque, n’allait pas pouvoir trouver le sommeil avec une telle impatience au creux du ventre. Caity passa une main dans ses cheveux pensivement. Qui pouvait bien lui avoir écris ces mots ? Mais surtout : Des roses ? Un sourire aux lèvres, elle déposa délicatement la lettre à côté de son lit et s’installa confortablement dans celui-ci. Elle avait l’impression que sa journée du lendemain serait longue, très longue ! Elle avait une cruelle envie de passer sa vie en mode rapide, d’oublier les quelques heures qui la séparait du soir suivant à 20h précise. Caitlyn inspira et posa la tête sur son oreiller, de façon urgente … Mais qui était-ce ? Étrangement, en dix minutes, Caity dormait profondément. Rêvant de cette histoire sordide mais tellement touchante.

    La journée du lendemain fut rude, Caitlyn était impatiente et elle ne pouvait le cacher ! Elle se tortillait sur sa chaise, un petit sourire aux lèvres. Ses collègues lui posèrent diverses questions auxquelles elle répondit de façon évasive. La jeune psychologue ne savait pas à quoi s’attendre, devait-elle porter une tenue élégante ? S’habiller normalement ? Ou peut-être porter son tailleur ? Qui vous proposerez de suivre des roses si ce n’est que pour obtenir un entretien d’embauche ou de l’aide dans un travail ? Non ! Elle devait se faire belle et être parfaite pour ce soir. Lorsque le soir fut venu, Caity s’installa dans le dortoir en monopolisant quelques unes de ses amies. Elles l’aidèrent à faire un choix parmi les robes qu’elle avait en sa possession. Caity opta pour une robe noire, pourvue d’un léger décolleté, elle n’aimait pas exhiber ses formes car elle jugeait ne pas en avoir assez pour s’en vanter. La robe lui allait à merveille, lui dessinant une silhouette de rêve. Elle attacha ses cheveux en un gracieux chignon qu’une de ses amies, ex-coiffeuse se chargea de lui faire et après une touche de maquillage : Elle était prête !

    La lettre disait 20 heures précises mais malheureusement à cette heure-là, Caitlyn arrivait à peine au couloir qui la mènerait au réfectoire. Elle avait pris un peu de retard car aussi impatiente qu’elle puisse être, les préparations avaient été longues et intenses. Soudain elle tourna à l’angle du couloir pour rejoindre la salle d’entraînement, une rose était posée au sol, celle-ci était encore humide à la tige et Caitlyn sentit son cœur battre la chamade. Elle se pencha légèrement pour ramasser la fleur et la prit précautionneusement entre ses doigts, Caity décida de jouer le jeu et elle suivit la piste des roses. Elle en trouva six autres de la même façon que la première, émerveillée, elle les tenait délicatement en main. Des étoiles plein les yeux, elle arriva face à la porte du réfectoire et tomba nez-à-nez avec cette fois un véritable bouquet de roses. Ravie que quelqu’un prenne autant soin d’elle, qu’une personne dans cette base s’intéresse et désire la remplir de joie de cette façon, elle ramassa les fleurs en les regroupant toutes ensembles. Un grand sourire aux lèvres, elle remarqua qu’une légère lueur scintillait sous la porte.

    *Alors voilà … Maintenant, il ne me reste plus qu’à entrer !*

    Caitlyn redoutait son entrée, elle avait peur ! Car elle plongeait tête la première dans l’inconnu. La belle brune inspira profondément et expira tout aussi profondément. Elle tendit ensuite le bras, poussant délicatement et du bout des doigts la porte. La lumière commença alors à se faire plus intense …

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Michael Smith

Michael Smith

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 23:41

Michael se leva lorsqu’il vu la porte s’ouvrir. Il avait tant travaillé, et il espérait que ses efforts allaient être récompensés. Ça faisait bien une semaine qu’il avait commencé à préparer le tout, et ce soir, c’était le jour.

Nul besoin de spécifier qu’il n’avait pas aimé la façon dont les choses s’étaient passés entre lui et Caitlyn, et il espérait se soir que ça allait s’arranger. Il savait qu’elle le détestait à présent, lorsqu’il la croisait dans les couloirs, elle rebroussait chemin, même si cela l’obligeait à faire des détours, ou, si elle n’avait pas d’autre choix, elle passait à côté de lui sans poser un regard sur lui, regardant droit devant. C’était quelque chose d’insoutenable.

Mais se soir, le médecin espérait qu’elle pose au moins le regard sur lui. Dans sa tête, tout le temps qu’avait duré la préparation de ce plan, il ne cessait d’imaginer les pires scénarios. Caitlyn entre dans la pièce et, lorsqu’elle voit qui était l’auteur de la lettre sous ses couvertures, elle rebrousse chemin. Il a beau courir après, elle ne veut rien entendre. Caitlyn reste de glace. Ou bien, elle entre et, comme dans la salle d’entrainement, lui dit que c’est peine perdu, et répète le discours qui l’a mené ici aujourd’hui.

Mais ce n’est que des mauvais rêves, il l’espère.

Sa surprise était quelque chose de simple, mais qui lui avait demandé beaucoup d’effort, en ce temps de guerre. Amasser les ressources, tout préparer lui avait prit du temps.

Il s’approcha de la porte qui s’entrouvrait. Quelques minutes plus tôt, il avait cru qu’elle ne viendrait jamais. Certes, ce n’était que quelques minutes de retard, mais c’était assez long pour angoisser. Et si elle avait découvert qu’il était l’auteur de cette lettre? Ou si elle n’apportait pas assez d’importance à cette demande? Elle ne viendrait pas, et il faudra trouver un autre moyen de lui parler…

L’auteur de ce plan portait une chemise noire ainsi qu’une cravate rouge qui était attaché à son haut pour ne pas qu’elle se promène d’un port à l’autre. Elle était centrée et y resterait. Il avait aussi un pantalon, noir aussi, fait en jeans. Il n’avait pas prévu lors de son entré à la base qu’il devrait être bien habillé. On avait trouvé des vêtements à sa taille dans les vestiges des villes avoisinantes, ou on en lui avait donnés, mais rien de très riche. Toutefois, ça fera l’affaire. Et si non, il faudra s’y faire.

Juste avant d’arriver à environ deux mètre de la porte, il se retourna pour être sûr que tout était en place. Son souper sera parfait.

Il avait organisé un repas. Une soirée en tête à tête, devant quelques chandelles et de belles roses. Il avait trouvé dans les armoires et les boîtes du réfectoire une nappe blanche ainsi qu’une rouge. Cette dernière était sur la première car elle était plus courte. De cette façon, le dessus de la table était rouge mais ce qui longeait jusqu’au sol, c’était du blanc. Il avait aussi trouvé quelques chandelles. Loin de chandelier que l’on voit dans les grands restaurants de l’époque, les joncs sont toutefois parfaits pour tenir les deux bougies qu’il avait dégotées. Des petits napperons blancs, des ustensiles venus de l’argenterie d’une maison de personnes âgées ainsi que des bols de porcelaines allaient accueillir le plat principal : Spaghettis au jambon cru, tomates cerise et basilic. Recette simple et qui était facile à faire avec les ingrédients présents sous la main. Et pour finir le repas, un gâteau au fromage.

Tout était prêt. Les pâtes étaient dans un four pour ne pas les manger froides et le dessert était au réfrigérateur. Une bouteille de vin, un Barolo de 2021, un vin rouge, et deux coupes allaient arroser la soirée. Deux chaises devant une table au centre de la pièce. Le seul éclairage venait des bougies et des lumières électriques au-dessus de l’espace réservé à la préparation des repas.

Lorsque la porte fut assez ouverte pour laisser y entrer la personne à qui était destiné toute cette préparation, Michael se retourna devant Caitlyn pour lui dire, accompagné d’un sourire :


- Surprise.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 21:33

    Ce fut tel un coup de poing, Caitlyn se sentit tressaillir … Alors c’était lui ? Michael Smith ? En une seule soirée, il était parvenu à faire de la demoiselle une idiote pendue à ses lèvres et dans la même soirée il s’était gentiment débarrassé d’elle. Le cœur de la jeune femme en prit un nouveau coup ! Bien sûr, à quoi s’attendait-elle ? Qui pouvait bien vouloir l’intéresser ? Michael faisait ça pour se racheter aux yeux de la psychologue, il devait se sentir mal de l’avoir blessée et il voulait réparer. Ce n’était pas quelqu’un de méchant, au contraire, il voulait être là pour les autres. Caitlyn cacha sa déception derrière un masque de neutralité absolue. Elle ne souriait pas … Michael avait fourni beaucoup d’efforts pour faire tout ça, il était adorable et venant de n’importe qui d’autre, toutes ces attentions auraient profondément touchée Caity. Elle avait envie de partir en courant, en pleurant et en hurlant. Le docteur se retourna lentement et lui murmura :

    « - Surprise »

    Surprise … Elle l’était ! Caitlyn ne s’attendait pas à ce que ce soit lui, à vrai dire, elle aurait préféré que ce ne soit pas lui. La jeune femme ne voulait pas paraître stupide et facile à impressionner, elle lui était déjà tombée dans les bras une fois, elle ne commettrait pas l’erreur une seconde fois. Tout était cependant si bien préparé, Michael avait même fait l’effort d’enfiler une chemise et une cravate. Un sourire se dessina sur les lèvres de la belle brune, elle ne pouvait pas se montrer horrible avec quelqu’un qui faisait autant d’efforts pour rattraper une erreur dont il n’était pas entièrement fautif. Les mots étaient cela dit bloqués dans la gorge de la jeune femme plus par le mélange de sentiments que par la surprise. Les yeux de Caity balayait la pièce et la silhouette du médecin, il était toujours aussi beau … Peut-être même plus ! Les légers cernes sous ses yeux s’étaient envolés et il resplendissait de santé.

    Caitlyn ne savait pas du tout quoi faire, devait-elle rebrousser chemin et retourner dans le dortoir ou faire comme si elle acceptait cette amitié futile et qui ne fonctionnerait pas ? La psychologue pesait le pour et le contre … Elle décida cependant de faire un pas vers le docteur, il ne méritait pas qu’elle se montre méchante envers lui, elle lui devait au moins des explications ! Ce petit tête-à-tête ne les mènerait nulle part. L’intention était bonne, adorable même mais Caitlyn refusait de jouer à ce petit jeu-là. Elle avança de quelques pas vers lui, remarquant de plus en plus les efforts qu’ils avaient fournis pour décorer la table, rendre l’ambiance plus chaleureuse et plus accueillante presque romantique. Caity s’en voulait de ce qu’elle allait lui dire … Après tout, elle avait cruellement envie d’accepter volontiers ce rendez-vous. Elle s’arrêta lorsqu’elle fut arrivée à une certaine distance, préférant laisser un espace entre elle et lui. Sa voix retentit alors pour la première fois de la soirée dans le réfectoire.

    « - Je ne peux pas … Je ne veux pas ! »

    Tel un verre qui se brise violemment sur le sol, éclatant en milles morceaux, Caitlyn avait mis fin aux espoirs de Michael. Depuis combien de temps rêvait-elle que quelqu’un ne s’occupe de la sorte d’elle ? Longtemps ! Très longtemps. Malheureusement ce n’était pas le bon ! La psychologue eut beaucoup de mal à retenir les larmes qui se créaient aux coins de ses yeux, elle avait envie de partir le plus vite possible, elle ne voulait pas rester dans cette ambiance si douce, si attirante. Elle savait que sa nuit était gâchée et que sa journée du lendemain le serait aussi … Michael allait l’obstiner durant quelques temps mais elle parviendrait à l’oublier ! Elle y arriverait avec des efforts et de la patience.

    « - Pourquoi tu as fais tout ça, Michael ? Je t’évite depuis assez longtemps pour que tu comprennes le message … Je sais que tu ne le voulais pas mais tu m’as fais beaucoup de mal et maintenant je te demande de me laisser tranquille ! »


    C’était comme toujours très théâtrale, très mélodramatique autrement dit : Très Caitlyn. Elle avait ce don de toujours mettre cette petite touche qui rendait les choses profondes et touchantes sans qu’elles n’en deviennent ridicules. La jeune femme faisait de cruels efforts pour lutter, c’était toujours comme ça avec lui ! Lorsqu’elle le croisait dans le couloir, elle devait passer à côté de lui sans lui dire un mot, regarder droit devant … Tout ça alors qu’elle avait horriblement envie des bras de Michael. Caitlyn jeta un dernier regard à la table, il avait amassé plusieurs objets pour faire de ce repas quelque chose de beau et de romantique. Caity s’en voulait vraiment de tout gâcher, d’autant plus qu’elle avait très envie de s’asseoir à cette table et de manger tranquillement aux côtés de Michael. Malheureusement la vie n’était pas un long fleuve tranquille et ils ne se réconcilieraient pas …

    « - Maintenant je vais te laisser … Je suis désolée que tu aies fais tout ça pour rien ! Mais c’est magnifique, Michael, vraiment magnifique ! Je suis sûre que n’importe quelle femme de cette base te tombera dans les bras si tu lui montres ça. »

    Elle afficha un petit sourire, elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa délicatement sur la joue. Caitlyn fit ensuite demi-tour et se dirigea rapidement vers la porte, les choses étaient dites, le malentendu réglé et désormais elle n’aurait peut-être plus à passer droit devant lui ? Qui sait … Michael était quelqu’un de bien, un homme très attirant et qui sauvait chaque jour des vies qui plus est. Il n’aurait aucun mal à trouver une âme sœur … Caitlyn ne pouvait en dire autant d’elle-même mais elle espérait tout de même un jour trouver l’élu de son cœur, dans un futur proche !

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Michael Smith

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 22:56

Caitlyn portait une longue robe noire qui épousait ses formes qui se dessinaient mal avec l’obscurité des couloirs à cette heure. Il pouvait tout du moins voir sa peau non recouverte du tissu sombre. Ses cheveux étaient rejoins en un chignon et ses traits étaient embellis par le discret maquillage que la jeune femme portait. On aurait dit qu’elle savait qu’elle allait rejoindre Michael dans ce dîner improvisé. Il n’aurait pas pu espérer mieux, elle était magnifique.

Mais tous ces attraits n’allaient pas avec l’expression sur son visage. Elle avait une expression neutre, presque d’indifférence. Comme si le voir n’était guère plus réjouissant que de voir quelque chose de sale qui traînait sur le sol. Elle balayait du regard la pièce, comme pour voir tous les détails que le médecin avaient préparés pour cette soirée. Son visage n’en restait pas moins sans émotions.

Il avait peut-être eu tord d’essayer de la revoir. Elle avait été catégorique sur ce point à leur dernière rencontre : Même si elle devait mourir, elle ne voulait pas le revoir. Il s’était peut-être trop obstiné à se racheter auprès de la jolie psychologue. Peut-être aurait-il été mieux de laisser les choses s’arranger avec le temps, d’y aller de façon graduelle. Le souper était peut-être trop, ou de trop. Il avait dut la manipuler pour qu’elle accepte de le rejoindre ici à cette heure. C’était vil, peut-être même cruel de la forcer à agir comme il le désirait, mais si c’est l’unique moyen de réentendre le son de sa voix, il accepterait peut-être d’agir de façon égoïste pour la revoir. Mais ça sera la seule fois. Il ne voulait pas causer plus de mal à la jeune femme qu’il lui en avait fait.

Il vit enfin un sourire sur les lèvres rouges par le maquillage se dessiner sur son invité. Elle allait peut-être se joindre à lui pour le repas, finalement. Même si elle ne lui adressait pas un mot de la soirée, elle allait au moins manger avec lui, partager une bouteille de vin, ne pas gâcher ce qu’il avait préparé pendant longtemps. C’était au moins ce qu’il espérait. Voir tous ses efforts aboutir à rien.

Caitlyn avança de quelques pas. Il pouvait maintenant mieux la voir sous l’éclairage de la pièce. Elle s’était préparée pour cette soirée, sur son 36. Il pouvait mieux voir sa silhouette. Mais l’invité ne s’approcha pas plus davantage de Michael. Elle restait à une certaine distance, juste assez pour qu’en tendant le bras, il ne puisse pas la toucher. Elle ouvrit la bouche pour glisser un mot. C’était le moment décisif. Soit elle disait non et qu’elle partait sans demander son reste, ou alors elle acceptait de prendre place à sa table éclairée par deux chandelles.


- Je ne peux pas … Je ne veux pas !

Elle disait non. Elle avait la même attitude que lors de leur première rencontre. Caitlyn ne voulait pas qu’il s’occupe d’elle, qu’il lui démontre de l’affection. Comme lors de cette nuit, elle resterait sourde à tout ce que le médecin prononcerait. Il ne servait à rien de tenter de glisser un mot, cela ne ferait que la blesser d’avantage. Il resta donc muet, attendant qu’elle dise ce qu’elle avait sur le cœur.

- Pourquoi tu as fais tout ça, Michael ? Je t’évite depuis assez longtemps pour que tu comprennes le message … Je sais que tu ne le voulais pas mais tu m’as fais beaucoup de mal et maintenant je te demande de me laisser tranquille !

L’organisateur de cette soirée voyait au coin de l’œil de la psychologue des larmes qui s’efforçaient à ne pas couler le long de la joue de la femme.

- Maintenant je vais te laisser … Je suis désolée que tu aies fais tout ça pour rien ! Mais c’est magnifique, Michael, vraiment magnifique ! Je suis sûre que n’importe quelle femme de cette base te tombera dans les bras si tu lui montres ça.

Elle lui adressa un dernier sourire avant de s’approcher pour déposer un baiser sur sa joue puis, de rebrousser chemin. Elle s’éloignait rapidement, comme pour qu’il n’ait pas le temps de placer une réplique qui la forcerait à s’arrêter et de revoir la situation. S’il voulait dire quelque chose, il fallait le faire vite, car elle s’approchait dangereusement de la porte.

- Mais… Je ne veux pas n’importe quelle femme de cette base, ou de l’extérieur. La seule femme que j’ai envi de voir assise à cette table avec moi c’est toi, Caitlyn. Tu es l’unique femme que je veux voir.

Plus il prononçait de mots, plus sa voix se cassait. Chaque mot était plus fort que le suivant. Il semblait que les dernières paroles qu’il ait dites sortaient dans un murmure. Il s’était, sans se rendre compte, avancer d’un pas vers l’avant, comme pour que la distance qui les séparent soit la plus courte possible, même si la différence se calculait en centimètre.

Pour rien au monde, il ne voulait voir Caitlyn lui tourner le dos. Car si ce soir elle franchissait le seuil de la porte, c’est que jamais il ne pourrait revoir ce doux sourire sur ses lèvres ou sentir encore une fois ses lèvres sur sa peau. Elle disait avoir souffert par sa faute, mais l’inverse était vrai aussi.

Et, comme l’autre soir à la salle d’entraînement où tant de chose s’étaient déroulées et s’étaient terminées, la femme qu’il faisait souffrir par son acharnement lui tournait le dos pour faire face à un corridor presque désert. Comme l’autre soir, tous deux allaient souffrir en cette nuit blanche dans leur dortoir respectif en espérant que demain sera un peu moins douloureux, que cette nuit n’était que mauvais rêve.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMar 18 Aoû - 1:01

    Caitlyn avait à peine fini de prononcer sa phrase que la voix de Michael parvint à ses oreilles, mais non ! Il gâchait tout … Elle s’apprêtait à sortir, la tête haute. Ce qu’il lui lança fut un véritable poignard, la psychologue comprit ce que ressentaient les vampires lorsque l’on leur enfonçait un pieu dans le cœur. Elle aurait aimé fuir sans prendre attention aux mots que venaient de prononcer le docteur mais comment pourrait-elle partir ? Caity sentit les larmes rouler le long de ses joues. Elle sentait tous son corps parcourut d’un frisson. Elle ne voulait pas se retourner de peur de montrer à Michael l’étendue des dégâts qu’il causait … Quoi ça ne lui suffisait pas de lui avoir arraché le cœur, de l’avoir extirpé de sa poitrine, il voulait encore l’écraser sous sa chaussure ? La frêle survivante sentit ses épaules bouger, elle sanglotait en silence et elle ne pouvait cesser de pleurer. Elle devait être la personne la moins forte de toute la base ! Combien de larmes avait-elle déjà versées entre ces murs ? Caitlyn ne parvenait cependant pas à arrêter. Elle l’avait entendu approcher, faire un pas vers elle. Michael était un tortionnaire comme peu de gens en avait déjà rencontré ! Le bourreau qui torture sa victime jusqu’à ce que celle-ci le supplie de l’achever.

    Elle fit un pas de plus vers l’avant, avançant vers le couloir mais sa sortie était fichue ! Complètement ratée par l’impact des paroles de Michael … Elle se retourna lentement, pivotant vers le docteur. Caitlyn inspira profondément, à quoi s’attendait-il ? Qu’après cette scène, elle aille s’asseoir à la table et qu’ils mangent bien tranquillement ? Si c’était le cas, il pouvait tout de suite abandonner l’idée. La jeune femme se mordit délicatement la lèvre inférieure, que faire ? Comment agir ? Que dire tout simplement ? La demoiselle se sentait comme une petite souris face à un grand chat. Il avait planté ses griffes tout autour d’elle et ses énormes dents s’approchaient de plus en plus de la pauvre innocente. Caity inspira et avança vers lui, désormais assez proche pour qu’il puisse la toucher s’il tendait le bras.

    « - Tu trouves peut-être ça amusant ? Tu aimes me faire souffrir ? Un jour c’est oui un jour c’est non … Demain tu me demanderas en mariage et après-demain tu nous arrangeras le divorce ! »

    Caitlyn sentait la rage la faire frémir, elle se contre-fichait soudain d’être belle ou repoussante, d’être anorexique ou obèse, d’être quelqu’un ou personne … Michael la dérangeait et occupait toutes ses pensées. Elle avait envie de le gifler, de le frapper et de lui dire de la laisser tranquille une fois pour toute ! Caity voulait vivre sa vie tranquillement, être libre de faire ce qu’elle voulait ! Elle voulait rencontrer quelqu’un, pouvoir lui faire confiance et se reposer sur lui et plus tard qui sait ? Se marier avec cet homme ? Avoir des enfants avec lui ? Michael ne pourrait lui apporter ce qu’elle souhaitait tout simplement car il ne l’aimait pas ! Ce n’était pas dur à comprendre. À accepter, ça l’était pour elle ! Mais pas à comprendre. Caitlyn tenta de voir les choses sous un autre angle, elle imaginait une autre femme assise à cette table, une autre femme dans les bras de Michael, une autre femme appuyée contre lui occupée à l’embrasser. Elle se sentit tressaillir une seconde fois …

    « - C’est inhumain ce que tu me fais là ! »

    Et sans plus attendre, elle le gifla. C’était la deuxième gifle qu’elle distribuait dans la base … Une à Matthew, une à Michael. Chacun pour des raisons différentes mais tout les deux pour s’être joué de sa naïveté. Caitlyn attendit quelques secondes, pour qu’il réalise ce qui venait de se produire, elle lui avait mis une gifle alors qu’il lui avait préparé un dîner magnifique, éclairé aux chandelles et tout ça dans une ambiance si romantique. Il s’était fais tout beau pour elle et le remerciement était une gifle … Caity attendit encore une seconde et s’approcha rapidement, ne laissant pas le temps à Michael de la repousser. Elle s’infiltra au creux de ses bras et s’agrippa à son cou, amenant sans aucune délicatesse les lèvres du docteur sur les siennes, l’embrassant avec fougue et envie. Oui elle mourait d’envie de l’embrasser … Elle le fit reculer de quelques pas, si bien que le pauvre Michael percuta légèrement la table. Caitlyn décolla ses lèvres de celles du médecin à contrecœur, elle se recula ensuite de quelques pas, un sourire satisfait aux lèvres. Il allait savoir enfin ce que ça faisait de sentir son cœur projeté de droite à gauche.

    « - Tu aimes l’indécision ? Moi pas ! »


    Elle pouvait tout à fait faire sa sortie désormais, partir en le laissant seul et déboussolé dans cette grande pièce à l’ambiance si différente des autres nuits. Mais Caitlyn ne partirait pas ! Elle voulait savoir ce que ça lui faisait à lui … Ce qu’il ressentait après s’être pris une gifle et un baiser en deux secondes. C’était ce qu’elle subissait à chacune de leur rencontre, il la faisait fondre sur place et ensuite il a repoussé et ça lui avait fais tellement mal qu’elle avait voulu lui montrer ! Alors voilà maintenant, il devrait pouvoir comprendre ce que ça faisait de jouer avec les sentiments de quelqu’un. Elle n’avait aucune envie de jouer à la méchante, elle n’était pas du genre à jouer de la sorte avec le cœur de quelqu’un pas même après avoir été désenchantée comme elle l’avait été l’autre soir. Caity lui lança un regard qui en disait long sur ce qu’elle pensait …

    « - Tu sais Michael … Je me fichais que tu m’aimais ou pas cette nuit-là ! Je n’avais pas envie que tu me dises que tu ne voulais pas de moi. J’aurais simplement aimé t’avoir près de moi, je ne te demandais rien. »

    Caitlyn se sentait idiote de lui préciser tout ça, il le savait sans doute déjà ! Elle voulait simplement qu’il comprenne qu’elle ne lui avait rien demandé … Ce n’était pas que sa faute à lui, elle avait bien sûr sa part de responsabilité mais il n’était pas obligé de lui dire qu’il ne ressentait rien pour elle ça avait été comme un coup de massue sur le sommet du crâne. Michael Smith avait joué avec son cœur, il avait fait d’elle sa marionnette, sa chose qu’il pouvait prendre et jeter lorsqu’il voulait. Mais Caity n’était pas du genre à se laisser enchaîner aussi facilement, elle ne laissait personne lui briser le cœur, Michael l’avait fais … Deux fois ! Il était expert en l’art de séduction. Caitlyn s’avança d’un pas de plus, s’approchant un peu plus de Michael, ils pouvaient désormais mutuellement sentir le parfum enivrant de l’autre. Elle s’approcha de lui et se mit sur la pointe des pieds, elle lui susurra sur un ton amusé à l’oreille :

    « - Tu me préviendras quand il sera temps que tu me dises que tu ne veux pas de moi ? J’aimerais ne plus être aussi surprise que la dernière fois ! »

    Lorsque Caitlyn était blessée, elle parlait encore et encore de sa blessure. Cela dit, fidèle à sa décision de jouer avec le cœur de Michael, elle reposa ses lèvres une seconde sur celles du docteur … Se reculant tout de suite après. Et après tout pourquoi pas … Elle contourna la table et s’installa sur l’une des chaises, un large sourire aux lèvres. S’il ne voulait plus d’elle, s’il n’aimait pas sa façon de jouer, la porte se situait à leur droite … Caitlyn serait encore blessée, encore touchée mais elle finirait bien un jour par apprendre à ne plus laisser la porte de son cœur ouverte. Surtout pas à Michael.

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMar 18 Aoû - 4:27

Pourquoi s’obstiner? Quel est le but à ne pas lâcher prise? Même lorsque tout montre qu’il vaut mieux laisser tomber, que toute la pluie continue à tomber sur sa tête, pourquoi continuer à faire sa tête brûlée et continuer à agir tel un fou? Il ne faut pas avoir de bon sens pour continuer dans une telle direction, ne pas avoir toute sa tête. À partir de quand, quelle est la limite, on s’entend tous pour dire que les chances que cela réussisse sont égales, voir inférieures, à zéro? Où est tracée la ligne? Est-elle derrière la frontière du bon sens? Faut-il obligatoirement être fou pour continuer là où tous ont rebroussé chemin?

Peut-être valait-il mieux pour Michael de se rendre compte que la limite était attente, que malgré toutes ses paroles, il devra obligatoirement marcher dans l’emprunte de ses pas. Malgré tous ses efforts, jamais il ne réussirait à asseoir Caitlyn sur la chaise qui lui était destiné. Il avait déjà franchi la frontière et, pour cela, il avait dut mettre le pied sur le cœur de la pauvre femme. Et, tout ça, pour arriver finalement au pied d’un gigantesque mur. Est-ce que toutes les larmes versées de ce pauvre cœur mutilé n’avait servit à rien? Il avait piétiné ce qu’il désirait. Est-ce là la limite entre la persévérance et la folie? Peut-être que oui.

Pourtant, le médecin continuait à avancer.

Caitlyn continuait à avancer malgré ses propos, mais ses pas devenaient plus lents. Michael vit les épaules de la frêle survivante s’animées, elle sanglotait tout en continuant de marcher, puis, s’arrêter. Il avait peut-être réussi à la faire changer d’idée sur ce souper, cette soirée. Elle n’avançait plus vers la porte, elle ne quittait pas présentement les lieux, ce qui était déjà mieux que ce qu’il avait imaginé lors de ses multiples scénarios où ce repas se terminait dans un bain de larmes. Mais si elle s’arrêtait, ce n’était pas pour venir à la table. Michael venait de franchir ce mur qui bloquait la route, mais ce qu’il découvrit derrière le fit regretter la vue du mur.

Elle se retourna, quelques larmes sur les joues, d’autres au coin de ses yeux d’un vert fort différent de celui qu’il avait vu lors de leur première rencontre. Cette vision fit légèrement frissonner l’homme, une jeune fille en pleurs ne laisserait jamais indifférent même le plus dur des hommes. Rebroussant chemin, elle s’avança vers lui. En gardant une distance respectable, elle prit la parole :


- Tu trouves peut-être ça amusant ? Tu aimes me faire souffrir ? Un jour c’est oui un jour c’est non … Demain tu me demanderas en mariage et après-demain tu nous arrangeras le divorce !

Si au moins il réussissait à la faire dire oui à une de ses demandes en mariage, ce serait déjà quelque chose.

Le doux visage de la jeune fille sembla disparaître plus rapidement qu’un clignement d’œil, laissant place à des traits sauvages. Une expression qu’il n’avait encore jamais vue sur le visage de Caitlyn. Tout du moins, pas aussi intense. Elle semblait bouillir de rage, ce qu’elle faisait probablement. Son corps fut secoué deux fois d’un spasme, un tressaillement, tellement la colère semblait vibrer en elle.


- C’est inhumain ce que tu me fais là !

Le docteur sentit la peau de la femme en colère sur sa joue. Loin des caresses qu’il avait put sentir, ce contact fut fort plus douloureux. Le claquement de sa main contre son visage résonna dans la pièce, comme si l’endroit désirait revivre ce moment encore et encore. Il ne pouvait lutter contre la soudaine force qui était appliqué contre lui et lui fit tourner la tête. Au moins, de cette manière, il n’était pas obligé de regarder les traits dévastés par la rage de la belle Caitlyn. Il aurait voulu rester le regard fixé sur un coin de la pièce mais on lui fit de nouveau tourner la tête. Moins violemment, mais tout de même avec force.

Il sentit le corps de la psychologue contre le sien, ses mains sur son cou et, finalement, ses lèvres contre les siennes. Un changement radical de situation. Il ne savait pas que trop penser. Elle voulait peut-être d’une certaine façon s’excuser de sa gifle lorsque la colère s’était légèrement apaisée? Caitlyn avait une personnalité changeante, impossible à prévoir. Elle passait du coq à l’âne, d’un extrême à l’autre.

Son baiser était animé d’une force qui était très loin de leur premier baiser. Celui-ci était peut-être intensifié par la colère qu’elle avait fait preuve la seconde plus tôt. Il se laissa abandonner quelques secondes à cet échange pour tenter de ne pas être en colère contre la jeune femme. Une gifle a le don de mettre les nerfs à vifs, mais un baiser vous attendrit au plus haut point. Il avait toutefois l’impression d’être dans des montagnes russes : l’instant d’avant, il avait l’impression de chuter dans le vide et, maintenant, il remontait doucement la pente.

La belle brune le fit reculer de quelques pas, jusqu’à toucher la table qu’il avait préparée soigneusement en espérant que Caitlyn daigne de lui adresser un regard lors de cette soirée qui l’avait tant fait angoisser.

Les lèvres rouges de la fille se détacha des siennes. La survivante, de la guerre homme-machine, mais aussi de la douleur que lui avait fait vivre Michael, recula de quelques pas, un sourire aux lèvres. Ses traits ne restaient pas moins dessinés par la colère.


- Tu aimes l’indécision ? Moi pas !


C’est comme les montagnes russes : on aime, ou on n’aime pas.

À vrai dire, ça se trouvait entre les deux. Ça lui faisait mal, pas autant que ce qu’il avait fait ressentir à Caitlyn lors de leur nuit blanche dans la salle d’entraînement, mais ça avait aussi un côté un peu… excitant. Mais, présentement, cette excitation était bien loin derrière le douloureux pincement qu’il avait au cœur. Plus qu’un pincement, c’était une main qui serrait son cœur jusqu’au point de le faire exploser.

Il avait bien raison de regretter le mur qui avait bloqué sa route. Sa taille n’était rien à comparée la bête qui se trouvait derrière.

En croisant le regard de cette bête, il aurait préféré recevoir une autre gifle pour avoir le regard tourné vers autre chose.


- Tu sais Michael … Je me fichais que tu m’aimais ou pas cette nuit-là ! Je n’avais pas envie que tu me dises que tu ne voulais pas de moi. J’aurais simplement aimé t’avoir près de moi, je ne te demandais rien.

Ça, il le savait. Il commençait sérieusement à regretter le soir où il avait poussé la porte qui ouvrait sur cette salle de combat. Il l’avait déjà regretté avant ce soir, voir une Caitlyn en larme avait été une très grosse erreur. Mais, en cette soirée, jamais au grand jamais il ne l’avait autant regretté. Il ne pouvait pas dormir comme tout le monde?

La tête de la psychologue passa près de son oreille pour y déposer un doux murmure. Ce n’est pas parce qu’il est dit d’une façon douce qu’il n’est pas tranchant.


- Tu me préviendras quand il sera temps que tu me dises que tu ne veux pas de moi ? J’aimerais ne plus être aussi surprise que la dernière fois !

Elle déposa un baiser qui n’avait aucunement le goût des autres baisers qu’elle avait déposés sur ses lèvres. Cette saveur était plus amère, moins sucrée que les autres fois.

Elle recula une autre fois son visage pour ensuite aller s’asseoir sur une chaise face à la table. De cette manière, elle ne vit pas la larme couler le long de la joue du jeune homme.

Elle avait gagné. Une larme s’était formée au coin de son œil. Caitlyn avait voulu le faire ressentir ce qu’elle ressentait, et elle lui en avait donné un bon aperçu. C’était elle la gagnante, elle avait fait pleurer l’homme qui lui avait offert un repas aux chandelles, avec du vin, un bon repas et un dessert qui auraient pus se retrouver sur la carte d’un de ces anciens restaurants où il avait l’habitude de manger lors de l’heure de repas qu’il avait droit à l’hôpital. Maintenant, elle avait le bon rôle. Celui qui ne souffre que très peu.

Il ne savait pas s’il devait continuer à laisser couler les larmes le long de sa joue ou bien prendre la même attitude que Caitlyn avait adoptée.

Comme elle, il fit le tour de la table pour s’asseoir à sa chaise. Il remit en place sa coupe de vin qui était tombé lorsque la femme l’avait poussé lors de leur baiser. Il prit la bouteille de vin, le Barolo, puis s’efforça de l’ouvrir.

- Tu sais Caitlyn… Du vin?


Il lui présenta la bouteille qu’il venait de déboucher. N’attendant même pas sa réponse, il versa une gourmande portion dans le verre de la psychologue. Puis, il s’en versa une lichette. Il examina le corps et l’odeur du vin. Puis, il apporta la coupe à ses lèvres pour goûter. Il s’en versa une bonne portion puis, avant même d’avoir reposé la bouteille sur la table, il en but le contenu en une gorgé. Il s’en resservit un verre.

- Pardon. Tu sais Caitlyn, je n’ai jamais compris les femmes. Elles demandent des fleurs mais, lorsque tu leur en offre, elles refusent et se sentent insultées. Elles auraient voulu que l’homme devine avant même qu’elles ne le demandent qu’elles désiraient des fleurs. Aujourd’hui, je t’offre un repas que j’ai planifié il y a de cela une semaine. Je prends soin de faire un met, de me débrouiller pour t’offrir une bouteille de vin qui ne goûte pas la mort…

À ce moment, il joint ses doigts ensemble comme s’il réfléchissait.

- Je m’efforce même de te faire un dessert et de trouver deux bougies pour ne pas être éclairés par la lumière des néons qui donnent mal à la tête qui illumine habituellement cette salle.

Il abaissa les mains de façon à pointer Caitlyn avec tous ses doigts, toujours collés à leurs paires.

- Et toi, tu me dis que je te fais souffrir, que je suis inhumain. Alors madame la psychologue, explique-moi ton raisonnement. J’ai bien envi de savoir comment fonctionne le cerveau des femmes dans une telle situation.

Il fit un poing avec ses deux mains et déposa son front sur ce poing. Les coudes sur la table, il réfléchit quelques secondes avant de relever le front et déposé son menton où il reposait.

- Si tu veux savoir le moment où je te dis non, c’est fort simple.


Il en avait assez. Michael en avait par-dessus la tête. Il aurait voulu soulever la table pour renverser tout ce qui était dessus. Il aurait voulu quitter la pièce sans se retourner… mais ça, ça voulait dire qu’elle avait raison et qu’elle gagnait.

- Tu ne cesse de te dire toi-même non. Tu voulais que je te dise oui ce soir là, mais je t’ai dit non. Maintenant, il n’y a pas plus clair. C’est un oui visible à plusieurs kilomètres à la ronde, mais toi, toi, tu dis non. Ne cherche pas à savoir quand je te dirais non, cherche à comprendre pourquoi tu veux que je te dise non.

Il prit sa coupe de vin et en but une gorgée. Il se leva ensuite de sa place pour souffler les deux bougies qui éclairaient la table. Seulement les lumières de la cuisine illuminaient faiblement la salle. Le médecin alla vers ces lumières puis, se retourna.

- Tu peux retourner à ta chambre. Cette soirée est terminée.

Même si, en fait, elle n'avait jamais commencé.

Il continua de marcher vers le frigidaire qui contenait son gâteau au fromage, et vers le four qui tenait au chaud deux assiettes de pâtes.

Est-ce là la limite entre la persévérance et la folie? Oui.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMer 19 Aoû - 0:19

    Et le pire survint … Vous savez, lorsque votre château de carte est parfaitement constitué ? Caitlyn sentit l’énorme coup de vent balayer toutes ses cartes. La demoiselle perdit toute animosité, toute rancune et toute colère en voyant le visage de Michael. Jouer à la méchante ? C’était bien loin d’être dans ses compétences ! Miss Stamford sentit le malaise s’installer, elle avait joué avec le feu mais s’était brûlée et désormais, elle pleurait de sa brûlure. Ce fut un nouveau coup de poignard pour Caity d’apercevoir une fine larme couler sur la joue du docteur … C’était elle qui lui causait tant de souffrances ? C’était elle, le monstre qui le faisait pleurer ? Jamais la psychologue ne s’était sentie aussi perdue et aussi peu confiante en elle. Tous ses mots se perdaient et même ses résonnements en devenaient vagues. Elle ferma les paupières, voir Michael dans cet état par sa faute la rendait malade. La belle brune soupira profondément, espérant que ses erreurs puissent s’envoler dans ce soupire et s’évaporer simplement dans l’air.

    Tout gentiment, Michael lui versa un verre de vin sans qu’elle ne lui ait demandé quoi que ce soit. Caitlyn releva les yeux, il s’adressait à elle avec cette pointe d’ironie dans la voix. Elle sentait la culpabilité approcher à grands pas. La jeune femme tenta d’oublier, de se dire que le médecin oublierait aussi tôt ou tard. Lorsqu’il vida son verre d’un trait, ce fut un nouvel échec pour Caitlyn. Elle lui faisait du mal pour rien … Plus les minutes passaient et plus elle démolissait les espoirs et les gentilles attentions du jeune homme, elle avait envie de partir vite et de ne plus jamais revenir dans cette maudite base ! Fuir loin de Michael, de tous ces gens avec qui elle avait envie de rattraper ses erreurs. Le docteur partit dans un monologue qu’elle n’écouta que distraitement, ne sachant que trop bien qu’elle n’en souffrirait que davantage ! Il enfonçait le couteau dans la plaie toujours plus profondément … Caity se demanda si au fond, elle ne l’avait pas mérité ?

    *Vas-y lamente toi Michael ! Tu veux peut-être que je te plaigne et que je t’offre un mouchoir ?*

    Caitlyn leva les yeux au ciel, elle avait tout gâché oui ! Mais elle en avait eu besoin … Ce tête-à-tête aurait été trop rude, trop dur à accepter si elle ne l’avait pas détruis. Elle préférait largement s’en vouloir pour avoir fais du mal à Michael que d’accepter de manger paisiblement à ses côtés. Elle avait été fâchée, hors d’elle et sa colère venait à peine de se dissiper. La culpabilité serait toujours plus plaisante que la rage. La survivante ne supportait plus cette attitude qu’il avait adoptée envers elle, il lui faisait quoi là ? Une scène d’hystérie silencieuse ? Et le pire … C’était que ça faisait ses preuves ! Caitlyn s’en voulait atrocement. Elle ne répondit rien à la question du docteur, après tout ce n’en était pas véritablement une ! Il voulait juste la faire se sentir coupable et ça fonctionnait. La jeune femme apporta le verre à ses lèvres et goutta avec délice au vin … Et il était exquis par-dessus tout !

    La remarque suivante la fit relever la tête, alors c’était maintenant ? Il allait lui dire de partir et de le laisser seul et en paix ? Parfait ! Elle ne se ferait pas supplier pour fuir les lieux. Michael pouvait parfaitement prendre la place de la victime, ça n’effacerait pas tout ce qu’il avait fais. Ce qui sortit de la bouche du médecin la fit exploser de rire, oui, elle riait aux éclats alors que le jeune homme souffrait sous ses yeux … Un oui ? De qui se moquait-il ? Un oui, pour quoi ? Pour une nuit, une journée, une semaine ? Il ne ressentait rien pour elle alors à quoi bon persister à vouloir s’agripper à des branches cassantes ? Caitlyn savait parfaitement pourquoi elle voulait qu’il lui dise non … Elle le voulait et plus précisément l’exigeait car il lui avait affirmé ne pas avoir cette flamme qui brûlait en lui pour elle ! Caity n’était pas prête à se lancer dans une histoire sans importance, elle ne perdrait pas son temps à courir derrière Michael en espérant qu’un jour il l’aimerait enfin … Impossible !

    « - J’ai été ravie de te revoir ! Bonne nuit … »

    Caitlyn avait lancé ces quelques mots sur un ton neutre, comme si elle discutait avec un collègue … Elle le saluait simplement, il voulait qu’elle parte ? Elle suppliait le ciel de lui envoyer une chance de fuir depuis de longues minutes ! L’opportunité se présentait enfin à ses yeux, elle pouvait s’en aller et ne jamais revenir … Cette soirée gâchée, détruite et cauchemardesque avait donné à Michael un aperçu de ce à quoi il fallait s’attendre entre eux deux. Caity resta cependant seule dans le noir quelques instants, le médecin s’était enfuis dans le coin des cuisines sans doute partis jeter son repas à la poubelle … Les chances qu’il ait encore faim après tout ça était bien faibles ! La psychologue décida de partir, elle marcha jusqu’aux portes et se retourna une dernière fois. Cette pièce vide, sombre et sentant si bon lui paraissait tellement différente … Tout comme un cimetière change d’atmosphère dès qu’un être cher y réside. La belle brune inspira profondément, tant pis pour elle, elle serait encore l’idiote et l’indécise, celle qui s’abaisse et qui se fait marcher dessus mais c’était mieux …

    La demoiselle se dirigea d’un pas décidé vers les cuisines, et tant pis si Michael l’envoyait voir ailleurs s’il y était. Elle défit au passage son chignon, pas besoin de se mettre sur son 31 pour un rendez-vous complètement ruiné. Elle secoua légèrement sa longue chevelure tentant d’y mettre un peu d’ordre tout en se dirigeant vers le coin où le four se trouvait. Le docteur tentait apparemment d’attraper ses plats. Caitlyn ne parvint à détacher son regard de la fine silhouette à peine éclairée par la lueur des néons. Il était si beau … Elle avait un ange sous les yeux, un ange quelque peu sadique mais un ange tout de même. Caity lâcha un soupire d’exaspération, pour souligner sa présence sur les lieux. Et non elle n’était pas encore partie !

    « - Je veux rester ! »

    Elle avait croisé les bras sur la poitrine, de toute façon Michael n’avait rien de mieux à faire que d’écouter les explications de la belle désormais … Caitlyn détestait l’idée de devoir encore une fois céder aux caprices de quelqu’un, devoir encore faire abstraction de ce qu’elle s’était dis mais Michael n’était pas quelqu’un de banal ou d’insignifiant. Elle aurait fais beaucoup plus que ce qu’elle ne prétendait vouloir faire pour lui ! Caity se souvint subitement de l’atroce sensation qu’elle avait ressentie en imaginant une autre femme dans les bras de son Michael. Elle inspira et se jeta à l’eau :

    « - En entrant ici … Je voulais tout gâcher ! J’avais envie de faire de ton rendez-vous un échec, je voulais que tu aies un mauvais souvenir de moi et de notre relation. Je pensais que nous n’irions nulle part ensemble, tout simplement car tu ne m’aimes pas. Mais c’est plus fort que moi ! Je ne veux pas que tu aies cette image là de moi, tant pis si j’avais une dernière chance de faire ma sortie en toute dignité. Je voudrais pouvoir brûler les étapes … Je ne suis pas sûre de ce que je fais mais je dois te dire que je suis désolée ! Je m’en veux horriblement pour ce que j’ai fais, ton tête-à-tête était magnifique et je n’ai pas pu résister. Qui sait j’aurais peut-être l’occasion de goûter un de ces jours à l’un de tes plats ? »

    Elle lui fit un petit sourire, très petit. Elle ne voulait pas plaisanter, elle était on ne peut plus sérieuse ! Michael avait sans doute compris que Caitlnyn était faible … Tous ces gens au caractère si fort qui entouraient Caitlyn, l’impressionnait grandement. Elle ne savait pas résister à quoi que ce soit ! L’envie, la colère, la joie, la culpabilité, la tristesse, l’excitation. Lorsqu’elle ressentait quelque chose il fallait que ça s’extériorise tout de suite. Elle s’approcha de Michael, glissant rapidement ses mains dans celles de l’homme, elle lui caressa tendrement les doigts. Ce n’était pas un geste pour se faire pardonner, elle ne faisait pas ça pour soulager sa conscience ou pour que la culpabilité disparaisse … Caity faisait ça parce qu’elle en mourrait d’envie depuis le début de leur rendez-vous. Elle s’approcha tout doucement de lui, prête à n’opposer aucune résistance s’il la repoussait. Elle vint se coller contre le torse du docteur, déposant un léger baiser sur sa joue et laissant couler une petite larme. Elle s’en voulait, elle le voulait et elle aurait bien voulu ne pas gâcher le souper.

    « - J’ai beaucoup aimé la décoration de ta table ! »

    Elle s’était reculée, de façon à pouvoir le laisser réagir. Qu’il la maintienne contre lui ou la rejette, elle ferait avec et gèrerait les conséquences … De toute façon, elle aussi aimait les montagnes russes !

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 5:12

Alors qu’il s’afférait à effacer toute trace d’une soirée entre deux personnes dans la pièce, Caitlyn lui souhaita bonne nuit comme s’ils se rencontraient dans un couloir avant d’aller dormir. Certes, en comparaison avec les dernières semaines, cette attention était fruit du miracle entre eux deux, mais, ce soir, il aurait préféré l’habituel silence qui planait lorsqu’ils se croisaient. Comme si cette soirée, les jeux sadiques de la brunette et les remarques de Michael à son égard n’avaient jamais eu lieu, même pas dans le monde du rêve. Elle était ravie de le revoir, disait-elle. Le médecin eu un léger doute sur ce point. Déjà lorsqu’elle avait ouvert la porte du réfectoire, elle désirait déjà quitter les lieux à cause de la présence de l’homme. Ensuite, elle s’était amusé à le faire souffrir. Il était vrai qu’il méritait peut-être cette souffrance à cause de cette soirée passée ensemble qui s’était terminée en larmes, mais elle avait prit plaisir à lui rendre les coups. C’était ce qui avait fait le plus de mal à Mika. Jamais il n’avait éprouvé de la joie lorsqu’il avait dit non à Caitlyn, qu’il avait organisé ce souper pour elle. Même s’il l’avait fait, c’était à contre-cœur ou, lorsque l’on parle du repas, pour lui faire plaisir. Jamais il n’aurait imaginé une telle suite d’évènement après ses actions qu’il croyait être justes.

Il prit les deux assiettes de pâtes dans le four et, après un long moment où son esprit se remémora les divers scénarios que son cerveau avait élaborés sur cette soirée, il en jeta le contenu dans la poubelle préférant le gaspillage aux interrogations des membres de la base après avoir vu deux repas dans le réfrigérateur qui ne faisaient plus partie des habitudes après ces longues années passez ici. Évidemment, vu la qualité des repas, probablement que ceux-ci seraient dévorés le lendemain matin par ceux qui mangent pour les aider à dormir. Il ne se débarrassa pas tout de suite des desserts, qu’il avait oubliés, et s’attela à la tâche de laver les plats.

Un soupire derrière lui le fit retourner, croyant avoir en face un de ces gourmands du soir. Mais il ne vit que celle qu’il croyait partit. Elle était toujours là malgré toutes ses tentatives de fuite. Elle n’avait pas le même visage que lors de ses jeux sentimentaux, c’était bel et bien la Caitlyn qu’il connaissait. Ses cheveux n’étaient plus coiffés, ils étaient dénoués et quelque peu ébouriffés.

- Je veux rester !

Elle avait les bras croisés et, comme l’autre soir ou même celui-ci, elle changeait d’avis. Elle ne voulait pas être là, mais voulait rester ici. Elle désirait son départ, mais lui demandait de rester. C’était Caitlyn Stamford, de ce qu’il en connaissait. Il n’en fut pas totalement surpris, mais il fut tout de même étonné de la voir là après leurs derniers échanges.

- En entrant ici … Je voulais tout gâcher ! J’avais envie de faire de ton rendez-vous un échec, je voulais que tu aies un mauvais souvenir de moi et de notre relation.

Sur ce point, elle avait réussit.

Elle continua son monologue qui se clôtura par un petit sourire. Ce genre de sourire où l’on se dit que l’on ne peut être en colère contre ce petit brin d’ange, qui efface tout ce qu’elle a fait auparavant. Il parvint presque à oublier cette soirée, ce qui s’était dit ou passé. Presque.

La psychologue passa ses doigts entre les siens. Il sentait sa douce peau sur la sienne, autrement que par une gifle. Elle caressait tendrement sa main, il pouvait sentir ses doigts frêles. C’était sans aucun doute, le meilleur moment de la soirée. Opinion qu’il ravala aussitôt puisqu’un autre fut bien meilleur.

Caitlyn vint se blottir dans ses bras, comme lors de leur première soirée passée ensemble. Il pouvait sentir son doux parfum ainsi que sa chaleur. Ces deux sensations que le médecin ne semblait pas avoir oubliés, comme si elle avait été là la seconde plus tôt. Ses lèvres vinrent déposer un léger baiser sur sa joue et il sentit une larme passer de sa joue à la sienne.

- J’ai beaucoup aimé la décoration de ta table !

Elle allait quitter ses bras à la fin de la phrase lorsqu’il le retint contre lui. Il ne voulait pas que la survivante s’éloigne de lui. De cette façon, jamais elle ne pourrait quitter la pièce comme elle l’avait menacé tant de fois. Jamais il ne voulait qu’elle quitte encore ses bras, trop de risque qu’ils ne recommencent à blesser l’autre.

- Merci, mais j’aurais voulu mettre une de ces roses dans un verre d’eau pour couronner le tout.

Michael dit cela d’un ton amusé. Il voulait être heureux avec Caitlyn, pas toujours échanger des larmes. Il baissa le regard pour regarder la jolie brune dans les yeux. Ceux-ci n’étaient plus habités par cette bête qu’il avait relâchée de sa cage. C’était ces deux émeraudes qui ouvraient sur une personnalité forte, mais fragile.

- Tu crois toujours que je ne t’aime pas?

Afin de faire fondre tout doute pouvant rester dans l’esprit de la brunette, il s’empara de ses lèvres pour échanger un long baiser. Il avait perdu le goût amer de la vengeance et retrouvait son goût sucré. Si c’était le seul moyen de lui faire ouvrir les yeux alors qu’un souper en tête-à-tête ne l’avait pas fait.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeVen 21 Aoû - 16:06

    Le soulagement que Caity ressentit fut immense, les bras de Michael ne cédèrent pas face à la légère pression qu’elle exerça sur eux. La survivante avait voulu reculer, pour lui lancer le choix … Mais il l’avait maintenue contre lui. C’était un geste anodin pour certain mais pas dans cette situation ! La psychologue sentit ses joues devenir roses, elle était honteuse d’avoir tout gâché, d’avoir été méchante ! C’était la façon du médecin de lui dire qu’il la pardonnait … Et ça, elle ne pourrait pas l’oublier. La réplique suivante lui arracha un sourire, une rose dans un verre ? Il avait de bonnes idées ! Mais les dîners en tête-à-tête pour eux, c’était peut-être déconseillé ? La frêle brune allait se blottir tendrement contre le torse du docteur mais son regard fut emprisonné par celui de l’homme … Elle se noyait entièrement dans les magnifiques yeux de Michael. Caitlyn prit sa question comme un nouveau coup de poing. Elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qu’il ressentait pour elle ! La jeune femme se sentait bien dans ses bras et lui, il semblait apprécier la tenir contre lui … Mais pouvaient-ils parler d’amour ? Michael avait été clair l’autre soir !

    Soudain, le médecin s’empara des lèvres de la psychologue … Le geste était très doux, très tendre tout ce qu’il y a de plus romantique ! Autant dire que la demoiselle fondait littéralement sur place. Elle sépara leurs lèvres à contrecœur, gardant le goût sucré de ce baiser sur celles-ci. Elle leva les yeux, pour le regarder fixement. Caitlyn ne voulait pas risquer de tout gâcher une seconde fois avec des sentiments et des questions sans réponses. Mais c’était plus fort qu’elle ! Caity ne voulait pas se lancer dans une relation amoureuse avec le docteur s’ils finiraient par se faire du mal pour rien … Elle n’était d’un autre côté par sûre de pouvoir de toute façon se séparer de lui, quitter ses bras et son étreinte. La jeune femme soupira délicatement et posa son front dans le cou de Michael, ses longs cheveux tombèrent sur l’épaule du médecin et elle passa ses bras autour du corps de l’homme. Caity se serra très fort contre lui et déposa un rapide baiser dans son cou, ils allaient devoir en discuter tôt ou tard …

    « - Ce que j’ai dis l’autre soir … C’était idiot ! Je veux que tu apprennes à m’aimer ! Je ne sais pas comment tu pourrais y parvenir mais c’est ce que je veux par-dessus tout ! »


    Elle lui avait pris les mains, de façon à pouvoir s’éloigner du coin cuisine … L’extraordinaire romantisme de cette soirée ne devait pas être rompu dans un endroit aussi désolant. Caitlyn l’entraîna avec elle vers ce qui avait été leur table, elle ne voulait pas s’y asseoir simplement retrouver une once de l’ambiance magique qu’il y avait eu quelques moments auparavant. La psychologue s’arrêta et invita d’un signe de la main Michael à prendre place car pour sa part, elle resterait debout ! Elle sautait d’impatience à l’idée de pouvoir enfin révéler à toute la base qu’elle était complètement folle amoureuse de Michael Smith … Mais avant tout, une discussion sérieuse et pénible s’imposait. La jeune femme afficha un petit sourire, pour encourager son docteur préféré à ne pas paniquer cette fois, elle ne gâcherait rien !

    « - Tu sais ce que je ressens pour toi … Moi, je veux savoir ce que toi, tu ressens pour moi ! Je n’ai pas besoin que tu me le dises clairement, je veux simplement que tu me rassures, Michael … Je veux que tu me dises que notre histoire durera plus qu’une semaine, qu’un mois parce que si ce n’est pas le cas … »


    Elle n’avait pas osé finir sa phrase, pour la première fois depuis son arrivée à la base, elle se sentait remplie d’une nouvelle joie ! Caitlyn avait une bonne raison de rester dans cette base, à attendre calmement que quelque chose ne se passe … Avoir Michael, c’était comme compléter un puzzle dont il manquait une pièce. Le docteur assouvirait peut-être ce besoin d’amour, d’attention dont souffrait la demoiselle ? Elle l’espérait ! Tous les survivants avaient envie de se sentir aimé, protégé et elle était prête à représenter tout ça pour le jeune homme … Elle craignait fortement d’être trop pressée, de ne pas laisser assez de temps à Michael pour prendre une décision. Pour détendre l’atmosphère, la belle survivante vint s’asseoir sur le médecin et l’enlaça tendrement et déposa ensuite un doux baiser, rapide mais délicieux, sur ses lèvres. Elle lui susurra alors sur un ton serein :

    « - Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite ! Pour ce soir … Je veux simplement ne plus te quitter ! »

    Et elle joignit le geste à la parole en entourant Michael de ses bras, l’attirant à elle pour le tenir contre son petit cœur qui battait la chamade. Entre eux, une nouvelle idylle naissait lentement … Ne restait plus qu’à ne pas faire tout tomber à l’eau comme la dernière fois !

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 23 Aoû - 3:00

Le baiser se rompu presque qu’aussi rapidement qu’il avait commencé. La jeune brunette avait retiré ses lèvres de l’emprise de Michael. Est-ce que cette preuve de ses sentiments véritable avait été une erreur? Pourtant, elle ne cessait de reprocher à Michael à quoi s’en tenir sur ce qu’il ressentait pour elle. Elle était fixée maintenant. Mais, pourtant, elle avait rompu ce que le médecin croyait être le gage d’un amour véritable. Peut-être qu’elle ne ressentait plus ce qui l’avait amené à joindre leurs lèvres la première fois, dans cette base. Cependant, toutes ces larmes versées se soir, les blessures, les jeux, n’était-ce pas le fruit de son amour qu’elle croyait non-partagé? Laissons faire les choses Michael. Ces questions auront leur réponse.

Il pouvait voir les yeux verts de Caitlyn fixer les siens. Tout deux cherchaient une réponse dans les pupilles de l’autre. La psychologue laissa échapper un léger soupire puis il sentit son visage se loger dans son cou. Les longs cheveux de la jeune femme tombèrent le long de son bras. Il posa sa main sur sa tignasse qui était autrefois domptée en forme de chignon. L’homme lui caressa doucement ses cheveux. Ils étaient doux et, à chaque mouvement que ses doigts faisaient, semblaient laisser échapper une douce odeur. Les bras frêle de la femme se resserrèrent sur lui et il sentit ses lèvres contre son cou dans un rapide baiser.

Elle rompu le silence qui s’était installé dans la pièce en lui demandant de l’aimer. Comme il l’avait demandé il y a longtemps, elle voulait qu’il apprenne à l’aimer. Elle avait eu raison, ce sentiment ne s’apprend pas. Il avait été idiot de le dire. Mais, même si l’amour ne s’apprend pas, il se développe. Il nait d’un regard pour grandir, nourrit par les moments passés ensemble.

Caitlyn extirpa ses bras pour faire glisser leur extrémité jusqu’à ses mains. Elle l’attira jusqu’à l’endroit où le docteur avait prévu prendre un bon repas. Ce mouvement était envoutant. Elle aurait pu l’amener dans une sombre caverne ou des les flammes de l’enfer qu’il l’aurait suivit.

Elle le guida jusqu’à sa chaise où elle l’invita à s’asseoir, ce qu’il fit. Malgré tout, elle, ne s’asseyait pas. Elle restait debout, un brin d’excitation qui la faisait gigoté. Elle agissait comme un enfant qui s’apprête à annoncer à son parent qu’il avait eu une note maximale dans un examen. Elle lui adressa un petit sourire, pour lui dire de ne pas avoir peur cette fois.


- Tu sais ce que je ressens pour toi … Moi, je veux savoir ce que toi, tu ressens pour moi ! Je n’ai pas besoin que tu me le dises clairement, je veux simplement que tu me rassures, Michael … Je veux que tu me dises que notre histoire durera plus qu’une semaine, qu’un mois parce que si ce n’est pas le cas …

Elle n’avait pas terminé sa phrase, comme si dire ces mots allait porter malheur, comme dire bonne chance à un acteur qui s’apprête à monter sur scène.

Contrairement à ce que Michael pensait, la survivante vint s’asseoir. Pas exactement à la place qui lui avait destiné lors de la préparation de la soirée, mais sur lui. Elle passa ses bras autour de son corps et déposa un rapide baisé sur ses lèvres, juste assez pour rafraîchir l’arôme sucré sur ses lèvres. Elle lui dit d’une douce voix :


- Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite ! Pour ce soir … Je veux simplement ne plus te quitter !

Elle était si différente de la Caitlyn qui lui criait dessus à coup de larme, ou de celle qui n’est pas certaine d’avoir en face d’elle un homme qui l’aime. Celle-ci avait beaucoup plus d’assurance, et semblait tellement plus jolie. Une ardente flamme camouflée dans la forêt de ses yeux animait cette femme. Il espérait toujours avoir à faire à celle-ci.

Il sentait le cœur de la jolie brunette bombarder sa cage thoracique. Il se demandait si elle aussi pouvait sentir aussi le sien. Probablement, puisqu’il battait la chamaille.


- Ce que je ressens pour toi… J’ai l’impression que les mots sont si insignifiant comparé à ce que je ressens réellement lorsque je pense à ton nom. C’est parce que le soleil nous en protège que les ténèbres semblent si profonde… C’est ce que je ressentais lorsque tu n’étais plus là, je… pensais être dans des ténèbres desquelles je ne pouvais sortir. Seulement lorsque je te voyais qu’elles semblaient… se dissipées un peu. Je n’ai pas pu me rendre compte de la perle qui se trouvait sous mes yeux lorsque j’avais le nez collé dessus mais, avec du recul, elle semblait être… la plus belle perle qui m’ai été offerte de voir.

Il avait dit ces paroles en cherchant souvent ses mots pour rendre justice le plus fidèlement possible à ce que son cœur criait. Il ne voulait pas gâcher ce qui lui offrait une relation avec Caitlyn Stamford.

- Mais… Je ne sais pas ce que tu ressens pour moi. Moi aussi, je veux le savoir.


Il déposa un léger baiser sur la peau nue de son cou. Dans cette pièce éclairée par des bougies éteintes, il ne semblait pas avoir de guerre ou de machine à l’extérieur de ces murs.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMar 25 Aoû - 16:29

    En quelques minutes, l’ambiance était passée d’électrique à l’extrême romantisme. Caitlyn pensa à ce qu’elle s’attendait à trouver en venant ce soir au rendez-vous. Au fond, elle avait gagné énormément plus que ce qu’elle s’attendait à avoir ! Michael était un homme formidable, de ceux que l’on ne croise jamais deux fois dans sa vie. La belle brune ne pourrait cependant lui faire le plaisir de lui avouer cela … Il en serait bien trop heureux ! Et son égo en prendrait une telle importance ! La demoiselle étouffa un petit rire en imaginant un Michael Smith marchant dans les couloirs de la base, bombant le torse et la tête haute, adoptant une attitude on ne peut plus snob. Elle affichait un petit sourire, comment ne pas se sentir comme en plein rêve ? Caity ressentait ce besoin d’affection et d’amour depuis si longtemps que désormais, elle avait envie d’en avoir toujours plus ! Elle fut comblée par le discours du médecin, il avait encore des cartes dans son jeu ! Caitlyn vint se blottir tendrement dans les bras du docteur, se serrant contre lui pour entendre de mieux en mieux le cœur de l’homme battre à tout rompre dans sa poitrine.

    Elle releva les yeux suite à sa question, Caitlyn ne parvint à cacher son petit sourire. Il savait parfaitement bien ce qu’elle ressentait pour lui ! Cela ne gênerait cependant en rien la demoiselle de le lui rappeler une nouvelle fois ! La psychologue vint se blottir à nouveau au creux des bras de son médecin adoré et elle tenta de trouver les bons mots … Michael était bien plus doué qu’elle à ce niveau-là ! Il avait cette facilité à opter pour le discours qui la ferait complètement fondre, il parvenait toujours à toucher les points les plus faibles de la belle. Caiy trouvait cela à la limite de l’injustice ! Elle, elle préférait les démonstrations physiques d’affection. Les paroles de Michael valaient tous les câlins timides qu’elle pouvait lui offrir mais de son côté, elle avait un peu de mal à exprimer clairement tout ce qu’elle ressentait pour lui !

    « - Tu sais ce que tu représentes pour moi Michael ! Tu l’as su dès le soir de notre rencontre … Je crois que je ne pourrais jamais trouver les mots pour exprimer tout ce que je ressens en ce moment ! Je suis vraiment heureuse d’être ici ce soir et je n’aurais pas dû te sous-estimer ! Cette idée de repas en tête-à-tête était excellente. »

    C’était bien faible comparé à ce que la jeune femme ressentait à cet instant ! Mais comment lui faire passer le message ? Elle était tout simplement … comblée ? Avait-elle le droit d’utiliser ce terme ? En de telles circonstances ? Tous les survivants étaient énervés à cause des machines qui rôdaient juste au-dessus de leur tête, ils avaient même été contraints de rentrer à la base pour cause de danger mortel au dehors. Alors que la base entière était en détresse, Caitlyn se sentait comme au paradis dans les bras de Michael … Un paradis éphémère, qui prendrait atrocement fin au petit matin certes, mais cela lui faisait beaucoup de bien de se sentir aimée et protégée. Le docteur devait sans doute comprendre qu’elle vivait un vrai petit compte de fée, il suffisait de la regarder dans les yeux pour apercevoir cette lueur de joie intense et de ravissement qu’il n’y avait dans aucun autre regard à cette heure-ci et surtout en de tels moments … Caity se redressa brusquement tout à coup rattrapée par la réalité, elle ne voulait pas se séparer du médecin et elle se contenta donc de tenir leurs doigts entrelacés.

    « - Je voudrais qu’on parle de demain … On va reprendre nos vies comme elles l’étaient auparavant ? On va agir comme un véritable couple ? Nous vivons une période difficile, je ne sais pas si ça ne serait pas déplacé de … »

    Caitlyn s’aperçut qu’elle allait dire « s’aimer » et subitement un large sourire se dessina sur ses lèvres. Toutes ses questions s’étaient envolées et elle préférait pouvoir profiter au maximum de son Michael tant qu’il était à elle et à elle seule avant de devoir le laisser partir. Il devrait retourner auprès de ses patients … Le soir venu, ils se retrouveraient peut-être ? Si l’emploi du temps de l’un ou de l’autre ne serait pas bouleversé brusquement. Parfois un blessé arrivait au milieu de la nuit, parfois une personne ressentait une soudaine envie de se confier et peu importe l’heure qu’il puisse être, l’importance est de se vider le cœur. Caitlyn caressa tendrement les cheveux du jeune homme tout en se penchant vers ses lèvres pour y déposer un long baiser sucré. Elle observa sa chemise, son pantalon et ses chaussures et un petit rire s’échappa de sa bouche.

    « - Tu es adorable ! Tu as fais tout ça pour moi … Si tu voulais te racheter c’est réussi ! »

    Elle posa son front contre celui du médecin tout en le fixant dans les yeux, il avait fais bien plus que se racheter ! Michael avait soudainement décidé de bouleverser leur vie respective et rien ne pouvait faire autant plaisir à Caity que la décision qu’il avait prise. Elle ne comprenait cependant tout de même pas …. Pourquoi ? Pourquoi, subitement il avait compris qu’entre eux quelque chose s’était installé ? Pourquoi ce soir et pas le soir de leur rencontre ? Ces questions l’intriguaient tout de même … Caitlyn ne les poserait pas, de peur de détruire le doux moment qu’elle passait mais elle n’en pensait pas moins ! Elle se demandait ce qui avait bien pu faire changer d’avis son Michael ! La culpabilité ? Le vide qu’elle aurait peut-être créé en lui après son départ ? Une envie du docteur d’affection ? Ce besoin d’amour que tous ressentait un jour ou l’autre ? Elle n’en savait rien et à vrai dire, elle ne manquerait pas de lui poser la question !

    « - Je pense que tu sais déjà à quoi t’attendre … Il va falloir que nous aillons une petite conversation à propos de toi, de ton passé et de ce que tu envisages de faire maintenant. »


    Caitlyn lui souriait, se maintenant elle-même serrée contre le torse du médecin. S’il existait quelque chose qu’elle avait envie de savoir encore plus que pourquoi Michael s’était soudain intéressé à elle, c’était bien la vie du jeune homme … Elle voulait en apprendre plus sur lui ! Le connaître plus personnellement car, ils se connaissaient très peu ! Caity ne savait rien de son passé, avait-il était marié ? Qui sait, avait-il eu un enfant ? Ces sujets allaient devoir être absolument abordés ! C’était inévitable … Caity se projetait sans doute trop vite dans le futur, elle tentait de se dire qu’elle ne devait rien bousculer et que les choses viendraient peu à peu. Mais c’était plus dur qu’il n’y paraissait ! Elle aurait pu passer la nuit accrochée aux lèvres de Michael à l’écouter lui raconter sa vie dans les moindres détails. La psychologue préféra opter pour une solution plus simple, plus efficace et qui avait déjà fais ses preuves : Les câlins. La demoiselle revint se blottir contre son médecin et lui susurra d’un ton amusé :

    « - Tu sais … J’ai rêvé de ce moment mais je n’avais pas imaginé que ça puisse être aussi beau ! Je me sens tellement bien auprès de toi ! »

    Elle sentit les bras du médecin se resserrer un peu plus autour d’elle et Caitlyn posa la tête contre le torse du jeune homme, de façon à pouvoir écouter son petit cœur battre la chamade et en même temps de pouvoir continuer à le câliner et le caresser du bout des doigts.

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 19:17

C’était un doux moment dans un monde dévasté. À l’extérieur de ces murs se battaient machines et humains. Le sang coulait à flot, contrairement aux machines qui grandissaient chaque jour en nombre. C’était une cause presque perdue pour les humains. Les chances de remporter la guerre contre les robots étaient très faibles, il fallait être réaliste. Les humains perdaient des effectifs chaque jour, tandis que les androïdes gagnaient en nombre. L’espèce humaine sera peut être détruite, peut-être demain, ou alors vaincre. Mais comment sera le monde après cette guerre? Peu importe les gagnants, à quoi ressemblera la terre dans plusieurs décennies? Un monde qui se reconstruit, mais peut-être pas par des mains de chairs.

Dans la salle où se trouvait les deux amoureux, cette notion de danger n’existait pas dans leur tête. Entrelacé sur une chaise, l’amour réussit à survivre dans ce monde de haine. Tel la première pousse dans une forêt ravagée par les flammes, l’espoir naît.

- Tu sais ce que tu représentes pour moi Michael ! Tu l’as su dès le soir de notre rencontre … Je crois que je ne pourrais jamais trouver les mots pour exprimer tout ce que je ressens en ce moment ! Je suis vraiment heureuse d’être ici ce soir et je n’aurais pas dû te sous-estimer ! Cette idée de repas en tête-à-tête était excellente.


Bien sûr qu’il le savait. Ce n’était qu’un prétexte pour écouter la douce voix de la femme qu’il aime. Caitlyn n’était pas aussi doué que lui pour les mots, mais elle savait montrer son amour avec ses actes. Maintenant que le médecin savait qu’il pouvait embrasser la douce brune tant qu’il le voulait, cela le rendait heureux. Il avait réussit. Même si ce n’était pas de la manière qu’il avait espérée, l’arrivé était la même. Ses actions n’avaient pas été vaines. Présentement, la belle Caity était assise sur ses genoux, ils échangeaient des baisers, se plongeaient dans le regard de l’autre et ne voulaient pour rien au monde quitter l’autre. Un couple?

Les doigts entrelacés avec les siens, brisa légèrement la magie du moment en parlant de demain.

- Je voudrais qu’on parle de demain … On va reprendre nos vies comme elles l’étaient auparavant ? On va agir comme un véritable couple ? Nous vivons une période difficile, je ne sais pas si ça ne serait pas déplacé de …


*… s’aimer?*


Penser à demain ne tentait guère Michael. Il aurait peut-être voulu continuer à échanger de longs baisers avec Caitlyn durant la nuit. Mais il fallait se poser cette question. S’ils n’étaient pas d’accord sur ce point, un qui fait semblant de rien tandis que l’autre démontre ouvertement son amour, cela amènerait à une discussion que la psychologue n’hésiterait pas de pimenter avec une sauce Stamford.

Il sentit les doigts de la belle brune quitter les siens pour venir lui caresser les cheveux. Puis, ses lèvres vinrent se poser sur les siennes. Elle non plus ne voulait pas quitter l’endroit, ou parler du futur, mais elle savait, tout comme lui, qu’il fallait en parler le plus tôt possible. À quoi ressemblera leur futur? Si la guerre ne semble pas avoir de fin, ils cacheraient toujours leur amour? Ou bien ils feraient office du petit couple de la base. Est-ce que leur amour pourra survivre aux guerres? Et si l’un d’entre eux se voyait enlever la vie par une machine… Est-ce qu’il était dangereux de s’aimer? Mais si la guerre avait une fin, ils rebâtiraient un monde ensemble. L’avenir avait plein de surprise que l’on ne peut prévoir, il faudra vivre avec.

La jeune femme émit un petit rictus en le regardant de la tête aux pieds.


- Tu es adorable ! Tu as fais tout ça pour moi … Si tu voulais te racheter c’est réussi !


Elle déposa son front contre le sien et, en cette position, il pouvait mieux que jamais se perdre dans la forêt de ses yeux. Elle avait les yeux d’un émeraude pur, légèrement innocent, comme si elle n’avait jamais connu la guerre. Pourtant, il savait bien qu’elle l’avait vécu, car tous ici l’avait vécu. Chacun à leur manière : certains se cachaient, d’autres se battaient. Même dans ces deux options, il y avait des centaines de possibilités. On pouvait fuir, rester planquer dans un abri en attendant que la bataille se termine. On pouvait protéger ceux qui nous étaient chers, ou bien se battre au nom des siens. Peu importe la façon qu’on faisait face à ce conflit, on s’en trouvait changé…

- Je pense que tu sais déjà à quoi t’attendre … Il va falloir que nous aillons une petite conversation à propos de toi, de ton passé et de ce que tu envisages de faire maintenant.

Pourquoi la seule personne qui se faisait questionner ici, c’était lui? Il n’en savait pas plus qu’elle sur l’autre. Il connaissait son nom, son métier, son visage, sa venue en cette base et le goût sucré se ses lèvres, mais rien d’autre. Il savait qu’elle avait un tempérament explosif et qu’elle agissait souvent de façon irrationnelle. Elle ne se sentait pas bien dans cette base et son ancienne vie lui manquait. Comme elle, Michael ne savait rien de la vie de la personne qu’il aime. Mais il fallait bien que quelqu’un commence.

Elle se blottit encore d’avantage dans les bras du médecin, comme si elle voulait se fusionner à lui pour ne jamais s’en détacher. Il pouvait sentir sa douce peau et l’intense chaleur que dégageait son corps. Le survivant pouvait sentir le doux parfum de sa douce et chaque pulsion de son cœur. Elle glissa quelques mots dans l’oreille de l’homme :


- Tu sais … J’ai rêvé de ce moment mais je n’avais pas imaginé que ça puisse être aussi beau ! Je me sens tellement bien auprès de toi !


Et lui dont. Michael ne lancerait pas un débat pour savoir qui avait le plus pensé à l’autre, mais il savait que c’était lui le vainqueur.

- Comment veux-tu que je réponde à tes questions si tu ne cesses de m’interrompre?

Il dit cela d’un ton amusé, juste pour faire comprendre à Caitlyn que lui aussi voulait parler.

- Je crois que pour l’instant, nous devrions… cacher nos sentiments en public. Je crois que ça serait déplacé de s’embrasser dans les couloirs de la base. C’est toi la psychologue, tu devrais savoir la façon dont réagiraient les gens, prononça-t-il avec un petit rire.

Ils pourraient se voir le soir, ou lorsque personne ne pourra les voir. Un baiser échanger ici et là entre deux consultations. Le couple pourrait peut-être le dévoiler plus tard mais, pour l’instant, Michael pensa qu’il serait mieux ainsi.

Il resserra son étreinte sur la belle brune, pour profiter pleinement de ces derniers moments avant le lendemain où il ne pourra plus le faire aussi ouvertement. Il sentit l’odeur de Caitlyn comme si c’était la dernière fois qu’il pouvait la sentir.


- Je te raconte ma vie à une condition : que tu me contes la tienne, d’accord?

Il pensa un peu de la manière à raconter les choses. Commencer par quoi? Que dire et qu’est-ce qui ne valait pas la peine d’être raconté?


- Je suis né au Canada, à Ottawa, le 10 novembre 1996, ce qui fait de moi maintenant un homme de 33 ans. Mon père et ma mère étaient tous deux médecins. J’avais une sœur, Léa, qui avait quatre ans de différence avec moi.

Michael fit une petite pause. Il parlait d’eux au passé, comme il l’avait toujours fait. Il eut une petite boule dans la gorge, mais continua son histoire.

- Lorsque j’avais douze ans, mon père nous avait amenés à Walt Disney, le rêve de tous les gamins. Ma famille était relativement riche, nous y sommes donc allés en avion. Mais il y eut un problème avec l’appareil et nous fûmes obligés de faire le reste du voyage en métro. Nous y étions presque… lorsque…

Il fut de nouvelle fois une pause. Il ne voulait pas faire peur ou faire pleurer Caitlyn avec cette histoire. Même si cette histoire avait plus de vingt ans, sa mémoire gardait tous les détails comme si c’était hier.

- Tu es sûre de vouloir savoir tout de ma vie?

Il préférait avertir Caitlyn avant de continuer dans cette période sombre de sa vie. Il ne voulait pas encore une fois voir une larme sur la joue de la femme qu’il aime, même si ça vient de lui.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMer 2 Sep - 13:06

    Caitlyn ne pouvait pas vivre le moment présent et en oublier le reste … Ce n’était pas dans son caractère ! Elle s’inquiétait toujours de la suite des évènements, elle aurait pourtant de loin préféré rester blottie au creux des bras de Michael. La remarque que le jeune homme lui lança la fit sourire, oui elle parlait beaucoup … Peut-être trop même. Mais il ne pouvait lui en vouloir ! Une nouvelle histoire d’amour dans un contexte si chaotique, ne serait-ce pas une forme de folie ? Caity ne savait pas du tout dans quoi ils s’aventuraient tout les deux, ils allaient sans doute avoir des hauts et des bas comme tous les couples … Malheureusement Michael préférait garder leur histoire secrète, le secret avait un côté attirant ! Une part de Caitlyn était ravie de savoir qu’ils joueraient le jeu … Mais d’un autre côté, elle ne voulait pas cacher ses sentiments aux yeux des autres. Le médecin n’avait certainement pas tord, les autres survivants se sentiraient sans doute mal à l’aise ! Caitlyn étouffa un rire tout en caressant tendrement la joue docteur des doigts, c’était bien elle la psychologue … Dans un tel cas, elle n’avait pas envie de perdre son temps à envisager les meilleures possibilités ! Elle avait simplement envie d’être égoïste pour une fois et de ne penser qu’à elle et à Michael.

    Les bras de Michael se refermèrent un peu plus autour d’elle, il la maintenait contre lui avec insistance comme s’il voulait profiter au maximum des derniers instants passés ensemble. Voilà l’inconvénient des secrets … Ils doivent rester secret. Caitlyn allait devoir jouer le jeu, passer tout droit devant le jeune homme dans les couloirs. Parviendrait-elle à ne pas lui accorder le moindre regard ? Un tout petit sourire ? La belle brune tenta d’oublier tout ça et de se concentrer entièrement sur le docteur, se noyant littéralement dans ses beaux yeux. Elle hocha positivement de la tête lorsqu’il lui fit passer un accord, impatiente comme elle l’était : Elle aurait tout accepté ! La demoiselle allait enfin découvrir les mystères du passé de son médecin préféré. Dès les premiers mots, les sourcils de la miss se froncèrent … Ils avaient douze ans d’écart d’âge ! Caity sentit ses jambes se dérober sous elle et si elle n’était pas assise sur Michael, elle aurait eu un petit problème.

    *Douze ans … Douze ans … Douze ans …*

    Ces quelques mots résonnaient dans sa tête encore et encore comme le refrain d’une chanson, elle en avait perdu le fil de ses mouvements. Ses doigts s’étaient arrêtés sur la joue du jeune homme, Caitlyn les ôta rapidement de la peau du médecin … Il ne la sentit pas se raidir tout à coup mais c’était le cas ! La jeune femme était perdue, elle ne savait plus comment agir. Douze ans ! N’était-ce pas un véritable fossé entre eux ? Caity paniquait intérieurement et le pire était qu’elle ne pouvait en parler à Michael … Si lui aussi remettait leurs sentiments en question pour une simple idée d’âge, ils finiraient par se quitter et ce n’était pas du tout ce que voulait Caitlyn. Malheureusement l’esprit de la demoiselle s’était envolée, elle ne voulait pas attacher d’importance à un si petit détail … Mais elle ne parvenait à l’oublier ou ne serait-ce que le coincer dans un coin de sa tête.

    Caity écouta attentivement les paroles du docteur, cherchant désespérément une infime marque d’encouragement … Michael ne savait sans doute pas que la demoiselle ne possédait que vingt et un printemps. Que ferait-il lorsqu’il l’apprendrait ? La considérerait-il comme une gamine ? Caitlyn se posait beaucoup trop de questions pour pouvoir se concentrer sur le récit de celui sur lequel elle était assise. La demoiselle entendit sa question mais comme si celle-ci venait de loin, de très loin ! Noyée sous une tonne d’autres questions. Caitlyn tenta de dire quelque chose mais sa voix s’éteignit et seul un bruit étouffé s’échappa d’entre ses lèvres. La jeune femme baissa la tête, l’idylle était trop parfaite … Il fallait toujours un détail qui mettrait fin aux doux espoirs. La miss eut envie de pleurer mais elle se retint, pour ne pas semer le trouble dans l’esprit de Michael. Caity ne voulait rien gâcher entre eux mais elle estimait qu’une relation sérieuse se basait sur la confiance et l’honnêteté.

    « - Michael … Je … Enfin nous … tu as douze ans de plus que moi ! »

    Caitlyn sentit un long et intense frisson la parcourir de la tête aux pieds et une voix dans sa tête se mit à lui hurler à tout rompre de faire quelque chose. La douce psychologue regretta ses paroles … Peut-être aurait-elle dû mentir ? Se vieillir de quelques années pour alléger l’écart ? Caity en voulait rien cacher à Michael. Elle s’empara de ses mains, cherchant vainement une marque sur son visage qui la rassurerait … La demoiselle se contre-fichait de leur âge ! Ce n’étaient que des chiffres, rien de plus. Mais le médecin pouvait avoir une autre vision des choses, et ça elle ne pouvait pas le deviner. Caitlyn serra délicatement ses doigts autour de ceux du jeune homme, elle s’empressa de se blottir contre lui tout en passant ses bras autour du cou de Michael. Elle enfouit son visage dans son cou et se maintint fortement appuyée contre le corps brûlant du jeune homme.

    « - Je ne veux pas que tu partes ! Tu ne dois pas partir … Ce n’est pas grave ! Je t’en prie reste avec moi ! »


    Caitlyn s’accrochait à Michael de toutes ses faibles forces. Elle avait crispée la main sur la chemise du médecin, à cet instant, elle aurait tout fais pour vieillir de cinq ou dix ans … Simplement pour que son docteur l’accepte telle qu’elle l’était. Caity ne voulait pas lâcher Michael et elle ne voulait pas le laisser partir. Malheureusement si lui en décidait autrement, elle ne pourrait indéfiniment rester accrochée à lui. La demoiselle sentit le corps de l’homme bouger sous elle, tentait-il de se défaire de son étreinte pour partir ? Ou voulait-il passer ses bras autour d’elle pour la rassurer ? Caity ne pouvait le savoir et à vrai dire elle ne voulait pas le savoir … De peur qu’il ne la rejette. Alors elle s’agrippait plus fermement à lui, désormais elle était si fortement appuyée contre Michael qu’ils auraient pu former un seul et même corps. La jeune femme sentit ses forces se vider, ses bras ne répondaient plus à ses ordres et très vite, elle se sentit reculer. Caitlyn devait accepter le choix du docteur, quel qu’il soit ! Elle ne pouvait se résoudre à le regarder dans les yeux … Non pas alors qu’il allait sans doute la rejeter. Caity sentit son cœur battre moins vide, ils avaient eu tellement de mal à arriver là où ils en étaient à présent ! Et désormais, alors que les plus gros problèmes étaient résolus …. Il fallait qu’un imprévu vienne tout gâcher.

    « - Je ne laisserais pas des chiffres nous séparer … »

    Elle avait soufflé la phrase à voix basse, dans un murmure léger. Caitlyn ferma les paupières … Lorsque l’on assiste à une pendaison sur place publique, l’on n’est pas obligé de garder les yeux ouverts.

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Michael Smith

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 6 Sep - 19:02

    Lenfance de Michael n’avait pas été de tout repos. Malgré qu’il soit venu au monde en milieu aisé, jamais il n’avait été à l’abri du genre d’événement qui avait bouleversé sa vie. D’une certaine manière, c’est à cause de cette perte qu’il était devenu ce qu’il était aujourd’hui. La vie aurait-elle été meilleure sans cet événement? C’est ce genre de question philosophique qui animait parfois ses nuits blanches. Comme celle où il avait rencontré Caitlyn…

    Celle-ci semblait abattue lorsqu’il débuta le récit de sa vie. Le docteur présuma que ce dérangement avait pour cause l’émotion qu’il ressentait. La femme était psychologue, elle devait être plus sensible aux sentiments d’autrui. Michael passa sous silence sa réaction et continua à parler de sa vie. Lorsqu’il lui demanda si elle était certaine de tout savoir de lui, elle semblait absente. La belle brune avait le regard vide et semblait se perdre dans les ténèbres de la pièce. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, seulement un bruit étouffé sortit de sa gorge. L’homme ne comprenait pas ce qui avait eu un tel effet sur la douce femme. La seconde d’avant, elle semblait prête à boire ses moindres paroles et, maintenant, elle semblait avoir vu un spectre.


    « - Michael … Je … Enfin nous … tu as douze ans de plus que moi ! »

    Il sentit les mains de Caitlyn s’emparer des siennes. Elle se blottit contre lui en enfouissant son visage dans son cou. C’était donc ses premiers mots qui l’avaient mise dans un tel état. Douze ans. La psychologue était donc âgée de 21 ans. En voyant l’apparence frêle et jeune de la femme, il se doutait qu’elle était plus jeune qu’elle, mais il ne croyait pas l’écart si grand. Si elle avait maintenant 21 ans, elle n’en avait qu’onze lors du début de la guerre. Une jeune fille avait connu la souffrance de la guerre, les cris, le sang, probablement la mort de ses parents. Cette douleur, il la connaissait, mais elle avait connu tant de chose alors qu’elle n’était qu’une enfant. Comment avait-elle réussi à survivre et vivre dans un tel temps ? Lorsque la guerre éclata, Michael avait 23 ans. Il était déjà un adulte, il avait du vécu, et Dieu sait qu’il en a vécu. La guerre fut évidemment un choc pour lui, mais quel était le choc que la jeune Caitlyn avait vécu ? Le médecin comprenait maintenant pourquoi elle passait tant de nuit blanche, qu’elle était tant angoissée et refusa longtemps l’amour de Michael…

    Mais, présentement, la jeune brune semblait d’avantage ébranlée par la différence qui les séparait que par les derniers dix ans de sa vie. Elle préférait probablement d’avantage oublier cette sombre partie de sa vie et voir le futur. Mais, selon elle, celui-ci ne semblait pas aussi certain.

    Caitlyn parla d’une voix tremblante près de l’oreille du médecin. Elle tentait de rattraper ses dires, elle lui disait qu’elle ne voulait pas son départ. On aurait dit qu’elle voulait se voir pardonné une chose terrible qu’elle avait faite. Pourtant, elle n’avait dit qu’un fait. Certes, cela changeait les choses, mais ce n’était qu’une vérité, qui aurait probablement causé plus de mal si dit plus tard.

    L’étreinte qu’exerçait les bras de Caitlyn se resserra d’avantage sur lui. Elle semblait se vider de ses forces, comme si se maintenir contre lui était la seule façon de ne pas périr. Elle s’accrochait à lui comme si s’était le seul moyen de rester au près de l’homme.


    « - Je ne laisserais pas des chiffres nous séparer … »


    Michael passa ses bras autour de la femme qu’il aimait, pour l’aider à se maintenir à son cou. Il posa sa tête contre la sienne, front contre front, pour la forcer à le regarder dans les yeux. Il voulait qu’elle sache que ce qu’il disait n’était que pure vérité, et non pas un mensonge.

    « - Tu ne sais pas encore à quel point je t’aime. Toi, serais-tu prête à partager ta vie avec un vieillard comme moi ? »

    Il lui adressa un petit sourire avant de s’emparer des ses lèvres. Elle était mignonne à croire que ce simple petit détail allait gâcher leur relation. N’était-ce pas le rêve de plusieurs vieux garçons de se trouver une femme plus jeune qu’eux ? Comment aurait-il pu quitter cette femme à cause d’une différence d’âge aussi insignifiante que celle-ci ? Ça aurait plutôt été à lui de s’inquiéter si leur âge était un problème pour Caitlyn ? Cette peur fut un signe d’amour que lui envoya la brunette : elle avait si peur de perdre son Michael.

    Il libera les lèvres de la psychologue pour se perdre de nouveau dans la forêt de ses yeux.
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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeMer 9 Sep - 23:15

    Caitlyn sentit le corps du jeune homme bouger, il allait faire quelque chose … La demoiselle eut envie de l’arrêter et de lui dire de ne rien faire mais ce qu’il fit n’avait aucun lien avec ses suppositions ! Les bras du docteur enlacèrent le corps de la psychologue pour l’amener légèrement plus fermement contre lui. Front contre front, ils s’observèrent alors que Michael faisait une déclaration d’amour à Caity. Les larmes montèrent aux yeux de la jeune femme et cette fois, elle les laissa couler car ce n’était pas de la peine ou de la rage ! Pour la première fois depuis bien longtemps, elle pleurait de joie. Il n’avait peut-être pas réalisé ce qu’il avait dis … Il lui avait avoué qu’il l’aimait ! N’était-ce pas le plus beau cadeau qu’il puisse lui offrir ? Miss Stamford se souciait tout à coup tellement peu de leur âge, du secret qu’ils devraient entretenir. Le docteur Smith lui avait dis qu’il l’aimait … La jeune femme nageait en pleine extase. La question qu’il lui posa lui arracha un petit rire léger, le baiser qu’ils échangèrent eut le goût des larmes de la douce psychologue. Caitlyn caressa du bout des doigts le menton de Michael, le matin approchait bien trop vite ! Dans peu de temps, il devrait défaire son étreinte et la laisser partir. La survivante se pencha sur le cou du jeune homme pour l’embrasser tendrement, en ce moment elle ne pouvait rêver qu’à lui.

    « - Je n’aime pas préserver les secrets … J’encourage mes patients à me révéler la vérité et à ne rien cacher ! Je vais bafouer un de mes plus grands principes ! Tu es conscient de la mauvaise influence que tu as sur moi ? Michael Smith vous êtes un mauvais garçon ! »

    Ses quelques mots la firent rire, Caitlyn se pencha légèrement le visage du jeune homme non pas pour l’embrasser mais pour se délecter de cette attirance. Elle était complètement subjuguée par le médecin, il avait noué des fils sur chaque partie de son corps, Caity n’était plus que sa marionnette qu’il pouvait manier à volonté. La psychologue caressa encore les courts cheveux de Michael, ce qu’elle aurait aimé pouvoir lui faire ça entre deux consultations ! Malheureusement s’ils voulaient préserver le secret, ils allaient devoir instaurer tout un système pour se voir en cachette … Tout ça renait la demoiselle euphorique. La belle brune entrelaça leurs doigts, embrassant tendrement le jeune homme et lui susurra sensuellement à l’oreille :

    « - Il va falloir que nous nous trouvions un lieu où personne ne viendra nous déranger ! »

    Si Michael voulait garder le secret, elle acceptait ! Mais si quelqu’un se mêlait de leurs histoires sentimentales, ça ne fonctionnerait pas. Caitlyn se dit qu’elle n’aurait jamais le courage de retourner se coucher dans son lit froid sans Michael … Ce qu’elle aurait aimé s’endormir dans les bras de son docteur ! La demoiselle chassa cette idée de son esprit, ça ne servait à rien de se faire du mal, ils allaient se quitter dans peu de temps et malheureusement il fallait qu’ils parlent de leur lieu de rendez-vous. Caity avait déjà une idée de l’explication qu’elle donnerait à ses amies le lendemain. Elle avait dîné avec Michael parce qu’il ne supportait pas qu’ils soient ennemis, elle leur dirait qu’elle avait accepté pour se débarrasser de ce boulet et l’affaire serait soigneusement rangée sur l’étagère. Caitlyn enlaça amoureusement le médecin, elle n’avait aucune envie de mentir ! Mais si c’était pour lui …

    « - Il va falloir que tu sois très gentil si tu veux rattraper tous les mensonges que tu vas me faire dire … »


    Elle rit de nouveau et s’empara de la lèvre inférieure de Michael, Caitlyn se recula ensuite légèrement. Rompre le contact physique entre eux était impossible et c’est pour cette raison qu’elle garda leurs doigts entrelacés. La psychologue posa sa tête sur l’épaule du docteur, ils n’avaient même pas commencé à jouer la comédie et elle espérait déjà pouvoir lui sauter dans les bras dans les couloirs. Caity soupira profondément et se remémora rapidement les doux moments de cette soirée qui s’achevait peu à peu. La demoiselle savait inutile de prolonger inutilement l’échéance, dans quelques minutes tout serait terminé ! Les gens allaient arriver … Certains survivants se levaient très tôt en ces temps difficiles et Caitlyn savait pertinemment qu’ils seraient coincés s’ils ne s’empressaient pas de se quitter. La jeune femme se redressa légèrement et très lentement, elle se pencha vers lui et lui murmura :

    « - Je vais te laisser Michael … Je dois partir maintenant ou ton envie que tout ça reste secret tombera à l’eau ! »

    Elle sentit dans sa propre voix le désespoir, quitter les bras de Michael relevait du supplice. Caitlyn se pencha lentement vers les lèvres du jeune homme et s’en empara furtivement, le laissant sur sa faim … Il fallait tout de même qu’il ait de quoi s’impatienter en attendant leur prochaine entrevue. La psychologue caressa rapidement sa joue, ses lèvres et se leva d’un bond. Briser l’étreinte et les contacts avec les doigts du docteur fut douloureux, Caity sentit les larmes monter mais celles-ci elle les retint. Doucement, elle tourna les talons et avança vers les portes du réfectoire. Le dîner le plus merveilleux de toute sa vie s’achevait à cet instant précis ! Caitlyn jeta un dernier regard à l’homme parfait qui était installé sur une chaise, seul dans cette grande pièce déserte. La belle brune prit une grande inspiration et sortit, la tête haute cinq minutes et les larmes ruisselant le long de ses joues les secondes suivantes … La belle brune s’enfuit en courant, elle regagna le couloir dans lequel se situait son dortoir. Caity ne s’arrêta que lorsqu’elle fut arrivée face à la porte, elle fit de gros efforts pour se calmer et ouvrit la porte … Comme lorsque l’on se réveille d’un magnifique rêve pour lequel on aurait donné tout ce que l’on a de plus cher au monde. Caity alla s’allonger dans son lit vide et froid, son corps frêle frissonna et les larmes continuèrent de couler, s’écrasant sur l’oreiller. Cela faisait cinq minutes et Michael lui manquait déjà horriblement fort !

    [ J'ai préféré mettre fin à notre sujet maintenant pour ne pas le faire tourner en rond ... C'était tellement beau ! Il ne fallait surtout rien gâcher ! ]

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Michael Smith

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MessageSujet: Re: Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ]   Et il y a ton sourire ... [ Surprise de Michael ] Icon_minitimeDim 20 Sep - 20:31

    Le médecin vit de douces larmes couler le long des joues de Caitlyn. Il n’avait pas tout de suite saisit pourquoi ces larmes étaient apparues. Il fallut que les rouages de son cerveau accélèrent pour se rendre compte qu’il venait de lui dire l’aimer. Bien sûr, c’était vrai, mais il avait dit ça sans s’en rendre compte, comme ci s’était quelque chose de si évident. C’était peut-être le cas, c’est pourquoi il devrait faire attention lorsqu’il la croisera dans les couloirs. Ils devront n’échanger qu’un regard. Pour les autres, cela ne voudra peut-être rien dire, mais pour eux, ce regard sera animé d’une étincelle qui voudra tout dire. Une torture que de ne pouvoir que de parler que par un unique regard alors que leur corps ne voudrait que se jeter sur l’autre pour échanger un long baiser. Il faudra faire preuve de tenu et de patience, en ne pensant qu’au prochain moment où les deux amoureux seront seuls…

    Alors que le soleil éclairerait bientôt l’extérieur condamné, Caitlyn déposa un léger baiser dans le coup de l’homme.


    « - Je n’aime pas préserver les secrets … J’encourage mes patients à me révéler la vérité et à ne rien cacher ! Je vais bafouer un de mes plus grands principes ! Tu es conscient de la mauvaise influence que tu as sur moi ? Michael Smith vous êtes un mauvais garçon !

    - Les femmes adorent les mauvais garçons. »


    Tous deux laissèrent échapper un petit rire. Après un long moment qui sembla durer que quelques secondes, ce qui était peut-être le cas, la notion de temps n’existait plus entre les deux tourtereaux, la belle brune caressa les cheveux de Michael et posa ses lèvres sur les siennes pour échanger l’énième baiser de la soirée. Elle lui adressa à l’oreille quelques mots :

    « - Il va falloir que nous nous trouvions un lieu où personne ne viendra nous déranger ! »

    La base était habitée par de nombreuses personnes, et le nombre croissait chaque jour. Aucun endroit n’était à l’abri du regard des autres.

    « - Il faudra peut-être que tu me voies, j’ai l’impression de ne plus avoir les idées claires depuis quelques temps. Et je sens que tu as le corps brûlant, peut-être un peu de fièvre. Tu devrais passer me voir à l’infirmerie. »

    Bien sûr, cette solution n’était peut-être pas la meilleur. Mais en attendant qu’ils trouvent une pièce en recul où personne ne pourrait les surprendre, c’était peut-être une bonne idée. Il voyait certain patient de façon presque quotidienne à cause d’un besoin de suivi médical. La psychologue devait elle aussi avoir des habitués.

    Pourquoi devait-il donc cacher leur amour? Ils n’étaient pas Roméo et Juliette, ou bien Tristant et Iseut. Rien ne les empêchait de s’aimer. Avant, on en voyait tous les jours des couples dans les rues, qui s’embrassait plus longuement que les statues. Le monde passait à côté, en continuant de regarder droit devant. La guerre rendait les choses bien différentes, mais, sans elle, le médecin n’aurait peut-être jamais croisé le regard de la douce brune qu’il regardait présentement. Même après une seule soirée, il semblait qu’il avait toujours vécu avec elle. Le temps où elle n’était pas là semblait si loin…


    « - Il va falloir que tu sois très gentil si tu veux rattraper tous les mensonges que tu vas me faire dire … »

    Il sourit devant la remarque. Bien sûr qu’il sera gentil. Comment peut-on être méchant avec une si belle compagnie? Les méchants, c’est ceux qui ne sont pas heureux. Michael était aux anges, le mal semblait si futile.

    La jeune femme s’empara des lèvres du médecin. Dire qu’il devra vivre sans ce goût sucré durant plusieurs heures, voir des jours! Comment faisait-il avant pour vivre sans sentir le parfum de Caitlyn? Celle-ci commença à se lever, à se détacher peu à peu de lui. Elle annonça son départ et l’embrassa une dernière fois. Elle franchit le pas de la porte, ce qui mit officiellement fin à ce rendez-vous.

    Lorsque regarder au loin ne lui permit plus de voir sa douce moitié, il se leva. Il débarrassa la table un sourire aux lèvres. Déjà, il imaginait leur prochaine rencontre. Peut-être entre deux consultations, ou alors un autre soir où tous aurait les yeux fermés. Qui sait? Il imaginait déjà le doux contact de la peau de Caitlyn, ses cheveux, son regard.

    Lorsqu’il eut terminé de redonner l’aspect normal à la pièce, il se rendit au réfrigérateur. Là, deux pièces d’un gâteau au fromage attendaient impatiemment d’être dévorées. Tous les efforts que Michael avait faits pour cette soirée avaient été inutiles. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas été en amour. Il avait oublié que tout ce qui importait, c’était l’autre. L’ambiance ne sert à rien s’il n’y a personne pour en profiter.

    Michael prit un morceau d’essuie-tout et y écrivit quelques mots avec son stylo. Il déposa ce mot devant les deux parts de gâteau et alla profiter des dernières minutes de sommeil que la nuit lui offrait.

    La prochaine personne qui ouvrira ce réfrigérateur y trouvera deux desserts et un morceau de papier avec écrit dessus :


    « Cupidon a joint les résistants. »
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