- Human Resistance -
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

Connor Williams

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur Message
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeLun 5 Oct - 23:01

Connor Williams

Connor Williams Connor11-Connor Williams Connor12

Personnage :Inventé


I - État Civil
  • Nom : Williams
  • Prénom(s) : Connor
  • Date de naissance - Âge : 5 septembre 2000 - 29 ans
  • Lieu de naissance - Nationalité : Hôpital Cedars-Sinai, Los Angeles - Etats-Unis

  • Membre de : Base
  • Compétences : Arme à feu - Survie
  • Rôle : Membre de la base


II - Bilan Psychologique


  • Description Psychologique :
    Témoignage de Taylor Lewis au sujet de Connor :

    Connor est quelqu'un d'aussi fort que blessé.
    Avant toutes choses, c'est un enfant qui n'a pas connu le bonheur d'une famille unie et normale. Oui, un petit bambin qui cherche sans cesse une compensation à ce manque familial pour se sentir normal. Oui, comparé à bons nombres de personnes, Connor aimerait bien être quelqu'un de normal et rien de plus. Depuis sa naissance, ses parents lui ont enlevé cela mais il n'a de cesse de vouloir retrouver cette normalité et pour vivre tout simplement.

    Paradoxalement, il est torturé par le fait que ses parents connaissaient la 'vérité' sur les guerres qui frappèrent le monde et sur l'évolution de ce dernier. Néanmoins, qu'en faire ? Quelle est la suite de ces vérités cinglantes et on ne peut plus surprenantes ? Peut-être qu'il aurait pu devenir un grand leader passionné et prêt à protéger le monde entier comme ses héros de fiction mais, il s'y résigna, tentant juste de savoir quand et comment tout cela finira.

    En dehors de cela, Connor reste un homme, certes, fortement marqué par la vie mais un homme. Bien que renfermé au début, les blessures de la troisième guerre mondiale et l'avènement de Skynet firent de lui une sorte de chef de file. Il était à la tête d'un groupe, ce qui l'aida à s'affirmer et à prendre plus confiance en lui. Depuis ce jour, Connor n'est plus quelqu'un d'effacer mais quelqu'un s'investissant pour trouver des solutions, qui discute, qui écoute et, surtout, qui a toujours cette fâcheuse manie de dire ce qu'il pense. Un trait de caractère qui n'est pas toujours bien vu mais sans lequel il ne s'imagine plus vivre.

    Son passé lui ont appris à survivre et, quoi de mieux pour cela que de garder l'espoir ? Rie n'est parfait, il n'est pas parfait mais, malgré cela, il reste persuader que cette lutte pour la survie de l'Humanité vaut réellement la peine. Ainsi, malgré les difficultés, il essaye de garder son sourire et sa bonne humeur continuellement, même si ce n'est pas toujours très évident, il faut bien l'avouer.

    Connor est aussi quelqu'un qui aime faire confiance. En régles générales, il n'hésite pas à accorder sa dernière et, ce, même à n'importe quel inconnu. Néanmoins, il faut prendre garde à ne pas perdre ladite confiance car, si cela est le cas, Connor sera un ennemi dont il vaut mieux se méfier. Il a la facheuse tendance à se montrer très rancunier.

    Pour finir, c'est un homme aimant et très attentionné. Jamais je n'avais vu une telle générosité chez quelqu'un. C'est un être qui donne sans attendre de récompenses. Il n'a pas que des bons côtés, je dois l'avouer mais, honnêtement, c'est un homme auprès duquel je ne peux que être heureuse.


  • Goûts, rêves et passions :
    Ce que Connor apprécie par dessus tout, c'est la notion de Liberté. L'on peut dire que, depuis son adolescence, il l'a fréquenté et pas qu'un peu. A ses yeux, rien ne vaut que la liberté de choisir, la liberté de vivre et de survivre. Ne pas être réduit en esclavage, pouvoir se promener à l'air libre en toute tranquilité, choisir où l'on va sans avoir le couperet de la mort au dessus de sa tête. Oui, être tout simplement libre. Il a soif de cette liberté depuis ce jour noir du 21 octobre.

    Il a le rêve qu'un jour, l'humanité se décide à renverser le monstre qu'il a créé pour reconstruire quelque chose de noble et de vivable. Il aimerait tellement que les descendants de nos anciens dirigeants prennent compte des erreurs du passé pour construire un monde meilleur et offrir enfin une vie potable à tous les êtres vivants restant encore en vie. Et, cela, pour y arriver, il n'a pas peur de s'y investir.

    Foncièrement sincère, Connor est aussi quelqu'un qui aime et qui privilégie l'honnêteté. Il est conscient que l'on est parfois obligé de mentir mais, ce sont les plus petits mensonges qui ont transformé ce monde comme il est maintenant.

    Pour finir, bien que cela soit impossible, Connor rêve souvent revenir en arrière pour s'excuser auprès de sa famille, revoir sa mère et son père. Se dire à son homologue enfantin qu'il faut qu'il croit sa famille et qu'il prenne conscience de la vie que ses parents lui apprennent, même si cela est difficile et éreintant. Oui, il voudrait revenir en arrière pour mieux comprendre ses parents, les accepter comme ils étaient et, surtout, les aimer. Mais cela, malheureusement, ne resteras jamais qu'un rêve... A moins que Skynet ai développé une nouvelle technologie pouvant rendre cela possible ?


  • Peurs, phobies et cauchemars :
    Au niveau des peurs de notre cher ami, ces dernières se sont déjà un peu toutes matérialisées. L’un de ses amis s’est fait trucider par une machine sous ses yeux, il a perdu ses parents et a perdu la trace de la seule personne comptant à ses yeux. Sa seule et unique crainte en plus de cela serait que l’humanité restante, au lieu de se protéger, en vienne à créer une nouvelle puissance bien plus dangereuse et destructrice que Skynet. Ce qui conduirait l’extension de la race humaine, ce dont il redoute à chaque instant.

    D’un point de vue plus global, Connor n’aime plus trop se retrouver seul, au milieu de la nuit, en pleines terres désolées et isolées. Tant de mauvaises surprises l’on conditionné à se sentir mû par un frisson de crainte à chaque fois qu’il se retrouve dans ce genre de configuration. Toutefois, il se sent pleinement en sécurité dans un lieu, telle que la base de Niagara Falls.

    Aussi, il vit dans l’éternelle crainte de ne pouvoir s’injecter sa dose d’insuline quotidiennement. Cette dépendance est une vraie plaie mais il essaye de vivre avec. Toutefois, enlever lui sa dose et Connor sera plus que sur les nerfs.




III - Bilan Physique

  • Description Physique :
    Rapport du docteur J. Hoffman

    Connor Williams est un sujet de 29 ans en assez bonne santé.

    C'est un jeune homme de type caucasien. Sa peau n'affiche ni bronzage, ni pâleur particulière. Sa peau est en effet légèrement orangée, ce qui ce traduit sans doute aucun à une forte exposition solaire durant ces dernières semaines.

    Son visage se voit coiffé d'une chevelure plus ou moins entretenue. L'on reconnait une coupe à la brosse mais dont quelques épis trahissent le manque d'entretien capillaire constant. Une chevelure de couleur majoritairement châtain. L’on ne peut toutefois échapper à la douce décoloration qu’a subit ladite chevelure, toujours suite à l’exposition solaire de ces derniers jours.

    Pour en revenir à sa figure, cette dernière ne se voit garnie d’aucune imperfection, si ce n’est une légère coupure au niveau droit du front. D’après les marques de celle-ci, je peux d’ailleurs chiffrer cette blessure dans un délai de 3 à 5 jours. La mâchoire du sujet est courbée et renforce l’aspect juvénile de monsieur Williams. Il est à noter que l’expression faciale du sujet laisse penser à un individu simple et sans histoire. Tant cela soit au niveau du visage que du regard d’ailleurs. Ledit regard est composé d’yeux de taille moyenne, tout deux bicolores. Les deux teintes que l’on peut percevoir sont le vert et le gris. Cependant, de loin, le sujet présente un simple regard verdâtre.

    Passons maintenant au reste de son anatomie. Avant d’aller plus loin, il est utile de signaler que le sujet mesure 1 m 77 pour un poids de 67 kilos. Ses bras, ainsi que son torse, sont tous deux marqué par une absence significative de poil. Seuls ses avants bras ne sont pas tout à fait imberbes. Les poils qui s’y trouvent sont de la même teinte que sa chevelure. Le torse et les bras sont d’une musculature moyenne, pour ne pas dire acceptable. Il ne semble pas avoir la carrure d’un lutteur professionnel mais il est nécessaire de constater qu’il a certainement du se battre à plusieurs reprises. On le remarque aisément par la forme quelque peu arquée de ses biceps.

    Il en va de même pour ses jambes. Tout comme ses bras, elles se voient affublées d’une forte densité de poil qui dissimule l’aspect musclé des jambes en question. Toutefois, ce sont ses cuisses les plus prédominantes. A défaut de bagarre, je pencherais pour une prépondérance à la fuite en ce qui concerne notre sujet.

    En ce qui concerne le reste de son corps, je n’ai rien de particulier à signaler. Son anatomie est relative normale et proportionnelle à la normale. Nous allons donc pouvoir passer à bilan de santé…


  • Bilan de santé :
    Comme signaler précédemment, son visage est marqué par la trace d’une récente coupure. Je dirais même une entaille de deux centimètres de profondeur. Vu l’aspect rugueux de la blessure, je pencherais pour un objet métallique, de forme pointue, qui se serait enfoncé dans son crâne. Cependant, l’on remarque l’absence de trace d’infection et la reconstruction physiologique du sujet obéit à la normale.

    L’on peut observer diverses cicatrices au niveau de ses côtes. Bien que le plus flagrant soit la présence d’un hématome au niveau de la région intercostale gauche inférieure. Suite aux palpations, je suggère une radio dés que possible pour vérifier qu’aucune côte n’ait été froissée ou cassée. Plusieurs cicatrices continuent de se disperser sur le haut de son corps. La majeure partie est réunie dans son dos. Trois traces de brûlures, un impact de balle et quelques entailles faites à l’aide d’objets contondants présagent d’une ou plusieurs tortures passées.

    Au niveau de l’organisme même, une légère fièvre est observable. L’absence de climat idéal pour le quotidien de cet homme a du être la cause de ladite fièvre. Il n’y a pourtant rien d’alarmant. Je note la prescription d’une légère dose de paracétamol. Ajouter à cela un peu de repos, la fièvre devrait disparaître d’ici moins d’une semaine.

    En ce qui concerne la vaccination, les tests ont démontré que le patient était protégé contre la tuberculose, le tétanos, la rougeole, la rubéole, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite ainsi que l’hépatite B. Malgré cela, le sujet souffre de diabète et est insulinodépendant. Je préconise la prudence de lui donner une dose d’insuline quotidienne afin qu’il puisse rester en bonne santé.

    Voilà ce qui conclut mon rapport médical. Je laisse toutefois l’opportunité à un autre confrère de l’examiner afin d’affirmer mes conclusions.



V - Annotations Personnelles
  • Personnalité de l'avatar : Ewan Mc Gregor
  • Code du règlement : OK - Josie

  • Pseudo/Prénom : Comment devons-nous vous appeler ? JP
  • Age et Sexe : 23 ans, homme

  • Comment avez-vous connu le forum ? J'y jouais déjà Connor par le passé
  • Présence par semaine : 5/7 en moyenne
  • Un commentaire ? Ravi d'être de retour !!!


Dernière édition par Connor Williams le Lun 5 Oct - 23:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeLun 5 Oct - 23:02

IV - Biographie

  • Votre vie avant la 3e GM :
    An 2000, le renouveau millénaire. L’avènement de la technologie, de l’évolution. Le siècle de ce que l’on appelait le bug universel, celui qui devait plonger le monde dans le chaos et la destruction la plus totale. L’époque du début et de la fin. L’âge de l’arrêt de notre Terre selon les grands astrologues tel que Nostradamus.

    Ce dernier disait, et je cite :
    « Et d’est au nouveau millénaire que l’Homme touchera le sommet de sa décadence. L’humanité se videra de son sang alors que les cieux s’embraseront par des étoiles plongeant sur notre Terre pour la rejoindre dans de puissantes gerbes enflammées. »

    Une prophétie semblant n’être qu’une simple et pure ineptie de plus aux yeux des incrédules alors que les croyants, eux, ne tardèrent à se mettre en garde contre la nature primairement destructrice et conquérante de notre espèce. Mais qui avait raison ? Qui avait tord ?
    Ni l’un ni l’autre car, avec ce nouveau millénaire, diverses craintes et croyances contradictoires se mêlèrent pour se lier très intimement l’une à l’autre.

    Ainsi, les guerres ne prirent pas fin. L’Homme se détruisait par les continents et, ce, par l’intermédiaire de conflits pour des préceptes moraux telle que la Justice qui ne se trouvait être qu’un prétexte illusoire pour prendre les armes et détruire une ethnie quelconque par le monde. Le besoin de dominer, de conquérir et d’annihiler… Voilà les uniques raisons de tous ces conflits, de toutes ces guerres.

    En parallèle à cela, les relations entre les divers gouvernements s’avérèrent être de plus en plus tendues. Fini les promesses d’alliance et de solidarité !
    Une philosophie s’imposait : celle de l’individualisme et, selon les peuples, aussi celle du patriotisme.

    Ajoutons à tout cela une pincée dangereuse de réchauffement climatique et une dégénérescence croissante de l’économie mondiale. Comment avons pu en arriver là ? A cette époque, me poser la question ne m’effleura même pas l’esprit. Un esprit encore si jeune, si nouveau, si pur, qui venait à peine de naître.

    Oui, ce théâtre sombre et désastreux de cette époque, de ce monde, fut la scène qui vint m’accueillir en l’an 2000. Le 5 septembre pour être très précis. La gravité de la situation, la crise mondiale, la chute de l’homme, tout cela me semblait si clair et pourtant si incompréhensible… Je pensais toutefois, étant enfant, que rien ne pouvait être pire que les horreurs de ce monde, et pourtant…

    Pourtant, malgré cela, ce n’est pas la pire des choses qu’un jeune chérubin puisse vivre, non. Ce qu’il y a de pire, c’est lorsque vos parents vous privent de l’innocence des jeunes enfants pour faire de vous un réceptacle à peur et à craintes. Qu’est-ce que cela signifie me direz vous ? Et bien, pour répondre à cette question, je vous demanderai d’ouvrir votre esprit et de faire preuve d’imagination.

    Imaginez, oui, imaginez que les contes que vous lise une mère attentionnée le soir se transforme en prophétie de guerres et cataclysmiques. Que votre fameuse mère attentionnée ne soit qu’en réalité une femme pleurant de ne pas pouvoir vous procurer une enfance comme les autres, une mère qui pleure, qui crie et vous enferme dans un schéma de vie destiné à vous protéger mais, aussi, ç vous priver de tout bonheur que ce soit. Et, bien évidemment, pour que l’on ne ressente pas le besoin de ce bonheur en question, il ne faut pas en recevoir et, ce, afin de ne jamais le connaître. C’est ce que pensait ma mère et c’est certainement pour cela qu’elle ne me déclara jamais un quelconque je t’aime, sans me prendre une seule fois dans ses bras, ne venir me serrer contre sa poitrine.

    « Si je le fais, c’est pour que tu deviennes assez fort pour survivre. »
    Survivre à quoi ? Survivre à qui ? A ses cauchemars ?

    Honnêtement, je m’en foutais d’être quelqu’un de grand et de fort, voué à une quelconque destinée de guerrier et de survivant. Tout ce que je voulais, c’était avoir une vie simple et heureuse, comme toute celle de mes camarades de l’école primaire. Eux, ils n’avaient pas des parents vivant dans la peur et la calomnie… Eux, ils avaient de la chance.

    Vous penserez certainement qu’à défaut de pouvoir compter sur ma mère, je pouvais me tourner vers mon père. Entre nous soit dit, j’aurais bien voulu mais il était autant dérangé que ma mère. Avant de se marier avec elle, il avait vécu durant sept ans avec une autre femme. Ce genre de femme manipulatrice et cruelle qui arrive, par n’importe quel moyen, à vous briser le cœur et à vous rabaisser comme le plus misérable de ses insectes. C’est ce qu’elle fit avec lui.

    Lorsqu’elle le quitta, mon père voulu mettre fin à son existence. Pour ce faire, il avait pris son revolver et s’était décochée une balle dans la tête. Néanmoins, son acte échoua bien que la balle, elle, s’était logée à la perfection au creux de son cerveau. Voilà comment, au lieu de mourir, il fut placé dans une unité de soin psychiatrique. Sa blessure l’avait fortement perturbé cérébralement, il n’avait plus la notion d’une quelconque réalité et ses comportements étaient tout simplement digne de la folie.

    Au bout de deux ans, on le laissa sortir, jugé apte à se réinsérer au sein de la société. C’est depuis cette époque qu’il est persuadé que le gouvernement américain et les autres grands dirigeants de ce monde préparent une arme destructrice, chaotique et, ce, dans le but de dépeupler la majeure partie de ce monde.

    Je n’ai jamais su comment lui et ma mère s’étaient rencontrés. Il faut dire que ma mère ne me parlait de rien d’autre que de ce complot mondial. Quand à mon père, les rares fois où l’on se parlait, c’est lorsqu’il m’enseignait l’art de la survie et le maniement des armes à feu. Oui, vous imaginez la vie d’un enfant de douze ans, entrant en secondaire, et qui, en dehors de l’école, ne pouvait voir personne car il devait être préparé à l’enfer d’un cauchemar inexistant jusqu’alors.

    Je me suis toujours demandé comment j’avais fait pour ne pas devenir fou au sein d’un tel foyer familial. A moins que, justement, je n’étais que quelqu’un de dérangé mentalement pour supporter cette existence. Mais, avais-je vraiment le choix… ?

    Après tout, il s’agissait de ma famille, de mes parents. Même s’ils étaient dérangés, je n’avais qu’eux et je ne me sentais pas le courage, ni la force, de les abandonner, de les quitter. Cela faisait partie de ce que l’on nomme le grand paradoxe de la vie : l’on n’est pas heureux mais, au lieu de fuir pour le trouver, l’on se cantonne dans sa propre situation afin d’éviter la solitude et un quelconque malheur pouvant s’avérer on ne peut plus désastreux.

    Fort heureusement, lorsque j’entrai dans mon adolescence, les choses se mirent à changer fortement. Et, ce, tant cela soit dans mon comportement ou dans ma manière de voir et de considérer les choses. Oui, c’est presque avec plaisir que j’entrai dans ce que tout le monde connaît comme étant la crise d’adolescence. Le plaisir, oui, le plaisir de me rebeller contre la vie dont me privait mes parents, quel soulagement de prendre assez d’assurance pour leur répondre que je me moquais grandement de leur prophétie à la noix. J’avoue que, rien qu’à vous l’écrire, je ressens encore le bonheur de me révolter et la joie de leur prouver que ma vie ne leur appartenait pas mais, qu’au contraire, que j’en étais le seul maître.

    Vu ma réaction, il était bien évident que ma vie à la maison ne pouvait continuer. Si ma mère réfléchissait à mes discours de liberté et de contrôle de la destinée, mon père, lui, n’oubliait pas ses idées, ses croyances et n’hésitait pas à se révolter contre moi. Pourquoi ? Peut-être parce que je marchais tout simplement sur ce qu’il croyait dur comme fer, sur cette idéologie qui guidait sa vie depuis son accident. Mais, entre nous soit dit, j’en avais marre de vivre comme un reclus et d’être compatissant de son malheur ou des cauchemars de ma mère, non. Je voulais que cela se termine et, si vous vous souvenez de comment vous étiez à l’adolescence, vous me comprendrez lorsque je vous dirai qu’à partir de cette période, j’ai enfin réussi à trouver la force de me détacher de tout cela.

    Si ma crise d’adolescence a été une véritable prise de conscience pour moi, ma liberté n’aurait pu être gagnée sans Tom et Fabian Maxwell. Il s’agissait de frères jumeaux qui se trouvaient dans la même classe que moi au Lycée. Lors de mon arrivée, j’avais rapidement sympathisé avec eux. Ils avaient ce style respectueux mélangé à ce look d’ados rebelles que j’affectionnais tout particulièrement. Ils m’étaient apparus tous les deux comme une sorte d’idole qui se manifestait pour me dire « Connor, voici enfin ta véritable destinée ».

    Oh oui, je sais que ce raisonnement est on ne peut plus puéril mais, justement, j’avais besoin de m’évader par des croyances enfantines pour tenter de goûter, avant qu’il ne soit trop tard, aux prémisses de l’enfance qui n’avait pu être la mienne. Une action que l’on ne peut condamner en apparence. Néanmoins, personne n’indique jamais sur le mode d’emploi que, agir avec insouciance amène souvent à se saborder, à se plonger dans un tout autre enfer que celui de la vie chez les parents.

    Les frères Maxwell avaient raconté une histoire à dormir debout pour que je puisse être recueilli chez eux. Selon leurs explications, mon père se trouvait être un ancien soldat de la guerre du golfe, totalement instable, qui ne faisait que parler de suicide à longueur de journée. Pour ma mère, elle, elle se noyait dans l’alcool et le chagrin de la perte de son deuxième enfant chéri, laissant Connor sur le côté, tel un intrus gênant, non désiré. J’avoue que j’étais un peu mal à l’aise d’apprendre qu’ils avaient exagéré les choses de cette manière mais, grâce à cela, je pu quitter mon chez moi, abandonner mon domicile pour vivre dans un lieu ordinaire, normal.

    Tout cela ne se passa pas sans mal. Mon père me menaça de son revolver pour que je reste à la maison. Ma mère, elle, le retenait quand elle pouvait tout en me suppliant de rester. Elle s’excusait, tout en se trouvant en sanglots, de ne pas avoir été plus présente, de ne pas m’avoir élevé comme un fils. Ce jour-là, je ne pouvais pas aller vers eux, sinon, cela aurait prouvé que j’étais faible et absolument pas prêt à partir. Donc, sans regretter mon père, mais le cœur déchiré par le chagrin de ma mère, je passai la porte sans dire un mot, sans même les regarder. Et, honnêtement, avec le recul, je pense qu’aucun enfant ne devrait faire cela à ses parents…

    Soit, la moindre consolation était que mon avenir m’appartenait ! Fatalement, à force d’être 24h/24 ensemble, les liens se renforcèrent entre les jumeaux Maxwell et moi. Nous devenions inséparables. A l’école, l’on nous avait rebaptisé les ‘Trois Mousquetaires’. Un pseudonyme qui m’avait toujours amusé surtout que, lorsque je l’entendais, je ne pouvais m’empêcher d’imiter un piètre d’Artagnan en train d’agiter un fleuret imaginaire dans le vide. Bien évidemment, mes deux compères soupirèrent à chaque fois en se moquant de moi, ainsi que les autres mais, je n’en n’avais que faire. Cela me faisait tellement du bien de rire et de sourire mais, vraiment !

    Oui, les deux premières années du lycée furent on ne peut plus parfaites. En quelque sorte, nous avions le monde à nos pieds, nous étions invincibles mais, aux alentours de nos quatorze quinze ans, les choses continuèrent d’évoluer. Dans le fameux lycée, nous n’étions plus les petits nouveaux que tout le monde venait embêter durant les récréations. Maintenant, c’était même à notre tour d’aller chercher des histoires aux nouveaux arrivants. Et cela, on le fit très bien, peut-être même trop bien. Je ne compte plus les fois où l’on se retrouva tous les trois dans le bureau du proviseur parce que l’on avait racketté l’un de nos camarades ou encore que l’on ait blessé ce dernier. A mes yeux, ce n’était rien de mal, juste une sorte de jeux de guerriers ou la victime se trouvait tout simplement être le perdant de ce combat. Mais, bien évidemment, j’étais dans le tord, tant cela soit auprès de ce proviseur qu’auprès des parents Maxwell.

    Et pour en rajouter une couche, les parents de Tom et Fabian étaient persuadés que je n’étais que l’incarnation du loup venant séduire ces deux brebis égarées. Ce loup venant les corrompre pour mieux les attirer dans ma tanière afin de les dévorer goulument, sans leur laisser une quelconque chance de survie. Bien sûr, je trouvais cela injuste, ce n’était pas de ma faute ! J’étais certes complice mais jamais, ô grand jamais, l’investigateur de quoi que ce soit. Bien au contraire, c’est même moi qui était celui se chargeant de calmer les choses pour que mes deux ‘frères’ n’aillent pas trop dans leur jeu. Et tout ce que cela me rapportait : « Allez Connor ! Te dégonfle pas et prouve nous que t’es devenu un véritable Maxwell ! »

    Tu parles ! La seule vérité, c’est que je n’étais pas un Maxwell, quoique je fasse. J’étais leur ami, ils étaient l’idole que je m’étais créé et, malgré ce prétendu plaisir que j’avais à participer à leur sale coup, le remord et l’amertume me gagnaient à chaque fois de plus en plus, même si je ne voulais pas le voir. Evidemment, je n’aurais jamais pu expliquer cela à mes parents adoptifs. Je connaissais les espoirs qu’ils avaient chacun placé dans leurs deux fils. D’ailleurs, c’est en sachant cela que je prenais conscience que ce qui pourrissait l’âme de ces deux jumeaux n’était en fait que l’amour de leurs parents. Ils étaient des fils parfaits, des enfants rois et, ça, c’est bel et bien le plus gros problème qu’il pouvait y avoir au sein de cette famille.

    Cependant, ce constat me chiffonnait quelque peu lorsqu’un soir, après un nouveau méfait de notre part, les parents Maxwell nous attendirent sous le poche de la maison. Ils arboraient tous deux un air des plus sévères. Leur regard si aimable d’habitude s’était teint d’un voile de colère qui me fusillait de part en part. Pourquoi ? Que leur avais-je fait ? Je n’eus pas longtemps à me poser cette question car la réponse tomba de manière cinglante, tel un éclair déchirant la plus calme des nuits. Une marque qui me blessa, dans mon cœur, dans mon âme. Une blessure marquée au fer rouge que l’on venait m’apposer gratuitement et presque avec plaisir.

    Je fus insulté et traité de tous les noms. Ils me maudirent et me considérèrent comme un moins que rien. L’on m’avait pris pour responsable des « erreurs » régulières que l’on commettait avec les jumeaux. J’étais coupable de tout, de leurs méfaits, de leurs mauvaises attitudes, du mal qui coulait dans leurs veines. Je n’avais fait que les pervertir pour mieux les détruire et, ce, depuis mon arrivée dans ce foyer. Je n’étais qu’un misérable, un insecte nuisible dont il fallait à tout prix se débarrasser le plus rapidement possible. Je me montrais indigne de leur hospitalité, de la chance qu’il m’ait donnée d’avoir une vie normale. Bien évidemment, je préfère vous livrer une version plus édulcorée des véritables propos qu’ils eurent à mon égard.

    J’étais face à eux, mes yeux se sentant tremblé par une force mélancolique incontrôlable. Je sentais le poids des mots m’écraser et, pourtant, je restais parfaitement droit, imperturbable. Ce supplice n’arrêtait plus. Mon regard se tourna vers Tom et Fabien comme pour qu’ils mettent une fin à cette torture. Une chose qu’ils se décidèrent de faire ensemble…

    « Papa, maman, c’est bon… »
    « Vous prenez pas le choux avec ce crétin et qu’il dégage, basta ! »


    Je n’en cru pas mes yeux. J’étais trop abasourdi pour répondre quoi que se soit. Les deux êtres que j’idolâtrais, mes modèles, mes amis les plus chers, mes deux ‘frères’ venaient de me poignarder dans le dos sans aucun état d’âme quelconque. Un acte qui me fit alors comprendre que, depuis ce jour, qu’importent le bien et le mal, en tant qu’être humain, la seule chose qui comptait, c’était d’agir selon nos propres intérêts, point !

    La période qui suivit mon départ fut la plus sombre et la plus longue de ma vie. J’étais devenu un vagabond, un errant sans abris, un squatteur. Je n’allais plus à l’école, je n’en n’avais pas les moyens. Je passais mes journées dans les rues, mendiant quelques pièces pour espérer pouvoir me payer un repas digne de ce nom, fait d’autres choses que d’une tomate et d’une feuille de salade non périmée, quand j’avais de la chance. Cependant, la plupart du temps je devais me résigner et en venir à voler telle échoppe, fouiller telle poubelle ou bien racketter telle personne. A vrai dire, tout dépendait de l’opportunité, de la meilleure solution qui s’offrait à moi mais, également, en fonction des passants que je pouvais croiser. Néanmoins, certainement pour alléger ma conscience, je ne volais que les gens qui me semblaient aisés, fortunés. Tel un ‘Robin des villes’, je volais aux riches ce dont j’avais besoin pour survivre durant un ou plusieurs jours.

    Bien sûr, j’aurai pu rentrer chez mes parents mais, je n’avais pas la force de les affronter après ce que je leur avais dit, ce que je leur avais fait. De la lâcheté ? Oui, aujourd’hui je le reconnais, je manquais de cran. Cela dit, malgré les difficultés, je préférais survivre dans la rue que de retourner dans un endroit gouverné par la peur et la crainte de complots sans fins.

    Ainsi mon choix avait été fait. Après ma première année dans la rue, où je fus amené à fréquenter divers alcooliques et un nombre incalculable de drogués, je commençais à remonter la pente. Cela, je le dois à Richard Lewis, un ancien élève de mon école qui devait avoir deux ou trois ans en plus que moi. C’est lui qui me reconnu alors que je mendiais encore et toujours. Il m’accosta et l’on se mit à discuter. Il m’expliqua alors que lui aussi avait arrêté les cours pour travailler dans le garage de son père. En échange de cet aveu, je lui expliquai un peu comment j’en étais arrivé là avant que nous ne passions presque tout le reste de l’après midi à se parler de choses et d’autres comme de vieux amis d’antan. Le plus ironique, c’est que l’on ne se connaissait pas, seulement que de vue. Comme quoi, la vie est parfois bien surprenante.

    Le soir venu, n’ayant nulle par où aller, je le raccompagnai jusque devant chez lui. Je pensais qu’il allait me dire au revoir mais, non. Il me fit attendre près de l’entrée puis m’invita à pénétrer dans sa demeure. Ses parents m’accueillirent de manière très chaleureuse et me réservèrent une place à leur table. Je fus quelque peu gêné mais, l’accueil si chaleureux des Lewis me fit bien vite oublier mes scrupules. C’est ainsi que je pu prendre un véritable repas, réalisé honnêtement, tout en faisant la connaissance de la famille Lewis et, surtout, de Taylor Lewis…

    Ah Taylor… C’était une charmante blonde mystérieuse du même âge que moi. Je n’avais jamais eu vent de son existence étant donné que je ne connaissais pas son frère à l’époque du lycée et qu’elle n’avait jamais été dans le même lycée que moi. A ce moment où je la vis, je ne pouvais encore deviner l’importance qu’elle aurait dans ma vie plus tard mais, cela, ce n’est pas pour tout de suite.

    Grâce à la sympathie des Lewis, je pus trouver un abri, un refuge. Je n’avais plus à vivre comme un paria sur les trottoirs de la ville et à voler qui que se soit pour me nourrir. Néanmoins, mon expérience dans la famille Maxwell avait été si désastreuse que je voulais me montrer sérieux et honnête. Je n’aurais pas supporté d’être mis dehors par cette si chouette famille qu’était les Lewis. Voilà pourquoi, pour remercier mes hôtes, je demandai au père Lewis pour pouvoir travailler dans son garage avec une moitié de salaire. Ce dernier, bien que réticent au début, finit par accepter. Certes, être payé un demi-salaire aurait pu tourner dans la sous-exploitation mais c’était amplement suffisant. Avec cela, j’avais de quoi m’acheter de nouveaux vêtements, participer aux tâches financières de la famille et, surtout, je ne pu m’empêcher d’écrire chaque mois à ma mère pour lui dire que j’allais bien et lui verser un peu d’argent. C’était le moins que je puisse faire.

    Le climat dans cette famille ‘simple’ du centre ville était certes moins bourgeois que chez les Maxwell mais, ici, au moins, tout le monde s’appréciait, était honnête et s’entraidait. La preuve m’en fut faite par l’aide de Richard qui me transforma en un mécano un peu débrouillard, réussissant à faire quelque chose à partir de rien. Taylor, quand à elle, s’avérait être une amie distante mais belle et bien présente. Chaque soir, elle me fit partager ses leçons de cours pour que je puisse faire mon apprentissage scolaire comme tout jeune homme de mon âge. C’est grâce à elle que je pus éviter de devenir un imbécile sans cervelles.

    Pourtant, alors que tout commençait à rentrer dans l’ordre pour moi, que le ‘bonheur’ auquel je n’avais jamais pu réellement gouté semblait montrer le bout de son nez, le monde, lui, venait se teindre des cris de souffrance d’une humanité meurtrie alors que le sang des guerres entachait de plus en plus les drapeaux de tous les pays qui venaient à se détester pour de quelconques raisons. L’automne naissant n’allait pas faire tomber les feuilles cette fois-ci mais bel et bien les peuples.


Dernière édition par Connor Williams le Lun 5 Oct - 23:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeLun 5 Oct - 23:07

  • Votre réaction à la GM :
    J’ai toujours considéré que cette guerre était quelque chose d’inévitable, tout du moins, avec le temps. Lorsqu’elle explosa, je ne fis pas le fier, bien au contraire, j’étais tout apeuré et, surtout, je donnais enfin un peu de crédit aux divers discours qu’avaient pu me faire mes parents sur les nombreuses théories de complots et autres machinations du gouvernement. Toutefois, ce qui me faisait le plus froid dans le dos, c’est qu’ils m’avaient toujours décrit les évènements comme ils se passèrent réellement. Jamais ils n’avaient réussi à me donner une date exacte relative à tous ces tragiques évènements mais la proclamation publique de la bombe atomique par l’Iran, les ultimatums entre pays possédant la technologie de l’arme nucléaire, la pleine puissance des Etats-Unis qui leur retomba dessus dans un torrent de flammes incontrôlables… Des propos ne semblant que folie et qui, pourtant, se trouvèrent être bel et bien réel. Comment avaient-ils su ? Et qu’avaient-ils attendu de moi ?

    J’étais avec Richard au garage ce funeste jour du 21 octobre 2019. Nous plaisantions sur ce que nous ferions respectivement si l’un de nous gagnait une immense fortune lorsque Taylor déboula dans le garage pour nous dire que la troisième guerre mondiale venait d’éclater. Aussitôt, nous lâchâmes nos outils et dirigeâmes vers le poste de télévision le plus proche pour voir ce qu’il en était. Alors que mes deux amis écoutaient avec attention et une certaine crainte, je me contentai de rester figer dans un premier temps avant d’aller dans le bureau du père Lewis. Je sonnai aux services des renseignements généraux pour tenter d’avoir le numéro et/ou l’adresse de mes parents. Et là, boum, j’appris la mort de mon père et l’internement de ma mère. Je revins près de mes amis, glacé par cette double nouvelle tout en regardant la télévision d’une manière absente.

    A vrai dire, il fallut attendre le lendemain pour que je réussisse à reparler et que j’explique alors à ma famille d’accueil quelles étaient ces deux nouvelles que je venais d’apprendre. Parallèlement aux informations quotidiennes, la famille Lewis, et plus particulièrement Richard et Taylor, me promirent de m’aider à retrouver ma mère lorsque tout ceci ce serait calmer. J’acceptai et, durant de nombreux jours, nous croisions les doigts pour que cette soit disant nouvelle guerre mondiale se calme et, d’autant plus pour moi, pour que je retrouve ma mère et que je connaisse la suite de son histoire, de ses croyances, de ses vérités.

    Au matin du 11 novembre 2019, je ne tins plus en place et je décidai de partir à l’aurore. J’avais laissé passer trop de temps depuis le début de la guerre et les choses ne faisaient que s’empirer. Une entité informatique du nom de Skynet semblait prendre le contrôle des USA et devenir totalement barge. La Terre entière se voyait menacée par sa puissance… Même nous, le peuple américain, n’étions plus en sécurité. Alors, d’accord, j’avais déjà abandonné ma mère une première fois mais, il était hors de question que je la laisse mourir sans rien faire pour elle.

    Deux jours, il me fallut deux jours pour atteindre l'asile dans lequel avait été internée ma mère. Ce bâtiment semblait être l'ombre de lui-même. L'architecture du bâtiment laissait transparaître une splendeur d'antan digne des plus bâtiments d'états. Toutefois, les ravages de plus en plus grand de la guerre l'avait toutefois transformé en une vague copie de l'asile Arkham, cette sombre maison de fou que l'on pouvait admirer dans l'univers du justicier Batman. Et cette impression se confirma lorsque je pénétrai sur les lieux. Des couloirs tâchés de poussières et d'un manque cruciale d'activité de la femme de ménage. Des agents de sécurité qui me semblaient être digne des plus grands tocards de ce monde, jouant de leur puissance juste pour se sentir heureux. Et, surtout, un directeur qui m'accueillit froidement et qui avait toutes les caractéristiques requises pour être un des patients de cet asile.

    Au moins, il ne fut pas trop farouche, il me laissa voir ma mère, c'était déjà ça de gagner. Je fus conduis à sa cellule, escorter par l'un des gardes obèses. Lorsqu'il ouvrit la 'cellule', je vis ma mère en position fœtale qui répétait faiblement mon prénom de manière paniquée. J'approchai près d'elle mais elle ne semblait pas me reconnaître, je dus attendre de la toucher pour cela.


    "Maman... Maman, c'est moi, Connor..."

    Lançais-je faiblement en venant toucher son épaule. Elle tourna son visage vers moi, ouvrant un peu plus ses yeux rougis par de nombreux pleurs et, en une seconde, elle s'agrippa à mon cou.

    "Oh Connor, pardon... Pardonne-moi... Je voulais juste te protéger..."

    Pleura-t-elle alors que je l'étreignais contre moi, mon cœur se serrant et se déchirant presque face à ses paroles.

    "C'est moi qui m'excuse maman... Tu avais raison, tu as toujours eu raison. La guerre a éclaté et même notre gouvernement nous as mis en danger..."

    "Non Connor, c'est pas grave, on est en sécurité, on va te protéger."

    Rétorqua-t-elle, semblant totalement inerte à ce que je lui disais. Absente, dans son monde, dans son univers.

    "Non, je vais t'emmener. Je dois te sortir de là."

    Je me relevai, la regardai puis me retournai vers le garde. Passant une main sur ma bouche et arborant un air soucieux, je m'approchai de ce bon vieux bonhomme et, tout en m'apprêtant à lui poser une question, je vins lui décocher un solide crochet pour automatiquement abattre mon coude sur son crâne. Sonné mais encore debout, je pris alors sa tête et j’écrasai la porte de la cellule dessus.

    "Allez maman, viens, partons !"

    Usant tant de violence que de discrétion, nous finîmes par nous frayer un chemin jusqu'à la sortie de l'hôpital. J'aurai imaginé ma mère plus combative mais, le traitement qu'elle devait recevoir plus la perturbation de me revoir jouaient certainement dans la balance. Elle était dans un état de transe, me parlant comme si j'avais encore que dix ou onze ans et se demandait pourquoi j'en venais à agresser de gentils hommes en blouse blanche. Que lui avait-il fait ? Enfin, plutôt, que lui avais-je fait ? C'est vrai, si je ne l'avais pas abandonné, nous aurions continué à vivre, avec ses théories de complots et son syndrome de destruction. Mais, au moins, elle n'aurait pas été réduite à l'état de légume, à celui d'une femme qui semblait avoir perdu l'essence même de son existence.

    Le 15 novembre... Comment savoir qu'il ne restait que six jours avant la fin de la guerre ? Comment deviner que Skynet allait prendre contrôle du monde entier, de la terre de ses créateurs et de la transformer en un Enfer tonitruant ?


    "Maman... Maman... Comment savais-tu...?"

    Nous étions chez les Lewis, tout le monde réunit autour de ma mère qui, absente, restait au centre du salon, telle une autiste, faisant vaciller sa tête d'avant en arrière.

    "Ils étaient venus... Connor mourra, tu n'y pourras rien... Mort... Vous allez tous mourir..."

    "Comment maman... Comment ?"

    "Explosion... Tous mourir... Nous avons créé notre mort... Le gouvernement nous assassine... Connor... Résister..."

    Elle était incapable de faire des phrases complètes. Ce genre de réplique fut toute celle de la soirée. Je n'arrivais pas à lui faire arracher le moindre détail qui puisse m'expliquer comment elle avait eu connaissance d'un tel savoir. Et, surtout, je ne parvenais pas à lui arracher de quelconques informations sur ce qui nous attendait. Elle ne faisait que répéter 'Connor... Il faut résister...'

    Plus épuiser que je ne le pensais par ses retrouvailles plus qu'éprouvantes, je décidai de prendre congé lorsque ma mère fut emmené par les parents Lewis dans une des chambres d'ami. J'en profitai pour sortir dehors et aller contempler le ciel de manière absente. Ah, maman... Comment avais-je pu la laisser ? Elle qui, depuis, mon plus jeune âge, me faisait certes vivre une vie que je détestais mais qui ne voulais que mon bien, que me protéger, me préserver de tout cela. J'avais le sentiment d'avoir été un enfant ingrat, égoïste. Je me moquais de cette guerre, pour moi, ce conflit mondial n'était qu'un déclencheur pour que je puisse, pour une fois, faire face à mes démons.


    "Connor... Tu vas bien ?"

    Me demanda Taylor en venant s'asseoir à mes côtés sur le pas de la porte.

    "J'ai jamais voulu la croire... Je l'ai toujours pensé cingler et, plus jeune, j'étais le premier à penser qu'elle méritait d'avoir sa place dans un asile. Je mérite pas une mère aussi attentionnée qu'elle et, au vue de ma petite vie, le destin a réussi à me le faire payer."

    "Ne dis pas ça Connor..."

    Me sourit-elle en posant une main réconfortante sur les miennes.

    "Tu sais, elle doit s'en vouloir autant que toi et je suis sûr qu'elle sera tout de même toujours fier de toi. Il faut juste que tu acceptes chacun de ses propos et que tu acceptes sa volonté... Que tu survives et, ce, quoiqu'il arrive."

    Je la regardai et lui sourit. Je pense que c'est à partir de ce soir que, par le biais d'un regard, je me suis mis à la considérer autrement que comme une 'sœur adoptive'. Etait-ce alors réciproque ? Je n'eus ma réponse à ma question. Je saisi sa main et caressa délicatement sa paume par mon pouce. Nous nous regardâmes, tel deux amoureux prêt à s'embrasser. Nos visages semblèrent commencer timidement à se rapprocher mais, à cet instant, une gigantesque explosion rugit au cœur même du centre ville, faisant vibrer toute la cité.

    Nous rentrâmes, sous l'effet de surprise et de panique, les parents de Taylor se demandant ce qu'il se passait alors que Richard, lui, voulait déjà partir sur place voir l'étendue des dégâts. Je lui demandai d'attendre et, ce, à juste titre. Trois minutes plus tard, une autre déflagration retentit. Une déflagration plus proche que la précédente. Richard, n'y tenant alors plus, pris la décision d'aller voir ce qu'il se passait. Je l'accompagnai. Je demandai aux restes de la famille Lewis de bien vouloir prendre soin de ma mère et parti en direction des explosions.


    "Bon sang...!"

    Le spectacle qui se déroulait sous nos yeux me glaça le sang. Des corps brûlés, des personnes se roulant par terre pour éteindre le feu qui s'emparait de leurs vêtements. Des pleurs, des cris, de la panique. Le paysage qui se tenait devant moi était on ne peut plus apocalyptique. Quelque peu abasourdi durant les premières secondes, je repris mes esprits et vint en aide aux victimes comme je le pouvais avec Richard. Nous décidâmes de nous organiser pour éloigner le maximum de personnes du centre ville qui avait explosé à deux reprises. Toute la nuit durant, nous fîmes des aller retour en pick up et autres camionnettes pour aller dans le quartier où vivaient les Lewis, non loin de l'extérieur de la ville.

    Dés lors, sans le savoir, la résistance dont avait parlé ma mère se mettait d'ores et déjà en place sans que j'en aie conscience. D'autres explosions vinrent s'abattre sur notre lieu de vie et le nombre d'habitants commençait à réduire nettement. Nous étions plus une population mais bel et bien une poignée de survivants. Nous nous divisâmes en plusieurs groupes. Chacun s'occupant du coin où il vivait, chacun se chargeant de s'entraider avec son groupe pour essayer de faire face à cette tragédie. Mais notre volonté n'y fit rien, le désastre continuait et nous dûmes assister, impuissant, face à ce que nous appelions tous la 'Tragédie Skynet'.

    Le 21 novembre... Notre cité n'était plus qu'une majorité de ruines. La grandeur de notre ville avait été réduite à néant et semblait ne jamais avoir existé. Ce jour-là, il devait être aux alentours de 13h. J'étais avec les Lewis, ma mère et quelques compagnons d'infortune. Nous étions au cœur de la maison, à table et à l'affut des informations que l'on pouvait recevoir par l'intermédiaire du vieux post radio. C'est la que la grande nouvelle tomba.


    "Mesdames et messieurs, après un lourd conflit armé et d'immenses pertes humaines, nous pouvons déclarer la fin de cette troisième guerre mondiale sanglante et désastreuse. L'Amérique a réussit à triompher malgré ses sacrifices. Le monde peut maintenant vivre librement et en toute liberté."


    Personne n'avait le sourire, personne ne se réjouissait. Un silence religieux animait toute notre bande. Seule ma mère, elle, se tourna vers moi et osa briser cette communion silencieuse.

    "Connor... Il faut survivre..."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeLun 5 Oct - 23:14

  • Comment avez-vous survécu depuis ?
    Que vous dire sur ce qu'il s'est passé les années suivants cette tragédie ? Que j'ai tiré mon épingle du jeu en prenant les rennes d'un petit groupe de survivant ? Que, oui, j'avais essayé de rendre homme à la mémoire de ma mère en respectant sa volonté ? Et que, oui, j'avais tout fait pour survivre, quitte à passer pour un chef ou pour un simple barbare ne pensant qu'à survivre ? Oui, cela a été le cas. Lorsque vous êtes pousser dans vos retranchements les plus profonds et les plus intimes, l'on est souvent capable du meilleur comme du pire. J'en fis l'expérience, bien souvent à mes dépends d'ailleurs. Voilà pourquoi, je n'aime guère parler de ma survie, de mon parcours, de tout ce que j'ai pu faire ou non...

    Durant toutes ces années de luttes pour vivre, pour survivre, j'ai connu autant de joie que de malheurs. La joie de détruire des machines surgissant de nulle part, le plaisir de pouvoir réduire une créature robotique à force de violence et de volonté. Mais, aussi, le malheur et la déception de perdre un camarade de bataille. Le chagrin de voir une personne s'éteindre en succombant à ses blessures quelques heures avant de trouver un centre de soin. La douleur de devoir faire des choix parfois bien cruel, abandonner une vie pour en sauver trois autres. Une vie humaine n'a aucun prit et l'on ne devrait jamais abandonner quique ce soit sur le champ de bataille. Toutefois, à force de vouloir ne sacrifier personne, l'on finit par tuer tout le monde...

    Mais rien ne fut plus douloureux que de voir ma mère se faire piéger par des machines. De voir cette femme au secret étrange, qui connaissait ce qui m'attendait sans que je ne sache comment, ni pourquoi. Cette mère que j'avais été abandonné et qui m'avait fait le plus cadeau qu'une mère puisse faire à son fils. Se sacrifier en se livrant au machine pour me laisser le temps de fuir et emmener mes camarades de survie dans un endroit plus sûr. Je ne l'ai pas vue mourrir mais... Je retrouvai son corps deux jours plus tard. Mutilé, démembré, on ne peut plus anéanti et torturé. Oui, ce corps de cette femme que, je m'en rendis compte bien trop tard, j'aimais profondément, de tout mon être, de toute mon âme.

    La perte des parents Lewis qui ne voulait pas nous suivre, la capture de ma mère... Et Richard qui se sacrifia sous le feu ennemi pour me protéger de la mort. Une autre perte immense et douloureuse à mes yeux. La perte d'un ami, d'un frère, qui me fit alors promettre de tout faire pour guider les résistants que nous étions et, surtout, pour protéger et sauver Taylor, quoiqu'il arrive. Je vois encore son regard ampli de souffrance et son sourire pour me réconforter alors qu'il me serait la main. Je pense que ce qu'il me dit fut la plus belle chose que l'on pu me dire de toute mon existence et, également, la plus sincère... Une perte que, toutefois, Taylor ne pardonna pas. Nous nous étions rapprochés, j'étais presque unie à celle dont j'étais tombé amoureux mais, le destin en avait voulu autrement. Il nous avait enlevé Richard et causa un grand schisme entre elle et moi.

    Mais, non, je ne veux plus m'étendre là-dessus. Ce n'est pas une question de volonté mais de temps et de survie. Nous sommes presque arrivé à Niagara Falls. Je dois aider les derniers résistants de notre groupe à atteindre ce refuge. Un espoir ? Une once de liberté en vue ? Je n'en sais rien mais nous avons fait trop de sacrifices pour y arriver. Toutefois, nous n'avons plus de temps à perdre. Skynet est là, je le sens, je vous laisse alors ceci pour que, je l'espère, notre mémoire ne tombe jamais dans l'oubli, comme le souvenir de cette vie et de ce monde passé. N'oubliez jamais : nous avons créé la pire horreur de l'Histoire, nous avons fabriqué notre mort mais, par notre volonté et notre courage, nous pouvons réussir à réduire cette erreur à néant. Nous pouvons réparer ce qui a été détruit. Nous devons nous unir : Ensemble, c'est tout !

    Depuis peu, dans ce refuge devenu le mien, j'ai connu pour la première fois un isolement pur et simple. Je n'ai toujours retrouvé aucune trace de Taylor. J'avoue avoir le rêve de la retrouver même si je reste persuader de sa mort... Mais je devrais attendre car nous sommes en situation de crise ! La base est isolée et les machines semblent proche de notre position. Si elles nous trouvent, tous nos efforts seront perdus et je ne peux l'accepter. Je continue à mener mon existence à la base tout en faisant mon petit chemin. J'espère avoir un jour l'honneur et l'opportunité de rejoindre une des grandes unités défendant la base. Mais, ne pas l'être ne m'empêche pas de rester présent pour qui que ce soit...


    Lettre de Connor Williams,
    Trouvée dans les ruines de l'ancienne ville de Chicago
Revenir en haut Aller en bas
Josie Baldwin
- Modo - Jonas and the Machine
Josie Baldwin

Nombre de messages : 638
Age : 39
Age : 16 ans
Spécialité : Mécanique et Discrétion
Date d'inscription : 08/06/2009

Dossier personnel
Bilan de Santé: .R.A.S.
Relations:

Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeMar 6 Oct - 0:56

Alors, tout d'abord, re-bienvenue à toi!

Ta fiche est très bien, et très longue! Comme elle a déjà été approuvée une fois, je crois qu'il n'y aura pas de problèmes cette fois-ci non plus. Clairement, tu respectes le nombre de lignes minimum.

Je te conseille d'aller activer ta feuille de personnage dans ton profil et d'aller remplir les cases sur tes compétences également dans ton profil.

Je te pré-valide. Tu peux donc aller t'amuser dans le flood d'ici que Meredith passe pour te valider officiellement! Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
http://stargateuniverse.keuf.net/forum.htm
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeMar 6 Oct - 1:00

Salut Josie ^^

Merci beaucoup, je vais de ce pas activer tout ce qu'il faut Wink
Merci pour ton pré-accord et sans doute à très vite sur le rp ou le flood !
Revenir en haut Aller en bas
Meredith Mayer
- Admin - Leader diplomatique
Meredith Mayer

Nombre de messages : 1163
Age : 35
Age : 48 ans
Spécialité : Diplomatie et Commandement
Date d'inscription : 20/02/2009

Dossier personnel
Bilan de Santé: .R.A.S.
Relations:

Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeMer 7 Oct - 17:27

Bonjour et rebienvenue ! ^^

Comme l'a dit Josie, je ne vois que critiquer étant donné que tu as rajouter ce que je t'ai demandé, c'est ok.

Bon jeu !
Revenir en haut Aller en bas
http://psychadelya.e-monsite.com/
Isaac Zylstra
- Modo - Loyauté me Lie
Isaac Zylstra

Nombre de messages : 964
Age : 38
Age : 48 ans
Spécialité : Connaissance des langues – Chance, jeux et hasard
Date d'inscription : 29/04/2009

Dossier personnel
Bilan de Santé: .R.A.S.
Relations:

Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeMer 7 Oct - 17:44

Welcome back! ^^

En espérant que tu restes, cette fois-ci. Laughing
Revenir en haut Aller en bas
http://deadwoodhorizon.forumperso.com/index.htm
Invité
Invité



Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeVen 9 Oct - 16:50

Merci à vous deux ^^
Et oui, ne t'en fait pas, cette fois-ci, je reste des vôtres Wink
Revenir en haut Aller en bas
Abigail Rivers

Abigail Rivers

Nombre de messages : 294
Age : 34
Age : 29 ans
Spécialité : Combat corps à corps
Date d'inscription : 05/04/2009

Dossier personnel
Bilan de Santé: Cyborg
Relations:

Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitimeSam 10 Oct - 18:05

Connor! Heurese de te revoir^^
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Connor Williams Vide
MessageSujet: Re: Connor Williams   Connor Williams Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Connor Williams

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
- Human Resistance - :: Fin du Jeu :: 
Archives
-