Have a nice night ! [PV Peter (?)]

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Caitlyn referma avec soin la porte de son bureau, tous ses patients avaient dis ce qu’ils avaient à lui dire ! Elle pouvait désormais vaquer à ses activités de membre de la base. Elle traversa le couloir en vitesse et atteignit quelques instants plus tard les dortoirs, elle entra dans le sien et vérifia que personne n’avait décidé de faire une petite sieste … Il n’était pas rare que l’un ou l’autre ait envie de se reposer après ou avant une mission éprouvante. Caity ne dérangeait jamais ces gens-là, elle ne dérangeait à vrai dire jamais personne ! La psychologue remarque qu’elle était seule et après s’en être assurée, elle ôta rapidement son chemisier et jeta sa jupe sur son lit. En sous-vêtements, il faisait horriblement froid ! La belle brune envisagea la possibilité de ne pas aller là-bas et rester ici en pyjama pour bénéficier d’une très grande nuit … Malheureusement elles l’attendaient ! Miss Stamford se dirigea vers ses quelques affaires personnelles et attrapa le premier jean qui lui tomba sous la main. Un t-shirt rouge et un gilet assez chaud par-dessus lui suffiraient.

Elle fouilla dans ses tiroirs et trouva un petit miroir … Ses cheveux n’était pas une œuvre d’art mais Caity n’avait pas le courage de les faire avec soin et attention. Elle reposa son bien là où elle l’avait trouvé et fila pour ne pas être en retard à son rendez-vous ! C’était une des rares occasions qu’elles avaient de toutes se réunir dans la salle de repos pour profiter des minutes et oublier cette maudite guerre qui saccageait tout sur son passage. Caitlyn distribua quelques sourires et quelques salutations dans les couloirs, elle s’arrêta deux secondes auprès d’une de ses connaissances pour pouvoir lui souhaiter une bonne soirée. Tous les efforts qu’elle fit pour ne pas perdre son temps furent payants … Miss Stamford parvint à arriver à l’heure dans la salle. Toutes ses amies étaient déjà là, elles éclatèrent de rire en voyant la psychologue entrer.

« - On ne t’attendait pas avant vingt-deux heures ! »

Elles rirent ensemble et passèrent vite au sujet suivant, Caitlyn adorait ces très rares mais merveilleuses petites soirées qu’elles parvenaient à organiser. Elles étaient huit, huit femmes qui se réunissaient pour discuter, ragoter et plonger dans un autre monde que dans celui de la terreur. Elles avaient presque toutes des fonctions différentes au sein de la base ! Il y avait une Red Tigers, une Black Snake et deux Green Bears. Les quatre autres avaient trouvé comment se rendre utiles à l’intérieur de la base. Caity s’entendait parfaitement bien avec toutes les autres mais elle avait sa meilleure amie, celle à qui elle confiait tout en ne préservant que les choses véritablement importantes pour elle-même. Elles échangèrent des mots à propos des rumeurs qui circulaient dans la base, Miss Stamford n’y prêtait qu’une oreille distraite mais c’était toujours amusant d’entendre toutes les histoires parfois complètement hallucinantes racontées sur les gens. Caitlyn profita de cette soirée pour décompresser et oublier toutes les histoires troublantes que ses patients lui avaient racontées.

Malheureusement tout pris fin beaucoup trop tôt ! Une mission importante et cinq d’entre elles prenaient la fuite … Un problème au sein de la base et ne restait plus que Caity assise seule sur le canapé. Elle poussa un profond soupire et se leva d’un geste vif. Elle se sentait bien ! Ses problèmes s’étaient dissipés pour quelques heures et elle décida de profiter de ce calme pour se plonger dans un bon livre. La belle brune ouvrit le bouquin et entama la lecture, quelques minutes plus tard les lieux se remplissaient. Plusieurs inconnus vinrent jouer au billard, d’autres vinrent monopoliser le baby-foot. Caitlyn trouvait ça plaisant de voir que d’autres gens retrouvaient un semblant de vie normale ! Elle souriait tout en continuant à lire, cela devenait de plus en plus difficile ! Se concentrer sur les mots qui s’alignaient les uns après les autres alors que des gens riaient et sautaient partout … Pas très simple !

*Je laisse tomber !*

Elle referma son bouquin et alla le ranger là où elle l’avait trouvé, lorsqu’elle tourna les talons, quelqu’un avait pris sa place dans le canapé … Caitlyn fronça les sourcils ! Cela faisait presque deux heures que c’était sa place à elle ! Cette soudaine possessivité presque enfantine la fit sourire, depuis quand ressentait-elle cette envie d’avoir un objet rien qu’à elle ? La psychologue décida d’aller à la rencontre de cette personne même si, elle ne récupèrerait peut-être pas sa place ! Caity s’en fichait un peu … Elle avait surtout envie de parler à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, c’était toujours bénéfique de faire de nouvelles rencontres.

« - Bonjour ! »

La simplicité de ses propres mots la fit sourire, Caitlyn se pensait plus imaginative que ça … Tant pis ! Elle trouverait mieux à dire par la suite !

[ Désolée pour ce poste pas super ! Je me rattraperais sur le prochain ]

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Depuis son arrivée, Peter restait toujours « sous surveillance ». Les vieux démons ont la vie dur, les résistants avaient surement eut affaire à des attaques avec des leurres humains. Mac Coy savait qu’il existait de nombreuses façons de faire coopérer un humain et il comprenait l’attitude qu’on avait à son égard. La première des réactions lorsqu’on est en charge d’un groupe, c’est d’en assurer sa sécurité et toute situation étrange est prétexte à un surcroit d’attention et de vigilance. Alors un errant qui sort d’on ne sait où et qui vint spécialement à Niagara Falls trouver refuge est forcément suspect. Mais puisque durant son mois de mise à l’épreuve, il avait été éprouvé en long et en large, tant psychologiquement que physiquement –les résistants connaissant bien le seuil de la douleurs- on commençait à lui faire confiance…sous tutelle, bien sûr. De temps à autre, il intégrait un groupe pour faire une expédition, et Mac Coy adorait ça.

Pour lui, rien ne changeait, il était contre Skynet et ces saloperies de machines. Il avait été flic et à la longue, dans ce métier, tout devient suspect, une sorte de déformation professionnelle. C’est pourquoi il était très patient et compréhensif des réticences qu’il pouvait susciter. Pour lui, rien ne pouvait lui faire changer d’avis, même pas ces épreuves visant à le tester, il n’était en vie que pour une chose : mener la vie dure à Skynet et tenter, à sa façon, de ramener l’hégémonie du genre humain.

En ce début de soirée, il était venu se fondre dans la masse et trouver un peu de chaleur humaine car son statu lui pesait quelque peu. Il savait que tôt ou tard, on lui accorderait enfin tout le crédit qu’il mérite, ça n’était qu’une question de temps et du temps…il en avait à revendre.
Après quelques minutes à peine, une jeune femme vint droit sur lui et le salua. Peter la regarda un instant. Regarda de part et d’autre d’un air surpris, puis il plissa les yeux en penchant la tête légèrement de côté comme s’il cherchait à comprendre où était le piège, et de lâcher tout en retenu un « Bonjour » qui avait plutôt l’intonation d’un « Oui…Je peux vous aider ? ».

"-Heuu…J’ai…heuu…Peter Mac Coy !" Finit-il par dire de façon énergique, alors que visiblement, il se demandait encore ce qu’il avait pu faire de travers pour qu’on vienne ainsi le voire.

"- Je suis « nouveau », en quelque sorte…" Il fit une pause.
" Je viens de Miami, enfin, tout près de Miami. J’escortais un groupe et nous avons été attaqués. Par la suite, j’ai appris qu’il existait une poignée de résistants. " Il dit ça en écarquillant les yeux tout grand comme pour imager son propos.
" …’fin…là, c’est pas une poignée, ou alors, c’est des grandes mains." Mac Coy se surpris à sourire et ce petit son lui paru étrange, comme un bébé qui viendrait d'apprendre un mode d'expression nouveaux, une nouvelle façon de communiquer, ça lui semblait tellement loin tout ça. A cette idée, son visage reprit une expression un peu grave.
"Y a plein de gens ici, j’en fus assez surpris." Dit-il en souriant, il semblait prendre goût à rigoler.
" Lorsque j’ai su qu’il existait un lieu où la rébellion pouvait, peut être, s’organiser en masse, j’ai pris la décision de tenter ma chance." Il s’arrêta, regardant dans le vague vers ses mains qu’il tortillait un peu nerveusement. Était-ce par ce qu’il réalisait qu’il était devenu un vrai moulin à parole et qu’il tentait de stopper ce flot ininterrompu de mot qui sortaient sans discontinuer de sa bouche ? Ou…Pour réprimer le sentiment d’impuissance qu’il l’avait gagné lorsqu’il avait assisté au carnage des gens qu’il « escortait ». "Escorter" est un bien grand mot, lorsqu’on pense à la vitesse qu’il a fallut aux Hell feals pour décimer tous ces gens. "Escorter" est alors un peu...excessif.
" Après l’attaque…je ne pensais pas vraiment avoir le choix. Bref, j’ai décidé de regagner Niagara Falls…Mais, je parle trop...

Mac Coy resta un instant à regarder cette jeune femme qui le surplombait. Voyant qu'elle restait aussi interdite que lui, il reprit.

"- Je peux paraitre un peu curieux mais la solitude à parfois de droit de résultat sur les gens." Il pouffa.
"-On recommence? Je vous promet, je pense que cette petite scène ne se reproduira plus, je vais tenter de me contenir."

Il reprit son assurance, tendit une main sûr et décider.
"-...Peter Mac Coy!...Vous désidez? Un léger rictus naissant apparu aux coin des lèvres de Peter.

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Caitlyn culpabilisa d’être venue ennuyer ce pauvre homme ! Son bonjour semblait désarçonner complètement l’inconnu qui affichait une tête assez étonnante … Il balbutia difficilement son identité. La demoiselle fut touchée par cette soudaine vague d’anxiété qui s’était emparée de l’individu, elle vint s’installer à ses côtés sur le canapé et s’apprêta à lui dire de respirer de se calmer lorsqu’il enchaîna dans avec de nouvelles paroles. Nouveau ? Elle était toujours très heureuse d’apprendre que des gens continuaient à vivre à l’extérieur, il fallait qu’ils tiennent et qu’ils se battent pour rester en vie ! Les machines ne devaient pas gagner la guerre … Elles avaient déjà remporté beaucoup trop de batailles ! Peter Mac Coy ! Où avait-elle déjà entendu ce nom ? Caity tenta de replonger dans l’obscurité profonde de ses souvenirs. Elle parvint à retrouver qui lui avait parlé de cet homme ! Il s’agissait de son collègue, le psychologue officiel de la base. Peter était un nouvel arrivant qui subissait une sorte de période de test pour définir s’il était digne de confiance ou pas. Caitlyn n’était nullement impressionnée, elle n’avait pas l’intention de le considérer différemment des autres !

Les paroles qu’il lança par la suite la fit sourire plus largement, Caitlyn ne parvenait pas trop à comprendre pourquoi cet inconnu lui racontait sa vie privée mais elle ne s’en plaindrait pas ! En tant que psychologue, elle se devait de trouver les problèmes des gens et les résoudre du mieux qu’elle le pouvait. La belle brune hésita à répondre à sa remarque sur leur nombre, elle préféra garder le silence pour qu’il puisse faire sortir tout ce qu’il avait à dire sans être interrompu. Elle l’observait avec une lueur d’amusement dans le regard, elle ne se moquait absolument pas de lui à vrai dire elle tentait de le mettre en confiance. Caity remarqua brièvement que Peter parlait beaucoup d’une certaine attaque … Il avait certainement comme beaucoup trop de gens subit un traumatisme lors de son voyage jusqu’à la base ! La demoiselle soupira d’un air impuissant, contre ce genre de chose, elle ne pouvait malheureusement rien faire pour lui venir en aide. Le prétexte de la solitude … Ces remarques firent rire Miss Stamford. Elle fut assez surprise de le voir tendre la main dans sa direction, elle la serra poliment tout en ajoutant de sa voix mélodieuse :

« - Caitlyn Stamford ! Et je désirais récupérer ma place mais … Je crois que je suis tout aussi bien assise ici ! Ce que vous m’avez raconté est très intéressant, je suis vraiment désolée pour le groupe de personnes que vous escortiez ! »

Elle lui lança un regard qui se voulait compatissant, Caitlyn comme tout le monde à la base avait connu cette situation horrible d’impuissance et de frustration. Heureusement avec le temps, elles s’effaçaient peu à peu. Mais jamais ils ne pourraient complètement oublier ! Comment tirer un trait sur ses proches ? Sur une partie de sa vie ? La psychologue se rattachait personnellement à l’espoir stupide qu’un jour son parrain réapparaitrait … Alors qu’il devait déjà être mort depuis des mois. Mais le simple fait de songer à cette éventualité la mettait dans un état incroyable, elle préférait songer qu’il était vivant et encore prêt à se battre pour sa survie. Les paroles de Peter lui revinrent à l’esprit et elle fronça les sourcils d’un air intéressé, elle ne voulait pas être curieuse ou dire des choses déplacées mais c’était tout de même déboussolant !

« - Vous avez dis « escorter » ? »

Ce n’était pas un banal terme … Pourquoi n’avait-il pas dis « accompagner » ? Caitlyn ne voyait pas des dizaines de possibilités ! Il devait sans doute traverser dans la protection des gens ou dans un domaine se rapprochant de ça. La psychologue ne pouvait pas entrer dans la tête de Peter après seulement quelques secondes de conversation, elle ne le connaissait pas encore mais peut-être plus tard parviendrait-elle à mieux comprendre ces remarques étranges ? Caity haussa les épaules plus pour elle-même que pour répondre à une question de son interlocuteur. Il avait énormément parlé et pour tenter de ne pas le mettre mal à l’aise, elle décida de faire de même ou du moins de ne pas laisser de trop grand blanc entre chaque remarque.

« - J’ai entendu parler de votre mise à l’épreuve … Je suis certaine que tout se passera bien pour vous ! Vous ne devriez pas vous inquiéter pour une telle formalité, ils vous lâcheront très vite ! »

Elle lui fit un grand sourire complice, Caitlyn n’avait pas eu droit à ce traitement de faveur mais Peter semblait attirer la curiosité des « autorités » de la base. Pourquoi ? Elle irait se renseigner après leur conversation ! Mais quoi qu’il en soit, le pauvre homme avait l’air paniqué mais ne semblait ni dangereux ni méchant. Caity ne pouvait cependant émettre un jugement à son propos en si peu de temps, elle se redressa légèrement de façon à pouvoir le regarder dans les yeux, un sourire toujours attaché aux lèvres. La demoiselle croisa les mains et inspira pour ensuite poser sa question sur un ton enjoué :

« - Que pensez-vous de notre base ?! J’avoue qu’à mon arrivée … Je me sentais complètement perdue ! »

Miss Stamford laissa un petit rire s’échapper de sa bouche. Ses premiers jours à la base de Niagara Falls lui revinrent en tête et elle se dit que plus jamais elle ne voulait connaître cette situation ! Elle se souvenait de ce sentiment d’abandon et de solitude qu’elle avait ressentis si profondément. Caitlyn observa un instant Peter, il ne semblait pas souffrir aussi durement qu’elle de ses débuts ici. Cela dit … La psychologue lui proposerait son aide par la suite ! C’était toujours d’un grand soulagement de savoir que quelqu’un est là pour vous épauler en cas de besoin. Caity jeta un regard vers la porte qui venait encore de s’ouvrir, la salle se vidait peu à peu laissant un peu plus de calme s’installer sur les lieux. Cet apaisant silence tombait parfaitement au bon moment !

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Ça fessait longtemps qu’il n’avait pas trouvé cette quiétude qui sied à toute personne « saine d’esprit », tout au moins…équilibré, dirons nous. Cette tirade sortit du fond de lui-même, lui avait fait beaucoup de bien. On n’imagine pas à quel point il est agréable de dialoguer avec des gens, quel impact, presque thérapeutique ça peut avoir. Peter s’était avachit dans le coin du canapé pour être à peu près en face de Caitlyn. Il regardait ce petit bout de femme, la dissèquent avec minutie. Elle semblait frêle, presque « chétive », même si le mot est un peu excessif. C’était surement son teint de porcelaine. Elle avait, quoi ? 20 ans, à tout cassé. Pet’ s’amusa en pensant à cette situation.

*Combien de chance aurais j’eus qu’une femme aussi jeune vienne ainsi « reprendre sa place », si la société était restée tel qu’on la connaissait avant la guerre ?...presque réduire à 0 !...On finit par trouver du positif dans bien des choses ! Ça fait peur…*

L’ombre d’un sourire passa sur son visage. Il fixait Caitlyn, profitant de chaque second que lui offrait cette rencontre agréable. Il éclaira la jeune femme sur un point de son histoire. Dans une inspiration étudiée pour lui donner un peu de contenance, il répondit :

« -…Et bien…heuu…Je…Je suis « un ancien » flic. Je faisais partie de la brigade antigang de Miami. Alors…quand la guerre à éclater, et bien, les forces de police avaient été réquisitionnées, et des missions bien précises leur avaient été confiées. Et puis, petit à petit, plus les attaques de Skynet devenaient meurtrières, plus les hommes de bonne volonté devenaient indispensable. J’ai tenté de faire de mon mieux… »

Peter s’interrompis. L’ancien flic se dandinait de droit et de gauche, tournant les têtes dans tous les sens. Puis il se retourna vers Caitlyn qui attendait enfin une explication sans mot dire, mais dont l’expression interloquée ne souffrait aucun doute sur ce qu’elle aurait pu lui demander : « Que cherchez vous donc ? »

« - Vous voyez, je viens de temps à autre et, jusqu’alors, je n’avais jamais remarqué qu’il n’y avait pas de bar. Vous n’auriez pas bu un p’tit quelque chose ? Dommage… »
Assis presque en tailleur sur « son coin de canapé », les mains jointes sur les genoux, d’un air un peu dépité, Pet’ haussa les épaules. Un silence un peu gênant descendu sur Mac Coy et Caitlyn. Rencontrer une inconnu, qui plus est, deux fois plus jeune que Peter, et alors qu’il avait été sevré de discutions pendant pas mal de temps, ça ne pouvait qu’arriver. Mac Coy se recala au fond du fauteuil, prenant une pause « très » décontractée, les bras écartés reposant sur le haut du dossier à la manière des plus grands parrain du cinéma.

« -…Je suis content de vous avoir pris votre place, n’est déplaise ces affreux silences qui peuvent foutre l’ambiance en l’air en deux minutes. »
A ces mots, il éclata d’un rire retenu, la situation lui paraissait surréaliste et ça le faisait marrer.
« - Pour revenir sur ce que vous disiez tout à l’heure, c’est vrai que le complexe-enfin, je sais pas bien comment vous nommer Niagara Falls, un…refuge ? Bref…- ça a l’air d’être très grand, et ça ressemble à un foutu labyrinthe. Au départ, je me perdais sans cesse, et puis, je pense que c’est comme tout le monde, on se trouve des petits repaires pour s’orienter. Je sais pas si vous avez ressentis la même chose mais les gens paraissent comme des fourmis. Ils vont et viennent complètement dans leur bulle. Peut être n’ont-ils rien de précis à faire mais ils semblent imperméable à tout élément extérieur, du coup, à chaque fois que je venais m’approcher pour demander où je me trouvais, je finissais par faire marche arrière. » En racontant cette anecdote, Peter prit un fourire, il se remémorait l’attitude enfantine qu’il avait eut.

Il se sentait apaiser par cet entretient « privilégié ». Constatant qu’il venait de monopoliser la discussion depuis quelques instants dans un monologue dont il semblait avoir le secret, il se recentra un peu sur cette jeune inconnu. Il se rapprocha un peu de Caitlyn en se remettant en tailleur, il ajustait ses jambes correctement car il était aussi souple qu’un verre de lampe. Puis, touchant amicalement la cuisse de la jeune femme, il poursuivit, le visage éclairé par une curiosité soudaine.
« - Dite moi, que fait la jeune Caitlyn à Niagara Falls ? J’ai parlé un peu de moi, il semble normal que j’en sache un peu plus sur vous ?... »

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Le sourire qu’il afficha un instant la rassura, elle était peut-être parvenue à instaurer une once de sympathie dans l’esprit de l’inconnu ? Ses mots se répercutaient dans l’esprit de la psychologue avec une brutalité qui l’horrifia. Elle s’était sentie coupable lorsque son parrain avait été emporté et qu’elle avait été impuissante contre cet enlèvement. Que devait ressentir un policier chargé de la sécurité de civils lorsque ceux-ci sont capturés ? C’était comme si tous les patients de Caitlyn sombrait dans une profonde dépression … Sa mission serait un échec. À ces pensées, elle eut envie de réconforter son interlocuteur et ce fut ce qu’elle tenta de faire ! Utilisant regards bienveillants et sourires angéliques avec modération. Peter commença à se mouvoir d’une façon étrange, il se tortillait sur lui-même dans tous les sens, cherchant à première vue un objet ou attendant qu’une personne se manifeste ! La belle brune ne comprit pas cette soudaine anxiété dans laquelle il s’était auto-plongé.

Soudain, il se referma sur lui-même d’une façon fulgurante … Un bar ? Miss Stamford eut presque envie de rire. Il ne fallait tout de même pas abuser de la chance ! Ils étaient tous en vie et usait d’un certain confort à l’intérieur de la base. S’il devait rester quelques bouteilles de vin et peut-être même des bières dans les réserves, elles n’étaient certainement pas exposées sous les yeux des habitants … Elles s’envoleraient en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Alcool ». Caitlyn trouvait que Peter avait vraiment une attitude des plus étranges, il venait de bouger une nouvelle fois. Écartant les bras et s’installant dans le fond du canapé comme si celui-ci lui appartenait. La belle brune tenta de contenir ses mauvaises habitudes de psychologue mais cette fois … Il lui tendait une occasion de l’analyser dans ses moindres détails ! Ce n’était pas de sa faute à elle, si Peter avait eu une attitude plus banale, elle n’aurait pas tenté de percer sa carapace et ses mystères !

« - Vous n’auriez pas du reculer face à eux ! Personne ici n’est imperméable aux éléments extérieurs … Nous savons tous parfaitement à quel point il est difficile pour chaque individu de se lever le matin et de mettre un pied devant l’autre. Nous nous entraidons et nous soutenons mutuellement ! Pour ce qui est de la base … Il y a beaucoup de couloirs je l’avoue mais vous vous y ferez vite. Et avec le temps, ils vous sembleront tous très différents les uns des autres ! Je parle par expérience ! »

Alors qu’il éclatait de rire de son côté, Caitlyn fut tentée de se joindre à sa joie maladive. Elle laissait s’échapper un petit rire léger qui sonnait mélodieux. Peter reprit sa position initiale tout en s’approchant lentement de la demoiselle. Jamais elle n’aurait pu anticiper un geste aussi … Étranger ! La main de Peter vint se poser sur sa cuisse, il n’y avait absolument rien de pervers dans ce mouvement et rien qui ne sous-entendait que l’homme se sentait attiré physiquement par la psychologue. À vrai dire, Caity était certainement que l’individu la considérait comme une gamine sympathique et sociable ! Combien de survivants auraient osés toucher aussi librement le corps d’une autre personne qui plus est inconnue … Miss Stamford ne parvint à s’empêcher de sourire, elle ne savait pas trop comment réagir. Si Michael avait assisté à la scène, Peter aurait surement eu des problèmes ! La jeune femme décida de trancher elle-même, elle posa délicatement sa main sur celle de l’homme et la lui prit poliment tout en la déplaçant légèrement pour l’ôter de sa cuisse.

« - Je … Vous ne devriez pas faire ça, Peter ! Je sais que vous ne pensiez pas agir de façon déplacée mais certaines personnes pourraient très mal prendre le geste que vous venez d’avoir à mon égard ! »

Pour adoucir quelque peu ses paroles, elle lui fit un grand sourire encourageant. L’ancien policier avait l’air très sympathique et ça faisait mal à Caitlyn de devoir lui dire de telles choses mais … Depuis la guerre, les gens s’étaient renfermés sur eux-mêmes. Il était le premier à la toucher aussi ouvertement sans craindre une quelconque réaction ! Michael n’avait pas osé aventurer ses mains vers le corps de Caitlyn avant un certain temps … Peter précipitait légèrement les choses et la psychologue se devait de le lui dire ! Elle lui souriait, elle n’avait aucune envie qu’il se sente mal à l’aise ou gêné après tout, il n’avait voulu qu’être gentil envers elle et son attention était touchante.

« - J’aimerais connaître plus de gens comme vous ! Vous exprimez vos sentiments si librement ! C’est incroyable … »

La belle brune décida de changer elle aussi de position, elle s’assit de façon à pouvoir regarder son interlocuteur dans les yeux. Caity comprit que c’était le moment de parler de leur passé respectif ! Se plonger dans des souvenirs, pas ceux qui font mal et qui vous mettes les larmes aux yeux mais ceux plus joyeux qui vous donne la force de vous battre ! Elle lança un regard interrogateur à Peter, sa question pouvait presque déjà se lire sur son visage … Le policier ne semblait être gêné par aucunes répliques, aucuns gestes, la psychologue espérait qu’il ne serait pas embarrassé par quelques paroles à propos de sa vie passée !

« - Vous avez parlé d’un groupe de personnes … Est-ce que votre famille faisait partie de ce groupe ? »

C’était peut-être une façon très directe de poser la question mais Caitlyn avait l’impression que Peter préférerait qu’elle lui dise les choses avec franchise et sans avoir de craintes. Elle eut envie de prendre sa main, pour lui transporter ses propres ondes positives mais après la réprimande qu’elle lui avait faite, le toucher à son tour aurait été déplacé ! Cela dit Caity ne se priva pas de lui afficher son plus grand sourire, elle était heureuse … Et ça donnait toujours aux gens l’illusion de se sentir mieux. Voir le bonheur des autres autour de vous ne vous aides pas toujours à retrouver le vôtre mais ça peut y contribuer !

[ Elle est pas merveilleuse mais je tâcherais de faire mieux plus tard ! ]

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Au dehors, la nuit tombait, les deux acolytes discutait gentiment tandis que la fourmilière qu’était Niagara Falls menait sa petite vie tambour battant de jour comme de nuit. Caitlyn écoutait presque religieusement Pet’ et semblait curieuse de la vie de celui-ci, mais l’ancien flic qu’était Mac Coy était aussi très intriguer de ce qu’aurait pu lui révéler la jeune femme sur le complexe des résistants, pourtant, Caitlyn semblait éviter soigneusement tout commentaire sur elle ou l’histoire de Niagara Falls.

Face à la demoiselle, le regard à scruter son visage, une réflexion s’immisça insidieusement en Peter.
*Et si elle n’était là que pour me tester encore et encore…*

Son comportement lui paraissait surprenant. Il parlait à bâton rompu, sans arrière pensée et pourtant, Mac Coy sentait une certaine retenue de la part de Caitlyn, presque une pudeur de ne pas raconter son histoire.
Le visage de l’ancien flic se durcit de façon imperceptible. Il ressentit une petite vexation mais tenta de ne rien en laisser voire. Peter passa son regard furtivement de côté, absent, les yeux perdu sur les motifs vieillots de l’assise du canapé, pour laisser croire que ces souvenirs lui étaient encore frais et quelque peu dur à revivre. Le masque grave, il répondit.

« -Non…enfin, pas directement. Ma compagne était avec moi dans les bunkers à Miami. Elle est restée à l’abri lorsque j’ai été appelé pour escorter ce convoi. J’espère qu’elle est en vie. Ma famille était à Odessa, ou aux alentours, lorsque la guerre à éclater, je n’ai pas eut de nouvelle depuis …10 ans. Que Dieu les garde ! Ce convoi était constitué de civile, de quelques personnalités triées sur le volet et d’un politique avec « sa garde rapprochée »- qui, soit dit en passant, n’a pas fait long feu face aux forces de Skynet. Vous voyez, je ne devais pas connaitre grand monde , ils étaient tout au plus des connaissances, mais ça n’empêche rien. »

Mac Coy fit une pause, fixant du regard la jeune femme. Le visage fermé. Il inspira comme pour retenir des émotions, et soupira pour évacuer une trop grande frustration. La jeune femme sentait que quelque chose allait sortir, que Pet’ tentait seulement de structurer ses idées et les événements qui avaient eut lieux comme pour mieux les expliquer à Caitlyn. Le calme avant la tempête…

« - Vous, vous n’êtes pas flic ?...enfin, je ne sais pas mais vous n’en avez pas l’air. Je pourrais pas vous raconter Combien de fois j’ai pu entendre : « ça sent le poulet ». Comme si le fait que je sois flic soit marqué sur mon front, comme si j’étais différent, remarquable, mais en quoi ? Non, c’est vrai, qu’est ce qui ferait dire que je sois flic? Bref, là où je veux en venir, c’est que d’être dans la police, c’est une vocation. Vous l’avez, vous « l’apprenez »…ou vous changez de métier. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est que ces mots qui sont « servir et protéger », sont un sacerdoce, ça finit par être dans vos trippes. Vous n’êtes plus jamais entièrement Peter Mac Coy, mais vous êtes 24h/24 et ce, jusqu’à qu’on vous dise que vous faite plus partie de la police, l’INSPECTEUR Peter Mac Coy ! Alors, non, je ne connaissais pas ces gens –pour la plupart- mais j’en avais la responsabilité et ça, ça vous marque, ça vous hante ! Ce jour là, j’ai vu un massacre ! Un massacre dont j’étais en partie responsable… »

Peter parlait avec calme, comme s’il racontait une histoire qui n’était pas la sienne. Il gardait le regard baissé, fixant ses mains. Il triturait un ressort qu’il avait trouvé dans sa poche. Il soupira pour mieux balayer le passé et les yeux sur ses mains, il jeta un coup d’œil à sa montre. L’astuce était bien rodée. Il regarda ostensiblement à son poigné l’heure qu’il était et fit remarquer à Caitlyn le temps qu’ils avaient passé ensemble.

« -…J’ai pas vu l’heure passée ! Je suis ravi d’avoir passé un moment à discuter. C’est fou comme ça me manquait. On se persuade souvent que rien ne peut nous atteindre. Ça permet de surmonter plus facilement les moments difficiles. »
Le visage de Peter s’éclaira d’un sourire mais son expression laissait deviner une point de mélancolie à l’idée que ce moment ne se représente pas avant longtemps.
« - Je vais vous laisser… Cette discussion ma permis de me libérer un peu de mes angoisses mais m’a fatigué. Je pense que c’est la tension de ces dernières semaines qui me lâche un peu. »

Peter se leva en tendant la main à Caitlyn et d’ajouter.
« - Passez une bonne nuit !...Merci… »
En se dirigeant vers la sortie, il se retourna une dernière fois.
« -…Encore mille excuses pour votre place ! Promis, ça ne se représentera plus ! » Lança-t-il en plaisantant d’un sourire grotesque et moqueur, la montrant du doigt à la manière des arbitres de Baseball lorsqu’ils valident une balle, puis il se retourna lui faisant un petit signe de la main en guise d’au revoir.