Bien qu’il est faillit abandonner plusieurs fois, durant de nombreuses, Noah a la rage de vivre, ou de survivre. Aujourd’hui, son mental est affaiblit, il manque de force. Il a épuisé son courage, sa témérité parfois et sa force à la fuite. Il se dira chanceux et n’a pas totalement tort. On pourrait le croire vaillant et héroïque, il n’en est point. Sa survie réside en l’équipe qu’ils furent, en son aptitude à la coopération. Chaque perte devenait alors une raison de survivre. Chaque mort était une action lui permettant de s’en sortir. Voila comment il voyait les choses. L’intelligence et la culture du jeune homme est encore une fois du à une rencontre fortuite que l’on peut comprendre grâce à son histoire. Jeune lors de sa capture, il ne put achever son parcours scolaire et aurait pu être un illettré, dépourvu de savoir. Pourtant, il apprit beaucoup durant sa pénitence et peut-être bien plus que lors de son enfance. Il avait appris à obéir même à ceux qu’il méprisait au plus haut point, les robots. Durant des années, il s’était forgé un caractère et des plans d’avenir qui lui permettaient de survivre. Son désir inconscient d’aventure l’aida à accepter sa situation. Il eut ses faiblesses, mais d’autres étaient là pour lui redonner le moral. C’était devenu une habitude de souffrir pour eux. Noah s’en sortit bien cependant. Pour lui, assombrir son âme serait comme devenir l’une de ces machines. Il devait alors continuer à sourire, à rire. Mais les années ne lui en donnèrent plus la force. Il voyait des gens avec qui il discutait parfois, mourir les uns après les autres. Les détenues étaient presque devenues comme une famille pour lui. Il en appelait alors à sa simple générosité, son esprit vif et sa joie de vivre d’autrefois qu’il voulait faire paraitre sincère. Noah avait perdu sa première vie, il vivait la deuxième dans ces camps plus proches de l’enfer. Mais rêveur, il sentait venir le paradis sans pour autant se ôter la vie. Ce que les machines lui avaient appris, c’était une excellente endurance physique, ainsi que de la logique. A chercher des matériaux, on en apprend forcement sur ses capacités. Les entrainements de l’armée aurait pu ressemblait à cela. Durant des années, Noah apprit à être discret également. Enfin, il fut très ouvert aux autres, essayant ainsi de redonner moral à bon nombre des détenus pour garder une ambiance limite humaine. Beau-parleur de nature, affectueux et doté de facultés d’expression, il avait la des atouts à apaiser les mœurs douloureuses. Il avait parfois trop l’impression de voir des zombies dont la vie était dénuée de sens. C’est en partie grâce à lui qu’une équipe se forma pour s’évader de cette affreuse prison. Prévenant, aventurier et motivé, il ne pouvait s’attendre qu’à ce qui se déroula après leur fuite.

Enfant, il fut espiègle, bavard et rusé. Des signes de caractère peu compatible avec leur emprisonnement et leurs travaux forcés. Il amusait pourtant la galerie et donnait une touche de gaité à cet univers sombre. Etant intuitif par le nouveau, il n’eut pas de mal à se concentrer et à apprendre grâce aux adultes qui l’entouraient. Curieux et créatif, il ne pouvait s’empêcher de reproduire, ce qu’il observait, sur le sol à l’aide d’une craie par chance, ou d’un silex ramassé sur les terrains de travaux forcés. C’est ainsi qu’il perfectionna son écriture et son orthographe à l’aide d’un des détenues qui l’accompagna longtemps durant ses dix années de détention. Noah a été et est toujours un être sensible. Il a dû forger son caractère, mais ne pouvait s’empêcher de pleurer un mort, s’imaginant que les amis qu’il s’était fait pouvaient être les prochains.

Aujourd’hui, Noah n’est plus reconnaissable après des mois de lutte acharnée contre les machines pour sa liberté. Il a vécu énormément de choses en moins de temps qu’il l’aurait imaginé. Tout cela lui a demandé beaucoup de courage et de concentration. Il dut être passif de tous les drames qui se profilaient devant lui. Ce fut avec de gros effort qu’il ne se jeta pas à la gueule du loup. Il avait fait une promesse et ne se voyait pas ne pas la tenir. Alors après cette aventure et à son arrivé à la base Niagara Falls, l’épuisement pris le dessus. Le réveil sera forcement brutal.

Comme la plupart des gens. Noah aimerait voir un monde sans robots. Alors qu'au début du troisième millénaire tout le monde ne pensait qu'à une chose - voir des machines intelligentes leur faciliter l'existence - la réalité de ces dernières années étaient toute autre. Les prières que certains avaient faites, étaient amèrement regrettées. Noah n'eut pas beaucoup de temps dans son enfance pour développer certains goûts ou certaines passions. Il avait toujours été à la fois énergique et posé, il aurait aimé faire partie d'une équipe de football américain ou de basket, mais ce souhait était à présent in-envisageable. La musique, il ne savait presque pas ce que s'était. Il avait oublié une partie de son enfance à cause de sa détention tortueuse vide de toute mélodie. Le seul son qu'il entendait était celui de robots ainsi que les pioches qui frappaient la pierre. C'était loin d'être les sons qu'il aimait et il avait presque préféré être sourd. Son rêve était d'aimer, d'amour passionné. Il n'eut jamais l'occasion de vivre cela ou presque. Disons que sa chance était passé et qu'il désirait vivre cela plus longtemps. Il n'avait même pas pu témoigner d'amour envers ses parents et s'était empêché d'aimer dans le camp de peur d'être sévèrement dessus par un tragique destin. Il aurait aimé pouvoir lire aussi. D'après un témoignage, c'était l'une des meilleures choses dans ce monde. Il aurait voulu pouvoir l'affirmer un jour en tant que homme mûre.

Noah aimerait s'investir pour aider les victimes du fléau qui les entouraient tous. Apporter une aide serait sans doute bénéfique face à ce qu'il a pu endurer. Il ne se voyait donc pas tirer un trait sur ses années de détention. Même si c'était une simple cause humanitaire, il se sentirait serviable et essayerait, sans doute, de combler sa culpabilité à aider les machines lors de ses travaux forcés. Ce n'était pas de sa faute, mais il ne sentait pas l'âme d'un innocent à ce point. Son grand regret et de ne pas avoir tenté de quitter le camp plus tôt.

La peur de Noah est simplement de voir les hommes mourir et laisser la place à ces machines machiavéliques. C'est en partie pour cela qu'il tente de survivre. S'il s'en moquait, il aurait sans doute baissé les bras depuis des années. Il a également peur de ne plus jamais connaitre l'amour et de mourir sans avoir pris conscience de l'importance de ce sentiment. La peur et l'instinct de survie sont, aujourd'hui, tellement fortes que les émotions les plus importantes sont parfois oubliées -du moins dans les camps. Durant ses années de détention, un cauchemar le hantait. Chaque nuit, il voyait ses parents périr d'une souffrance inimaginable, torturés par les machines. Puis, peu à peu, leurs visages très clairs s'étaient troublés jusqu'à ne plus les reconnaitre. Et c'est ainsi que sa plus grande peur, en cette période où il avait besoin de soutien, avait été d'oublier ses parents. Aujourd'hui, il ne savait même pas s'il pouvait les reconnaitre s'il les croisait. Ce qui l'effraie beaucoup même s'il sait que ce n'est pas possible de les revoir sur cette terre. Son autre peur est qu'il soit oublié de tous, de devenir invisible. Noah a besoin d'exister, il a besoin d'attention. Cela peut même éveiller une certaine jalousie même s'il ne ressentit jamais cette émotion auparavant.

Londre semble être un pays inventé pour définir Noah ou ce dernier semble être né pour représenter ce pays. Pourtant, c'est à Chicago qu'il naitra. Serait-ce pour apporter une touche anglaise au quartier modeste où il grandit ? La rumeur d'une partie de sa rue qui voulait que des Anglais aient donnés naissance à un beau bébé put être confirmé quelques années plus tard. On pouvait le reconnaitre entre mille. Il faut avouer que ses parents suivaient ses origines par l'apparence qu'il lui donnait.

Tout d'abord, Très actif et ne tenant pas en place, Noah avait donné l'habitude à ses parents de ne pas le coiffé, préférant lui mettre les cheveux en pagailles. Durant son enfance courte, ses cheveux assez épais se rangeaient tous seul laissant quelques mèches rebelles lui donner une allure négligée, mais étonnement soigné. Plus il avançait vers la dizaine d'année, plus il souhaitait ressemblait à lui-même, accaparant son propre style. Sa crinière longue de dix bons centimètres, il s'arrangea chaque matin, à l'aide d'une laque, à la faire maintenir en l'air, dans un désordre esthétique. Il était à présent certain qu'il ressemblait à un londonien rebelle malgré ses neuf années.

Son visage est à la fois angélique et dure. Un sourire de sa bouche rosé et fine de la lèvre supérieure, légerement charnues de l'inférieur, peut ensoleiller les coins les plus obscures - et ce ne sont pas ses dents blanches et alignées qui donnent cet effet, mais simplement son air charmeur dont il ne peut se défaire. Cela provient sans doute de son regard énigmatique. Ses pupilles, dans un mélange de bleu et de gris, rappelant étrangement les mers bordant l'Angleterre, arrive à éblouir malgré ses yeux légèrement et naturellement plissé. Cela est sans doute du à ses épais sourcils plus sombres que la couleur châtain clair de ses cheveux. Son menton est sujet à une fossette plus ou moins discrète. Son teint est plutôt pâle pour un américain. Cependant, on se souvient de ses origines et le comprend. Ses cheveux sont plutôt dense et part ce fait tiennent relativement bien le mouvement qu'il souhaite leur donner. Ceci est un descriptif de qui n'évolua que très peu de son enfance à aujourd'hui.
Son nez, discret lorsqu'il fut enfant, poussa et trôna au milieu de sa figure. Pas désagréable, il reste assez proéminent et de structure courbée. Cela ne choque pas et lui donne presque plus de charme. Un être trop parfait pourrait vite agacé.

Lorsqu'il fut capturé, Noah n'était qu'un enfant avec des tas de rêves. Dans les camps de ces intelligences artificielles, il apprit à développer son corps. Si l'enfant mangeait presque à sa faim, ce n'était certainement pas pour le satisfaire. L'alimentation est importante pour la croissance et la survie d'un enfant dans les terrains dangereux et éprouvants. Voici pourquoi il put grandir dans des circonstances acceptables si l'on oubliait les travaux dont il devait s'épuiser à la tâche. Alors, son corps évolua à l'adolescence lorsque les activités, qu'on lui demandait, étaient bien plus compliqués. Sa carrure n'est pas pourvue d'une grande musculature. Son âge de vingt et un an correspond à ses mensurations. Il ne mesure qu'un mètre soixante-dix-huit et en est déjà assez fière. Malgré son incarcération, Noah a cultivé son allure de londonien. Peut être en hommage à ses parents.

C'est le douze janvier de l'année 2008 que Noah vit le jour dans un hôpital de Chicago. L'heureuse maman donnait naissance à son second enfant, pour le plus grand plaisir de son mari. Huit ans plus tôt, Nathan avait, lui aussi, poussé ses premiers pleures dans ce même hôpital. C'était leur désir, avoir deux garçons. Il n'était pas contre avoir une fille, mais avait une préférence à cause de la famille qui, étonnamment, avait été contraint de ne donner naissance qu'à des petites demoiselles. Noah et Nathan aurait donc un grand nombre de cousine. On se demandait s'il n'avait pas déjà eu du vécu face à une armée d'autre créature.

L'enfance du jeune Noah ne fut pas l'une des plus compliqués. Son physique de londonien était très apprécié de tous. Bien que très actif, il était aussi très bien éduqué. Il connut les bonnes manières dès ses premiers mots. Bonjour, au revoir, s'il vous plait, merci..., ce qui à l'âge de quatre ans donnait des phrases du genre : « Pouvez-vous me passer le sel, s'il vous plait », « je vous remercie de votre gentillesse » face à des adultes, ou face à des enfants : « Peux-tu me prêter tes feutre s'il te plait » ou « Puis-je regarder sous ta jupe, s'il te plait. ». Il demeurait peut-être romantique en tant qu'adolescent, il n'en avait pas été moins un enfant auparavant - et encore, lui demandait la permission. Durant ses premières années d'école, tout se déroula à la perfection. Noah était le chouchou de ses professeurs et d'une partie des élèves. Son désir d'être apprécié et d'exister aux yeux de tous s'était déclaré très vite. C'est ainsi que Noah acquièrent les premières bases de l'éducation scolaire.

L'atmosphère qui planait autour du monde n'était pas vraiment ressentit par le petit homme. Jouer occupait ses pensées et à ses dix ans passés, il ne remarqua pas chaque jour l'évolution du monde et de la dégradation dont il était victime. Ses parents avaient toujours été très agréables avec leurs enfants. Ils leur offraient beaucoup de liberté. Nathan et Noah avaient toujours cette autorisation de parcourir quelques mètres pour rejoindre un terrain de basket urbain qu'ils appréciaient tant. Mais les choses changèrent. Les raisons n'étaient pas données, mais quelque chose se tramait. Ceci, Noah en prit réellement conscience lorsqu'il riait aux éclats avec son frère et que ses parents se mirent à les gronder. Jamais ils ne les avaient vus avec un regard si effrayant. La fin de cette année 2019 s'annonçait difficile.

« COURS ! »
L'ordre sonnait faux. Il n'y comprenait rien. Noah détalait déjà à toutes jambes. Les rues étaient sombres, le ciel menaçant. Des éclairs l'éclairaient parfois, suivi d'un bruit sourd. A seulement onze ans, le jeune enfant dû faire appel à son instinct de survie. Derrière lui, ses parents, son frère et quelques résidants de leur quartier le poursuivaient. Il aurait pu avoir l'impression qu'il avait fait une énorme bêtise si les circonstances de leur sprint avaient été toute autre. Des bombardements semblaient se mélanger aux battements de son coeur, des larmes coulaient le long de ses joues, sans qu'il s'en rend compte. Les gens le dépassaient à présent et sa course ralentissait. Des explosions claquèrent de n'importe où. Noah ne reconnaissait plus Chicago qui prenait des lueurs orangées, causé par les flammes naissantes.

« A gauche, Noah ! »
Machinalement, l'enfant suivit les ordres de la voix masculine. Des bruits s'approchaient d'eux. Des choses envahissaient le ciel tirant dans tous les sens. Et puis soudain, Noah trébucha en pleine vitesse, il sentit son corps partirent pour s'écraser sur le sol s'attendant à une douleur atroce. Mais ce moment n'arriva jamais. Des bras avaient entouré sa taille, l'avait élevé vers le haut, pour ensuite le porter toujours dans une course effrénée. Le petit garçon se serait presque senti bien dans les bras de son père si tous ces bruits inquiétants ne le pétrifiait pas. Les respirations saccadées de tous ces sprinteurs, Les bombes explosant de part et d'autre et les chaussures claquants le sol avec frénésie. C'est alors que l'enfant ressentit un ralentissement, puis un arrêt de la part de son père. Les respirations rapides et l'étrange son de la guerre était presque la seule chose perceptible. Mais il y avait autre chose.
« Nathan, prend ton frère. » lança Mr Fischer dans un calme des plus inappropriés.
L'enfant, avant de passer dans les bras de son frère, jeta un regard à son père. Celui-ci regardait devant lui, d'un air de défi. Noah ne tarda pas à pencher la tête sur le côté pour apercevoir le sujet de tant de chahut. On aurait simplement dit des jouets. Des robots en jouet. Il était au nombre de cinq et était bien plus effrayant. Mais l'enfant avait le sentiment de s'amuser avec ce genre d'objet tous les jours. Tous immobiles, à présent l'atmosphère avait changé. Plus loin on entendait encore la guerre, mais dans cette rue, l'impatience se faisait sentir, la fin inévitable les chatouillait, mais ne les faisait point rire. Bien au contraire.
« Pssst, par là. » Avait murmuré un inconnu.
Nathan se tourna, et Noah put apercevoir un homme à la porte de ce qui semblait être une cave. L’ainé regarda son père qui ne quitta pas les robots des yeux. Mme Fischer s’était rapprochée d’eux et semblait attendre des instructions. L’homme faisant face aux robots leur annonça alors :
« C’est moi qu’ils veulent. Allez-vous cacher. Rejoignez-les, dépêchez vous. »
Nathan repositionna son frère pour plus de facilité à le transporter. Ainsi Noah avait le menton posé sur l’épaule de son ainé.
« Mais papa… » Avait voulu protester Nathan.
« Ne discutez pas ! » Hurla son père en plongeant son regard sur son fils. « Obéis, un point c’est tous. Suis ta mère »

C'est alors que les cinq machines de guerre se mirent à courir. La mère s'activa vers l'homme voulant leur porter secours. Nathan suivit le mouvement, regardant parfois derrière lui. Lorsqu'il n'eut plus le temps, Noah lui, observa l'action avec une peur se lisant sans ses yeux. Et il vut ce qu'il aurait tout donné pour ne jamais voir. Transpercé par une longue tige de métal. Voilà la mort qu'avait connu son père. Un triste destin. L'enfant avait hurlé "papa". L'un des robots avait jeté un regard vers eux, mais étrangement, il ne s'était pas précipité pour les tuer à leur tour.

Entrant dans la cave, seuls les sanglots de l'enfant étaient perceptibles. On pouvait entendre des « faites-le taire ! ». Tout le monde n'avait qu'une seule expression sur le visage : la peur. Alors que l'homme redescendait les escaliers après avoir fermé la porte, Nathan tenta de rassurer son frère. Mais il n'avait pas vu ce qui s'était produit. Leur mère s'était mêlée aux autres. Elle avait retrouvé une de ses amies et se fondait dans des sanglots silencieux. Elle n'était pas dupe et en savait sans doute bien plus que ses garçons.

Soudain, la porte s’ouvrit et des bruits de métal en mouvement s’attardèrent. Trois des robots descendaient à présent. Dans une tentative de survie, personne ne bougea. Les machines parcoururent de leurs yeux rouges les hommes et femmes ne s’attardant pas sur les enfants, sans doute inoffensifs pour eux. Et puis ils se figèrent. Et le monde s’écroula pour les deux enfants Fischer. Tous les regards se portèrent sur la mère qui avait tous compris. Elle fit un pas vers les robots et leur adressa la parole comme si elle discutait à des terroristes « humains » :
« Pas devant eux, je vous en pris. Je vous suivrais jusqu’à l’extérieur, mais je vous en pris. »
Lorsqu’elle s’approcha, deux des machines se dirigèrent vers la sortie. Elle prit ce geste pour une réponse positive. Arrivée à la hauteur de ses enfants, elle annonça :
« Nathan, prends soin de ton frère. Ne joues pas les héros, protège le. S’il te plait. Je vous aime. »
Son frère dans ses bras, l’enfant acquiesça une larme coulante le long de son visage. Il laissa un « maman » s’échapper de sa bouche et elle s’en alla, en plaçant son index sur ses lèvres. A cet instant précis, l'ainé ne paraissait pas dix-huit ans.
La porte se ferma en haut dans un claquement léger. Puis des coups de feu s’élevèrent dans le silence. Après cela, seul les bruits lointain de la guère, déjà passé, restaient audible.
Les deux enfants restèrent là, orphelin, à pleurer la mort de leur parent. Les autres restèrent silencieux, certains laissant leur peine parler à la vue des deux victimes. Les enfants Fischer ne voulaient pas sortir. Pendant des heures, ils refusèrent de rejoindre la rue, même si on leur assura que les corps de leurs parents n'étaient plus là.

« Hey, Tom...T’aurais pas un truc à manger pour moi et mon frère ? On meurt de faim. »
La voix de Nathan raisonnait dans cet ancien hall d'hôtel. Il ne restait plus que cet étage, le reste s'était écroulé vers le sud. L'endroit était remplit de poussière et quelques tonneaux de métal était disposé un peu partout. L'un d'eux contenait des flammes. Le dessus était recouvert d'une grille où cuisait du poisson. L'homme avait répondu par l'affirmation bien entendu. Noah suivait son frère partout. Celui-ci était maintenant âgé de vingt ans. Le cadet quant à lui se ventait de ses treize années. Deux ans s'étaient écoulés depuis la troisième guerre mondiale faisant d'eux des orphelins. Les deux Fischer avait dû accepter la mort de leur parent bien trop vite. Des semaines pour apprendre à survivre plutôt que de mourir. Les machines étaient présentes, ils les sentaient, mais la guerre semblait s'être stoppée. Chicago ne ressemblait plus à rien. Le chaos rodés dans chaque rue.

Toute la population restante et peu nombreuse survivait grâce à la générosité de l'autre. Chaque nuit, Nathan et Noah dormait dans une maison abandonnée et parfois ravagé par la guère. Lorsque vint l'hiver, bon nombre de survivant se regroupaient dans une grande pièce accompagnée de tonneau en guise de chauffage et s'arrangeaient pour avoir une chaleur constante. Chaque jour, le monde s'organisait pour trouver des armes et se préparer à une autre attaque. Plusieurs pièces au rez-de-chaussée étaient remplis d'armes et de munitions. En les dispersant, ils avaient deux avantages. La première était qu'il y avait toujours accès, qu'importe l'endroit où ils étaient ; la seconde était qu'en cas d'explosion, toutes leurs armes ne disparaîssaient pas.

Malgré tout ça, Nathan refusait continuellement de laisser une arme dans les mains de son jeune frère. La seule chose que Noah était autorisé à faire, s'était de s'entrainer aux combats au corps à corps. Les gestes étaient de base mais défensif. Cependant, devant un robot de métal, il aurait été difficile de leur faire ressentir la douleur. Noah était assez contrarié de ne pouvoir toucher à ces revolvers ou autre M-16. La première fois que son ainé l'avait vu avec une arme, il s'était fait violemment disputé. Il n'avait pas réitéré l'expérience.

Leur seul soutien demeurait les autres survivants à présent. Nathan eut droit à leur compassion. Elevant son petit frère alors qu'il avait à peine vingt ans en étonnèrent plus d'un. Mais il ne l'abandonna jamais, sa mère lui avait laissé une consigne, il comptait bien la respecter. Un homme d'une soixantaine d'année était pourtant entré dans leur cercle plutôt restreint. Celui-ci, autrefois professeur, fit l'éducation scolaire du jeune Noah lorsque son frère était occupé à chercher des armes. Il s'appelait George Field et attirait confiance et sympathie de la part des deux Fischer. La sécurité reprenait un sens. Mais ce ne fut que de courte durée.