CAN YOU FIX ME ? - PV AARON [ TERMINE ]

Spoiler:

Le mois de Mai, Willow n’aimait pas ce mois. On ne pouvait jamais véritablement savoir de quelle manière s’accoutrer, et la jeune femme avait des soucis bien plus importants en tête. Néanmoins la journée avait plutôt bien commencée, levée de bonne heure, Willow était sortie afin de faire un petit Jogging dans les couloirs de la base. Certes cela dérangeait bien des personnes d’ainsi la voir déambuler dans les couloirs, mais personne encore n’avait osé lui faire la remarque ; Pourquoi ? Honnêtement, avez-vous la trempe nécessaire pour faire remarquer à un bloc de glace armé de deux bras capables de colorer ces sombres couloirs de votre hémoglobine qu’elle vous dérange en s’entrainant, ainsi améliorant vos chances de survies ? Non bien sûr, peu de personnes à la base oseraient.
Après son habituel jogging, elle alla sous les ordres de son chef d’équipe vérifier le câblage défaillant d’une caméra extérieure. Elle y alla donc, seulement armée d’un simple revolver. En effet, tout le monde n’avait cru qu’à une simple défaillance électronique.

Le piège tendu par la machine avait donc bien fonctionné, Willow arriva seule sur les lieux. Tout de suite elle avait su que quelque chose clochait, la caméra avait été littéralement broyée et il ne fallut que quelques secondes pour que la machine ne surgisse de derrière un amas de roches pour lui sauter dessus. Tout dans son allure, du moins dans sa forme corporelle, laissait penser à celle d'un humain : deux jambes, deux bras mais une "peau" métallique et beaucoup plus résistante. Le combat avait débuté inégalement, Willow prise par surprise est seulement armée d’un revolver à douze coups, vida son chargeur en quelques secondes et du s’y prendre avec les mains. Heureusement pour elle, elle reprit très rapidement le contrôle. Toute sa vie elle s’était battue, ce ne serait pas un simple taille de ferraille qui l’arrêterait, quelle naïve ignorance de cette machine qui ne l’avait pas abattue par derrière lorsqu’elle en avait encore l’occasion. La machine mise quelques secondes hors d’état de nuire, elle en avait profité pour lui retirer sa puce. Celle-ci sera examinée pour savoir les intentions de ce métal, tuer un simple habitant de la base n’était pas plausible.

Dans ce combat, Willow s’était légèrement amochée. Enfin, par légèrement, la jeune femme entendait l’absence de tissus humains et la bosse faite sur l’avant bras gauche. Mais ce n’était pas sa préoccupation première, elle s’était en premier temps rendue dans les salles informatiques afin de faire analyser la puce.

A présent, Willow marchait dans les couloirs en direction du garage. Les personnes qu’elle croisait, comme à son habitude, la dévisageaient avec une certaine crainte. Sa démarche militaire faisait parfois penser à celle d’un robot. Comme à son habitude, elle ne s’en préoccupait pas, d’autant qu’à ce moment ses pensées étaient focalisées sur l’étrange mission du "métal". Ils sont conçus pour tuer, alors pourquoi ne pas l’avoir tuée par derrière ?
Au prochain angle, Willow descendit les escaliers et déboucha dans les garages. Elle trouva un groupe de personnes attablées autour d’un atelier. Elle ne prit pas la peine d’attendre qu’ils finissent leur discussion.

« Quelqu’un ici est en mesure de me réparer ceci ? »

Elle les dévisagea un à un, leur montrant ses bras. Certains pâlirent, d’autres préférèrent détourner la tête. Même s’il elle n’était pas à proprement parler une machine, ces attributs effrayaient certaines âmes sensibles.

Néanmoins l’un deux eu assez de courage pour s’écrier :

« Non, les techniciens sont tous regroupés pour un projet sérieux, tu peux partir d’ici »

La jeune fille le regarda droit dans les yeux, et au bout de quelques secondes se détourna, elle n’avait pas le temps de se faire d’autres problèmes.

Invité

Nous marchions dans une plaine lorsque des insurgés sont sortis de nulle part et ont commencé à nous canarder....

-Aaron à couvert !

J'eus juste le temps de m'allonger. Je posai mon M110 sur mes pieds et commença à tirer sur nos assaillants. Avoir un fusil de précision à ce moment précis était handicapant. Je réussis à tuer seulement deux personnes pendant que mon observateur communiquait notre position au QG. Heureusement nous étions dans une sorte de fossé qui nous protégeait plutôt bien, mais je n'aurais pas pu tenir bien longtemps tout seul. Heureusement, mon coéquipier arriva en renfort avec son M4. Sans lui, c'était perdu. Bientôt les tirs cessèrent. Nous ne fûmes pas touchés mais une balle avait ricoché sur mon casque. A peine un centimètre en dessous et c'en était fini. Nous restions allongés. Nous avions tués sept insurgés. Au bout de quelques secondes nous entendîmes un sifflement puis une explosion. Un obus incendiaire était tombé à à peine cinq mètres de moi. Des flammes brulaient mon épaule.

Sept Heures, il fut interrompu dans son rêve par son réveil, enfin dans son cauchemar plutôt. Bien que ce ne soient que des souvenirs, dont il ne se souvenait plus de la fin d'ailleurs. Après avoir fait un brin de toilette, il vérifia si il avait toujours son étui à la ceinture avec son Desert Eagle à l’intérieur et sorti de sa chambre pour aller déjeuner au réfectoire. Avoir une arme tout le temps sur lui posa beaucoup de problèmes pour être accepté par le conseil et la population. C'était un de ses grands défauts, ne pas se sentir en sécurité sans armes, même dans la base. Il ne se balade sans arme que lorsqu'il en est obligé.

Une fois qu'il eu déjeuné, il parti faire son entrainement journalier. Il croisa en chemin Matthew Carson, il s'arrêta pour discuter avec, le fait qu'il fut Marines l'a beaucoup rapproché de cet homme à son arriver à la base. Aaron apprit qu'une des caméras ne marchait plus et que quelqu'un avait été envoyé pour voir ce qui clochait. Aaron lui confia qu'il avait encore rêver de son passer. Matthew lui expliqua qu'il n'avait pas le temps mais qu'il en reparlerait. Il lui demanda un service, aller chercher une batterie à l'entrepôt et la déposer au garage.

Il descendit aux entrepôts, pris une batterie de voiture posée à côté des générateurs de rechange et la monta au garage, ce qui faisait un excellent entrainement, monter trois étages avec une batterie de voiture de vingt-quatre kilo dans les mains. Arrivé au garage, il posa la batterie bien en évidence sur une table au milieu de l'atelier, il fit demi tour, était sur le point de partir lorsqu'une femme demanda si quelqu'un serait capable de la « réparer ». Il se tourna et vit une femme dos à lui qui regardait les personnes présentes dans la pièce, la réponse fut négative, il n'osa lui demander si elle voulait qu'il regarde sa prothèse, mais à ce moment elle se tourna et le regarda dans les yeux. Il était face à elle, transpirant de son récent exercice et il regardait ses yeux d'un noir profond, ses cheveux noirs, lisses et tombants rappelaient ses yeux, et ces yeux lui rappelaient ceux de sa femme. Il se souvint de son mariage. Il réussis juste à balbutier un :

"Bonjour, euh... je peux regarder ?"

Willow s'était retournée assez brusquement, frustrée. Chaque fois c'était la même chose, les personnes à qui elle s'adressait ne lui répondaient pas, faisaient mine de rien avoir entendu. Ou alors elles lui répondaient quelque chose qui signifiait : Va te faire voir, on ne veut pas de toi ici !
Bon sang ! Elle était pourtant dans leur camp ! Elle n'allait pas leur sauter dessus et agir comme une machine. La sueur commençait à perler sur son front, elle tenta de sa calmer et ferma les yeux.
Comme lors de ses nombreux entretiens avec Caitlyn, elle tenta de se persuader de sa "normalité"

* Je ne suis pas une machine, pensait t-elle, je suis tout ce qui a de plus normal, hormis mes deux bras.. Je suis normale, ordinaire, normale ! *

Sa respiration s'accélérait, très mauvais présage puisqu'elle ne faisait pas d'exercice physique, sa tension montait.. Elle resta ainsi quelques secondes, les paupières closes.
Au bout de quelques instants, le calme plus ou moins retrouvé, elle tenta d'ouvrir à nouveau les yeux. Elle n'allait tout de même rester plantée ainsi au milieu du vaste garage, déjà qu'on l'a prenait à moitié pour une cinglée..
Enfin elle le remarqua, un homme se tenait devant elle. Il était assez grand et correspondait parfaitement au stéréotype américain du militaire. Il avait la peau noire, et à travers ses vêtements on pouvait deviner une musculature très bien développée, sans pour autant ressembler à cette chose que l'on nommait autrefois Schwarzenegger. La jeune femme ne savait que dire, vu sa carrure il faisait plutôt partie de l'élite de combat, non des techniciens. Néanmoins celui-ci semblait assez intéressé par le cas de la jeune femme.
Elle attendit tout de même qu'il fasse le premier pas. Celui-ci semblait avoir du mal à lui parler..

* Encore un qui me prend pour une machine à tuer..*

Willow allait se détourner lorsque celui-ci lâcha enfin un :

"Bonjour, euh... je peux regarder ?"

Elle ne comprit pas tout de suite de quoi celui-ci voulait parler. Ensuite elle se souvint de la raison pour laquelle elle était venue. Il voulait voir son bras ? Mais pourquoi puisque celui-ci n'était pas technicien ?
Elle hésitait mais elle se dit qu'après tout elle n'avait pas grand chose à perdre, il ne ferait que regarder. Elle lui tendit le bras gauche pour qu'il l'examine.

- Je me suis fait ça en combattant, vous pouvez faire quelque chose ?

Invité

Il regarda le bras de plus près, de loin on avait l'impression que son bras était méchamment abimé mais lorsqu'on y regardait de plus près, on se rendait compte que son bras n'était pas si endommagé que ça. Il se pencha sur le bras gauche, il n'avait quasiment plus de chair synthétique dessus, il était légèrement bosselé et lorsqu'Aaron demanda à Willow de faire des mouvements complexes, elle n'y arrivait pas forcément. Elle le regardait d'un air septique, elle ne savait pas si Aaron était qualifié pour le faire, elle ne connaissait même pas son nom.

-Je peux enlever la peau ? Mais il l'arracha sans même que Willow eue le temps de comprendre ce qu'il avait dit. A ce moment quelqu'un qui dans la salle regardait eu un frisson. Aaron, d'habitude plutôt timide, s'exclama :

- Quoi ? c'est juste un bras un peu plus solide !

On voyait son énervement sur le visage. Il examina le bras pendant plusieurs minutes en le pliant un peu dans tous les sens sans se rendre compte que Willow avait du mal a suivre les mouvements de son bras avec son corps et elle se pliait dans des positions étranges voire drôles. Une fois qu'il eu finit il regarda Willow et lui dit :

Bon pour la bosse je peux rien faire, mais c'est pas très grave, les circuits n'ont rien, par contre faut changer le piston ici et faudra que je dévisse celui là pour le remettre bien et que je rengraisse le tout. Enfin bon ce n’est pas compliquer, le piston marche comme n'importe quel piston. Le plus difficile est le branchement, heureusement il n'a pas l'air abimé.

Il regarda Willow qui le regardait toujours d'un air septique. Et lui fit signe d'attendre. Il ouvrit une armoire posée contre un mur où était écrit Prothèse Cyborg. Il y fouilla pendant quelques minutes. Il revint avec un piston dans les mains et démonta l'ancien en le remplaçant par celui-ci. Il fit quelques réglages, démonta et replaça bien le deuxième piston défaillant, il remit de la graisse sur certains endroits du bras et essuya le surplus. Pendant qu'il réparait le bras de Willow, il repensa au fait que Willow lui rappelait sa femme, il n'éprouvait aucune attirance pour Willow mais il avait l'impression qu'il pourrait se rappeler plus de choses sur sa femme en restant avec Willow. Il lui rappela aussi plusieurs fois qu'il faudrait le faire inspecter par quelqu'un spécialisé dans la robotique ou mécanique. Il demanda à Willow de faire quelques mouvements et un air satisfait apparut sur son visage.

-Voila ,dit-il avec un grand sourire, bon maintenant je peux savoir comment tu t'es fait ça ? Au fait, je suis Aaron.

Après que Willow eue tendu son bras à l’homme, celui-ci trifouilla quelques minutes et alla même jusqu’à lui arracher la peau. Jamais celle-ci ne se plaignit, elle attendait qu’il finisse. Quelques pièces durent êtres changées, elle ne savait pas si l’homme savait parfaitement ce qu’il faisait mais si ce n’était pas le cas, il le cachait bien.
Un moment, Willow faillit l’assommer de son deuxième bras, l’homme avait esquissé un sourire alors qu’il la faisait tourner dans d’étranges positions, soi-disant pour tester le fonctionnement de son bras. Elle se ravisa au dernier moment, après tout celui-ci avait été le seul à l’aider alors qu’encore une fois les autres l’avaient rejeté. A un moment même celui-ci avait refermé la bouche béante d’une femme qui avait vu mal déglutit lorsque l’homme lui avait arraché sa peau synthétique.
Elle commençait alors à éprouver envers lui un peu d’empathie mais quelque chose la dérangeait toujours, il semblait la regarder fixement, la dévisager. On aurait presque même dit qu’il la connaissait depuis toujours..

- Voila, bon maintenant je peux savoir comment tu t'es fait ça ? Au fait, je suis Aaron.

Le nom de l’homme ne lui parvint même pas aux oreilles, en attendant parler du sujet de sa mission, Willow sursauta, comme si elle venait de se réveiller. Pendant que l'homme la soignait, celle-ci s'était contentée de le fixer, elle avait complètement oublié sa mission.

* La puce, elle devrait être analysée à présent... *

Willow regarda une dernière fois celui qui l’avait réparé, droit dans les yeux cette fois-ci. Son regard pouvait aussi bien le mettre en garde d’une menace comme tout simplement le gratifier. Mais Willow pensait que laisser l’hésitation donnerait une touche de menace supplémentaire à son message.
D’ailleurs elle ne prit même pas la peine de le remercier.

- Cette mission était secrète, mentit-elle avec une force de persuasion extrême, je n’ai aucun droit de vous le révéler. Au revoir.

Willow s’en retourna sans rien ajouter, elle se dirigea vers la sortie. Elle ne savait vraiment pas quoi penser de cet homme, certes il avait été très aimable avec elle, il l’avait aidé, défendu mais quelque chose d’autre l’avait dérangé. La façon dont il la regardait, l’intensité de son regard.. C’était vraiment louche, elle se promit d’en trouver la cause, mais pas pour le moment, pour l’instant elle devait se rendre aux salles informatiques pour voir ce que les génies avaient trouvé, s’ils avaient trouvé quelque chose.

Invité

Lorsque Willow se tourna, il fut étonné de sa réponse, étant membre du conseil et le chef des Black Snakes, il était à peu près au courant de toutes les missions, mêmes secrètes. Pour qu'il ne soit pas au courant, il faut qu'elle fût donnée par Meredith ou le chef de sa section, mais il se rendit compte qu'il ne savait pas comment elle s'appelait. Il ne savait pas non plus de quelle section de la base elle venait, en tout cas ça ne pourrait pas être les Black Snakes, sinon il la connaitrait, ça l'étonnerait aussi qu'elle soit de la base, sinon elle ne se serait pas blessée. Elle pouvait donc être un Red Tigers ou un Green Bears, il réfléchit plusieurs minutes et supposa qu'elle appartenait aux Green Bear, il faudrait qu'il pense à demander à Matthew. Mais il se rendit compte qu'elle ne l'avait même pas remercié, il se demanda pourquoi, il avait vu qu'elle avait la tête dans les nuages, mais il ne comprenait pas pourquoi, de plus il fut étonné du regard qu'elle lui fit, il se demanda ce qu'il signifiait, sa façon d'agir le perturbait beaucoup, cette femme était très mystérieuse pour lui. De plus, tout chez cette femme lui rappelait la femme qu'il avait aimé, sa façon de marcher, sa façon de parler, ses yeux et ses cheveux. Pourtant, sa femme lui semblait si lointaine, comme dans une autre vie, dont il aurait des flashs ou des retours.
Il est persuadé que sa femme est morte, mais ça ne le chagrine pas du tout, en tout cas pas plus que les trois quarts de la population de la terre qui sont morts. Bien que Willow lui rappelait sa femme, il n'avait aucune attirance envers elle, contrairement à Alicia Richmond...
Après être resté là, appuyé sur un plan de travail, il se rendit compte qu'il regardait fixement le mur en face de lui en pensant, il décida de retourner aux dortoirs. Cette entrevue avec Willow lui fit se poser plein de questions, il se demanda beaucoup de choses sur Willow mais plein de souvenirs lui revenaient sur sa femme, dont la plupart ne se souvenait plus il y à quelques heures, un ancien docteur dans la base lui avait un jour dit qu'il n'arrivait pas à se souvenir de son passé, car il était violent et que son cerveau préférait refouler les informations plutôt que de les révéler, seulement Aaron n'y croyait pas, il avait la vie qu'il avait choisi, la vie de militaire. En rentrant pour prendre une douche, il croisa Alicia dans les couloirs, habituellement il feintait de ne pas l'avoir vu, seulement là il était tellement dans ses pensées qu'il n'avait pas remarqué sa présence, alors qu'elle avait osé lui faire un timide sourire, ce qui n'était pas habituel, surtout envers son chef. Aaron fonça prendre une douche pour se changer les idées, ce qui n'était pas de refus après son exercice matinal. Il se souvint alors qu'il avait une journée assez chargée et qu'il n'avait plus le temps de flâner en pensant. Cela ne l'empêchera pas pour autant de savoir pourquoi elle a agi comme ça.