Il est temps de sortir {feat Ivy

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Trois jours... Voilà maintenant trois jours que Connor avait regoûté au plaisir de ce sentiment de sécurité et de protection. Depuis trois jours, il ne devait plus fuir, il ne devait plus courrir. Trois jours sans se battre, trois jours sans souffrir, trois jours sans perdre quique ce soit. Il faut bien avouer qu'en ces temps de survies extrêmes, passer trois longues journées à l'extérieur sans se retrouver confronter à des quelconques machines de Skynet relevait d'un véritable exploit. Notre ami avait pu en faire douloureusement l'expérience. Lorsque tout cela avait commencé, mon dieu, survivre n'était alors qu'un jeu d'enfant. Il fallait trouver à manger, à boire, un endroit où s'installer. Cela se limitait à cela. Mais non, il a fallu que tout change, que tout devienne compliqué et que les machines que nous avions créé partent en quête de destruction et d'anihilation. Combien de frères tombés au combat ? Combien d'amis capturés et réduits en poussière durant les batailles ? Combien de perte humaine sur une population qui n'était déjà plus très nombreuse ? Pour Connor, un seul et unique mot répondait à ces diverses interrogations : TROP ! Devait-il s'en vouloir pour autant ? Se flageller des pertes de ses amis lui serviraient-ils vraiment à grand chose ? A vrai dire, non, la lamentation était votre plus cruel ennemi. Celle qui vous affablissait, vous faisait perdre espoir et, de ce fait, celle qui vous condamnait à une capture, ou une mort c'est selon, plus que prochaine. Une constatation que notre ami avait bel et bien compris et grâce à laquelle il se montra toujours battant et positif. Toutefois, lorsque le sommeil l'envahit, qu'il sait se retrouver dans un cadre plus ou moins détendu comme cette salle d'infirmerie alors là, là Connor se souvenait et se laissait aller secrètement au chagrin de toutes ces pertes et de toutes ses erreurs.

"Ah, je vois que vous êtes réveillé finalement !"

Mais ses ruminations attendront un autre moment. Connor était allongé sur le flanc gauche. Ses mains à hauteur de son visage, il fixait le vide de manière presque inconsciente. Il rêvait, se souvenait, tout en gardant les yeux grand ouvert. Et tel un éclair dans la nuit la plus calme et la plus sombre, une infirmière brisa tout cela pour venir faire le bilan de santé de notre patient. Instinctivement, il du faire un bond sur sa couche, surpris par l'arrivée de cette infirmière. Il sourit doucement, un peu embarassé de cette réaction alors qu'il se tournait vers elle.

"J'ai dormi longtemps ?"

Demanda-t-il pour seule réponse. Bien que cela faisait maintenant deux trois heures qu'il était éveillé, notre ami passa une main sur son visage et frotta vigoureusement ses yeux. Par cet acte, il se voulait sortir de sa torpeur matinale.

"Hum... Que je regarde... Oulà ! Mais vous avez dormi comme un bébé ma parole. Vous avez dormi un peu plus de treize heures !"

Sourit-elle, enthousiaste, comme si cela était une merveilleuse nouvelle. Connor, lui, resta paf à l'annonce de cette réalité. Il avait les sourcils haussés et regarda les draps qui décoraient sa couche. Treize heures... Cela devait faire douze longues années qu'il n'avait plus dormi autant de temps et si profondément. Qui plus est, malgré tout ce temps passer à errer au pays des rêves, il ne se sentait guère plus en forme qu'après une nuit de deux ou trois heures.

L'infirmière regardai le dossier de notre jeune Williams tout en souriant. Sa lecture était parsemée de froncements de sourcils à un certain moment puis par de petits hochements de tête à d'autre. Connor, lui, restait là, comme un enfant sage et silencieux attendant qu'on lui donne la permission de pouvoir se recoucher, ou bien, de pouvoir enfin se lever. Oui, rester trois jours cloués dans un lit, cela lui semblait insupportable. Depuis tout jeune, Connor n'a jamais tenu en place. Et depuis dix longues années, sa vie n'était qu'une course poursuite. Alors, vous pensez bien, être paralysé trois jours entier, certes dans un lit confortable, était on ne peut plus déstabilisant.

"Bien. Un membre de la base va venir vous chercher d'ici quelques instants. Aujourd'hui, on vous libère de votre couche. Nous vous ferons visiter les lieux et, si vous avez de la chance, serez présenté aux dirigeants de notre base. En attendant, nous avons lavez vos vêtements, vous les trouverez dans cette petite garde robe sur votre gauche."

Expliqua-t-elle en finissant par montrer ladite garde-robe en question.

"Voilà, je ne peux que vous souhaiter un bon séjour parmi nous et, pour votre bien, j'espère que nous ne nous reverrons plus dans cette pièce. Au revoir monsieur Williams."

Sourit-elle en détournant les talons. La vivacité de l'infirmière n'avait guère laisser de temps à Connor pour que ce dernier puisse réagir. Il eut juste le temps de crier un 'Merci' au moment même où la soigneuse disparut dans les couloirs de la fameuse base où il se trouvait.

Ah, cette base... Niagara Falls... Quel plaisir de l'avoir atteint. Tant de jours, de semaines et de mois à errer dans les décombres des ruines. Tant de temps à lutter et à faire face au danger pour arriver ici. Mais, même présent, pour Connor, ce n'était guère une réussite glorieuse. Tout ceux qui avaient entrepris le pélerinnage avec lui sont morts ou ont disparu dans de tragiques circonstances. Ils étaient partis par dizaines et, aujourd'hui, il ne restait plus que lui. Plus de frères d'armes, plus d'amis et... Plus de Taylor...

"Bon, allez Connor, tu déprimeras à un autre moment, bouge toi là !"

Sa dit-il à lui-même tout en sortant de sa couche. Se sentant engourdi de toute part, notre ami ne prit pas attention qu'il n'était qu'en boxer. Il étira ses bras le haut, puis vers le bas. Il commença à se courber en avant et en arrière pour ensuite se pencher de gauche à droite. Oui, notre survivant prenait ses aises pour se décoincer, faisant appel à ce qu'il avait nommé sa gymnastique quotidienne. Généralement, cela ne posait guère problème. Il était à l'extérieur, se trémoussant de manière appliquée et, surtout, en étant vêtu. Là, il aurait peut-être du se rhabiller par la suite. Cela l'aurait peut-être rendu un peu moins ridicule lorsque...

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C'est dans une démarche dites ''À reculons'' qu'Ivy déambulait dans les corridors de la base. Normalement, elle serait en un tout autre lieu en train de faire quelque chose de beaucoup plus constructif, mais la direction de la base avait gagnée... Elle devait se rendre à l'infirmerie pour subir un examen général de sa santé. Depuis plusieurs mois déjà, elle avait claquée la porte au nez des infirmières qui avaient essayée de la convaincre, mais apparemment ces chiennes s'étaient rendues en aux lieux ! Voilà qu'elle avait reçus l'ordre de la bouche de Mémé... Mais encore, l'idée de ne pas obéir lui trottait dans la tête alors qu'elle apercevait la porte de cette satanée infirmerie. Pour une raison qu'elle ignorait encore, ses jambes étaient pratiquement incontrôlables et dans un mouvement automatique, elle s'assit sur l'une des chaises du corridor, tout juste en avant de la porte.

Ses lunettes de soleil abaissées sur son visage, le regard pointant vers le sol, Ivy attendais impatiemment que l'infirmière vienne la chercher. Involontairement, les oreilles de la jeune mexicaine furent attisées par la voix de la démone qui semblait s'exprimait envers une autre personne. À en croire ce qu'elle entendait, il devait s'agir d'un nouveau réfugier. Dans tout ce qu'elle avait entendus de la conversation, Ivy a retenue une chose qui l'intéressa énormément... ''Un membre de la base''. Avait-elle précisée quelqu'un en particulier ? Non, pas vraiment.

-Infirmière : « Je reviens dans un instant Valencia. Tentez de ne pas vous évanouir.»

Lui-Lança-t-elle en sortant.

Ivy n'avait même pas réagi. Elle se contenta de la suivre du regard alors qu'elle se dirigeait vers les entrepôts. Puis, lorsque celle-ci fut hors de sa vision, elle se leva pour entrez dans l'infirmerie. Gardant son expression assez sérieuse au visage, ou plutôt le visage neutre sans expression, Ivy posa son regard sur l'homme à moitié nue qui était dans une posture assez... Rigolote il faut l'avouer. Sa place serait plus à l'ancienne Vegas chez les Chippendales et non dans une infirmerie.

-Ivy : « Tu devrais te dépêché de t'habiller si tu souhaites vraiment quitter cet endroit. Une autre chienne pourrait arriver et t'obliger à rester au lit pour quelques journées supplémentaires.»

Dit-elle à l'inconnue sur un ton sec avant de lui tourner le dos et se pencher sur le rebord de la porte afin de surveiller si l'infirmière arrivait.

Ivy n'était pas du tout intéressé à rester dans les parages. Bon d'accord, elle allait désobéir à Mamie, mais pour la bonne cause ! S'occuper d'un nouveau c'est super important n'est-ce pas ? De plus, avec elle il ne risquerait pas de lui arriver quelque chose de mal. Sa réputation à la base est quand même assez bien et on ne risquerait pas de venir embêter le petit nouveau. D'un autre côté, il est vrai que la dernière visite dont-elle avait fait partie avait mal terminé. C'est Ivy qui avait assommée le nouveau. Mais il l'avait bien cherché en faisant un commentaire sur son pantalon de cuire plus que très moulant. Et un commentaire fait avec la main en plus ! Il était à espérer que celui-là aurait des hormones un peu plus calme ou bien subtile sur le sujet, car il risquerait lui aussi de se retrouvez avec un oeil on beurre noir.