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Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]

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Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Vide
MessageSujet: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 19:44

    Caitlyn ouvrit subitement les yeux, elle commença tout à de suite à paniquer … Où était-elle ? Que faisait-elle là et pourquoi ne se souvenait-elle pas de ce qu’elle avait fais cinq minutes auparavant ? La survivante constata alors avec amusement qu’elle était sagement recroquevillée dans son lit, recouverte par de lourdes et chaudes couvertures et que pour une fois sa nuit avait été longue et paisible. Un grand sourire se dessina lentement sur ses lèvres, elle se sentait en pleine forme et prête à passer à l’attaque. La belle brune repoussa lentement ce qui la recouvrait et se leva ensuite, s’étira uniquement pour le plaisir ! Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien dormi … Toute contente, la demoiselle attrapa un petit short en jean et un t-shirt gris par-dessus lequel elle enfila une veste de cuir appartenant à son parrain. C’était sans doute le seul vêtement qu’elle avait encore en bon état et provenant de lui ! Elle y tenait plus que tout au monde. Cette chose était la dernière qui lui rappelait son parrain adoré. Caity secoua la tête et brossa rapidement ses cheveux, elle n’avait pas de temps à perdre.

    La jeune fille sortit du dortoir sur la pointe des pieds et se balada ensuite joyeusement dans les couloirs de la base. Elle aperçut au loin le dortoir des enfants ce qui lui arracha un sourire, elle passa à côté de la salle d’entraînement et elle crut même y entendre des cris de douleur ou de rage … Caitlny ne savait pas trop ! La miss passa ensuite devant la salle de repos, bien silencieuse pour une fois. Lorsqu’elle arriva au niveau de l’infirmerie, elle pressa le pas croiser des individus indésirables n’intéressait pas la petite Caity. Elle se reprit sa marche habituelle et fut frappée d’effroi en arrivant devant le long couloir qui menait au niveau -3 … Y avait-elle déjà mis les pieds ? Si elle se souvenait bien de ce que l’on lui avait dit à son arrivée, là-bas elle trouverait les réserves de la base. Caitlyn songea qu’elles seraient peut-être protégées par une garde mais elle tenta le coup !

    À sa grande surprise, personne n’attendait devant la lourde porte pour empêcher les individus de pénétrer dans la réserve. La belle brune inspira profondément et utilisa toutes ses forces pour tirer sur la poignée. Il y eut un vent terriblement glacial qui s’engouffra dans les cheveux et les vêtements de la miss la faisant geler sur place. Cependant il en fallait plus pour la démotiver ! Aujourd’hui était une belle journée remplie de bonnes surprises. La demoiselle s’avança d’un pas décidé vers la réserve et la porte se referma derrière elle dans un claquement brusque et sec. Caity soupira et s’avança de plusieurs pas, elle tendit l’oreille afin de percevoir un bruit ou autre mais rien ne se fit entendre. Il n’y avait pas âme qui vive ici ! Caitlyn entreprit donc un petit tour des lieux, jetant des regards amusés et laissant sa curiosité la guider à travers cette vaste réserve. La jeune fille haussa les épaules, elle en avait fini pour le moment avec cet endroit ! Elle n’y reposerait pas le pied avant longtemps … Il faisait un froid horrible et désolant.

    Caitlyn avança vers la porte et posa la main sur la poignée, elle poussa mais la porte ne bougea pas d’un centimètre. Sa bonne humeur s’envola tout à coup laissant place à une exaspération non dissimulée, la belle brune tenta de pousser la lourde porte avec son dos, ses mains et elle céda au désespoir administrant des coups de fesses à l’objet qui résistait encore et toujours. Caitlyn poussa un cri mêlant rage et désarroi … Elle se recula de quelques pas et resserra plus fortement la large veste de cuir autour d’elle, son parrain était beaucoup plus imposant qu’elle, sa veste était bien trop grande pour la miss qui s’y réfugia pour chercher un peu de chaleur. Qu’avait-elle fait de mettre un short !? Elle posa la tête contre le mur et l’ôta directement en poussant un cri de surprise, le sommet de son crâna avait effleuré la pierre froide. Elle attendit … Cette attente lui sembla durer des heures alors qu’il n’y avait que dix minutes qu’elle était enfermée dans la réserve.

    Des pas se firent enfin entendre au loin, Caity se précipita vers la porte et la frappa avec le plat de la main tout en hurlant de toutes ses forces. Elle gelait ! Qu’il ou elle se dépêche … Il devait y avoir quelque chose de coincé sous la porte ou un objet qui bloquait celle-ci de l’extérieur. Quoi qu’il en soit, Caitlyn ne resterait pas là une minute de plus. Les pas s’approchaient heureusement de l’entrée de la réserve. La survivante croisa les bras sur la poitrine prête à fuir à toutes jambes hors de la pièce gelée. Sa curiosité ne la guiderait plus jamais ! Elle ne lui cèderait plus … C’était trop dangereux et éprouvant de l’écouter. La porte émit de longs et horribles grincements, la personne derrière dut tenter de l’ouvrir trois fois avant qu’elle n’accepte enfin de céder et de laisser apparaître une Caitlyn frigorifiée mais ravie de se savoir enfin libre ! La porte pivota et laissa apparaître quelqu’un … Le regard de la demoiselle changea subitement de sens, elle perdit toutes ses couleurs et son sourire s’effaça instantanément. De tous les individus de la base, il avait fallu que ça soit lui !

    « - Bonjour Matthew ! »



Dernière édition par Caitlyn Stamford le Ven 14 Aoû - 12:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 21:06

Un rond de lumière… et puis plus rien. Un clignotement ténu et, à nouveau, le noir complet. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, ce n’était pas un gosse qui s’amusait avec une lampe de poche : tout d’abord, Matthew n’était plus un gosse depuis longtemps et ensuite, il ne s’amusait absolument pas, comme pouvaient en témoigner les jurons qu’il marmonnait dans sa barbe. Des jurons fleuris et qui pourraient heurter les oreilles sensibles, mais qui signifiaient tous approximativement la même chose : saleté de lampe de poche ! Et saleté de piles, aussi ! Saleté de machines, saletés, saletés, saletés !
Bref, vous l’aurez compris, le leader des Green Bears essayait en vain de faire fonctionner son matériel. Il était pourtant sur d’avoir mis des piles rechargées mais non, cette fichue lampe ne voulait rien savoir ! D’un geste expert, l’Ours la démonta, vérifiant chaque composant sans parvenir pour autant à trouver la panne. Cela ne signifiait qu’une chose : c’était les piles… ou l’ampoule, peut-être. Mais dans tous les cas, piles ou ampoule, cela se trouvait au même endroit : au niveau -3. Matthew tenta une nouvelle fois de dompter sa lampe, on ne savait jamais, mais les éléments mécaniques prirent le pas sur la volonté humaine, et la lampe torche refusa de s’allumer. A bas la technologie ! Maugréant toujours, le Green Bear enfila une veste avant de se diriger vers le lieu de stockage des résistants de Niagara Falls. Il savait d’expérience qu’il faisait plutôt frais en bas, et il n’avait pas envie d’attraper un coup de froid ! Le dernier l’avait cloué au lit pendant deux jours, et s’il y avait quelque chose qu’il détestait encore plus qu’être malade, c’était l’inactivité qui en découlait !

Du coup, Matthew avait pris ses précautions cette fois, et il avait enfilé un blouson polaire qui convenait parfaitement à la tâche. Sifflotant un petit air sans queue ni tête, et dont d’ailleurs il ne se souvenait pas des paroles, si jamais il les avaient su un jour, le leader des Green Bears s’engagea dans la succession de couloirs qui trouaient, tel un gruyère géant, la base des résistants. Il connaissait l’endroit comme sa poche, et ne mit pas très longtemps à trouver son chemin parmi le dédale des couloirs. Sifflotant toujours, Matthew s’engagea dans le couloir sombre, avec sa lampe inutile dans la main, et s’arrêta net en entendant un bruit étrange : des bruits de coups. Aussitôt tous les sens en alerte, le leader tendit l’oreille, cherchant à déterminer l’origine du bruit et, plus important, son auteur. Il se doutait bien qu’une machine ne signalerait pas sa présence ainsi, mais sait-on jamais, un Hell Flea tombé dans une crevasse et pas repéré… enfin, pas repéré, Matthew en doutait fortement. Et de toute manière, plus il écoutait, plus il avait l’impression d’entendre aussi des cris, et ceux-ci n’avaient rien de mécaniques… ils semblaient plutôt humains, et féminins !
Maudissant quelque peu sa paranoïa beaucoup trop développée pour son propre bien, Matthew s’approcha prudemment. Plus il s’avançait, plus il était sûr de ne pas avoir à faire à un ennemi : probablement quelqu’un qui s’était enfermé par mégarde dans l’une des salles, un gamin en vadrouille ou une jeune femme particulièrement écervelée.

Matthew s’arrêta finalement devant la porte, d’où le bruit semblait provenir. Par acquis de conscience, il s’assura de la possibilité de dégainer rapidement son arme de poing et pris le talkie-walkie dans l’autre main, prêt à prévenir de la moindre incursion ennemie. Quoique ce ne fut sûrement pas une machine, là-dedans, mais prudence est mère de sûreté, dit-on ! Puis le leader des Green Bears tira sur la porte…sans résultat ! Les gonds rouillés ne bougèrent pas d’un pouce : foutue humidité ! Evidemment, on était sous le niveau de l’eau ici, cela expliquait à la fois le froid et la rouille qui grignotait le terrain, malgré les efforts louables des résistants. Matthew prit la poignée à deux mains et tira, s’y reprenant à plusieurs reprises pour entrebâiller la porte et enfin libérer… quelqu’un qu’il ne s’attendait pas à voir bien qu’à son avis, elle rentrait dans la catégorie citée précédemment, à savoir jeune fille écervelée : Caitlyn.
La moue qui s’afficha sur le visage de la psychologue indiqua clairement, s’il en était besoin, qu’elle aurait mille fois préféré avoir affaire à quelqu’un d’autre, n’importe qui d’autre sans doute. La jeune femme et l’Ours se connaissaient depuis la tentative de Caitlyn d’intégrer les Green Bears par, semblait-il, total désoeuvrement. Inutile d’indiquer qu’elle avait échoué… Pourtant le leader éprouvait de curieux sentiments à son égard. Elle avait l’air si fragile, si frêle, qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir une sorte de pitié. Pas de la condescendance, non, mais il s’efforçait de la traiter avec égards, de peur sans doute qu’elle tombe en morceaux devant lui !
C’est pourquoi, là où tout autre personne aurait subi un quolibet moqueur, Matt se contenta de répondre sobrement :


Bonjour, Caitlyn. Je peux savoir ce que vous faites dans la réserve de munitions ?

Sa voix était peut-être froide, mais Matt semblait sincèrement intéressé par la réponse !
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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeMar 11 Aoû - 16:04

    Contrairement à ce que Matthew semblait penser, Caitlyn était bien loin d’être une jeune fille écervelée ! Elle avait peut-être raté son « examen d’entrée » chez les Ours mais sa vie n’en était pas gâchée pour autant. À vrai dire, Matt avait eu raison de rejeter sa candidature ! Elle aurait mis sa vie en danger inutilement, aujourd’hui elle le comprenait bien. Mais cela ne changeait rien au fait que le Green Bear était un tyran et qu’elle n’aimait pas se trouver dans la même pièce que lui. Il faisait partie des rares personnes devant qui Caity passait tout droit sans un mot ni un regard. Lorsqu’il lui demanda ce qu’elle faisait dans la réserve de munitions, la jeune psychologue ne parvint à cacher son étonnement … De munitions ? Et il devait faire si froid pour des balles ? Caitlyn poussa un soupire et fixa Matthew droit dans les yeux, entre eux régnait une certaine animosité qui n’était pas encore prête à s’évanouir.

    « - Je ne fais pas partie des Ours, Matthew ! Je fais ce que je veux et je me balade librement dans la base. »

    Elle avait adopté le ton le plus froid qu’elle possédait, face à lui ce n’était pas bien difficile d’être méchante ! Caitlyn lui lançait un regard de défi, il n’avait rien à lui dire ! Ils étaient d’égal à égal. La belle brune se dit qu’elle risquait de s’attirer des ennuies si elle cherchait des problèmes à Matthew mais tant pis … S’il ne lui avait pas demandé des comptes, elle ne l’aurait pas agressé ! La frêle demoiselle avait bien changé depuis son entretien avec Matt. Cette jeune fille effacée et si peu sûre d’elle-même s’était envolée laissant place à une jeune femme plus autoritaire et possédant beaucoup plus de confiance en soi. Le chef des Ours ne lui faisait pas peur ! Elle n’avait cependant pas envie de jouer le jeu aujourd’hui ! Elle mourrait de froid et s’il voulait des explications, il pourrait toujours s’en créer lui-même … Pas question de rester là-dedans une minute de plus.

    Caitlyn s’avança de plusieurs pas et se faufila entre Matt et l’ouverture de la porte. Elle sentit une vague de chaleur la réchauffer peu à peu et ça lui fit un bien fou ! Ses yeux se posèrent à nouveau sur Matthew ... Il ranimait en elle la flamme de la rancœur et de l’amertume. Elle s’en voulait d’avoir passé ce teste idiot ! Elle n’avait rien à prouver à personne, être encore en vie et ne pas avoir été capturée par les machines était déjà un grand exploit en soi. La survivante resserra la veste de cuir autour d’elle et lança un regard noir à son interlocuteur, entre eux c’était le jeu du chat et de la souris … Qui serait celui qui sortira les griffes en premier ?

    « - Je pourrais te retourner la question ! »

    Ils étaient désormais tous au courant de l’interdiction formelle de poser le pied dehors … Matthew n’avait pas plus le droit qu’un autre de voir la lumière du jour ! S’il n’avait pas l’intention de fusiller des civils, il n’avait rien à faire au niveau -3 ! Si ce n’est peut-être se balader tout comme elle … Peut-être chercher des aliments ou un outil de travail. Caitlyn haussa les épaules et tourna les talons, prête à fuir loin de Matt et de son air triomphant qu’elle détestait tant ! Son sourire lui rappelait sa défaite et laissait dans la bouche de la miss un goût amer … Elle entreprit de faire plusieurs pas et réalisa qu’elle venait de poser une question à Matthew, elle se tourna lentement sur elle-même et lui lança d’un ton joyeux et presque enfantin :

    « - Oublie ça ! Je m’en fiche ! »

    Savoir ce qu’il venait faire au niveau -3 n’intéressait que lui et Caitlyn avait de toute façon un emploi du temps assez chargé pour ne pas s’encombrer d’une conversation ennuyeuse dans les « sous-sols » de la base. Et pourtant, un jour ils devraient en discuter sérieusement ! Ils n’allaient pas pouvoir s’éviter et se disputer à chaque fois qu’ils se croisaient … ça en deviendrait rapidement invivable. Heureusement, jusqu’à présent ils étaient parvenus à se voir à de rares occasions mais la situation devait certainement embêter autant Matt que Caity. Elle ne l’avouera pas mais elle n’avait pas l’intention – au début – de se mettre l’Ours à dos.

    Les pas de la demoiselle cessèrent, elle revint vers Matthew, les mains sur les hanches et le regard accusateur elle se posta face à lui. Caitlyn se savait petite, toute frêle et si peu effrayante mais contrairement à ce que tout le monde dans la base semblait penser : Elle n’allait pas éclater en milles morceaux ! Ils avaient à parler tout les deux et Caity décida de mettre tout ça au clair, ça devenait agaçant de faire demi-tour en le voyant arriver au coin du couloir. Qu’ils règlent cela une bonne fois pour toute et que les choses reprennent leur cour habituel.

    « - Je veux qu’on en parle ! »

    Il savait de quoi elle voulait parler, il savait où se situait le malaise et pourquoi elle ne voulait plus le voir, l’entendre ou lui parler. Le problème en lui-même était cette maudite adhésion au sein des Green Bear mais il y avait eu une amplification des évènements tout autour. La haine qu’elle avait éprouvée pour Matthew après avoir été rejetée en était en partie l’une des causes. De son côté, il ne faisait jamais rien pour véritablement arranger quoi que ce soit … Et son petit sourire en coin, elle la haïssait par-dessus ! Comment faisait-elle pour être aussi énervant ? La jeune psychologue poussa un profond soupire, gardant tout de même la tête haute et son air hautain sur le visage.

    *Mon Dieu que cet homme peut être agaçant !*

    Et ça c’était bien vrai !

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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeMar 11 Aoû - 18:12

Sérieusement, il avait beau faire tous les efforts du monde, jamais il ne comprendrait cette fille. Elle avait l’air aussi étonnée de se trouver là que si on venait de lui dire qu’elle avait subitement débarquée sur la lune et pourtant, elle parvenait encore à lui dire qu’elle n’avait pas de compte à lui rendre ! Bon, certes, techniquement, elle n’avait pas tort : si l’envie lui prenait d’aller batifoler à droite et à gauche, ce n’est certainement pas Matthew qui allait venir l’embêter. Techniquement… mais là, maintenant, le leader Ours tenait à savoir ce qu’elle faisait dans le coin, si peu chaudement vêtue, et enfermée qui plus est ! Avouez qu’il y avait bien de quoi se poser des questions ! D’ailleurs, c’est ce que lui fit remarquer l’Ours avec une pointe d’agacement.

Moi, j’en fais partie. Et c’est tout à fait légitime de ma part de te demander ce que tu fiches ici, vu que le coin n’est pas spécialement touristique, et qu’un civil n’a rien à y faire. Personnellement, j’ai déjà assez à faire avec les machines et les mômes qui jouent aux aventuriers, sans qu’une jeune fille vienne s’immiscer dans le coin. Alors, fais ce que tu veux, mais ailleurs.

Indiqua-t-il d’un ton plus sec, histoire de lui faire comprendre qu’il n’avait pas de temps à perde avec une demoiselle qui jouait les Indiana Jones dans les entrepôts. Bon, après, il ne savait pas ce qu’elle venait faire ici, mais ce n’était sûrement rien d’important, alors, il n’éprouvait aucun scrupule à lui dire d’aller voir ailleurs si l’air était moins froid. Pourtant, Matthew n’insista pas plus : il avait cette sensation désagréable que le moindre coup de vent pouvait la faire chavirer, et qu’elle était décidément bien trop fragile pour avoir le droit de se promener dans les couloirs. Si ça n’avait tenu qu’à lui, Caitlyn se serait vu consignée dans un endroit où elle ne risquait pas de se faire mal, et les problèmes auraient été réglés ! Bon, de façon quelque peu arbitraire, Matt en convenait, mais bon, parfois, cela ne faisait pas de mal, la tyrannie !
La jeune fille sortit se réchauffer dans le couloir, et Matthew referma la porte qui laissa échapper une plainte lugubre. Faudrait qu’il pense à emprunter un peu d’huile au garage pour ces gonds, parce que cela commençait à devenir vraiment crispant. En tout cas, une fois la porte refermée, la température augmenta légèrement, et l’Ours releva ses manches, détaillant distraitement la jeune fille. Elle avait quelque peu changé depuis la dernière fois où ils s’étaient parlé face à face, mais Matthew ne pouvait s’empêcher de penser qu’au fond, elle était toujours la même : suivant la moindre de ses envies, lunatique et frivole. Un peu comme Caleb, avec dix ans de moins et version fille : car Matt avait beau savoir que Caitlyn avait 21 ans, il lui en donnait largement moins. Elle avait quelque chose d’évaporé, de peu constant qui le dérangeait plus qu’il ne voulait l’admettre : c’était peut-être pour ça que ça c’était mal passé entre eux. Enfin, ça, et le fait qu’il n’ait pas supporté qu’on considère les Green Bears comme une sorte de voie de garage en attendant mieux. L’équipe demandait un sacrifice de soi, une implication, une rigueur et une maturité que Caitlyn ne possédait assurément pas à l’époque… et maintenant, est-ce qu’elle les possédait ?
La jeune fille se tourna vers lui avec un regard noir, apparemment peu ravie de s’être faite rabrouer sur sa présence ici. Elle lui retourna donc la question et agita la lampe de poche défectueuse avec un sourire ironique, qu’elle ne vit pourtant pas puisqu’elle avait déjà tourné les talons.

Matt haussa les épaules d’un air blasé, et s’apprêtait à ouvrir à nouveau la porte pour partir à la recherche du Saint Graal, autrement, dit, les piles. Mais il n’en eut pas le temps : déjà Caitlyn avait fait demi-tour et revenait vers lui, avant de lui lancer qu’en fait, elle s’en fichait. Le leader des Green Bears la regarda d’un air incrédule, avant de secouer lentement la tête : non, décidément, elle ne semblait pas avoir changé. Toujours aussi inconsistante, peu décidée, et légèrement écervelée. Même plus que très légèrement, franchement. Du coup, Matt ne prit même pas la peine de lui répondre et rouvrit la porte qui hurla son mécontentement : il n’avait pas de temps à perdre avec la lunatique Caitlyn.
Mais la jeune fille, contrairement à ce qu’il avait cru, ne partit pas bien loin : le bruit de ses pas se rapprocha, et Matt, décontenancé, la regarda s’avancer vers lui, affrontant son regard noir. Non, il ne comprenait rien à cette fille, c’était sûr ! Désormais, elle le bravait dans une attitude toute guerrière, attitude qui aurait pu être impressionnante si elle avait quelques centimètres de plus, quelques muscles et quelques kilos en plus également. Là, son attitude était pour le moins comique, et Matthew se permit un sourire amusé. Si elle voulait vraiment qu’on la prenne au sérieux, elle devrait peut-être prendre des cours, cela lui ferait sans doute un bien fou ! Quoiqu’il en soit, elle voulait parler. De quoi, Matthew le savait pertinemment.
Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi le fait d’éviter de croiser certaines personnes rendait tout le monde si nerveux. Ca lui allait très bien, pas la peine de passer chez un psy ! On s’évitait, c’était pas compliqué ! Comme quelqu’un qui ne mange pas d’avocats parce qu’il n’aime pas ça, ou un sujet qu’on n’aborde pas parce qu’on sait qu’il fâche, Matthew ne voyait pas où était le problème d’éviter Caitlyn parce qu’il ne savait jamais comment être en sa présence.


Et de quoi ?

Demanda-t-il en s’appuyant nonchalamment sur le chambranle de la porte, un sourire ironique sur les lèvres tandis qu’il dévisageait la jeune femme. Il allait attendre qu’elle pose le sujet, puisque cela semblait lui tenir tellement à cœur d’exposer ses sentiments ! Perso, pour Matthew, tout allait très bien : la psychanalyse, ce n’était pas son truc.
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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeMar 11 Aoû - 20:59

    Le ton qu’employait Matthew avec elle lui déplaisait grandement ! Depuis quand les munitions étaient réservées aux Ours ? N’avait-elle pas le droit de se balader librement dans la base ? Et elle n’avait rien touché ! Se laisser guider par sa curiosité n’était pas encore un crime ! La survivante n’avait jamais aimé discuter avec lui … Son petit sourire en coin ridicule qui lui donnait l’envie folle de le gifler violemment. Qu’il cesse de sourire ! Elle n’en pouvait plus. La psychologue bouillonnait à l’intérieur, elle connaissait les gens comme Matt. Ils se permettaient de la juger sans véritablement la connaître. Caitlyn ne les supportait pas ! Elle avait pour principe de laisser à chaque personne une chance et même une seconde chance dans le cas d’un premier échec. Apparemment ce n’était pas le cas de l’Ours qui semblait bien s’amuser de la voir aussi tendue. Alors c’était ça son petit jeu ? Il s’amusait sadiquement à la mettre dans une situation dérangeante et il se moquait d’elle ensuite ? Bravo ! Beaucoup plus responsable et mature qu’elle sans nul doute. La demoiselle leva les yeux au ciel.

    Il la considérait comme une gamine, une incapable et une idiote ! Rien que pour ces motifs-là, elle n’avait plus envie de rester là plantée devant lui. Parler … Oui mais avec quelqu’un et pas avec un mur. Si Caity discutait dans le vide, elle préférait économiser son temps et sa salive pour quelque chose de plus utile que de tenter de rattraper une cause perdue. La psychologue fit l’énorme effort de céder une seconde chance à Matthew, c’était une personne qui l’insupportait mais peut-être qu’au fond il n’était pas si méchant que ça … Il suffisait de lui prouver qu’elle n’était pas la fillette immature et stupide qu’il semblait croire qu’elle était. C’était tout de même fou ! Elle devait prouver sa maturité à quelqu’un qu’elle détestait et puis quoi encore ? Caitlyn sentit le coup foireux approcher à des kilomètres et elle eut tout à fait raison !

    L’Ours lui posa une question stupide et inutile qui ne ferait qu’aggraver la situation, il voulait arranger les choses ou avoir la main de Caity dans la figure ? Elle se contre-fichait complètement de qui il était, de quel groupe il dominait ou de quel contact il avait au sein de la base. S’il continuait sur cette voie-là c’était une bonne gifle et une nouvelle ennemie à inscrire sur sa liste noire qu’il gagnerait. La psychologue inspira profondément, elle n’arrivait pas à croire qu’elle allait faire ce qu’elle allait faire …

    « - Tu te fiches peut-être complètement que je t’évite tout le temps … Mais pas moi ! Si tu es lâche et que tu n’oses pas regarder la vérité en face, parfait ! Je ne perdrais pas mon temps avec toi … »


    La vérité … Si seulement elle pouvait lui dire tout ce qu’elle pensait de lui ! Le Green Bear en perdrait à jamais l’image de la petite fille bien sage qu’il imaginait avoir sous les yeux. Caitlyn ne se sentait pas ridicule, elle savait qu’ils avaient besoin d’en parler et si le leader des Ours refusait de dialoguer, elle serait contrainte de parler de son cas au psychologue de la base ! Et oui, elle le ferait ! Sans aucunes hésitations. Et pour Matthew cela risquait d’être des heures éprouvantes en perspectives. Pas parce qu’il allait devoir endurer les questions du psy mais tout simplement car il devrait apprendre à ne pas prendre toutes les décisions seul. Caity se dit qu’au fond, ça ne lui ferait pas de tord ! Lâcher un peu son travail et se concentrer sur ses sentiments, il en avait bien besoin. Elle n’userait plus de son temps libre pour lui parler, la prochaine fois le problème se règlerait entre elle et Monsieur Shelton !

    « - Mais si tu acceptes de discuter avec moi sans me lancer ton sourire en coin que je déteste et sans faire preuve de stupidité … Alors je crois qu’on pourrait arranger le différent que nous avons ensemble. »

    Il y avait un différent ! Un gros problème même. Un souci qui la contraignait à détester Matthew ce qui était assez dommage compte tenu qu’au départ, elle l’appréciait beaucoup ! Elle le considérait comme le « papa de substitution » des Green Bear et elle trouvait ça assez touchant de les voir tous se tourner vers lui en cas de problème. Mais désormais la situation avait changée, elle ne pouvait aller jusqu’à affirmer que c’était un mauvais leader car se serait faux mais il manquait sérieusement de sérieux et de courage ! Car le courage ne constitue pas seulement courir tête baissée vers les machines, armes en mains et grenade en bouche. Il pouvait jouer aux gros bras mais il devait aussi pouvoir laisser tomber sa carapace et cesser de rire pour rien … ça faisait aussi partie du courage ! Caity se souvint qu’elle n’avait pas répondu à la question de Matthew, elle s’empressa de réparer son erreur.

    « - Et pour répondre à ta question … Je veux que l’on parle de cette animosité qui s’est installée entre nous après mon échec dans l’intégration des troupes des Green Bear ! »

    Elle ne voulait pas tourner autour du sujet, elle y allait franchement et droit dans le but tant pis si ça ne plaisait pas à Matt … ça ne serait pas la première fois qu’elle commettait un acte lui déplaisant. Cette histoire était partie d’une bêtise qui aurait pu être très vite arrangée, oubliée même ! Mais Matthew avait décidé de faire empirer les choses, il n’était pas le seul fautif, Caitlyn l’avait évité et n’avait pas désiré parler. Maintenant elle voulait arrêter de courir pour ne pas avoir à le croiser, ils étaient là au niveau -3 rien que tout les deux et elle était prête à le menacer pour qu’il reste ! C’était une conversation qu’ils devaient et qu’ils allaient avoir !

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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 16:58

Contrairement à ce que semblait croire Caitlyn, Matthew ne la détestait pas. Elle ne l’insupportait pas plus que ça, non plus, et il ne faisait pas forcement demi-tour quand il la croisait dans les couloirs. Il l’ignorait, tout simplement : était-ce un crime ? Disons qu’ils n’avaient aucuns points communs, du moins aucun dont Matt puisse juger, et qu’ils ne s’appréciaient pas particulièrement, et arrêtons-en là ! Est ce qu’on était obligé de forcer les gens à aimer les autres ? Jusque là, L’Ours se contentait de ne pas lui parler, et tout allait très bien ! Pourquoi, et de quoi surtout, voulait-elle parler ? Du fait qu’il ne lui ai pas laissé la chance de la connaître ?
Matt n’avait rien contre le fait de donner une seconde chance aux gens, à vrai dire, bien qu’il ait eu une première impression négative. Ce n’était pas tant la jeunesse de Caitlyn, ou son manque d’expérience : après tout, il fallait bien commencer un jour, et Matt était de ce genre de personne à laisser chacun faire ses preuves. En fait, ce qui avait cloché dès le début, c’était la motivation. Le manque de motivation, plutôt, la jeune femme traitant son entrée chez les Green Bear avec une légèreté et une frivolité qui, chez Matthew, avait été ressenti presque comme une insulte. La défense de cette base, il ne fallait pas hésiter à le dire, c’était toute sa vie : tout ce qui lui restait de bien, tout ce en quoi il croyait, tout ce à quoi il aspirait. Et que l’on ose traiter avec une telle désinvolture l’équipe… oui, c’était presque une insulte personnelle. Matt était très, voire trop, attaché aux Green Bears, et s’il y avait un sujet sur lequel il ne fallait pas le chatouiller, c’était bien celui là.

Et puis, Caitlyn aborda le chapitre de la lâcheté. Matt soupira, fatigué. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à vouloir le psychanalyser ? C’était un pari, et il n’était pas au courant ? La jeune fille ne comprenait rien : ce n’était pas un problème de lâcheté, non, c’était juste qu’il n’y accordait pas d’importance. Il s’en fichait complètement, voilà la vérité : leur différend, qui n’était même pas un différent à proprement parler, juste une animosité latente, ça ne l’empêchait pas de dormir, tout simplement parce que ce n’était pas important. Mais bon, puisqu’elle voulait parler… il n’avait pas trop le choix, à moins de lui dire d’aller regarder ailleurs si il y était. Mais l’Ours n’était pas méchant, et il se rendait bien compte que ce n’était pas de la faute de la jeune femme s’il était légèrement sur les nerfs ces derniers temps, alors, il s’abstint de l’envoyer balader et s’efforça de lui répondre avec amabilité. Il n’avait pas envie qu’elle s’énerve, parte en courant et tombe par sa faute, il se serait senti drôlement coupable… même si, à nouveau, ça ne l’empêcherait pas de dormir. Se montrer indifférent à tout ce qui n’était pas important, était-ce un crime, franchement ? Il baissa donc les yeux vers la jeune fille et expliqua calmement.


Caitlyn, là est le problème : nous n’avons pas de différent. En tout cas, pour moi, il est réglé : ce n’est pas parce que je dis non à quelqu’un que je lui en veut. Je veux bien regarder la vérité en face, mais quelle vérité ? On ne s’entend pas très bien tous les deux, et ce n’est pas la peine de chercher plus loin. Et je dis ça sans animosité aucune, d’accord ?

Ajouta-t-il, au cas où elle s’empresserait de disséquer sa phrase. Pour lui, c’était clair, net et concis, et Matt espéra que la jeune fille s’en contenterait. Il n’allait pas lui dire qu’il la trouvait trop écervelée, jeune et fragile pour pouvoir faire partie de ses amis, que de toute façon il n’en avait pas envie et que ça ne servait à rien de discuter. De toute façon, c’était bien un truc de fille, ça : discuter. Les problèmes ne se réglaient pas en parlant, sinon, y’aurait longtemps que les humains et Skynet auraient trouvé un accord ! Il n’y avait que deux solutions : les affronter à bras le corps, ou les ignorer, et ils disparaissaient tout seuls… en général. Parce que ce que Caitlyn traitait de différent entre eux, et que Matt, quand à lui, aurait plutôt qualifié de malaise, n’avait pas disparu tout seul. Ca n’avait pas gâché la vie de Matthew, mais apparemment, la jeune fille prenait ça bien plus au sérieux.
Et le Green Bear sentit que la conversation allait durer un petit moment. Mine de rien, il jeta un coup d’œil à sa montre, observant son reflet dans le cadre en verre. Des fois qu’il ait eu une si sale tête que tout le monde se sentait obligé de parler avec lui, on ne savait jamais. Mais non, il était comme d’habitude, un brin plus pâle peut-être, mais rien de très grave. Les mêmes cernes sous les yeux, la même ombre de barbe sur les joues, le même air sérieux mais un brin taquin, non, décidément, rien n’avait changé en lui. Alors, pourquoi tout le monde s’acharnait à vouloir lui parler, à exiger de lui qu’il soit sincère ? D’abord, Elizabeth, puis Caitlyn, puis… ça allait s’arrêter là, fallait l’espérer ! Restait plus que Meredith ait un mot à lui dire, et ce serait le pompon !

L’Ours reposa à regret se syeux sur la jeune fille frêle qui lui faisait face, et qui prenait toujours son air impressionnant. Bon, elle ne l’était toujours pas, impressionnante, mais peut-être que si elle le croyait très fort, ça finirait par le faire. Parce que Matt n’avait pas envie de faire semblant d’être impressionné par ses paroles et ses exigences, non, vraiment, et il n’allait pas se forcer. Mais puisqu’il était coincé là, autant l’écouter et la laisser dire ce qu’elle avait sur le cœur. Comme ça, leur pseudo différent serait réglé, et… Matt ne savait pas trop quel serait la différence entre un monde où Caitlyn et lui s’évitaient et un où ils se croisaient en se disant bonjour d’un air guilleret, mais bon, puisque la jeune fille semblait en voir une, il n’allait pas commencer à chipoter !
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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 20:38

    Matthew ne se remettait-il jamais en question ? Ne se demandait-il pas parfois s’il avait fais les bons choix ? S’il n’avait pas fait une erreur de parcours à tel ou tel moment ? Caitlyn était sûre que non. Il ne pouvait tout simplement pas admettre ses propres erreurs, elle détestait ce genre de comportement ! Il fallait pouvoir avouer sa défaite comme proclamer sa réussite. Il ne fallait tout de même pas exagérer, entre eux ce n’était pas la guerre mondiale ! Elle ne l’aimait pas … Et l’inverse était tout aussi vrai mais il y avait peut-être encore une chance de remédier au problème. Ce que Matt ne réalisait pas, c’était que les survivants partaient de jour en jour ! À chacune des missions auxquelles ils étaient envoyés, ils mettaient leur vie en grave danger. Alors oui c’était important que les gens s’apprécient, qu’ils puissent compter les uns sur les autres c’était même à vrai dire capital ! N’était-ce pas stupide de s’ignorer de la sorte ? Un jour, quelqu’un viendrait annoncer à Caity que Matt était mort … Et elle se sentirait coupable. Coupable de ne pas lui avoir cédé une seconde chance digne de ce nom, coupable de n’avoir rien fais pour arranger cette animosité. Elle ne voulait pas de ces remords sur la conscience ! Elle voulait avoir l’esprit tranquille, pouvoir se dire qu’elle aurait tout donné pour s’attire la sympathie de l’Ours.

    Peut-être que pour Matthew tout cela ne signifiait rien ! Peut-être qu’il hausserait les épaules si on venait lui annoncer que Caitlyn Stamford était morte … Il lâcherait un bref « tant pis, paix à son âme » et il retournerait bosser. Et c’était ça la gentillesse et la solidarité entre survivants ? La frêle survivante eut soudain envie de hurler, de lui dire d’arrêter de la considérer comme une poupée de porcelaine … D’arrêter de la regarder ! Son physique n’appartenait qu’à elle, elle avait le droit d’être frêle et fragile si tel lui plaisait comme elle avait le droit d’être énorme. Matthew n’avait pas à la traiter différemment des autres simplement parce qu’elle avait des problèmes d’alimentation, elle ne lui disait rien à lui pour son attitude d’homme des cavernes ! Caity serra fermement les poings, il pouvait la trouver ridicule, stupide, idiote, immature, trop jeune, trop fragile, trop mince, trop repoussante et tout ce qu’il voulait ! Elle ne le demandait pas en mariage … Elle voulait simplement régler le différent. Toutes ces choses s’entremêlaient dans l’esprit de la demoiselle qui soupira longuement pour évacuer ces pensées sordides, il allait l’écouter et elle allait vider tout ce qu’elle avait sur le cœur, il en ferait ce qu’il désirait !

    « - Je ne comprends pas pourquoi nous ne parviendrions pas à nous apprécier ! Ça ne te fait peut-être absolument rien mais pour moi c’est important. »


    Elle avait fait un énorme effort pour parler le plus calmement possible, ne pas lui hurler d’ouvrir les yeux et de cesser de jouer le gros dur avec elle ! Caitlyn n’était pas dupe de toute façon … Il y avait un problème mais il préférait voiler la vérité et prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes, si cela pouvait l’aider à se lever le matin ! Mais la jeune psychologue ne le laisserait pas dire de telles absurdités en sa présence, bien sûr que non ce n’était pas humain d’ignorer quelqu’un pour rien … C’était absurde ! Ils n’avaient jamais eu de véritables conversations en dehors de l’entretien pour l’adhésion aux Green Bear, comment pouvait-il savoir qu’il ne l’aimerait pas ? Caitlyn se passa une main anxieuse dans les cheveux, il allait la mettre plus en colère qu’elle ne l’était déjà …

    « - Tu sais très bien que nous avons une espérance de vie extrêmement réduite à cause de la guerre ! Je refuse qu’un survivant me déteste pour quelque chose dont je ne suis pas coupable ! »

    Elle eut envie de frapper du pied au sol mais elle se retint, sachant que cette attitude ne ferait que la rendre aux yeux de Matthew un peu plus enfantine et immature. Mais pouvait-il la regarder droit dans les yeux, oublier son apparence d’adolescente et lui parler d’égal à égal ? D’adulte à adulte ? Se croyait-il si mature et adulte que ça pour pouvoir prétendre que Caitlyn ne l’était pas ? Elle était bien plus intelligente que lui, elle avait assumé des situations périlleuses et elle s’était sortie d’un très mauvais pas. Caity sentait qu’elle allait craquer, il la poussait à bout et ses nerfs menaçaient fortement de lâcher … C’était de l’injustice purement et simplement. Miss Stamford détourna le regard, totalement dégoûtée à l’idée qu’il puisse rire à l’intérieur de lui-même de cette situation. Il n’y avait rien de drôle ou d’amusant !

    « - Je sais que tu me considères comme une petite fille … Mais tu ne devrais pas ! Je n’ai rien d’une enfant. Si la situation t’amuse, quand bien même ! Il sera simplement trop tard lorsque l’un de nous deux sera mort et enterré pour se remettre en question alors soit tu le fais maintenant soit je te souhaiterais de vivre heureux et d’avoir la conscience tranquille ! »


    Ce n’était pas du tout ce qu’elle avait eu envie de lui dire, elle avait envie de lui hurler des méchancetés à la figure, briser cette image de poupée de porcelaine qu’ils se faisaient tous d’elle mais s’il voulait impérativement la considérer comme telle … Parfait ! Elle se servirait de ça pour lui faire comprendre le message, s’il voulait absolument jouer celui qui n’a pas de cœur et qui n’est touché par rien il était tombé sur la mauvaise personne … On ne fait pas ce genre de coup-là à une psychologue telle que Caitlyn. Elle ne supportait pas qu’il puisse simplement prétendre ne pas connaître l’origine du problème et dire qu’il n’y en avait pas ! C’était tout à fait ce qu’il fallait ne pas faire en présence de Miss Stamford.

    « - Je voudrais que tu saches que je n’avais pas l’intention de faire de toi un de mes ennemis et que ça m’attriste de devoir t’éviter mais c’est toi qui a posé les règles du jeu ! C’est toi qui m’agresse sans cesse avec ton sourire moqueur, c’est ton regard dégradant qui se pose à chacune de nos rencontres sur moi. Je ne supporte même plus d’être en face de toi ! Si tu ne changes pas d’attitude, si tu ne cesses pas de me considérer comme une personne risible et ridicule … Alors je serais dans l’obligation de te considérer moi aussi comme un détritus ! »


    Les petits sourires en coin, les regards désobligeants et tout chez Matthew faisait croire à Caitlyn qu’elle le repoussait, qu’il voulait lui dire à la fois qu’il la haïssait et qu’elle était risible. Ce comportement la rendait malade, honteuse et la mettait hors d’elle ! Plusieurs fois, elle s’était dis que c’était une absurdité d’avoir quelqu’un comme Matthew Carson à la tête d’un groupe aussi important que les Green Bears car contrairement à ce qu’il pensait, elle savait que la sécurité de la base n’était pas un jeu … Et lorsqu’elle avait postulé pour faire partie des Ours, elle n’avait pas pris le test à la légère, elle était juste indécise c’était humain ! Pas la peine de vouloir la pendre sur place publique uniquement parce qu’elle doutait d’elle-même, la confiance en elle, elle ne la possédait pas totalement à cette époque … Désormais elle l’avait, mais les Ours pour rien au monde elle ne repasserait ce maudis test d’adhésion, si ce n’est si Matthew était remplacé par un ou une autre leader.

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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 16:01

Non, sérieusement, Matt ne parviendrait jamais à comprendre cette fille. Toutes les filles, en général, étaient assez étranges, mais celle là l’était plus que les autres. Quoi ? Il lui avait parlé gentiment, c’était montré poli et agréable, lui avait bien spécifié qu’il ne la détestait pas et que de son côté, tout allait pour le mieux. C’était pas méchant, si ? Pourtant, la frêle jeune femme serra les poings, et Matt s’aperçut à quel point elle était énervé, même s’il ne parvenait pas à en saisir la cause… enfin, c’était lui la cause, il n’était pas stupide tout de même, mais pourtant, ses paroles auraient du suffire à désamorcer le conflit, non ?
Et voilà qu’elle en remettait une couche sur le fait qu’ils devaient s’apprécier, même si Matt était totalement indifférent à la réalisation de ce projet. Mais elle ne pouvait pas le laisser tranquille, bon sang ? Pourquoi aurait-il été obligé de l’aimer ? On ne vivait pas dans le monde de Babar, où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Certes, les résistants devaient s’entraider et se supporter, mais ils n’étaient pas forcés de s’apprécier pour autant, et personne ne s’en portait plus mal ! Ce n’est pas comme si Caitlyn avait été une collègue, il ne la croisait pour ainsi dire presque pas : ils n’avaient pas les mêmes centres d’intérêt, pas les mêmes horaires, bref, rien qui ne les forçait à s’apprécier mutuellement. Alors pourquoi voulait-elle à se point qu’il l’apprécie ?
En tout cas, quoi que l’Ours puisse en penser, la jeune femme semblait belle et bien prête à déballer tout ce qu’elle avait sur le cœur, arguments et sentiments confondus. Voilà qu’on était parti pour une joyeuse séance d’introspection, youpi ! Matthew voyait bien que la jeune femme faisait son possible pour garder son calme et, sans le faire exprès, ce sourire qu’elle détestait tant réapparu sur le visage de L’Ours : il n’y pouvait rien, il la trouvait tellement amusante, à essayer de se dépatouiller pour lui faire comprendre qu’il avait un problème et qu’ensemble, ils trouveraient une solution. Elle en devenait presque attendrissante et, le moins que l’on puisse dire, c’est que son petit exposé n’aiderait pas le leader à la considérer comme une femme mûre : elle ressemblait à une gamine qui vous explique avec tout le sérieux du monde que évidemment, le Père Noël existe et que oui, assurément, ses rennes font le tour de la Terre en moins d’une nuit. Elle était vraiment adorable, à essayer de trouver un problème à résoudre là où, en réalité, Matthew n’en voyait pas le besoin.

Bien sûr, on pouvait dire que c’était un moyen comme un autre de se voiler la face et d’ignorer les problèmes. Mais pour le militaire, c’était une question d’habitude :: il avait toujours fait face aux conflits en les traitants par le mépris, pratiquant la technique de l’auto persuasion avec une dextérité qui frisait le talent. Pourquoi donc se montrait-il si optimiste ? Entouré par les machines, perdu dans un monde post apocalyptique, sa situation n’avait rien d’enviable et pourtant, il gardait le moral. Tout simplement parce qu’il ne se laissait pas gâcher la vie par des problèmes mineurs et, à ses yeux, son conflit avec Caitlyn n’était pas quelque chose à quoi il attachait de l’importance. Mais s’il tentait de le lui expliquer, elle ne comprendrait rien, voyant dans le refoulement de ses émotions une tendance psycho perturbatrice qui prenait sa base… bref, du blabla de psy. Et Matt n’était pas prêt à l’endurer pour l’instant, alors, il se montrait jovial. Et puis, elle était rafraîchissante, cette petite jeune fille : il avait dit la vérité, tout à l’heure, il ne la détestait pas. Il ne savait juste pas comment la traiter sans tomber dans l’excès, et préférait garder ses distances. Crime capital, s’il en est, au tribunal de Caitlyn Stamford !
Et voilà que maintenant, elle lui parlait de la mort qui rôdait et de leur espérance de vie limitée, et du fait qu’elle ne voulait pas, sans doute, mourir en se disant qu’ils n’avaient pu recoller les morceaux. Matt laissa échapper un soupir d’exaspération. Il avait depuis longtemps compris qu’à force de vivre en vase clos, les sentiments humains s’exacerbaient : on passait plus vite de l’amour à la haine, de la banale colère à la rage incontrôlée, du simple flirt à l’amour dévastateur. C’était…c’était comme ça que fonctionnait les humains : ils se lâchaient dès que la mort était proche. Et Caitlyn, apparemment, ne supportait pas de laisser quelqu’un de mécontent derrière elle. L’Ours sourit intérieurement : en fait, ce n’était pas lui qui avait un problème, mais elle ! Elle manquait sérieusement d’estime de soi pour craindre autant que les gens la détestent, et pour s’imaginer mourir en n’étant pas regrettée de quelqu’un ! Lui n’avait pas se genre de problème, il prenait la vie avec philosophie : on ne peut pas être apprécié de tout le monde, c’était comme ça, et c’était inutile de se retourner le cerveau pour un détail tel que celui là. Il allait l’indiquer, avec un maximum de tact bien évidemment, mais Caitlyn reprit ce qui ressemblait de plus en plus à un monologue. A cette idée, Matt ne put que sourire davantage, et rire son cape : c’était pas elle qui avait insisté pour qu’ils parlent ? Une conversation, ça indiquait bien que l’autre était censé répondre, non ?

La psychologue semblait avoir mal interprété son amusement, en tout cas, puisqu’elle lui fit remarquer que la situation n’avait rien d’amusant, et qu’il n’avait pas à la traiter comme une gamine sous prétexte qu’elle était jeune et que… elle ressemblait à une gamine, sérieusement ! Comment Matthew aurait pu parler d’égal à égal, d’adulte à adulte, avec une petite qui semblait vouloir trépigner sur place devant son attitude ? De la part de l’ours, ça n’avait rien d’une attitude mesquine ou macho, non, c’est juste qu’il lui était difficile de s’imaginer que la petite qui avait voulu, par dépit lui semblait-il, faire ses preuves dans les Green Bear, avait bien grandi. Surtout qu’elle n’avait pas tant grandi que ça, hein, elle ressemblait toujours à une petite boule de nerfs prête à hurler et à se disloquer en milles morceaux juste parce ce qu’on se moquait d’elle… ou qu’elle croyait qu’on se moquer. Enfin, là, Matt riait sous cape, elle n’avait pas tort. Elle était si amusante à essayer de garder son self-contrôle alors qu’il ne faisait rien d’autre que l’écouter. C’est son attitude qui la mettait en rogne, avait-elle décrété plus tôt… ce n’était pas immature, ça, peut-être ?
Et Caitlyn assena son ultime argument… sans que Matt ne puisse résister plus longtemps. Il partit d’un fou rire impossible à réprimer, tant devant la remarque de la jeune fille que devant son attitude. L’Ours avait les larmes aux yeux quand il réussit enfin à s’arrêter de rire, reprenant son souffle petit à petit sans pouvoir réprimer quelques gloussements amusés.
Bon, son attitude, en cet instant, n’était pas la meilleure à avoir. A la place de Caitlyn, il aurait été mortifié, vexé, bref, il l’aurait très mal pris. Mais il n’avait pu s’en empêcher : son discours était tellement comique que ça aurait été un crime de ne pas rire. Elle avait fait de lui l’un de ses ennemis, elle ne supportait plus son regard désobligeant ? Ce n’était pas possible, il y avait une caméra cachée, c’était une blague non ? Par acquis de conscience, l’Ours regarda autour de lui, à la recherche d’un cameraman qui sortirait en disant « ah, je t’ai bien eu »… mais le couloir était désert. Ce n’était pas une blague, non. Pourtant, c’était super comique !
Matthew rit encore un peu avant de prendre la parole à son tour, sans pouvoir cacher son ton amusé.


Caitlyn, sérieusement, tout ça, je m’en fiche ! Je ne te traites pas comme une moins que rien, je te jure ! C’est juste que… je ne vois pas l’utilité de bien s’entendre avec tout le monde ! Les sentiments, ça ne se commande pas ! Et entre nous deux, si tu veux mon avis, c’est toi qui a un besoin chronique d’amour, pas moi.
Si je t’insupporte tellement, j’en suis désolé, mais je vois pas vraiment ce que je peux faire, même avec toute la bonne volonté du monde. Tu t’es imaginée n’importe quoi, tu t’es fait une fausse image de mon soi-disant mépris, et maintenant, j’y correspond tellement que tu t »imagines que c’est vrai. Rentres-toi ça dans le crâne, tu veux : je ne te déteste pas, je ne considère pas comme une incapable, et l’un dans l’autre, tu m’es sympathique. Si je t’évite, c’est juste que je ne voyais pas l’utilité d’une telle conversation.
Bon, maintenant qu’on a bien parlé, enfin, que tu as bien parlé et que je t’ai écouté sagement, autre chose à rajouter ?


Demanda-t-il d’un ton moqueur, espérant lui faire comprendre que personnellement, il n’avait rien à jouter de plus et qu’il avait des choses à faire. Mais s’il la connaissait peu, Matt s’imaginait bien qu’elle n’était pas du genre à lâcher le morceau : elle insisterait jusqu’à ce qu’elle ait décidé que cela suffirait pour aujourd’hui.
Mais n’empêche, si elle lui sortait encore des blagues comme ça, elle aurait beau dire, la journée de Matthew serait tout à fait ensoleillée !
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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 18:04

    Tous les muscles de la demoiselle se relâchèrent, d’un seul coup et sans prévenir. Elle sentit son petit cœur s’arrêter brusquement, sa respiration se stoppa à son tour. Devant elle, elle avait un monstre sans cœur qui riait aux éclats. Comment pouvait-il trouver ça amusant ? Hilarant ? Il en pleurait de joie ! Caitlyn sentit un trou se former sous ses pieds, elle allait tomber dans ce puits sans fond d’une seconde à l’autre. Son cœur venait de se déchirer, quelle idiote ! Vouloir parler … Discuter avec quelqu’un d’aussi stupide et sans intérêt que Matthew était inutile. Il n’avait rien au fond de lui ! S’il possédait un cœur, celui-ci était de pierre. Aucune compassion, aucuns sentiments à l’égard des autres. Un tas de testostérone qui ne parle qu’avec les poings … Caitlyn sentit que sa profonde tristesse, son humiliation complète se transformait lentement en une haine qui la dévorait de l’intérieur. Elle eut préféré qu’il parte sans un mot car désormais elle le haïssait de tout son être, de toutes ses faibles forces. Jamais plus elle ne commettrait l’erreur de vouloir régler le moindre problème avec lui.

    Matthew se lança alors dans une explication qu’elle ne prit pas la peine d’écouter, ses paroles il pouvait largement les garder pour d’autres ! Le grand, le beau, le respectable et admirable leader des Ours était un monstre … Un monstre qu’elle aurait aimé voir mourir là sous ses yeux à l’instant. Les yeux de la demoiselle s’emplirent subitement de larmes, larmes de rage. Il ne comprenait rien ! Il ne faisait même pas d’efforts pour que la situation s’arrange, et c’était lui le « papa de substitution » ? Elle aurait préféré les bras de Satan plutôt que les siens ! Elle n’avait plus envie de lui parler, il continuait à sourire de ce petit sourire en coin qui la dégoûtait à présent. Ils avaient bien fait de discuter ! Avant de parler ensemble, elle aurait été triste de le savoir mort maintenant elle n'en serait que plus soulagée et heureuse. Caity s’avança d’un pas dans sa direction, grand sourire aux lèvres. La gamine irresponsable et idiote n’avait plus rien à dire au bon à rien.

    « - Je vois que je t’ennuie, ça ne sert à rien de te parler … Tu ne m’écoutes pas et apparemment tu ne veux pas régler le problème si problème il y a, maintenant je me demande si tu n’avais pas raison ! Je comprends pourquoi tu as l’habitude que les gens t’évitent et ne veulent pas avoir affaire à toi … Tu la personne la plus méprisable que je n’ai jamais croisée dans la base ! Tu me dégoûtes et je suis fière et heureuse de ne pas faire partie de ta petite bande ! »


    Il s’était bien amusé ? Bien moqué ? Maintenant les conséquences allaient lui retomber dessus, il pouvait toujours en rigoler … Après tout à quoi pourrait bien lui servir la sympathie d’une gamine ? Sans importance qui plus est. C’était peut-être ce qu’il pensait mais s’il voulait la guerre, il allait l’avoir ! Il ne la connaissait pas, pas du tout ! Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne se battait jamais pour des causes perdues, elle préférait couper définitivement tout ce qui la rattachait à la personne pour pouvoir mieux la détruire. Matt la sous-estimait grandement et elle se contre-fichait totalement et éperdument de ce qu’il pouvait bien penser d’elle ! Si elle se souciait de l’avis de chaque personne qu’elle croisait, elle n’en finirait plus ! Caitlyn Stamford était du genre à donner une seconde chance mais pas à jouer l’imbécile dans l’histoire, la bonne poire, celle qu’on s’amuse à faire tomber dans les pièges … Sa confiance elle la cédait une fois, peut-être deux mais jamais trois. Et Matthew venait de commettre l’erreur fatale. Caity lui lança un regard amusé et moqueur.

    « - Je me suis toujours demandée pourquoi on vous surnommé les Ours … Mais en faisant ta connaissance on comprend pourquoi ! Personnellement je trouve qu’on aurait du vous surmonter les Ours mal léchés, en ton honneur … Ce n’est que mon humble avis et je sais qu’il t’importe peu. Désormais se sera chacun de notre côté, et tu peux t’amuser de la situation, un imbécile heureux de plus ou de moins après tout moi ça ne me dérange pas ! »

    Et sur ces quelques mots, elle tourna les talons. Elle avait eu envie d’être plus méchante, blessante, de l’humilier comme il l’avait fait en éclatant de rire face aux révélations qu’elle lui avait faite mais non … Elle s’était contenue, refusant de laisser jouer cette discussion futile sur son humeur. Elle resserra la veste de cuir autour d’elle et partit d’un pas lent, elle n’avait pas à se dépêcher, elle n’avait pas de compte à lui rendre et le seul mot qu’elle pourrait avoir à l’égard de ce monstre serait bien peu poli … Elle n’allait pas toujours être aussi calme et stoïque que cette fois-ci, il avait intérêt à ne pas la croiser dans l’un de ses mauvais jours, il s’en prendrait plein la figure. Soudain Caitlyn s’arrêta net, elle avait oublié quelque chose. Revenant sur ses pas, elle se planta devant Matt et lui mit la gifle de sa vie. Si c’était le seul langage que Monsieur comprenait, parfait ! Il avait fixé les règles du jeu, elle jouait ! Elle lui adressa un grand sourire et fit demi-tour, repartant vers les escaliers. En chemin elle lâcha un seul mot qu’elle susurra à peine assez fort pour que Matthew puisse l’entendre :

    « - Ordure ! »

    Sans plus attendre, elle se glissa dans les escaliers. Il pouvait jouer le gros dur, prétendre qu’il n’avait rien sentit avec la pseudo-force de Caitlyn mais la marque rouge sur sa joue prouvait que le geste n’était pas si anodin. Heureuse d’avoir réglé ses comptes, elle retrouva son petit sourire de tous les jours … Il ne lui gâcherait pas la vie ! Pas la journée non plus. Il ne lui gâcherait rien du tout. Elle passa rapidement une main dans ses cheveux et se dirigea vers le réfectoire, il était temps de manger quelque chose … Cette conversation un peu trop stressante l’avait rendue affamée ! Un bon repas bien équilibré et elle serait en pleine forme ! Caity s’aperçut que ça faisait un bien fou d’avoir vidé tout ce qu’elle avait sur le cœur, au final c’était lui qui avait raison … On ne pouvait aimer tout le monde ! Ils n’étaient pas faits pour s’apprécier et c’était le destin qui avait fait d’eux deux ennemis. Tant pis, elle n’en dormirait pas moins bien la nuit.

    [ Je crois que le sujet touche à sa fin Very Happy J'ai beaucoup aimé ! Merci à toi Very Happy ]

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MessageSujet: Re: Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]   Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 19:30

En même temps, Caitlyn ne pouvait pas le deviner, mais Matthew ne se moquait pas d’elle, enfin, pas totalement. Ce sont les paroles de la jeune fille qui lui paraissaient saugrenues, et il ne pouvait plus s’arrêter de rire. Cela faisait du bien pour évacuer le stress permanent dans lequel tous vivaient ici, et Matt ne s’en priva pas, tout son corps secoué par ses éclats de rire tandis que la jeune fille fulminait devant lui. C’était méchant et, pour le coup, il s’en voulait quelque peu, mais bon, c’est comme quand on voit quelqu’un glisser sur une peau de banane : on ne peut s’empêcher de rigoler, vu la situation. Et c’était exactement ce dont Matt rigolait : la situation. Et puis après tout, c’était elle qui avait insisté pour parler, non ? Elle qui les avait mis dans cette situation, alors, elle ne pouvait plus s’en prendre qu’à elle-même désormais.
Mais bon, apparemment, elle semblait lui en vouloir, et Matt n’avait pas à faire de gros efforts pour comprendre pourquoi. N’empêche, la situation était drôlement ironique : à la base, c’est elle qui voulait faire ami-ami, et voilà qu’elle semblait le détester. Rien qu’à réfléchir au comique de la situation, Matthew repartit dans un fou rire retentissant, si bien qu’il dut s’appuyer au montant de la porte pour ne pas glisser sur le sol. Il avait même du mal à respirer, maintenant, et il se sentait totalement détendu. Après une longue minute, l’Ours parvint enfin à se calmer, mais rien que l’idée que la demoiselle en face de lui avait totalement changé d’avis, alors qu’il n’avait pas dérivé d’un pouce de sa position de départ… rien qu’à s’imaginer que maintenant, aucun des premiers arguments de la jeune fille ne tenaient plus la route, le leader sentait à nouveau le fou rire le gagner. Mais il n’allait pas se marrait comme un bossu toute la journée, aussi se mordit-il les lèvres pour essayer de reprendre contenance. C’était difficile, mais il parvint finalement à se redresser, pouffant encore quelque peu devant l’attitude de Caitlyn, qui le fixait d’un air furibond. Olala, fallait pas qu’il rigole, fallait pas qu’il rigole !
Il lui fit signe qu’il était désolé : s’il avait ouvert la bouche, nul doute qu’il serait repartit aussi sec pour une nouvelle crise de rire. Mais son geste ne suffirait sûrement pas à désamorcer la situation, que Matthew trouvait hautement comique mais Caitlyn, apparemment, légèrement moins. Elle s’avança vers lui avec un grand sourire aux lèvres, ce genre de sourire qui ne dit rien qui vaille mais sans qu’on sache réellement quoi s’attendre. L’Ours reprit un peu plus son sérieux, et évita de justesse un sourire triomphant quand la jeune fille avoue qu’au final, il avait raison. Ahah ! Si ça n’avait pas été pris comme un geste méprisant, Matt aurait levé les bras au ciel en signe de victoire, mais cela faisait un brin trop taquin. Il devait ménager la jeune femme, elle n’apprécierait sûrement pas : alors, il se contenta d’un brin de triomphe dans les yeux, une ombre de sourire sur les lèvres, seuls signes distinctifs de sa fierté à avoir raison. Et même les insultes à suivre ne parvinrent pas à effacer ce sentiment de fierté.
Matt hésita à lui répondre. Franchement, il avait une réponse toute trouvée, mais elle était un peu trop ironique. Il se dandina quelque peu, pesant le pour et le contre, et lâcha finalement avec entrain :


Les insultes sont le dernier refuge de celui qui n’a plus aucun argument à proposer. Mais bon, je ferais comme si j’avais rien entendu !

Son air de pas-y-toucher indiquait clairement qu’il n’en pensait pas moins, et qu’il n’était pas revenu sur sa décision comme quoi Caitlyn était, décidément, une gamine immature et à fleur de peau. Mais même si elle l’avait insulté, le traitant de méprisable, Matt ne se lança pas dans la surenchère. Ce n’était pas la peine t puis, cela ne le touchait pas vraiment, en réalité. La jeune femme s’était sentie vexée, et elle se défendait tant bien que mal. Pour la vexation, Matt ne pouvait que plaider coupable, même si ce n’était pas prémédité. Il n’avait réellement pas fait exprès de rire et, après, tous les arguments bancals de la jeune fille avaient apporté de l’eau à son moulin, là, en l’occurrence, de quoi rire encore un peu plus. Alors à la limité, quelques insultes, il pouvait les supporter : il lui devait bien ça. Mais n’empêche, il ne savait pas si elle le faisait exprès ou pas, mais quand elle parla de sa « petite bande », Matt ne put s’empêcher d’imaginer les Green Bear déguisés avec des chapeaux et des mitraillettes, genre Al Capone, et il pouffa à nouveau, mort de rire. C’était pas possible, elle le faisait exprès hein ?
Et puis, après une dernière tirade assassine qui laissa l’Ours de glace, occupé qu’il était à réprimer un nouveau fou rire, la jeune fille tourna les talons de façon théâtrale. Matt la regarda partir avec amusement, puis curiosité quand il la vit s’arrêter net et se retourner. Quoi donc, elle allait lui sortir une réplique encore plus théâtrale, histoire de le faire marrer durant ses longues nuits de veille ? C’était drôlement gentil ça !
Ouais, ben pas si gentil, à la réflexion. Elle fit rapidement demi-tour, se planta devant lui et lui colla une gifle retentissante, qui claqua comme un coup de tonnerre contre les parois de pierre. Elle lui fit un énorme sourire _ celui là même dont Matthew s’était dit tout à l’heure qu’il devrait se méfier _ et battit à nouveau en retraite, triomphante.

L’Ours resta bouche bée, encore un peu interloqué de ce qu’il venait de se passer. Et puis… il éclata à nouveau de rire, s’appuyant contre le mur pour donner libre cours à son hilarité. Il en avait à nouveau les larmes aux yeux, et il ne chercha plus à se contenir, cette fois. La gifle de Caitlyn avait été le point final à toute cette affaire et, malgré le fait que sa joue était bien plus chaude qu’il y a quelques secondes, et ornée d’une marque rouge, Matt ne pouvait s’empêcher de se marrer comme un tordu. Décidément, cette fille était… hilarante !
Finalement, malgré la gifle retentissante, l’Ours n’avait pas perdu sa journée. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rit comme ça, et cela faisait du bien. Bon, maintenant, faudrait qu’il explique la marque sur sa joue, mais pas grave ! Après tout, Caitlyn l’avait giflé, et il ne tairait pas la vérité, même si la scène serait racontée à sa façon à qui poserait des questions. Pas par méchanceté, non, mais il se rendait compte que depuis le début, il savait ce qui n’allait pas avec la jeune fille : malgré tous ses efforts, jamais Matthew ne parviendrait à la prendre au sérieux !
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Quand on cède à sa curiosité ... [Terminé]

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