Oh oui ! M'y revoilà enfin. Après des heures et des heures de vadrouilles m'y voilà enfin. Je me lèche les babines d'avance. Le poisson semble particulièrement gras aujourd'hui. Quant à cette rivière, elle est froide certes mais j'ai trop faim pour que cela ne m'arrête. L'œil aiguisé, je guette le poisson qui passera trop près de moi. Mes griffes semblent grandir sous l'attente. Un simple geste. Il devra être vif. Le poisson est rapide. J'en bave d'avance. Enfin en voilà un. Sautant dans l'eau gelée, je m'élance, le poisson est très bon nageur mais je n'ai rien a lui envier et j'en choppe un ! Puis deux, en voilà un troisième. Quel festin. Mon dieu... Je... Je.. Aieuuh qui a...


Le choc fut rude. A force de bouger dans son lit Caleb s'était si emmêle dans ses draps qui n'eut aucune chance de se rattraper lorsqu'il tomba de son hamac. Forte heureusement pour lui, une chose moelle protégea sa tête. Dans un soupir, il se rendit compte qu'il avait encore une fois... Mordu son oreiller. La bouche pleine de plume, il les recracha une par une. Il avait la bouche pâteuse, la mâchoire en feux. Ou plutôt les zygomatiques dans un triste état, Il comprenait maintenant la souffrance des barbies. Ben quoi, il avait vécu à l'ancienne époque et il savait que les barbies étaient l'équivalent de ses GIA Joe. Bref, Il se débattit tant bien que mal avec ses draps pour se libérer avant de se relever la main sur le dos comme un vielle homme se levant. Il s'étira et entendit le doux son de son estomac. A manger qu'il réclamait. Bah voyons. Les cheveux en pétard, il sortit de ses quartiers. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était. Il ne devait pas être bien tard car l'activité dans les couloirs étaient proches du néant. Une bonne nouvelle pour lui qui déambulait dans les couloirs en caleçon avec une trique de tout les diables. -Mais non, ne soyez pas choqué !-

En même temps, mise à part la grosse bosse dans son caleçon. Aucune femme ne s'effaroucherait de son code vestimentaire car il en avait du muscle sous la chemise. Ça aussi à une certaine époque ça aurait fait fureur. Mais soyons sérieux. Quasiment tout les hommes de la base en avait autant à proposer que lui. -nous ne parlons pas de l'intérieur du caleçon bien sûr ^^-. Il poussa alors la porte de la cuisine. Devant la porte il avait longuement hésiter. Car si jamais le cuisinier tombait sur le jeune homme, il passerait un très mauvais quart d'heure. Oui, comme tout le monde le sait. Caleb n'était pas réputé pour son faible appétit. Pique assiette serait plutôt son surnom, ou bien glouton, cela dépendant des circonstances. Il avait pourtant tout tenter pour avoir une ration plus importante. Allant jusqu'à offrir des fleurs à la cuisinière et des cigares au cuisinier mais rien n'y faisait. Et aussi surement qu'un cafard, il se faisait chasser à coup de casserole. Avez-vous déjà reçu une de ces grosses casseroles en cuivre sur la tête ? Langley en tout cas en garder un très mauvais souvenir.
Cependant avec un peu de chance, il avait espéré que le cuisinier ne serait pas là ! Mieux encore ! Que le cadena de la réserve aurait peut être disparu. Sur ce point-ci, il n'avait aucun espoir, il fallait l'admettre...

Direction le frigo mes amis. Son ventre hurlait, sa main tremblait. Il avait besoin de carburant, un truc bien sympas qu'il cuisinerait comme un chef. Une brique de lait, des œufs, des patates, du fromage et une tranche de rôti de lapin eurent le malheur de croiser le regard de Caleb Langley.

* Miam, une omelette au patate avec le reste, ça va être terrible *