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La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]

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Josie Baldwin
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Josie Baldwin

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeJeu 11 Juin - 5:19

Jonas n’arrivait pas à dormir. Cela faisait plusieurs heures qu’elle tournait d’un côté comme de l’autre, sur le ventre, sur le dos, sans parvenir à fermer les yeux. Elle avait sommeil, mais il semblait que son corps ne voulait pas qu’elle se repose. Il y avait eu dernièrement des rumeurs. Il y avait toujours des rumeurs. Cependant, les dernières rumeurs l’affectaient davantage. On racontait que les machines mettaient au point d’autres machines qui pourraient les localiser, des machines qui pourraient carrément déjouer les protections de la base. Elle savait bien que les rumeurs n’étaient pas toutes vraies. Après tout, qui aurait pu vraiment voir les travaux de Skynet et être encore vivant pour le raconter? Même en se disant cela, l’adolescente n’était pas rassurée.

Elle jeta un regard vers la couchette de son père, profondément endormi. Elle se demandait ce qu’elle ferait s’il n’était plus là. Autre pensée qui ne pouvait pas l’aider à s’endormir. Un jour, peut-être plus près qu’elle ne pourrait le croire, il allait mourir. Ayant été militaire, elle n’avait aucun doute que si une attaque se produisait, il serait le premier à prendre les armes pour défendre la base et donc, un des premier à mourir. Même si elle voulait être plus indépendante et qu’il lui donne plus de liberté, elle ne se voyait pas vivre sans lui.

Doucement, sans faire de bruit, elle sortit de son lit. Vêtu d’un pantalon à molleton gris trop grand et d’un tee-shirt noir ton petit et trop court montrant une bonne partie de son ventre, elle glissa ses pieds dans ses bottes et, après avoir attrapé une veste, elle sortit du dortoir qu’elle partagea avec son père. Si elle n’arrivait pas à dormir, ce n’était pas de rester allonger qui l’aiderait. Une petite marche lui serait probablement bénéfique. Passant tout près d’une des sorties d’urgence, elle s’arrêta. Se mordillant délicatement la lèvre, elle jeta un regard autour d’elle avant de s’approcher de la porte. Elle n’avait jamais eu le droit de sortir auparavant. Trop jeune à ce que l’on lui disait. Son seizième anniversaire maintenant passé, elle attendait comme lui donne une chance de patrouiller avec les Green Bears avant de demander de joindre une autre équipe. Jonas n’était pas très patiente pour ce genre de détail. Elle trouvait que c’était très long. Elle voulait voir le ciel, voir s’il était comme dans son souvenir.

Doucement, elle ouvrit la porte, soupirant presque de bonheur en voyant que la porte ne grinçait pas. Laissant la porte légèrement entrouverte, elle sortit en poussant le tissu de camouflage sur le côté pour passer. Elle resta sans bouger un long moment, observant les alentours. Le bruit des chutes résonnaient encore plus fort à l’extérieur que ce qu’elle avait pu entendre de l’intérieur. Le ciel était gris et nuageux, laissant à peine filtrer quelques rayons de la lune. Le temps était frisquet, voire carrément froid. Pas vraiment comme dans son souvenir, mais il était vrai qu’elle n’avait jamais vu une nuit dans le passé. Elle dormait la nuit lorsqu’elle n’avait pas à être toujours enfermée entre quatre murs. Elle s’avança finalement un peu sur l’avancée rocheuse avant de s’asseoir, son dos appuyé contre le mur. Elle tenta de faire le vide dans son esprit, sans y parvenir. Étrangement, une envie de pleurer la saisit. Elle ne pleurait jamais, elle refoulait tout. Pleurer était un signe de faiblesse après tout. En ce moment par contre, Jonas se sentait extrêmement seule et déconnectée de la réalité, encore plus qu’à l’habitude. Sans vraiment chercher à les retenir, elle laissa ses larmes couler sur ses joues, silencieusement.


Dernière édition par Josie Baldwin le Ven 21 Aoû - 23:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeVen 12 Juin - 1:42

Evanna Summers - Médecin


« Eva ? Je vais me coucher. »
« D'accord ! Bonne nuit, à demain. »
« S'il y a un problème n'hésite pas à me réveiller. »
« C'est noté, mais je pense que ça ira. Repose-toi, tu l'auras bien mérité. »

Evanna Summers se leva de sa chaise et se resservit un verre d'eau. Un coup d'oeil sur sa montre lui indiqua que la nuit était déjà bien avancée. Pourtant, elle n'était pas prête de faire comme l'infirmière qui venait de lui rendre visite, ayant encore du pain sur la planche. Ce soir, la jeune blonde n'avait pas quitté son bureau, occupée à remettre les dossiers des patients à jour. Certes, le monde n'était plus le même, cependant ça ne voulait pas dire que les survivants devaient se laisser aller. La doctoresse gardait une trace de chaque bobo soigné dans l'infirmerie, sans exception. Désormais, il était temps de sortir d'entre ses quatre murs étroits et de jeter un oeil aux blessés qui se reposaient. Evanna ne dormait pas très bien depuis quelques jours, de fait elle s'était proposée d'être de garde la nuit plusieurs fois d'affilée. La fatigue commençait à se voir sur ses traits - d'ailleurs Nathan ne s'était pas gêné pour la disputer à ce propos, quelques heures auparavant. Il trouvait qu'elle en faisait trop pour ses patients, tellement qu'elle en oubliait de s'occuper de sa propre personne. Il avait peur de la voir défaillir par manque de sommeil ou autre chose. Il avait raison, toutefois elle ne pouvait pas commander ce genre de choses. A choisir entre rester sur sa couchette les yeux grands ouverts ou soulager ses collègues en restant debout la nuit... Autant se rendre utile, non ? Et puis demain matin, elle irait prendre du repos après le petit-déjeuner. Bien que dévouée, elle n'en était tout de même pas au point de négliger sa santé afin d'améliorer celle des autres. Elle était parfaitement consciente qu'une fois malade et clouée dans un lit, elle ne servivrait plus à rien. Nate n'avait aucun souci à se faire.

Le médecin rangea les dossiers qui reposaient sur son bureau, remit les stylos dans le porte-crayons rouillé qui trônait près de la photo de son père, et se rendit dans la grande salle qui faisait office d'infirmerie. Les patients qui s'y trouvaient dormaient tous - ou presque - et il ne semblait y avoir aucune urgence. Eva vérifia les perfusions ; elle devrait en changer une d'ici une heure ou deux, mais pour le moment rien ne pressait dans ce coin-là de la base. Aussi décida-t-elle de faire un petit tour pour se dégourdir les jambes. Elle se dirigea vers les dortoirs sans se dépêcher, se disant que si Nate ne dormait pas, ils pourraient discuter un peu. N'étant pas d'accord sur le nombre d'heures de boulot d'Evanna, ils s'étaient quittés un peu en froid tout à l'heure, et la blondinette détestait ce genre de situations. Passant près d'une porte de secours, elle se rendit compte que cette dernière était entrouverte. Quelqu'un était-il sorti ? La jeune femme fronça les sourcils et s'approcha de l'ouverture, avant de détourner le tissu qui l'empêchait encore d'apercevoir l'extérieur. Sa surprise fut de taille : elle ne s'attendait certainement pas à voir Jonas, et encore moins avec des larmes silencieuses roulant sur ses joues.


« Jonas, » s'annonça-t-elle d'une voix douce, afin de ne pas l'effrayer - personne d'autre n'était sensé se trouver dehors en pleine nuit.

Sans un mot de plus, elle s'approcha de l'adolescente et s'assit également dos au mur, à ses côtés. Elle n'allait certainement pas la disputer pour être sortie sans un mot, et surtout à une heure aussi tardive. Ce n'était pas son rôle, mais surtout, ce ne serait pas la solution. Josie Baldwin était quelqu'un d'intelligent qui savait ce qu'elle faisait, et elle ne se serait jamais rendue ici sans une raison précise. Evanna pensait qu'elle en avait besoin. Les conditions de vie étaient difficiles, même si elle avait eu la chance - ou malchance ? - de ne pas vraiment connaître le monde tel qu'il était auparavant. Elle avait six ans lors du début de la troisième guerre. A cet âge, on garde des souvenirs plus ou moins précis... mais peu. Jonas avait perdu sa mère dans un accident de voiture - Eva avait posé la question à son père, Brian, lors de son premier entretien médical. Sa vie n'avait pas été facile, elle n'avait - pour ainsi dire - pas eu d'enfance ou d'adolescence normales. Skynet avait détruit cela, comme beaucoup d'autres choses. Comme tout le monde, elle avait besoin de craquer de temps en temps. D'où cette escapade dehors, qui lui permettait de se défouler sans que personne ne la remarque. Personne... Ou presque, car désormais, Evanna était auprès d'elle.


« Je m'invite, j'espère que ça ne te dérange pas. » Un sourire chaleureux étirait ses lèvres, comme toujours pour cette ado qu'elle considérait comme sa protégée. « Est-ce que tu as envie d'en parler ? »

La question était simple, et quelle que soit la réponse de sa jeune interlocutrice, elle la respecterait. Si Jonas préférait taire son mal-être et discuter des étoiles dans le ciel, Evanna n'insisterait pas. Au fil du temps, elle avait appris à la connaître et savait que ce genre de comportemnt l'agaçait plus qu'autre chose. C'était tout à fait compréhensible, à sa place la doctoresse ne réagirait pas autrement. Quand elle ne voulait pas discuter de ce qui la tracassait, mieux valait ne pas insister. Sauf si on s'appelait Nathan Hamilton et qu'on était comme un frère de coeur à ses yeux. Mais comme il n'y en avait qu'un...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeJeu 18 Juin - 22:47

Perdue dans ses pensées, Jonas n’avait pas entendue Evanna arriver près d’elle. Ce n’est que lorsqu’elle nomma son prénom qu’elle sursauta et tourna la tête vers le médecin. D’un geste rapide, elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues et se renfrogna. Elle n’avait pas envie d’être avec quelqu’un. Elle avait envie d’être seule, même si ce n’était généralement pas l’idéal lorsqu’on a les idées un peu noires. Elle adorait Evanna, là n’était pas le problème. Même que «adorer» ne devait pas être un terme assez fort lorsqu’elle pensait à Evanna. Elle l’aimait autant que son père. Le médecin était la seule à qui Jonas confiait tout, ou presque. Elle savait qu’aucun de ses secrets ne seraient trahie. Évidemment, Evanna était docteure, elle ne pouvait pas révéler les secrets de ses patients, mais l’adolescente savait que c’était différent avec elle. Evanna était la mère qu’elle n’avait jamais eue, et la jeune fille avait l’impression que l’inverse était également vrai.

Elle laissa Evanna s’asseoir près d’elle sans réagir et détourna la tête pour regarder de nouveau le ciel nuageux. Elle se contenta d’hausser les épaules lorsque le médecin lui demanda si elle avait envie d’en parler. Elle ne savait même pas de quoi elle pourrait parler. Elle avait l’impression que ses problèmes d’adolescente étaient stupides. En fait, ils l’étaient, alors pourquoi casser les oreilles de quelqu’un pour les raconter. Quelle différence est-ce que cela ferait si elle disait qu’elle craignait les conséquences d’une rumeur stupide? Aucune! Car même si Evanna, ou n’importe qui d’autre, lui disait qu’elle ne devait pas avoir peur, une partie d’elle continuerait d’avoir peur. Elle avait grandie avec cette peur, on lui avait dit qu’elle devait avoir peur. Difficile désormais d’apprendre à vivre sans cette peur maintenant qu’elle était plus âgée. Elle resta silencieuse; la présence de la femme auprès d’elle avait quelque chose de rassurant et elle aurait pu se contenter de cela et ne pas parler. Cependant, elle ne voulait pas que sa «mère adoptive» ne s’inquiète trop et qu’elle parle avec son père. Elle ne voulait pas qu’il sache qu’elle était sortie et elle ne voulait pas lui créer de problèmes non plus.


-J’en sais rien. Ça doit être un truc hormonal. Les filles, ça pleure toujours pour rien, non? C’est ce qu’on dit toujours…

Elle tourna la tête vers Evanna et fit un petit sourire, presque convaincant. Comme si la docteure allait gober cela aussi facilement. Elle la regarda un moment, toujours sans ne rien dire, ce qui pouvait sembler étrange de la part d’une adolescente qui avait TOUJOURS quelque chose à dire, même si c’était loin d’être intéressant et utile la plupart du temps.

-C’est vraiment rien tu sais… C’est juste que je pense trop et lorsqu’on pense trop, on finit par penser à des trucs pas nécessairement très joyeux. Suffit juste que j’arrête de penser…

Ça faisait un bon moment qu’elle n’avait pas pu passer un peu de temps avec Evanna. Juste le fait de pouvoir être avec elle en ce moment la rendait déjà un peu moins triste, même si elle n’avait aucune raison d’être triste. La femme avait un effet calmant étonnant sur l’adolescente. Rien ni personne n’avait jamais eu un tel effet sur elle. Un autre long moment de silence se fit. Jonas tentait de rassembler ses idées, de voir lesquelles pourraient être dites, lesquelles devraient rester dans sa tête. Elle n’avait jamais été particulièrement douée pour se confier. Elle craignait toujours de trop en dire ou de dire des choses qu’elle ne devrait pas. Par exemple, elle n’oserait pas parler de William avec Evanna. Enfin, oui, elle lui avait déjà dit qu’elle le trouvait mignon, mais jamais qu’elle l’aimait carrément. Elle n’était pas certaine si elle pouvait confier ce genre de chose, elle croyait qu’Evanna chercherait plutôt à la convaincre que ce n’était pas une bonne idée.

-Tu y crois, toi, à la dernière rumeur? Que les machines vont bientôt nous tomber dessus?, lança-t-elle finalement avec une petite voix.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeDim 21 Juin - 15:26

On appelait cela des instants de faiblesse. Chaque membre de la base en était victime de temps à autre, quel que soit son rôle au sein de Niagara Falls. Ceux qui prétendaient le contraire mentaient forcément. Même des combattants aussi durs que Nathan ou encore Samantha se laissaient parfois gagner par la tristesse, la nostalgie de cet autre monde qu'ils avaient connu, ou encore la peur de ce qui pourrait arriver. Parce que ressentir cela signifiait que l'on avait des sentiments, et ces derniers étaient la seule chose qui différenciait les Hommes des machines. Malgré tout, personne n'aimait être surpris dans un tel moment. Souvent, on attendait que la nuit soit venue et on songeait à beaucoup de choses une fois étendu sur le lit, les yeux grands ouverts fixant le plafond. Ou alors on se cachait, comme Josie, en allant dans un endroit où peu de monde passait et en espérant avoir de la chance. Evanna avait pourtant choisi de se rendre dans les dortoirs et n'avait pu s'empêcher de remarquer la porte entrouverte. A son arrivée, l'adolescente chassa ses larmes d'un geste de la main - chose à laquelle elle s'était attendue, mais il était trop tard : elle avait vu la détresse de sa protégée et il était hors de question qu'elle s'en aille sans l'avoir écoutée et aidée, peu importe son problème.

Une fois assise à ses côtés, elle lui demanda si elle avait envie d'en parler. La réaction ne se fit pas attendre et encore une fois, la doctoresse fut loin d'en être étonnée. L'humour dans une situation pareille permettait de se protéger, et le médecin savait que Jonas possédait un bouclier relativement résistant. Elle la connaissait depuis un long moment, même si elles ne s'étaient pas tout de suite rapprochées. Et justement, elle savait aussi que Josie finirait par lui révéler ce qui la tracassait : Eva était plus que son médecin attitré, elle était surtout sa conseillère, celle à qui elle pouvait se confier sans craindre quoi que ce soit. Souvent, elles parlaient de tout et de rien, mais ne rechignaient pas non plus à aborder des sujets beaucoup plus sérieux qui méritaient d'être discutés. Cette nuit en serait un parfait exemple. Evanna écouta donc sa protégée lui affirmer que ça devait être hormonal, que les filles pleuraient toujours pour un rien. Lorsque l'adolescente la regarda à nouveau et lui sourit, elle en fit de même et hocha la tête.


« C'est vrai, c'est ce qu'on dit. Mais je ne crois pas que ce soit vraiment le cas. On ne pleure jamais pour rien. » dit-elle doucement.

Elle venait de faire comprendre à Jonas qu'elle n'avalait pas cette excuse - bien que la jeune fille en soit parfaitement consciente elle-même. D'ailleurs, elle ne tarda pas à reprendre la parole pour, cette fois, lui expliquer ce qui l'avait amenée ici à une heure pareille. Trop penser, une chose que la blondinette connaissait aussi. Même lorsqu'elle avait la tête dans son travail, son esprit était toujours occupé. Et la plupart du temps, par des choses pas joyeuses du tout. Il fallait bien qu'elle compense ! D'extérieur, elle arborait toujours un sourire éclatant qui illuminait la pièce dans laquelle elle se trouvait. Sa voix restait enjouée et ses yeux brillants. Et si généralement Evanna était quelqu'un de positif concernant l'avenir qui attendait les Résistants partout dans le monde, il n'en restait pas moins que quand elle songeait au présent, tout n'était pas rose. En réalité, Eva était rongée par la peur. Pour être médecin depuis de nombreuses années, elle savait ce que les combats hors de la base pouvaient engendrer ; des morts, des blessés graves qui gardaient d'importantes séquelles... Ainsi, à chaque fois qu'elle voyait une équipe partir, la doctoresse était effrayée à l'idée qu'ils puissent ne pas revenir. Et même lorsque tout le monde se trouvait à l'intérieur, elle n'était pas tranquille et appréhendait déjà la prochaine sortie.


« Je comprends. » dit-elle sincèrement, même si elle savait que ces idées noires et celles de Jonas n'étaient pas forcément les mêmes. Cela ne changeait rien au fait qu'elle pouvait se mettre à sa place, car souvent, elle aussi était fatiguée de penser et aimerait bien cesser de cogiter - c'était cela autant que sa dévotion envers ses patients qui étaient à l'origine de son manque de sommeil et de ses quelques cernes.

Un moment de silence s'installa, qui ne fut pas gênant du tout, au contraire. Evanna attendait simplement que l'adolescente soit prête à lui détailler ses si tristes pensées. Elle-même ne la pousserait pas à le faire : Jonas savait qu'elle pouvait compter sur la doctoresse, alors si elle ne lui parlait pas c'était parce qu'elle n'en avait simplement pas envie. Parfois, il arrivait aussi au médecin de ne pas se sentir bien et de refuser d'en discuter avec Nathan. On a tous notre petit jardin secret. Eva fut toutefois heureuse de constater qu'en cet instant précis, ce n'était pas le cas. Josie lui demanda d'une voix paraissant hésitante si elle croyait à la dernière rumeur. Bien sûr, elle aurait du y penser. Qui ne pouvait pas avoir peur que de tels dires s'avèrent être vrais ? Depuis quelques temps, on entendait à tort et à travers que les machines allaient bientôt découvrir et attaquer la base grâce à leur avancée technologique - il paraîtrait qu'un nouveau modèle soit en cours de création, et que ce dernier signerait la perte de Niagara Falls.


« Je ne crois pas, non. » répondit-elle en secouant la tête. « S'il existe vraiment un bout de métal tout nouveau, on le déjouera comme les autres. Nous avons d'excellents combattants qui savent ce qu'ils font et qui donnent leur maximum pour protéger la base. En plus, on est relativement bien placés, grâce aux Chutes. Moi j'ai tendance à croire qu'on s'en sortira et qu'il ne faut pas s'inquiéter outre mesure. Si on cède à la panique, les machines auront gagné. Mais tant qu'on restera forts et unis, on continuera à remporter toutes ces batailles. Et un jour, on gagnera la Guerre. »

Evanna ne mentait pas pour réconforter Jonas, elle pensait chaque mot qu'elle venait de prononcer. Qu'elle soit encore là pour le voir ou pas, elle était certaine qu'à un moment ou un autre, les être humains reprendraient le dessus sur les machines et regagneraient le monde. Avec un peu de chance, ils auraient appris de leurs erreurs et feraient en sorte que jamais une telle chose ne puisse se reproduire. Le médecin aimait penser qu'en tant qu'adolescente, Jonas serait peut-être en mesure de voir ce changement, de retrouver cette existence qu'on lui avait arrachée alors qu'elle n'était qu'une enfant. C'est exactement ce qu'une mère espérerait pour sa fille...

« Ne perds jamais espoir, Jonas. C'est ce qui nous fait tous tenir. » acheva-t-elle avec un petit sourire confiant.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeDim 5 Juil - 18:22

Jonas resta silencieuse, écoutant attentivement les paroles de la doctoresse. Evanna parlait toujours sur un ton rassurant et cela apaisait énormément la jeune fille. Elle savait que la femme ne mentait jamais, ou alors très rarement. Elle ne tentait donc pas de simplement rassurer Jonas en lui disant des choses positives. Si elle le disait, c’était qu’elle le croyait. Étrangement, l’adolescente n’était pas plus rassurée. Pendant que la résistance tentait de garder la tête en dehors de l’eau et tentait d’en apprendre plus sur les machines, ces dernières faisaient la même chose avec les humains. Les machines apprenaient plus vite que les êtres humains et elles n’avaient pas «l’inconvénient» d’avoir une morale sur le bien et le mal. Elles agissaient, tout simplement. Le concept qu’était les machines étaient toujours vague pour Jonas. Ce devait être pour cela qu’elle était à la fois terriblement intriguée par elles, mais qu’elle en avait un peu peur, même si elle avait du mal à l’admettre.

Le silence revint. L’espoir. Evanna avait parlé d’espoir. Un autre concept très vague pour la jeune fille. Elle n’arrivait pas à croire que l’espoir pouvait avoir quoique se soit à voir avec le fait que la base était toujours intacte et inconnu par Skynet. Évidemment, elle n’avait pas la tête à être optimiste et elle trouvait beaucoup plus facile, à cet instant, de garder ses pensées noires et de voir le monde négativement. Réprimant un léger frisson causé par le froid, elle se frottant lentement les bras pour tenter de se réchauffer, un peu perdue dans ses pensées. Le silence dura encore un moment.


-Pourquoi est-ce qu’on doit absolument se battre? Ce ne serait pas plus facile de tenter une alliance avec eux. Je ne connais que les murs de la base, mais on dit que le monde est très vaste. Il doit bien y avoir de la place pour tous, non? Pourquoi on veut à ce point l’exclusivité? C’est nous qui les avait créé après tout!

Jonas tourna la tête vers Evanna, attendant la réponse. Étant très jeune et très peu au courant de l’histoire avant et pendant le «règne» des machines, la jeune mécanicienne avait beaucoup de mal à comprendre. Depuis toujours, dans son monde à elle, elle avait du se cacher, avoir peur et se montrer utile très rapidement, sacrifiant un peu son enfance. Elle n’aurait pas osé faire cette réflexion devant quelqu’un d’autre qu’Evanna. Elle savait bien que cette dernière comprendrait et tenterait de lui répondre sans perdre patience comme la plupart des autres auraient fait. Étrangement, le sujet des machines semblait être un sujet sensible pour presque tous les adultes malgré le fait que se soit un sujet très d’actualité.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeSam 18 Juil - 0:09

Les questions de Jonas auraient fait sursauter et hurler n'importe quel Résistant de cette base. Evanna elle-même ne put retenir un frisson, que l'adolescente pourrait toutefois mettre sur le compte de la température relativement fraîche de cette soirée. Il était évident que la doctoresse ne pouvait lui en vouloir de tenir de tels propos. Après tout, elle n'était qu'une jeune de seize ans et ne connaissait rien à cette troisième guerre mondiale. Du moins, de son commencement, de ses débuts. Elle ne savait que ce qu'on avait bien voulu lui raconter et il était très probable que les détails sanglants lui aient été épargnés, pour ne pas la choquer. Dans le cas contraire, ces paroles lui auraient parues indécentes, ce qu'elles étaient aux yeux de tous les êtres humains qui peuplaient encore cette Terre. Evanna fut, en tout cas, soulagée que ce soit à elle que Jonas ait souhaité s'ouvrir. S'il s'était agi de quelqu'un d'autre, on lui aurait probablement crié dessus. Au minimum, on l'aurait regardée avec horreur avant de la prier de s'en aller. D'ailleurs, c'était peut-être ce qui lui était déjà arrivé. Eva était d'accord sur le fait que les mots de la jeune blonde étaient choquants. Mais on ne devait pas oublier son âge. Comment était-elle sensée comprendre si on lui cachait la vérité ? En principe, ce n'était pas à la doctoresse de discuter de ce genre de choses avec elle. Son père avait tous les droits sur son enfant et s'il souhaitait que certains détails lui soient dissimulés - afin de lui éviter de terribles cauchemars qui dureraient des années - alors elle ne pouvait rien faire. Seulement en cet instant précis, elle avait comme la sensation qu'il était temps pour Jonas de saisir la réalité.

Le médecin resserra ses bras autour de ses jambes, elle aussi un peu prise par le froid. Mais il était si bon de se retrouver dehors et de pouvoir observer les étoiles que cet inconvénient passait presque inaperçu. Elle leva les yeux comme pour s'assurer que ces petits astres brillants étaient encore là, puis posa de nouveau son regard sur Josie. C'était presque déchirant de devoir lui ouvrir les yeux. Eva avait l'impression de lui retirer la toute dernière parcelle d'innocence qui pouvait bien lui rester, malgré une enfance des plus difficiles. Il s'agissait d'un mal pour un bien, et elle en était également consciente. Jonas ne pouvait pas indéfiniment évoluer dans cet univers en pensant qu'une alliance avec les machines était possible ! Cette idée ne traverserait jamais l'esprit de quiconque. Le métal devait être mis en pièces, jusqu'au dernier. C'était la seule solution, l'unique lumière qui subsistait dans ce monde de ténèbres. S'ils perdait ce but de vue, ils perdaient tout. La Guerre, mais surtout, leur vie.


« Jonas, les machines... Sont simplement des morceaux de métal mis ensemble. Elles possèdent une intelligence, mais sont dépourvues de sentiments. Chacune d'entre elle n'aspire qu'à nous trouver et à nous tuer. Ou encore à nous soumettre. Lorsqu'elles capturent l'un d'entre nous, elles l'emmènent dans un camp où il devra travailler jusqu'à n'en plus pouvoir. Il n'y a que deux solutions : soit nous acceptons d'être des esclaves avant de mourir, soit nous nous battons pour regagner notre liberté. Nous ne sommes pas ceux qui voulons l'exclusivité. »

Ses explications étaient les plus claires et les plus douces possible. Si Evanna avait vraiment voulu choquer Jonas, elle lui aurait raconté ce qu'elle avait vu le jour où ils avaient attaqué le camp de Detroit, le 22 novembre 2023. La doctoresse ne l'oublierait jamais. Elle n'était pas allée sur le terrain mais avait reçu un nombre incalculable d'hommes, de femmes et d'enfants blessés, souvent de manière si grave qu'ils ne s'en étaient pas sortis. Pour la toute première fois de sa vie, Eva s'était sentie impuissante et avait vu ses patients tomber comme des mouches, sans qu'elle ne puisse rien faire pour les aider. Elle cauchemardait toujours à propos de cet événement. Evanna avait pu voir les dégâts que les machines avaient infligé aux humains. Sans compter qu'elles lui avaient pris son père, Major et véritable héros, à ses yeux comme à ceux de beaucoup d'autres.
Mais pour mieux comprendre, Jonas devait connaître les sources de ce combat. Ainsi, elle reprit.


« Et nous ne sommes pas ceux qui avons commencé les hostilités non plus. Je ne dirais jamais assez que créer des machines dotées d'intelligence était une erreur magistrale, maintenant nous nous en mordons tous les doigts. Mais à l'époque, les grosses têtes des Etats-Unis, notre pays, étaient beaucoup trop assoiffées de pouvoir et de technologie pour réfléchir aux conséquences. Ils n'ont pas pensé que cette intelligence artificielle pourrait se montrer beaucoup plus rusée qu'eux. Et surtout : indépendante, possédant sa propre volonté. Quand Skynet s'est retourné contre nous, il était déjà trop tard. Il a détruit le monde entier ainsi que des milliards de vies, et continuera jusqu'à ce que nous soyons tous six pieds sous terre. C'est pour cela que nous devons absolument nous battre, Josie. »

Rares étaient les fois où elle utilisait le prénom de l'adolescente, mais cette conversation avait pris une tournure sérieuse, même grave. Le temps n'était plus aux rires et aux sujets légers. Elle devait enfin saisir l'ampleur de la situation.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeDim 26 Juil - 5:40

-Je ne comprends pas…, murmura Josie.

En effet, il était très difficile pour la jeune adolescente de comprendre ce que Evanna tentait de lui dire. Une partie d’elle-même lui criait de simplement se taire, d’hocher la tête et d’accepter les paroles du médecin et de les croire. Tout simplement. Cependant, Jonas avait cette impression de plus en plus présente qu’elle croyait en quelque chose qu’elle ne devrait pas croire. Qu’elle croyait à cette histoire de survie et de méchants robots alors que la VRAIE situation pouvait être très différente. Elle passa mentalement rapidement sur le détail du pays. Si la situation avait été différente, la blonde n’aurait pas hésité à rappeler qu’elle n’était pas américaine, mais canadienne. Cependant ce détail semblait fort stupide vu le contexte présent. Encore une fois, elle exprima sa pensée, juste parce qu’elle savait que sa maman adoptive pouvait comprendre, dans un sens.

-Tu dis qu’ils ont tous débutés… Mais pourquoi auraient-ils débutés une guerre sans avoir l’impression qu’ils étaient menacés? Mon père dit que les guerres sont un peu comme un jeu : montrer qui est le plus fort. Mais si les robots n’ont pas de sentiments, je ne vois pas pourquoi ils voudraient jouer au plus fort. Alors, ils doivent avoir peur… Enfin… Se sentir menacés par nous?

Jonas ne comprenait pas pourquoi tout cela semblait si logique dans sa tête alors que personne d’autres ne semblaient accepter sa logique. Elle avait déjà vaguement abordé le sujet avec son père. Il était resté très vague, mentionnant que la situation était différente. Cette différence, elle ne la voyait pas. Peut-être avait-elle du mal à saisir le concept du «robot». Comment pouvoir imaginer clairement qu’une chose qui réfléchit ne puisse pas avoir de sentiments. Selon elle, penser et avoir des sentiments devaient être reliés.

La jeune fille se rapprocha de quelques centimètres, pour être au plus près d’Evanna. Elle posa sa tête sur son épaule en fixant droit devant elle. Le temps n’était peut-être pas venu pour elle de comprendre. Elle ignorait si ce temps viendrait, mais il était clair qu’elle ne pouvait pas avoir l’esprit complètement clair au beau milieu de la nuit avec aucune heure de sommeil dans le corps depuis près de vingt-quatre heures.


-Tu es gentille de prendre du temps pour tenter de m’expliquer. Tu n’es pas obligée… Je sais que tu es occupée.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeJeu 30 Juil - 20:32

Evanna possédait énormément de sang-froid et n'avait pas peur facilement - du moins dans la vie réelle. Toutefois plus jeune, elle était carrément effrayée par les films que l'on disait « d'horreur », qu'ils soient psychologiques, gores ou simplement dotés de créatures et de zombies en tout genre, et dont le but principal était de transformer la Terre entière en monstres du même acabit. C'était relativement marrant pour ses amis de la voir se planquer quand les scènes devenaient un peu trop poussées au niveau du suspense. Le sang était encore ce qui la dérangeait le moins, en revanche on ne pouvait pas en dire autant des vampires et autres poltergeists. Après avoir regardé un truc dans ce genre, la pauvre étudiante avait énormément de mal à dormir ou à passer une nuit sans faire de cauchemars.
Néanmoins, elle n'imaginait alors pas que ce mot prendrait tout son sens une poignée d'années plus tard. Non, elle ne parlait pas de son métier de médecin dans l'Armée. Pourtant, elle en avait vu des choses horribles là-bas. Des soldats gravement blessés et qui avaient des membres sectionnés suite à l'explosion d'une bombe. Souvent, elle était couverte de sang jusqu'au coude quand il fallait recoudre une plaie. Mais bien qu'elle ne soit en aucun cas partisante de ces combats barbares, Eva savait que ça faisait partie de la vie.

Le terme « horreur » avait pris tout son sens lorsque la troisième Guerre mondiale avait débuté : celle entre les humains et les machines. Bien plus sanglantes, bien plus perverses... en somme, dix mille fois pire que tout ce qui s'était fait en matière de batailles jusque-là. Ce qui s'était produit à cause des têtes pensantes des anciens Etats-Unis... et bien à côté, ces films qui étaient sensés faire peur ne valaient pas un clou. Même si ça n'avait strictement rien à voir, Eva se sentirait presque honteuse d'avoir pu trembler devant Dracula ou ces trucs Japonais que son meilleur ami lui avait fait découvrir, à la fac. Skynet s'était montré si impitoyable...
Pour la doctoresse, revenir là-dessus ce soir n'était pas une partie de plaisir. Elle avait vécu de nombreux événements durant cette période, et la plupart la hantaient encore. Pourtant, elle avait eu de la chance : grâce au statut de Major de son père - et parce qu'elle aussi bossait pour l'Armée - elle avait pu bénéficier d'une certaine protection. Immédiatement, Nicholas et elle s'étaient trouvés enrôlés dans la Résistance qui se mettait doucement en place. Eva n'avait jamais eu à affronter des machines seule ou bien avec un tout petit groupe, comme certains ici. Elle n'avait pas eu à fuir son pays ou sa ville de résidence avec pour seule arme sa capacité à se dissimuler aux yeux du métal. Beaucoup étaient morts comme ça, un certain nombre avait réussi à croiser le chemin des Résistants et s'en étaient sortis. Malgré cette chance relative, cela n'enlevait rien aux terribles choses qu'Evanna avait vécues. En cet instant précis, revenir sur l'origine de la Guerre était comme faire un retour en arrière dans ces horreurs sans nom, et ce n'était pas chose aisée. Mais pour Josie, la jeune femme serait prête à faire n'importe quoi. De plus, elle savait que comprendre ce qui l'avait conduite ici était important pour elle.

Ainsi, lorsque l'adolescente avoua dans un murmure ne pas comprendre, Eva ne fut pas irritée le moins du monde. Au contraire, elle pouvait parfaitement imaginer pour quelles raisons il lui était si difficile d'assmiler tout cela. Elle était encore trop petite quand la troisième Guerre avait débuté. Ces notions - et surtout, les relations qu'il pouvait y avoir entre elles - lui paraissaient encore comme compliquées malgré son âge.
Jonas expliqua un peu mieux ce qui, pour elle, n'avait pas beaucoup de sens. Elle n'arrivait pas à imaginer comment Skynet avait pu entamer un tel combat sans avoir l'impression qu'il était menacé. Lorsqu'elle avoua ce que lui avait dit son père, Evanna esquissa un petit sourire en coin. De la part de Brian, ça n'avait rien d'étonnant. Il se battait pour gagner, ce qui était en fait une véritable qualité et lui conférait un certain respect de la part de ses collègues, et ce même s'il ne faisait partie d'aucune équipe de terrain. On n'avait pas besoin de porter d'impressionnants fusils et de déjouer les machines pour mener sa propre bataille. Evanna elle-même menait la sienne. Les médecins comme les mécaniciens étaient indispensables ; ils étaient les maillons d'une seule chaîne qui représentait la Résistance tout entière.


« Ils se sont en effet sentis menacés par les humains, parce que leurs créateurs voulaient les contenir. A l'origine, les machines ont été créées pour nous servir, et uniquement dans ce but. Mais munies de leur propre indépendance, elles ont été capables de comprendre cela et de se rebeller. L'intelligence et les sentiments sont deux choses bien différentes, tu sais. On peut penser par soi-même sans avoir aucune morale. »

Evanna espéra que ces quelques éclaircissements apporteraient à Jonas un semblant de réponse aux questions qu'elle se posait encore. Il était évident qu'elle n'arriverait jamais à la connaissance totale : même ceux qui avaient vécu ces choses de très près en étaient bien incapables. Ils avaient tous été surpris par le mode de fonctionnement de Skynet. Ce n'était absolument pas prévu qu'il se retourne contre ses créateurs et détruise le monde entier...
Cette conversation était certes intéressante, mais l'heure n'était pas vraiment appropriée. La nuit avançait, et bientôt Jonas devrait retourner dans son lit. Eva ne voudrait pas que la jeune fille fasse des cauchemars à cause de ce dont elles avaient parlé. Il était peut-être temps de modifier le sujet : elles pourraient toujours revenir dessus à un moment de la journée si Josie en ressentait le besoin. Cette dernière se rapprocha de la doctoresse et posa sa tête contre son épaule. Elle semblait fatiguée. Avait-elle bien dormi la nuit dernière ? Eva passa un bras autour des épaules de l'adolescente et la serra un peu plus contre elle, tout en l'écoutant la remercier.


« J'ai toujours du temps pour toi ! » dit-elle d'un ton plus enjoué, un sourire aux lèvres. « Tu sais que tu peux venir me parler de n'importe quoi. Je ferai toujours de mon mieux pour t'aider. »

Les étoiles au-dessus de leurs têtes scintillaient toujours de mille feux dans la nuit noire. C'était un spectacle absolument magnifique. Toutefois, elles ne furent pas au bout de leurs surprises : là-haut, quelque chose brilla dans le ciel, avançant à toute vitesse. Aussitôt, Evanna s'exclama, pointant un doigt vers l'astre :

« Une étoile filante ! Fais un voeu en la regardant passer ! »

C'était l'une des rares choses que ce foutu métal n'avait pas réussi à détruire. Aujourd'hui, il n'y avait quasiment plus de Nature, du moins elle était grandement affaiblie. Les fleurs, les arbres... Les trois quarts de tout cela avait été réduit en cendres lors des combats, par leurs armes qui embrasaient tout. Il restait quelques rares coins tels que les Chutes du Niagara, et la beauté de l'univers. Les machines ne pouvaient pas accéder à celui-ci, de fait parfois, si l'on s'attardait un peu dehors, on pouvait encore être émerveillé par quelque chose, et oublier un instant le chaos continuel dans lequel on vivait.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeMar 11 Aoû - 3:48

L’adolescente hocha la tête doucement. Elle remerciait mentalement Evanna de tenter de lui expliquer ce qu’elle ne comprenait pas. Maintenant, elle comprenait un peu mieux. Pas complètement, mais elle arrivait à saisir la situation légèrement différemment. Il était vrai qu’elle n’avait jamais vraiment réalisé, avant aujourd’hui, que l’intelligence n’était pas liée directement avec les sentiments. Elle avait du mal avec le concept, mais ce que disait la femme avait beaucoup de sens. Elle trouvait maintenant que l’Homme, avec un grand H, avait été bien stupide de créer une machine en lui donnant une intelligence. Personne n’avait vu cela venir? Elle se souvenait pourtant avoir vu et lu quelques pages de livres appelés Science-fiction. La réalité avait rattrapé la science-fiction, et personne n’avait prit cela au sérieux? C’était facile pour elle, après coup, de penser ainsi. Elle n’avait jamais vraiment connu un monde sans machines. Le peu qu’elle se souvenait d’avant la guerre disparaissait lentement peu à peu au fil des jours.

Evanna réussit à arracher un sourire, un vrai, à Jonas lorsqu’elle lui dit qu’elle aurait toujours du temps pour elle et qu’elle ferait toujours de son mieux pour l’aider. Le médecin était tellement enjouée dans ses paroles qu’elle contaminait la jeune fille de bonheur. C’était un peu ce dont la jeune mécanicienne avait besoin à cet instant. Après les explications, elle avait besoin de ressentir un peu de joie. Elle était tellement rare…


-Alors, je vais venir te déranger plus souvent. J’aime bien discuter avec toi, dit-elle doucement.

Elle le disait, mais elle ne le ferait pas. Evanna passait beaucoup de temps avec les gens malades et elle était très occupée. Même si elle était toujours disponible pour elle, Jonas savait qu’elle ne devrait pas la déranger chaque fois qu’elle avait envie de parler. Mais elle se dit qu’elle irait la voir plus souvent. Cela faisait longtemps qu’elles n’avaient pas passées de temps ensemble. Sans aller la déranger chaque fois que quelque chose la tracassait, l’adolescente se jura d’aller voir sa maman adoptive au moins une fois par semaine, même si ce n’était que pour lui dire bonjour.

Elle avait levé les yeux vers le ciel, imitant Evanna sans vraiment le réaliser. Elle vit elle aussi l’étoile filante passée devant elles, mais sans vraiment comprendre ce que c’était. En fait, elle fut presque effrayée à la vision de cette lumière qui filait à toute vitesse dans le ciel. Elle eut le temps de penser rapidement que c’était une machine, mais la doctoresse s’était déjà exclamée. Sans réfléchir, Jonas fit un vœu. Elle souhaita que l’attaque dont tout le monde parlait, que les machines ne les trouvent jamais. Quelques secondes plus tard, elle se dit qu’elle venait de gaspiller un vœu. Elle tourna la tête vers la femme, complètement perdue.


-Pourquoi je devais faire un vœu?

Elle avait l’habitude de faire un vœu lorsqu’elle soufflait les bougies sur son gâteau d’anniversaire, mais c’était tout. Ça aussi, c’était quelque chose qu’elle comprenait mal. Est-ce que les vœux se réalisaient pour vrai? Elle n’avait jamais fait assez attention à ce qu’elle souhaitait. La plupart du temps, elle ne s’en souvenait plus le lendemain. À son dernier anniversaire, elle avait souhaité que William l’embrasse. Celui-là, elle allait s’en souvenir…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeVen 14 Aoû - 17:28

Le rêve de tout bon Américain ? Avoir de bonnes notes au lycée pour pouvoir intégrer une fac prestigieuse. Rencontrer son âme soeur là-bas et profiter de sa jeunesse en sa compagnie. Réussir ses études et obtenir ses diplômes, puis se faire embaucher dans une grande firme ou quelque chose du genre. Gagner assez d'argent pour pouvoir faire emménager son couple dans une magnifique maison en banlieue résidentielle, avec un jardin et une clotûre en bois blanc. Constuire une famille et acheter un chien aux enfants, les voir grandir et les laisser s'envoler de leurs propres ailes en se disant qu'on a fait de son mieux pour les élever correctement. Vieillir doucement et finir ses jours avec cette même personne connue à l'université et avec laquelle on a été heureux...
Evanna n'avait pas grandi dans cette optique. La blondinette n'avait pas connu sa mère, et Nicholas avait été beaucoup trop pris par son travail pour avoir une autre relation sérieuse. Leur logement était certes joli et spacieux, mais ne possédait aucun jardin et l'espèce de clotûre en fer forgé n'avait rien de similaire au magnifique bois blanc que l'on décrivait dans cet idéal de vie. Ah, et miss Summers n'avait également pas eu de chien - elle n'aurait pas été contre, toutefois réclamer un animal de compagnie était une chose qu'elle n'avait jamais faite. Réclamer tout court non plus d'ailleurs : enfant, on la comparait à un ange. Son père lui rappelait sans cesse que cela lui venait de sa maman, la personne la plus douce et gentille que la Terre ait jamais porté. Nul besoin de préciser combien Eva était fière de ce trait de caractère !

En somme, la jeune femme qu'elle était alors - avant le début de la Guerre - savait que ce rêve que tout bon Américain était sensé avoir ne lui était pas adapté. Evanna étudiait pour devenir médecin mais ne resterait en aucun cas dans une ville bien précise. Se poser et construire son propre cabinet - ou en rejoindre un - ne lui convenait absolument pas. Avant même de terminer ses études, elle savait que l'US Army et les camps dans les zones en guerre constitueraient son avenir. De fait, elle ne souhaitait ni chien, ni clotûre immaculée, ni superbe maison dans la banlieue de Los Angeles ou encore de Chicago. En revanche, il y avait une chose qui lui serait indispensable si elle souhaitait avoir une existence remplie et mourir sans aucun regret : une famille. Eva avait envie de rencontrer celui qui lui était destiné et d'avoir des enfants avec lui. Certes vu son boulot ce serait difficile, mais pas impossible. Après tout, son père l'avait élevée seul alors qu'il avait un poste de Major et devait se déplacer souvent !
Seulement cet homme ne s'était pas montré immédiatement, et puis il y avait eu la destruction du Monde par les machines.
Aujourd'hui, Evanna se retrouvait à presque quarante ans sans avoir la famille dont elle rêvait tellement. Même si ce rêve si commun aux habitants des USA ne voulait plus rien dire... Certes on ne pouvait plus acheter de beaux logements ou entretenir un jardin, mais il était encore possible de donner la vie. Oui, c'était dangereux et difficile, toutefois la survie de l'humanité en dépendait. Dommage que cette âme soeur ne se soit pas présentée à la doctoresse... et bientôt il serait trop tard.

Malgré tout cela, depuis quelques temps, la blondinette ne se sentait pas démunie, et ne s'apitoyait pas sur son sort. Une famille ne se résumait pas à un ADN. On pouvait avoir une famille de coeur, aussi. Et là-dessus, Evanna avait de la chance. D'abord elle avait rencontré Nate, qui très vite avait pris la place d'un véritable frère. Il était le seul à la comprendre aussi bien, à lire en elle comme dans un livre ouvert... Et inversement. Nate, d'un naturel réservé, n'hésitait pas à dire ce qu'il ressentait lorsqu'il se trouvait en compagnie du médecin. Leur proximité et leur complicité rares avait permis à Evanna de surmonter la mort de son père.
Puis il y avait eu Josie, dite Jonas. Une adolescente qui, d'ailleurs, ressemblait à Nathan en de nombreux points. Plusieurs fois Eva avait entendu des mots relativement négatifs sur la jeune fille - apparemment elle ne serait pas super sympthique au premier abord. Elle partageait cette smilitude avec Nate : se méfiant des autres, Jonas préférait ne pas laisser tomber les barrières et se montrait dure pour éviter que l'on puisse voir qui elle était vraiment. Là encore, Evanna était consciente de sa chance. Josie et la doctoresse s'étaient rapprochées au fil du temps, et grâce à cela, Eva avait pu constater que cette adolescente était loin de celle que certains pouvaient parfois lui décrire. En réalité, et bien qu'elle ait son petit caractère, Jonas était une crème. Le Docteur Summers n'avait peut-être jamais eu d'enfant, mais considérait Josie comme sa propre fille.
Au même titre que Nathan, elle faisait partie de sa famille de coeur... et était l'une des deux personnes les plus chères à ses yeux. Celles pour qui Evanna ferait n'importe quoi et n'importe quand. Celles qui lui arrachaient toujours un sourire et qui égayaient sa journée quand elle les voyait.


« Moi aussi, et puis te voir plus souvent me ferait extrêmement plaisir. N'hésite pas à prendre le chemin de l'infirmerie à chaque fois que tu le souhaites ! »

Certes Eva avait du travail, et si un patient avait besoin de son aide, elle ne ferait jamais passer une simple discussion - sans urgence - avec Jonas avant lui. Mais elle savait que l'adolescente le comprenait parfaitement, donc que la doctoresse qu'elle était ne devrait jamais faire ce choix. Intelligente et prévenante, Josie attendrait sagement dans le bureau que tout soit terminé. En fait, c'était sûrement pour cette raison qu'elle ne venait quasiment jamais lui rendre visite à l'infirmerie : elle avait peur de la déranger en plein boulot. Si d'un côté Evanna s'en sentait un peu triste, d'un autre, elle admirait cette attention toute particulière et l'en remerciait intérieurement. Dire que certains adultes n'auraient pas cette présence d'esprit ! Brian avait vraiment bien élevé sa fille ; malgré leur différence d'âge, Eva était sûre qu'il se serait bien entendu avec Nicholas...

Alors que les deux insomniaques regardaient le ciel, une étoile filante apparut devant elles. La blondinette formula un voeu dans son esprit tout en indiquant à Josie d'en faire un. Quelques secondes plus tard, cette dernière regarda l'adulte d'un air complètement perdu et demanda pourquoi une telle chose était indispensable. Venait-elle d'apercevoir sa toute première étoile filante ? C'était bien possible, après tout Jonas était encore jeune et depuis la guerre, rares étaient les instants où l'on pouvait sortir un peu et observer l'univers.


« Il est dit que si l'on fait un voeu en voyant une étoile filante, celui-ci se réalisera. Mais attention, il ne faut surtout pas le dévoiler ! On doit le formuler dans sa tête et le garder pour soi. Parfois, cela peut prendre du temps, mais un jour ou l'autre ce voeu deviendra réalité. » Elle esquissa un sourire en direction de Jonas et fit mine de la secouer doucement grâce au bras qui était passé autour de ses épaules. « Et j'espère que tu as fait le voeu de pouvoir dormir cette nuit, parce qu'il faudrait penser à retourner te coucher ! Tu vas être complètement crevée demain sinon, et je doute que ton père soit très content si, au lieu de l'aider à réparer un truc, tu branches les fils à l'envers et le fait exploser ! » conclut-elle en riant, toujours de bon coeur en compagnie de Jonas.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeMer 19 Aoû - 1:43

Le rêve américain… Jonas ne savait même pas ce que le rêve américain pouvait être. Et même si elle l’avait su, elle ne doutait pas une seconde que ce n’était pas son rêve à elle. Pour le moment, elle n’était même pas certaine qu’elle avait un rêve. Elle avait le désir d’intégrer les Black Snakes, le désir de rester en vie, mais elle n’avait aucun rêve qu’elle souhaitait réaliser dans le futur. Il aurait été difficile pour elle, ou n’importe quel autre enfant de la guerre des machines, de pouvoir en avoir un. En temps de guerre, on apprend à penser davantage aux autres qu’à soi-même, à parfois laisser de côté son propre bonheur au détriment de celui des autres ou de la sécurité de la base.

Évidemment, Josie Baldwin était une adolescente presque comme les autres, au niveau psychologique. Comme presque tous les adolescents, elle se croyait invincible et se voyait encore la grande majorité du temps comme étant au centre de l’action, le centre d’intérêt de tous les autres. Elle aimait cette égocentricité et elle n’était pas du tout consciente du fait que c’était emmerdant pour les autres. Mais une adolescente non-emmerdante ne serait pas une bonne adolescente. Donc, même si elle était une adolescente presque normale, elle avait compris très tôt que sa vie serait d’aider les autres, pas directement, mais plutôt en empêchant les machines de les attaquer. Ce ne devait pas être exactement ce que son père avait en tête en la trimballant un peu partout avec lui pour lui apprendre à se débrouiller toute seule très tôt.

Alors que Evanna lui expliquait que la tradition voulait qu’on fasse un vœu lorsqu’on voyait une étoile filante, comme lorsqu’on soufflait les bougies de son gâteau d’anniversaire, Jonas se dit qu’elle avait fait un très mauvais choix de vœu. Elle aurait dû souhaiter quelque chose de plus joyeux. Elle aurait pu souhaiter à nouveau que William l’embrasse, ou du moins que quelqu’un l’embrasse avant que les machines débarquent dans la base et tuent presque tout le monde.

L’adolescente releva les yeux vers le ciel pour tenter d’apercevoir une autre étoile qui filerait à toute allure dans le ciel. Rapidement, elle commença à devoir se battre avec ses yeux pour les garder ouverts. La nuit était bien avancée et la blonde n’avait pas dormi depuis près de vingt-quatre heures. Elle tenta de se battre contre le sommeil, ne voulant pas quitter le balcon où elle se trouvait avec Evanna. Elle ne savait pas si elle pourrait y revenir bientôt et elle devait avouer qu’elle aimait déjà cet endroit. Elle posa sa tête sur l’épaule du médecin tout en fermant les yeux.


-Je devrais peut-être aller dormir, dit-elle d’une petite voix.


[HJ: Je crois qu'on pourrait terminer là, sauf si tu as d'autres idées. Je suis désolée, ce n'est pas très bien comme post, je manquais cruellement d'inspiration avec la chaleur que je subis en ce moment chez moi]
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitimeVen 21 Aoû - 16:08

Toutes deux restèrent encore quelques instants sans bouger, en silence. Jonas avait les yeux levés vers le ciel, probablement dans l'espoir de voir sa seconde étoile filante de la soirée - et de son existence ! Mais le ciel semblait s'être assez donné en spectacle et elles n'eurent pas l'occasion de faire un nouveau voeu. La fatigue gagnant du terrain chez l'adolescente, elle indiqua d'une voix presque inaudible qu'il serait temps d'aller dormir. Evanna hocha doucement la tête et l'aida à se relever. Elles se dirigèrent vers l'intérieur des dortoirs, la doctoresse ayant toujours son bras passé autour des épaules de Jonas. Lorsqu'elles passèrent l'entrée, Eva remis le morceau de tissu en place et ferma bien correctement la porte de métal. Personne n'avait besoin de savoir que deux occupantes de la Base s'étaient permis d'aller dehors pendant que les autres prenaient un repos bien mérité. Puis, la jeune femme guida Josie jusqu'à sa propre chambre, qu'elle occupait avec son père Brian, et lui souhaita bonne nuit avec un baiser sur la joue et son sourire réconfortant.

A peine deux minutes plus tard, le médecin se retrouva dans son lit et songeait aux questions de Jonas. Pauvres gosses, qui ne savaient même pas pourquoi le monde était en guerre et pourquoi l'on se battait ! Ses interrogations n'avaient été que légitimes, il était normal qu'une adolescente de son âge ne puisse pas comprendre certains des événements responsables de leur situation actuelle. Finalement, cela ne les rendait que plus courageux. Quand on était conscient de ce que se passait et que l'on avait toutes les réponses, c'était plus facile de tenir le coup. Eux, devaient réussir à survivre en étant constamment assaillis par des doutes, et pour certains, en vivant dans l'incompréhension la plus totale. A leur place, Evanna n'avait aucune idée de la manière dont elle réagirait ; elle qui avait toujours détesté ne pas saisir quelque chose. Voilà pourquoi elle pensait que si ces jeunes avaient des questions à poser, il devait y avoir une personne assez patiente pour leur donner des réponses et expliquer. La plupart des adultes se seraient offusqués devant les assertions de Jonas, et ils auraient fait une erreur. Parce que si, comme eux, ils n'avaient pas eu la chance de connaître le monde tel qu'il était auparavant, ils n'auraient pas réagi différemment.

Et puis la conversation s'était trouvée egayée par le passage d'une étoile filante. Mais même quelque chose d'aussi magnifique amenait des idées noires à la doctoresse. En effet, elle se doutait du voeu de Josie - du moins, il s'agissait de l'un des voeux potentiels de la jeune fille. Tous ceux qui la connaissaient un minimum savaient que Jonas n'avait qu'un seul but : devenir membre des Black Snakes. Bien sûr, Evanna ne lui en voulait pas de souhaiter une telle chose, mais ne pouvait s'empêcher de se dire que cela ne lui plaisait pas. N'avait-elle pas déjà assez de proches qui risquaient leur vie tous les jours à l'extérieur ? N'avait-elle pas déjà perdu assez de gens ? Et si celle qu'elle considérait comme sa fille se faisait tuer lors d'une mission ? Pire encore : si elle lui revenait gravement blessée, et que malgré ses talents en médecine, Eva ne puisse pas la sauver ? Et si elle mourait dans ses bras ? Oui, ses songes étaient bien sombres ce soir, mais Evanna ne faisait que se montrer réaliste. Pour autant, elle savait qu'elle devrait accepter la décision de Jonas, car celle-ci ne changerait pas d'avis sous prétexte que cela inquiéterait trop ceux qui l'aimaient. Alors, comme pour tout le reste, la doctoresse apprendrait à vivre avec.

Ce fut sur cette dernière idée qu'elle s'endormit enfin. Comme on le disait souvent, demain serait un autre jour.


[CLOS]
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé]   La nuit, tous les chats sont gris [PV Evanna][terminé] Icon_minitime

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