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Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]

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Meredith Mayer
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Meredith Mayer

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MessageSujet: Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]   Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia] Icon_minitimeDim 8 Mar - 16:58

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.Meredith Mayer & .Alicia Richmond


    Meredith déambulait dans les couloirs déserts de la base, telle un esprit errant sur les lieux de sa précédente existence. Il était plus d'une heure du matin et les néons de fortune éclairant les tunnels de pierre étaient donc passés en mode veilleuse. Afin de respecter le cycle de sommeil des humains qui vivaient bien plus qu'ils ne le devraient dix pieds sous terre, l'éclairage avait été revu au mieux par l'équipe technique. Mais cela ne vaudrait jamais la lumière du soleil et de la lune. Rien de ce qu'ils pourraient faire ne vaudrait une vie au grand air. Cette même vie qu'ils devaient se refuser de peur d'être repérer bien trop facilement par les machines.

    Meredith se passa distraitement une main sur le visage. Vêtue du pantalon et du T-Shirt informes qu'elle utilisait comme pyjama, à peine réchauffée par une longue veste, elle avait quitté son lit il y a quelques minutes. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle se tournait et se retournait entre ses draps, hantée par des pensées folles et insistantes. Meredith enviait les rares personnes dans cette base qui pouvait s'endormir à peine leur lit touché. Elle en était incapable. Dès qu'elle s'allongeait, toutes les pensées, tout ce qu'elle avait planifié pendant la journée, ce qu'elle devrait faire le lendemain, ce qui s'était passé d'important aujourd'hui... tout lui revenait en mémoire avec force et lui tournait dans la tête d'une telle manière que son esprit avait bien du mal à trouver le repos.

    L'accident de sa fille il y a quelques semaines n'avait rien arrangé à son état, bien au contraire. Lorsqu'elle s'endormait elle devait maintenant faire face à des cauchemars lui représentant le corps sans vie de Cassandra. Il y avait de quoi en devenir folle. Heureusement, Meredith avait développé self-contrôle et rationalisme au fil des ans. Elle ne se laisserait pas vaincre par les propres créations de son esprit comme elle aurait pu le faire enfant. Elle s'y refusait. Elle devait rester forte, pour sa fille, pour l'ensemble des membres de la base.

    Resserrant un peu plus les pans de sa veste autour d'elle, Meredith bifurqua à un croisement pour faire face à une sortie barrée par une porte de bois suivie d'un tissu de camouflage. Toutes les sorties menant sur la falaise avait soigneusement été étudié par les spécialistes tactiques afin d'être le moins repérable possible de l'extérieur. Un oeil non entraîné ignorant où chercher ne pourrait détecter ces sorties de secours. Le moindre détail avait été vérifié. Le moindre détail devait recevoir toute l'attention nécessaire. Car le moindre détail pourrait les mener à leur perte.

    Meredith ouvrit la porte en faisant attention à ne pas la faire grincer sur ses gongs, et repoussa le tissu de camouflage. Elle referma alors la porte derrière elle et s'avança enfin sur la petite avancée rocheuse qui lui éviterait de plonger plusieurs centaines de mètres en contrebas dans la rivière de Niagara Falls. Elle inspira profondément, appréciant l'air frais de la nuit dont l'humidité portée par les chutes du Niagara était plus relaxante qu'autre chose. Elle porta distraitement le regard vers les chutes dont elle entendait le bruit continu. Éclairées par la lune, ces merveilles de la nature avaient un aspect féérique qui aidait toujours Meredith à se détendre, à penser à autre chose.

    C'est en se tournant un peu qu'elle remarqua qu'elle n'était pas seule, et qu'elle ne l'avait jamais été depuis qu'elle était sortie. Une haute silhouette sombre était accolée à la falaise depuis qu'elle était là et n'avait pas fait un bruit ni bougé d'un pouce. Meredith sursauta vivement et aurait pu trébuché si une main n'avait pas jailli avec rapidité pour la stabiliser. Meredith porta une main à son coeur, en jetant un regard mi-médusé, mi-choqué, sur son interlocutrice.

    « Mon Dieu. Alicia, vous m'avez fait une de ces frayeurs ! » dit-elle finalement avec une pointe de dérision envers elle-même lorsqu'elle se fut remise du choc.

    La superbe femme qui lui faisait face, entièrement vêtue de noir, était d'une telle discrétion qu'une vieille femme aussi peu entraînée dans l'art du combat comme Meredith s'y faisait prendre à tous les coups. Bien heureusement, l'ex-sénatrice avait bien assez de jugeote pour ne pas s'en vexer. Au contraire, elle était ravie d'avoir des personnes aussi douées qu'Alicia Richmond pour prendre soin des civils comme elle. Elle apprécierait quand même d'éviter la crise cardiaque pour une raison si triviale. Ce n'est pas vraiment ainsi qu'elle se voyait mourir, et Dieu sait pourtant qu'elle avait bien assez réfléchi sur le sujet.

    « Insomnie ? » reprit-elle finalement plus sereinement pour engager la conversation.
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MessageSujet: Re: Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]   Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia] Icon_minitimeDim 8 Mar - 17:39

    Alicia se tenait debout sous les détonations des bombes, les cris de la population, les pleurs et lamentations des femmes et des enfants. Stoïque, elle ne bougeait, ne parvenait pas à ôter les lunettes qui étaient posées sur son nez et regardait ce spectacle avec les yeux légèrement mouillés. Son pays avait été capable de cela, son pays était coupable de cela. Elle se revoyait comme chaque soir dans cette position de faiblesse, d'infériorité et dérisoire. Elle serrait toujours les dents, elle se revoyait lutter contre elle-même mais à chaque fois, elle était incapable de bouger le petit doigt. Même dans ses rêves, elle était incapable de bouger et cela l'agaçait comme si elle aurait aimé changer les choses dans ses rêves, comme si elle aurait aimé transformer tout ce qui s'était produit ce jour-la. Réveillée en sursaut, elle ouvrit les yeux en n'étant pas surprise de constater que c'était un rêve, le même depuis ce jour-la. Elle posa sa main sur son front pour ensuite les faire glisser sur ses cheveux emmêlés. Alicia avait envie de pouvoir dormir calmement, paisiblement sans avoir tous ces souvenirs en mémoire mais elle devait faire avec puisque les choses ne pouvaient pas être changées. Se levant de son lit, elle enfila un lourd pull en laine qu'elle avait trouvé posé sur une chaise dans la chambre et décida de se lever. Il était bien inutile de rester allongé dans un lit alors qu'on ne pouvait y dormir.

    Tant de questions sans réponse. Tant d'erreurs passées. Tant de souvenirs qui s'ajoutaient aux problèmes présents qui étaient suffisamment pesants pour une jeune femme comme Alicia. Elle ne parvenait plus à se détacher de tout cela et elle en avait déjà parlé avec Aaron – une des personnes qu'elle respectait sur la base et qu'elle aimait sans vraiment se l'avouer – qui était amnésique et donc ne se souvenait pas vraiment de son passé. Ils parlaient souvent de l'importance des souvenirs qui permettaient à une personne d'être ce qu'elle était. Il avait raison sur ce point mais Alicia aurait aimé avoir d'autres souvenirs, avoir agi autrement ... mais quand elle voyait l'air navré d'Aaron, elle se disait qu'elle avait peut-être réellement de la chance de se souvenir. La mémoire est une des choses les plus importantes au monde, vous ne trouvez pas ? C'était grâce à tout cela qu'elle se battait jusqu'à en mourir si il le fallait ; c'était grâce à cela qu'elle ne s'imaginait pas ailleurs que sur cette base.

    Son regard se posa sur l'arme qu'elle gardait sur son oreiller et qui dépassait légèrement. Elle était réduite à se préparer à toute attaque, elle était réduite à être sur sa garde toute la journée. Alicia soupira légèrement en voyant cette arme mais se contenta d'esquisser un mince sourire amusé en se voyant comme certains recruteurs de la CIA. Cette agence avait certainement permis à Alicia de devenir ce qu'elle était aujourd'hui : une briseuse de mécaniques, de machines. Qu'étaient-ils devenus ? Etaient-ils morts ou alors avaient-ils réussi à s'enfuir ? Ne jamais se faire prendre, telle était la règle numéro un et elle espérait qu'ils l'avaient respecté contrairement à elle qui n'était pas parvenue à leur échapper. Quand elle referma la porte de la chambre derrière elle, elle fermit les yeux à nouveau en constatant qu'une fois de plus, la nuit tout le monde dormait ou tentait de dormir. Personne dans les couloirs. Aucun bruit. La base était comme morte et cela lui faisait froid dans le dos. Il fallait que cette base soit toujours debout, Alicia aimait entendre les rires de quelques adolescents quand elle passait durant la journée dans les couloirs, elle aimait voir les sourires des médecins qui vérifiaient que leurs « cyborgs » tenaient le coup ...

    L'air frais des chutes du Niagara fit qu'elle ferma les yeux presque instinctivement comme si son corps ne pouvait lutter contre une telle sensation. Cela la libérait, lui faisait du bien, elle aimait se sentir aussi vivante et quand elle ouvrit les yeux pour regarder cette avancée rocheuse, pour entendre le bruit de l'eau, elle sourit comme si c'était un spectacle enchanteur. Quand elle entendit la voix de Meredit Mayer à ses côtés, elle esquissa un sourire amusé. Cette femme était certainement une des personnes les plus respectées de ce lieu surtout par Alicia qui voyait en elle une combattante qui ne se laissait pas abattre et qui luttait avec acharnement pour protéger sa fille. Elle lui avait fait peur ... il est vrai qu'elle aurait pu faire signe de sa présence mais comme à chaque fois, elle aimait être discrète et ne pas se faire voir, elle n'aimait pas surprendre mais aimait être transparente. Cela avait été son quotidien pendant pas mal de longtemps et cela ne l'avait jamais dérangé.


    « Navrée. Je ne voulais pas vous effrayer. C'est une manie que j'ai depuis pas mal de temps : surprendre les autres. »

    Lui dit-elle avec une fin sourire aux lèvres et une voix plus que posée qui faisaient de cette femme une personne posée et calme qu'on ne pouvait qu'écouter calmement.
    Alicia n'était pas du genre à être présente durant les rixes verbales préférant de loin les conversations posées où tout le monde pouvait parler sans avoir peur de se faire hurler dessus. La question de la maitresse de la Base ne put que la faire acquiescer d'un signe de tête. L'insomnie devait toucher pas mal de personne ici, qui pouvait parvenir à dormir après ce dont il avait été témoin. Elle pensait à cet adolescent qui avait été prisonnier pendant trois ans et qui était parvenue à s'échapper, elle pensait à la fille de Meredith qui voyait désormais à travers des yeux qui faisaient d'elle une cyborg. Elle pensait à ces personnes et se demandaient comment elles parvenaient à rester enfermer dans une chambre qui devenait trop petite pour Alicia une fois la nuit tombée.


    « Exact. Je pense que l'insomnie est un des maux qui touche le plus de nos jours. Comment lutter contre quelque chose que l'on ne contrôle pas comme les rêves ? Si un de vos médecins a la solution qu'il me prévienne au plus vite ... »

    Répondit-elle sur le même ton avec ce petit sourire qui avait pour but de détendre l'atmosphère et les battements du coeur de Meredith qui avait été surprise par la présence silencieuse de Alicia. Elle était quelqu'un de froid, distant mais elle avait tout de même une humanité cette Alicia, une humanité pour laquelle elle se battait. Son humanité était sa plus grande force et elle le savait.


{ J'aime beaucoup et non cela ne me dérangeait ... en ce qui concerne le fait que tu as fais agir mon personnage Wink Ne t'inquiète pas pour ca ! ^^}
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Meredith Mayer
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MessageSujet: Re: Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]   Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia] Icon_minitimeLun 9 Mar - 20:24

    Meredith hocha simplement la tête, affichant un petit sourire en coin pour assurer à son interlocutrice qu'elle ne lui en tenait pas rigueur et qu'elle la comprenait. La comprendre... certes, au sens de voir où elle voulait en venir et de compatir avec cet état de fait. Mais probablement était-il préférable pour la santé d'esprit de Meredith de ne pas tout à fait savoir de quoi Alicia parlait, ce qu'elle avait bien pu vivre pour en venir à de telles habitudes. De son avis, elle en savait probablement déjà assez. La responsable de la base se faisait un devoir de connaître l'histoire de ses subordonnés, autant pour la sécurité du reste de la base que pour la leur puisqu'elle pouvait ainsi réagir en conséquence. Cependant, bien souvent Meredith entendait des choses lourdes et attristantes. Accumuler ces histoires finissait par peser sur son coeur. Si certains psychologues en avait la capacité, Meredith, elle, se savait peu préparée à ce genre de choses. Elle prenait tout tellement à coeur qu'elle en ressortait elle-même meurtrie. C'est en partie ce qui avait fait d'elle une représentante du peuple si vive et déterminée. C'est aussi ce qui faisait de ces nuits un cauchemar. Et c'est probablement ce qui la motivait, de jour, pour toujours continuer à se battre... pour eux.

    Pour en revenir à Alicia, Meredith n'ignorait pas son passé d'espionne pour la CIA et rien que ça suffisait à lui faire comprendre qu'elle n'avait pas dû voir et vivre que des jolies choses. Elle comprenait aussi le caractère réservé et discret de la jeune femme et son apparence rigide et froide. Elle ne s'en formalisait pas, bien au contraire, il en fallait bien plus pour repousser Meredith. La "vieille femme" avait la maturité qu'offre l'âge et la perspicacité qu'apporte la sagesse naturelle. Il fallait vraiment un très mauvais caractère pour envoyer Meredith... et au final ça se révélait toujours être une mauvaise idée car après tout, l'ex-sénatrice avait sa fierté, comme tout le monde, et c'était donc le meilleur moyen de l'énerver. L'énerver selon cette colère froide qui fait craindre les pires représailles.

    Mais il n'en était pas question, bien peu dans cette base avait un assez mauvais caractère pour énerver la boss et c'est ce qui faisait d'elle un leader stable qui pouvait garder la tête froide en quasiment toute circonstance (s'attaquer à sa fille était bien évidemment une autre histoire). Alicia, en particulier, était d'une certaine manière bien trop proche caractériellement de Meredith pour que cela arrive. Avec le temps, la quarantenaire avait bien remarqué que sous la carapace brûlait des cendres relativement similaires aux siennes. Se battre pour ses idéaux, protéger les autres, réfléchir avant d'agir... tout cela c'était leur quotidien, et elles se respectaient pour cela. Et il semblerait qu'en plus elles partageaient un sommeil agité. Pas forcément le meilleur des points communs, il faut avouer, mais cela rapproche sans doute.

    « Ca... » commença à répondre Meredith après un reniflement amusé. « Je pense qu'ils en rêvent nos hommes en blouses blanches. Devon Osborn m'a annoncé ce matin qu'on arrivait encore à court de somnifères et d'anti-anxiolytiques. ... Le tout assorti d'un commentaire bien ironique sur la bande de cas psychiatriques qu'on représente, bien sûr. » avoua-t-elle avec un soupir.

    Les gens comme Alicia et Meredith arrivaient relativement bien à gérer leur stress et leurs tourments sans l'utilisation excessive de médicaments. Mais certains cas, les plus graves ou les plus sensibles (souvent des nouveaux venus tout juste extraits du cauchemar que représentait leur passé, ou encore des enfants ou adolescents traumatisés par la perte de proches), nécessitaient une assistance constante et les réserves médicamenteuses de la base avaient souvent du mal à suivre. Et les quelques cours de relaxation, de yoga ou de sophrologie offerts par les connaisseurs de la base ne suffisaient pas à calmer les cas les plus graves.

    Meredith se passa distraitement une main derrière la nuque, massant ses muscles engourdis par la fatigue, essayant de détendre son corps tendu, en vain. Tandis qu'elle parlait à Alicia, son regard se promenait machinalement sur le magnifique paysage qui s'étendait tout autour d'elles. La beauté de la Terre mettait du baume au coeur. Elle inspira lentement l'air frais de la nuit, appréciant les odeurs naturelles en fermant un court instant les yeux.

    « J'en viens parfois à rêver les yeux ouverts, dans quelque moment d'absence... » avoua-t-elle distraitement, repensant à ces projets, ces désirs qu'elle mettait parfois en scène dans son esprit. Ces rêves d'avenir brillants pour tant d'enfants et d'humains. « C'est certainement bien mieux que ce que ne m'offre mon subconscient dérangé. » conclut-elle avec une pointe d'ironie.
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MessageSujet: Re: Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]   Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia] Icon_minitimeSam 9 Mai - 22:06

    La jeune femme était peu souriante et on ne pouvait que très rarement lire des émotions sur son visage de poupée en porcelaine. Elle parvenait toujours à cacher ce qu'elle ressentait, ce dont elle avait envie, ce dont elle avait peur. Elle ne voulait pas qu'on sache ce qui lui passait derrière la tête, certainement à cause de son entrainement à la Cia qui a fait d'elle un robot moral. Pourtant, un sourire s'esquissa sur ses lèvres rosées. Elle souriait aux paroles amusantes mais peut-être pas tant que cela de Meredith. Les choses allaient mal dans l'esprit et le cœur de chacun, on avait tous peur que les choses empirent, de mourir, de souffrir, de perdre un être cher, de finir seul et les antidépresseurs étaient d'excellents amis dans ces moments là. La jeune femme replaça une mèche de ses cheveux qui venait de tomber sur son front et répondit alors de sa voix douce et presque silencieuse :

    «  On ne le changera jamais : toujours le mot pour faire rire. Heureusement, nous nous serrons les coudes et c'est ce que nous avons de plus par rapport aux autres. »

    Alicia ne prononçait jamais le mot de cyborg car cela l'effrayait et qu'elle ne préférait pas nommer son ennemi : une vieille tradition qui lui valait souvent le statut de folle mais elle s'en fichait. Elle se les représentait dans son esprit comme des êtres diaboliques et elle était prête à tout pour les détruire, les détruire au plus vite pour pouvoir essayer de reprendre une vie normale. Alicia se retrouvait quelque fois en cette femme courageuse et ambitieuse qu'était Meredith. Elle avait souvent répétée à elle même que c'était une femme dont il fallait s'inspirer à chaque fois qu'ils descendaient faire des raids contre les cyborgs. Elle était un mentor, une mère pour tous qu'il fallait respecter pour sa supériorité morale. Alicia n'avait jamais été le parfait leadeur, toujours en train de suivre les ordres et d'exécuter comme un bon soldat, elle ne se voyait tenir une troupe plus longtemps que quelques heures. Elle n'en avait pas vraiment la carrure mais s'il le fallait, si Meredith en décidait autrement, elle le ferait. Pour elle. Pour eux tous qui croient en elle.
    A la remarque de Meredith, elle soupira également comme s'il s'agissait de paroles éphémères qu'elle aimerait se voir réaliser. Elle avait peur de la fin de tout cela, la fin de l'histoire ne lui inspirait pas confiance et elle ne voulait pas perdre ces personnes auxquelles elle s'attachait peu à peu. Alicia s'approcha de Meredith, posa sa main sur celle de la femme d'âge mur tout en lui adressant un sourire réconfortant, elle lui dit :


    «  Je vous promets que je ferais tout ce qui est en mon possible pour vous offrir à nouveau votre vie d'antan. Vous le méritez Meredith et je vais tout faire pour vous offrir la tranquillité. »

    Parfois les choses et les gens changent. On sourit. On s'amuse. On se parle. Parfois un coeur meurtri s'ouvre à une autre personne dans le simple but de se rassurer, de se réconforter lui même. La peur est commune à tous, l'espoir l'est également et c'est pour cette raison que Alicia continue à croire en un futur meilleur, qu'elle ne veut pas regarder la vérité en face ... Elle préfère foncer tête baissée en esperant à un futur meilleur. Elle voulait y croire. La jeune femme changeait. La vie et les événements nouveaux la poussaient à devenir un peu plus humaine, un peu plus sensible et cette main posée sur celle de Meredith était la preuve que même les êtres les plus bornés peuvent changer : si cela ne représente pas l'espoir, qu'est ce que c'est ?


{ Désolée pour l'abscence plus que longue et pour ce post pathétique, je me rattrape après ! ^^ }
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MessageSujet: Re: Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia]   Nous ne sommes jamais seuls dans nos tourments [Alicia] Icon_minitimeMar 19 Mai - 13:03

    Meredith hocha doucement la tête, approuvant les paroles d'Alicia de tout son cœur. C'était leur présence, aux uns et aux autres, leurs liens, leurs amitiés et sentiments, qui leur donnait le courage d'avancer. Tant qu'on peut compter sur autrui, tant qu'on trouve toujours une épaule sur laquelle rire ou pleurer, l'espoir est permis. Tant qu'ils restaient unis, ils avaient leur chance. C'est ce qui faisait leur force. Et la remise en cause de cette unité inquiétait souvent Meredith. Elle faisait de son mieux pour coordonner et régler les soucis personnels de tout un chacun mais les inimités et les doutes faisaient également partie intégrante de l'être humain.

    Soupirant distraitement, Meredith rechercha le support de la falaise. La roche froide aux aspérités irrégulières se pressait contre son dos, lui offrant un soutien tangible dans ce combat moral qu'étaient les vagues à l'âme. Reposant sa tête lourde en arrière, elle leva les yeux vers les étoiles et sourit distraitement. Elle n'avait jamais été croyante, et, si cela avait été le cas, aurait probablement perdu toute foi en Dieu à l'instant ou l'apocalypse leur serait tombé sur le coin du nez. Elle n'avait pas ce réconfort spirituel pour la rassurer dans ses moments de désespoir. Il ne lui restait que la foi en l'être humain, et l'espoir. C'était bien maigre face à des millions de machines à tuer.

    Le mouvement d'Alicia la ramena sur terre, et elle posa un regard curieux sur la jeune femme. Elle n'était pas habituée à ces démonstrations de sentiments de la part de l'ancienne espionne de la CIA, mais elle était loin d'en être gênée. Au contraire, elle lui adressa un sourire doux et encourageant. Les paroles de la jeune femme l'interpellèrent cependant. Elles étaient très courageuses et gentilles, mais faisait part du poids bien trop important qu'Alicia devait porter sur ses épaules. Lentement, Meredith recouvrit la main douce et juvénile de la jeune femme par l'une des siennes, déjà ridée et crevassée par l'âge, ce que les mauvaises conditions de vie n'améliorait pas vraiment.

    « Nous le méritons tous, et nous nous battrons tous pour regagner la paix pour laquelle nous avons tant soufferts. » répondit-elle doucement. « Mais ne croyez jamais être seule responsable de cette tâche Alicia. N'essayez pas de porter un poids si grand sur vos épaules, c'est une tâche si grande et si lourde que les épaules de tous les survivants ne seront pas de trop pour la subir. Nous sommes tous, ensemble et à égalité dans cette bataille. » poursuivit-elle, avec plus de solennité.

    Elle se tut et laissa le silence peser quelques instants, portant ses derniers mots pour les imprimer dans l'esprit de son interlocutrice. Meredith fixa quelques instants les yeux clairs d'Alicia. A la recherche des portes de son âme ou tout simplement d'un peu de compréhension, peu importe. L'ex-sénatrice libéra gentiment la main de sa cadette et secoua la tête en se redressant, étirant ses vieux membres douloureux. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour une bonne douche chaude !

    « Il y a une chose que je ne permets jamais d'oublier : » commença-t-elle doucement, avouant ses pensées sans crainte. « nous ne sommes jamais seuls, dans nos rêves comme dans nos cauchemars, dans nos devoirs comme dans nos droits, dans nos plaisirs comme dans nos tourments. C'est ce qui me permet d'avancer... et de ne pas m'écrouler. »

    A essayer de porter le monde sur ses épaules, on s'effondre. N'est pas le géant Atlas qui veut ! Ni Superman. Le vent frais la faisant frissonner, Meredith se frictionna distraitement les bras. Sa virée nocturne avait probablement duré suffisamment longtemps. L'attrait de son lit bien chaud semblait assez grand pour la pousser à dormir au moins quelques heures cette nuit. Mais elle ne s'en irait pas avant d'avoir la confirmation qu'Alicia avait bien enregistré ses paroles. Elle ne prétendait pas pouvoir changer la philosophie de la jeune femme en quelques mots, mais qu'elle y pense au moins l'aiderait peut-être un jour.
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