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J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]

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J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Vide
MessageSujet: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 8 Mai - 17:55

    Caitlyn avait énormément réfléchi à sa situation à Niagara Falls. C’était devenu insoutenable ! Tous les matins, elle entendait ses amis se lever et partir pour tenter de sauver des vies ou pour améliorer celle des survivants et contrairement à eux, elle restait allongée dans son lit sans pour autant trouver le sommeil. Cette sensation d’inutilité profonde s’était renforcée avec le temps, plus les jours s’écoulaient et plus Caity avait l’impression de ne servir à rien … Elle trainait dans la base sans véritable but et un quotidien très désagréable s’installait peu à peu. Seule dans le réfectoire, Caitlyn méditait les questions qui la hantaient depuis quelques jours. Elle s’était recroquevillée sur elle-même en fixant distraitement la pomme placée devant elle. La demoiselle prit le fruit et l’amena lentement à sa bouche pour le croquer. Ses yeux balayaient rapidement la salle mais elle était définitivement la dernière personne présente dans le réfectoire. Malheureusement les idées ne se bousculaient pas dans sa tête … Elle n’était pas apte à s’éloigner de la base. Caity savait depuis son arrivée qu’elle n’était pas faite pour intégrer l’un des trois groupes de « soldats » de Niagara Falls.

    *Je suis la seule à ne pas trouver ce qu’il me faut …*

    Tout en lâchant un long soupire, elle se leva et se dirigea vers la sortie. Comment pouvait-elle être à ce point inutile ? Caitlyn marchait tranquillement dans les longs couloirs de la base, elle croisa un groupe de personnes, elle leva la main pour les saluer mais aucun ne répondit à son signe de politesse. Les survivants n’étaient pas toujours les gens les plus courtois et les plus accueillants ! Caity était heureuse de savoir que les humains n’avaient pas totalement abandonnés les leurs … Elle avait besoin de préserver l’espoir qu’un jour elle pourrait sauver son parrain du camp dans lequel il était enfermé. Peut-être était-il déjà mort ? Caitlyn tentait de ne pas y penser, elle avait trop peur d’avoir l’image du cadavre de son parrain dans la tête. Des regards se tournaient vers la jeune femme lorsqu’elle passait entre les Tigres, les Serpents et les Ours. Caity passa une main dans ses cheveux, elle ne voulait pas croiser leur regard, pas en sachant ce qu’ils insinuaient. Elle se dirigea vers l’un des lieux les plus calmes et tranquilles de la base : Les bureaux. La plupart des gens possédant ces lieux privés étaient des docteurs … Caitlyn s’adossa à un mur et se laissa glisser le long de celui-ci, elle sentit très vite le sol sous elle.

    « - Vous … demain … besoin … »

    Cette voix rappelait vaguement un souvenir à Caity, elle tenta de retrouver où elle avait entendu cet homme parler soudain une porte s’ouvrit et un vieil homme en sortit. Il traversa le couloir sans lancer un regard à la jeune femme assise au sol, il semblait très énervé … Caitlyn préféra se faire oublier et elle ne dit absolument rien lorsqu’il passa devant elle. La porte encore ouverte laissait apparaitre une jeune femme plus vieille que Caity sans doute mais qui devait à peine dépasser les trente ans. Elle paraissait jeune mais quelque peu surmenée ! La frêle brune se releva et se dirigea d’un pas lent et incertain vers le bureau de cette inconnue. Ce ne fut que lorsque leurs regards se croisèrent qu’il y eut une illumination : Elizabeth Decker plus connue comme étant la collaboratrice de cet homme au caractère insupportable mais pourtant si doué ! Caitlyn eut envie de tourner les talons et de repartir à grands pas mais elle resta plantée face à Elizabeth sans ajouter un mot.

    « - Bonjour … Je suis désolée de vous déranger mais j’ai entendu du bruit et je voulais m’assurer qu’il n’y avait pas de dégâts. »

    Caitlyn avait cherché une excuse pour justifier sa présence mais c’était assez idiot ! Elle se sentit stupide … Elle qui était très douée dans l’art du mensonge, elle avait perdue toutes ses compétences en une journée. La demoiselle fit un pas vers l’avant et referma délicatement la porte ne sachant pas si Elizabeht désirait que leur conversation reste confidentielle ou pas. À première vue rien n’avait été cassé tout semblait en parfait état. Peut-être y avait-il eu un décès ? Lorsqu’elle y pensa, le sourire dessinait sur ses lèvres disparut instantanément.

    « - Je suis Caitlyn Stamford ! »


    La troisième guerre mondiale n’avait en rien effacée la mémoire de Caity, elle se souvenait encore de la politesse … En effet peu de gens semblaient se souvenir de cette époque où ils devaient respecter les autres ! Survivre à une catastrophe n’était pas le bon remède pour devenir sympathique et chaleureux. La jeune femme fit un petit sourire à son interlocutrice, elle se sentait horriblement mal à l’aise et sa seule envie était de quitter la pièce en vitesse.



Dernière édition par Caitlyn Stamford le Ven 8 Mai - 20:48, édité 1 fois
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Elizabeth Decker

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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 8 Mai - 20:16

    Aujourd'hui était une journée délicate pour Elizabeth. Elle avait eut beaucoup de travaille dans la matinée : paperasse, patients, recherches, et encore paperasse... Et cela ne semblait pas vouloir s'arranger avec le temps au contraire ! Si seulement la trentenaire avait passé une bonne nuit, mais c'était loin d'avoir été le cas alors elle n'était pas vraiment de bonne humeur. Elle aimait son travail et se plongeait toujours dedans à coeur et à corps perdu mais cette fois, elle manquait de peu la noyade. Alors qu'elle était seule dans son bureau, prenant une pause café méritée et reposante après le stress subit, Devon était entré, visiblement de très mauvaise humeur. Eux deux c'étaient entretenus puis il en était ressortit près d'une heure plus tard, et visiblement pas plus calme.

    Il était rare que Devon Osborn et Elizabeth Decker se disputent. Pourtant aujourd'hui, c'était arrivé. La cause ? Leurs patients. Tous deux avaient remarqués que certains cyborgs avaient du mal à faire fonctionner leurs parties mécaniques. Pourquoi ? Devon pensait que c'était à cause d'une défaillance technique, qu'ils n'avaient pas sut régler quelque chose. Elizabeth en revanche pensait que cela relevait d'un problème psychologique. C'est alors qu'avait éclaté une dispute violente, opposant les deux scientifiques :


    "Psychologique ? Vous rigolez Elizabeth ? Les machines sont des parties sans états d'âmes, non vivantes ! Même avec un petit problème psychologique elles devraient fonctionner à merveille !"

    "Ces machines sont reliés au système nerveux du cerveau grâce à l'interface neuronale qui utilise des puces électronique chargées d'envoyer et de recevoir des informations qui rendent aux humains modifiés leur motricité. Il a été prouvé que le stress ou l'anxiété avait un impacte sur le système nerveux. Dans ce cas il est normal que l'interface neuronale en soit affectée !"

    "Ce ne sont que des théories, rien n'a encore été prouvé ! Il faut arrêter de chercher à régler les peines de nos patients et commencer à chercher la raison scientifique et mécanique du problème Elizabeth. En plus vous vous tuez à cette tâche pour rien !"

    "Ce ne sont plus des théories : je viens de le prouver. Regardez, si vous aviez raison, ce ne seraient pas tous les cyborgs qui auraient un problème. Ceux dont la communication de la puce à la région nerveuse est unidirectionnelle, comme ceux à qui ont a greffé qu'un simple membre qui ne fait que recevoir des ordres du cerveau, ne devrait pas en souffrir : cette technique existe depuis très longtemps maintenant et ses fondements ont été maintes fois prouvés. Tandis que ceux dont la communication est bidirectionnelle, comme ceux greffés d'un oeil ou d'un appareil auditif échangeant des informations après avoir reçu des ordres du cerveau, sont considérés comme "possiblement défaillant" en raison de la complexité du procédé et de sa jeunesse. Or vous avez remarqué comme moi que les deux types de connexion avaient un problème ! Cela ne peut venir que d'une mauvaise transmission du système nerveux ! Celle-ci peut être dut à des sentiments qui interfèrent ou troublent le système nerveux. D'où la nécessité d'engager un psychologue pour aider les cyborgs."

    "Certes, ceci dit ce n'est pas prouvé scientifiquement ! Je vous ordonne de retourner au travail Elizabeth ! Nous avons besoin de vous pour autre choses que des foutaises psychologiques ! Ce n'est même pas une science, c'est quelque chose de profondément aléatoire !"

    "Je vous demande pardon ? Je ne suis pas votre subordonnée Devon ! Vous semblez un peu trop l'oublier parfois. Et puisque vous me prenez de haut, je ne travaillerais plus tant que vous n'accepterez pas de me laisser engager un psychologue."

    Après avoir élevée la voix comme rarement, Elizabeth avait croisé ses bras sur sa poitrine, fixant d'un oeil noir et dur son collègue. La jeune femme avait profité de l'aveu de Devon sur la nécessité qu'elle instaurait pour prendre le dessus. Elle avait alors laisser le silence s'installer en attendant qu'il plie. Après cet échange virulent d'idées, c'était une confrontation mentale qui s'imposait. Finalement, Devon craqua le premier :

    "D'accord ! D'accord ! Puisque vous y tenez tant. Vous avez jusqu'à demain pour trouver la personne dont vous aurez besoin. Nous lui accorderons alors une période d'essai d'un mois mais si vos théories ne se révèlent pas fructueuses, cette personne sera renvoyée et vous devrez admettre votre erreur, ainsi que m'aider à trouver ce qui cloche."

    "Très bien. Bonne journée Devon."

    Elizabeth avait attendu qu'il quitte son bureau pour souffler un grand coup. Puis elle avait sourit. Elle avait remporté la bataille. C'était rare qu'entre elle et Devon, lors de leurs rares "confrontations" elle l'emporte. Mais cette fois, elle avait été plus sûre d'elle-même que jamais et ne comptait pas plier. Finalement, ça avait payé. Elle espérait maintenant ne pas s'être trompée. Elle posa ses coudes sur son bureau et passa sa tête entre ses mains, comme pour mieux réfléchir. Elle jeta un coup d'oeil au café qui était froid désormais. Tant pis, elle irait en prendre un autre plus tard. Pour l'heure, autre chose la tracassait : Devon lui avait laissé peu de temps pour choisir un psychologue confirmé. Elle savait qu'il y avait Elwin Shelton mais celui-ci était plutôt du genre timoré et déprimant, or la jeune femme voulait quelqu'un qui avait la soif du travail, l'intelligence et l'analyse requises et quelque chose de rassurant comme un vrai confident : elle voulait en somme un très bon psychologue. Et elle ignorait si les murs de la Résistance en refermaient un de cette envergure, ou ne serait-ce qu'un autre qu'Elwin. Elizabeth soupira : elle savait qu'elle allait passer une journée folle à courir chercher des dossiers dans le bureau de Meredith, à les étudier, à choisir le meilleur et pour finir à lui en parler. Car il fallait bien que la personne soit d'accord. Ah, que de travail !

    Alors que la trentenaire était encore enfermée dans ses pensées, quelqu'un, une jeune femme, entra dans son bureau. De sa voix calme, mais un peu gênée visiblement, elle demanda à Elizabeth si tout allait bien. La scientifique lui sourit légèrement et l'observa fermer la porte. Elle se leva alors de son bureau, arrangea un peu son tailleur, et alla serrer la main de la demoiselle, de façon presque un peu trop solennelle. Elle se présenta alors à son tour :


    "Je suis Elizabeth Decker, collaboratrice de cette tête de mûle de Devon Osborn."

    Elle lui lâcha alors la main et retourna s'assoir derrière son bureau. Elle lui désigna un siège de la main, au cas ou la jeune femme voudrait s'assoir, mais si elle ne le souhaitait pas, elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elizabeth la détailla quelques secondes, curieuse et analyste, puis elle lui répondit d'une voix un peu lassée, face à l'ampleur du casse-tête :

    "Mon collaborateur et moi sommes dans une situation complexe. Disons que certains cyborgs ont du mal à contrôler leurs nouveaux membres et fonctions. Je suis certaine qu'il s'agit d'un problème psychologique, certaines émotions ayant un impacte sur le système nerveux tandis que mon collègue pense qu'il s'agit d'un simple problème mécanique. Et suite à notre... hum !.. discussion, je suis à la recherche d'un psychologue qualifié pour prendre en charge les cyborgs. Au début il ne s'agirait que d'une période d'essai mais si mes certitudes s'avèraient exactes, ce serait pour du plein temps. Vous ne connaisseriez pas un psychologue par hasard ?"

    Après tout, autant demander ! Il faut dire qu'Elizabeth n'est pas du genre très sociable et même après ses nombreuses années passées à la base, elle est bien loin de connaître tout le monde. La preuve : elle ne connait à peine cette Caitlyn que pour l'avoir croisé quelques fois dans les couloirs. Alors si cette jeune femme n'avait pas ou peu d'activités et qu'elle avait donc eut le temps de faire des rencontres, peut être pourrait elle la renseigner sur le sujet. Sait-on jamais...


Dernière édition par Elizabeth Decker le Ven 8 Mai - 22:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 8 Mai - 21:38

    Caitlyn n’avait pas constaté que son interlocutrice était vêtue d’un tailleur, elle ne le remarqua que lorsque celle-ci se leva pour venir lui serrer la main. La frêle brune tenta de ne pas penser à sa propre tenue qui semblait ridicule face à celle d’Elizabeth. Caity portait un slim noir ainsi qu’un long t-shirt rouge sur lequel étaient écrites diverses phrases célèbres. En arrivant à la base, la jeune femme ne possédait que quelques vêtements qu’elle avait emportés avec elle dans un sac à dos. Plus tard, elle avait reçu des vêtements par ses amies de Niagara Falls. Caitlyn prit place face à Elizabeth lorsque celle-ci lui désigna de la main la place devant elle. Cela faisait tellement longtemps … Caity eu l’impression de replonger dans le passé lorsqu’elle avait rendez-vous avec son médecin. Il la regardait avec ce petit air intéressé dans les yeux tout comme Elizabeth, il possédait cette légère intonation. Les médecins étaient extrêmement semblables les uns aux autres … Caitlyn fut complètement fascinée par le récit de la collaboratrice de Devon Osborne. Celle-ci lui expliqua le problème qui s’imposait à elle. La belle brune remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille et se lança, ce n’était pas dans son caractère d’être craintive.

    « - Je suis psychologue … »

    Ses paroles sortant de la bouche d’une si jeune personne étaient surprenantes. Caitlyn n’avait jamais exercé sa profession … Elle n’avait jamais eu ses propres patients ! Bien évidemment elle avait bénéficié de cours et elle les avait réussis avec de brillantes notes mais la pratique était toujours une épreuve plus complexe. Caity eut soudain peur que son interlocutrice n’explose de rire autant dire que si c’était le cas, la belle brune se vexerait et se montrerait moins sympathique. Elle avait horreur des gens qui la sous-estimaient. Ils étaient nombreux à la croire incapable de faire quoi que ce soit … Une si jeune, frêle et petite demoiselle : À quoi pourrait-elle servir ? Son envie de prouver ses qualités, ses valeurs et sa détermination à tous les habitants la base la fit sourire. Il lui fallait cette fonction ! C’était un beau cadeau trop beau pour qu’elle puisse le laisser filer sans tenter de s’y accrocher fermement. La jeune femme croisa les jambes espérant que cela fasse plus sérieux, elle aurait adoré prendre quelques années de plus durant les secondes qui venaient de s’écouler.

    « - Je suppose que vous ne devez pas être convaincue de mes compétences … Je vous demanderai de m’accorder votre confiance. Je sais que c’est beaucoup vous demander pour notre première rencontre. »

    Caity laissa s’échapper un petit rire nerveux, elle ne savait pas du tout comment allait réagir Elizabeth et c’était là tout le problème ! Si la jeune femme avait mieux connu cette personne, elle aurait pu anticiper sa décision. Malheureusement ce n’était pas le cas et Caitlyn ne pouvait rien faire pour la persuader qu’elle était celle qu’elle recherchait … La frêle miss tenta de faire de rapides calculs, elle imaginait qu’il ne devait pas avoir dix psychologues dans la base. Il y avait tout de même cet homme compétent qui la dépassait largement de par son expérience. Il ne manquait rien à Caitlyn si ce n’était cette infime partie du travail : L’expérience. Elizabeth était-elle emballée par son idée ? Avait-elle confiance ?

    « - Pour être franche avec vous je n’ai jamais été douée pour vanter mes mérites ! »


    Elle lui fit un petit sourire cette fois moins gêné, elle avait l’impression d’avoir une toute petite chance … Caitlyn fut cependant frappée par l’évidence : Si elle était engagée par Elizabeth Decker, elle en deviendrait sa collègue mais aussi celle de Devon. La simple idée de travailler aux côtés de cet homme la fit frémir, elle devrait faire abstraction de sa mauvaise humeur et de ses remarques … Ce n’étaient que des détails insignifiants. Elle qui n’avait cessé de penser à ce qu’elle faisait réellement au sein de la base et ce qui la retenait là-dedans. Une bonne raison s’offrait à elle ! Caity se sentit idiote de vouloir sembler être quelqu’un qu’elle n’était pas. Elle désirait montrer à Elizabeth celle qu’elle était véritablement non pas une autre … Caitlyn ne parvint à s’empêcher de balayer la salle du regard, elle ne pouvait imaginer qu’Elizabeth passe ses journées ici.

    « - J’imagine que je ne serais pas la seule prétendante au post ! »


    Elle avait la mauvaise impression de s’enfoncer …

    [ Désolée pour la taille du post je voulais aller droit au but ! : ) ]

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Elizabeth Decker

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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeSam 9 Mai - 0:14

    Après quelque secondes de silence, la jeune demoiselle avoua être psychologue. Elizabeth leva alors un sourcil, intriguée. Mais sur son visage ne se peignait aucunement la moquerie ou l'incrédulité, pas même la surprise. Non, on pouvait au contraire y lire l'intérêt et le sérieux. Elle n'était pas du genre à juger les gens sur leur apparence. Alors oui, elle ressemblait un peu à une demoiselle tout juste sortie de l'adolescente, elle paraissait fragile et sensible, mais cela ne voulait rien dire. Après tout, Elizabeth n'était elle pas la mieux placée pour le savoir ? Elle avait sauté de nombreuses classes, c'était retrouvée très jeune et petite au milieu des plus vieux et des plus grands, elle avait été raillée, moquée, ridiculisée. Mais elle s'était battue et accrochée. Aujourd'hui encore, elle subissait souvent les quolibets de Devon. Ce n'était pas de la méchanceté pure et dure, mais cela impliquait il forcément qu'il n'y avait pas d'arrières pensées ? Pas si sûr et pour dire vrai, la scientifique y pensait souvent lorsqu'elle était seule le soir. Elle aussi avait eut à faire ses preuves et à se montrer à la hauteur. La route avait été longue et dure parfois, mais elle avait plutôt bien réussie non ?

    Alors qu'elle se disait qu'elle avait peut être là affaire à un coup de chance des plus rares, elle éloigna la clémence de son esprit : ce n'est pas parce que sa jeune interlocutrice lui remémorait sa jeunesse qu'elle comptait être moins exigeante avec elle qu'avec d'autres ! Elle ne se baserait uniquement que sur ses compétences et son cursus, sur ses notes et l'expérience qu'elle pouvait avoir, mais aussi sur son attitude. Elizabeth joignit ses mains, fixa son interlocutrice avec intensité et répondit à toutes ses interrogations d'une voix froide, peut être même un peu dure :


    "Sachez mademoiselle Stamford que je ne me baserais nullement sur votre physique ! Ceci dit je ne vous accorderais pas ma confiance sur vos simples paroles. Vous aurez vos chances comme tout le monde. Là où vous semblez bien partie c'est que vous êtes la première à vous présenter à moi et je doute qu'il y ait de nombreux psychologues dans cette base. Hormis Elwin Sheldon et vous maintenant, je n'en vois pas d'autres. Mais il ne faut pas omettre que je ne connais pas tout le monde."

    Après ses paroles où régnait l'autorité et le sérieux, la trentenaire se leva, une fois encore, de son bureau. Elle s'appuya sur celui-ci. Pour l'heure, sans avoir vue les compétences de la demoiselle, elle lui trouvait déjà un défaut considérable : son manque d'aisance. Celle-ci semblait timide, gênée et un brin peureuse. A vrai dire, Elizabeth cherchait le contraire : une personne sûre d'elle, rassurante et avec une certaine force de caractère. C'était primordial selon elle pour que ses patients se sentent protégés. Espérons que ce côté timide cache au moins une douceur : cela est rassurant pour les patients d'être en compagnie de quelqu'un de doux et de compréhensif. Elizabeth lui fit donc part de son avis, sans la ménager. Après tout, si elle se montrait plus dure et exigeante, peut être la demoiselle s'endurcirait. Sinon, elle n'est pas prête pour le poste.

    "Mademoiselle, je dois vous avouer une chose : vous manquez d'assurance. C'est pourtant une qualité que je recherche pour le psychologue que je vais engager. Non seulement vis à vis des patients qui auront besoin d'une épaule solide, mais aussi et peut être même surtout vis à vis de Devon. Il est totalement contre cette idée et ne se gênera pas à vous mettre des bâtons dans les roues ! Je dirais même qu'il prendra un certain plaisir à le faire. Il faudra donc être forte et savoir lui tenir tête, sans lui manquer de respect et garder une certaine finesse. Nous n'aimons pas les indisciplinés dans la Résistance."

    Tandis qu'elle parlait, Elizabeth fixait Caitlyn droit dans les yeux, la perçant de son regard. Elle espérait que celle-ci le soutiendrait, afin de montrer qu'elle savait s'imposer. Car la scientifique savait étudier le langage du corps et elle savait que de celui-ci découlait beaucoup d'indications sur une personne. Mais elle laissa là l'épreuve et se décolla de son bureau. Elle marcha en direction de la porte et, l'ouvrit. Elle se tourna une dernière fois vers la jeune femme pour lui dire :

    "Je vais chercher votre dossier dans le bureau de Meredith Mayer. Je vérifierais aussi si il y en a d'autres. Je n'en ai que pour quelques minutes et nous reprendrons notre conversation à mon retour. En attendant, j'espère qu'un peu de solitude vous permettra de réfléchir sur qu'elle genre de psychologue vous êtes capable d'être."

    Sur ces mots coriaces, elle quitta la salle. Ses pas résonnèrent dans le couloir en écho alors qu'elle marchait d'un pas rythmé et régulier. Elizabeth n'avait normalement pas beaucoup de chemin à faire : le bureau de Meredith se trouvait au même étage, à l'autre bout. Ceci dit, elle voulait laisser Caitlyn seule. Elle aurait put prendre l'ascenseur mais ne le privilégia pas, préférant de loin les escaliers : elle qui ne bougeait pas souvent de son bureau ou de son labo appréciait le peu de sport que cela lui apportait et en plus, elle laissait à Caitlyn un peu plus de temps pour se torturer l'esprit. Elle gravit donc les marchant d'un pas vif, presque en courant, tandis que ses talons claquaient contre le métal. Puis, arrivée à l'étage supérieur, elle le traversa pour reprendre les escaliers, ceux-ci descendants et arrivants juste en face du bureau de la dirigeante de la Résistance. Elle toqua à la porte et entra dans son bureau après son accord. Elles s'entretinrent quelques minutes puis Elizabeth effectua le même trajet en sens inverse, la démarche toujours rapide. Elle entra alors de nouveau dans son propre bureau, les bras chargés d'une dizaine de dossiers qu'elle posa dans un claquement sec sur son bureau. Alors seulement elle accorda un regard à la jeune femme pour lui dire avec un sarcasme calculé :

    "Comme vous pouvez le voir, je me suis trompée : vous êtes nombreux à Niagara Falls."

    Elle prit alors le premier dossier au dessus de la pile, celui de Caitlyn mais elle ne le lut pas tout de suite. Elle avait certes hâte de savoir de quoi elle était capable, mais avant, elle voulut savoir autre chose. Elle releva alors les yeux vers la demoiselle et lui demanda, comme un professeur qui fait passer un test à un élève :

    "Avez vous réfléchit pendant ces quelques minutes de solitude ? De quoi êtes vous capable Mademoiselle Stamford ?"
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeDim 10 Mai - 15:50

    Le changement soudain de comportement d’Elizabeth déstabilisa Caitlyn, elle ne s’attendait pas à ce que sa potentielle future collègue devienne aussi froide et distante. En une seconde la sympathie, la douceur et la courtoisie qui régnaient dans la pièce s’étaient envolées. La scientifique prit un ton qui choqua légèrement la frêle brune. Caity perçut une certaine pression sous les paroles de son interlocutrice, elle arqua un sourcil lorsqu’Elizabeth se leva. Les évènements s’enchaînaient rapidement alors qu’ils étaient opposés … Jamais en entrant dans cette pièce Caitlyn n’aurait imaginé qu’elle soit agressée de la sorte. Les mots qui suivirent furent encore plus tranchants que les premiers, la jeune femme avait perdu son adorable sourire. Elle savait que cette femme n’adoptait pas ce comportement si brutal pour la blesser, elle désirait plus … Caitlyn n’acquiesça pas, elle ne répondit rien et ne suivit pas des yeux son interlocutrice lorsqu’elle quitta les lieux. Elizabeth disparut dans le couloir et dès qu’elle fut sortie du champ de vision de Caity, la jeune femme se leva et commença à marcher très lentement en formant des petits ronds. Elle détestait devoir réfléchir en si peu de temps mais la situation l’exigeait ! Elle avait besoin de cette place. Les pensées se bousculaient dans sa tête et Caity décida finalement de reprendre place sur le siège vide.

    *Je manque d’assurance ? C’est la première fois que quelqu’un me dit ça !*

    Soudain les bruits de pas dans le couloir se firent entendre, la collègue de Devon revint dans son bureau accompagnée d’une grosse pile de dossiers. Caitlyn constata avec effroi que ses petits calculs étaient complètement faux ! Les machines devaient sans doute avoir un problème avec les psychologues … Pourquoi y en avait-il autant ? Comment était-ce possible ? La frêle brune décida de détourner le regard, elle ne voulait pas se laisser intimider par ses concurrents à vrai dire l’esprit de compétition elle l’avait toujours eu depuis l’enfance ! Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Caity, elle aimait la question que lui avait posée cette scientifique. Que croyait-elle ? Que Caitlyn changerait de comportement en quelques minutes ? Si elle espérait une telle chose, le dossier de la frêle brune ne devait pas être ouvert … Une perte de temps !

    « - J’ai beaucoup réfléchi à vos paroles ! Je peux vous affirmer que ce dont je suis capable va vous étonner. J’aimerais simplement clarifier une chose : Lorsque je suis entrée dans ce bureau je ne savais absolument pas qu’un potentiel poste s’offrait à moi. Je suis parfaitement capable de séparer ma vie professionnelle de ma vie privée. Je sais m’imposer et je ne manque certainement pas d’assurance. »

    Caitlyn n’était pas de ces gens qui psychanalysaient tous les individus qu’ils rencontraient. La belle brune était proche de ses patients, elle savait les écouter ainsi que les conseiller. Mais lorsque ses heures de travail étaient terminées, elle redevenait cette jeune femme adorable et souriante qui commençait lentement à se faire une place au sein de la base. Caity n’appréciait pas qu’Elizabeht ait analysé son comportement aussi rapidement … Elle estimait avoir droit à un petit test. Lors de ses études, ses professeurs lui avaient souvent rappelés qu’elle ne devait jamais juger ses patients et qu’elle devait étudier chaque cas avec beaucoup de soin avant de procéder à un choix. Quand au cas Devon Osborne, Caitlyn était désormais loin de se soucier de cet infime problème ! Peut-être pourrait-il lui causer des problèmes mais elle surmonterait comme toujours …

    « - Je suis persuadée que les cyborgs auront besoin d’un psychologue proche d’eux, de quelqu’un en qui ils pourront faire totalement confiance et qui ne les jugera en aucun cas. Je peux parfaitement assumer ce rôle ! J’ai un petit secret pour que mes patients s’attachent rapidement à moi et qu’ils me considèrent comme une confidente. Écoutez … Nous sortons tous de profonds traumatismes. La guerre nous a tous énormément affectés ! Je sais que beaucoup de gens ici refuse d’extérioriser leurs plus profonds sentiments mais je sais aussi qu’ils en ont besoin ! »

    Parler de ça avec la plus sérieuse des scientifiques semblaient complètement idiots à Caitlyn mais elle devait faire ses preuves ! Elizabeth n’avait pas confiance en ses compétences, en elle ou en sa capacité à aider les cyborgs de la base. C’était à Caity de faire ses preuves de lui prouver qu’elle était un « investissement intéressant ». Les mots s’épuisaient … La belle brune aurait aimé pouvoir cesser de parler et agir mais comment ? En s’attaquant directement aux problèmes personnels d’Elizabeth ? C’était une solution extrêmement risquée ! Caitlyn n’était pas douée pour faire son éloge et elle le savait parfaitement … Elle n’était de ces gens vaniteux qui aimaient décrire leurs qualités. La miss décida de tenter le coup même si c’était particulièrement suicidaire comme choix.

    « - Je pourrais continuer à tenter de vous prouver ma fiabilité pour cette place ou je pourrais vous le prouver tout de suite avec votre accord bien évidemment ! »

    Ce qu’il ne fallait surtout pas faire : Énerver l’employeur … Elizabeth devait être mise parfaitement à l’aise, être sereine et confiante. Caitlyn était stressée et lorsque le psychologue est stressé, le patient l’est aussi inévitablement c’est pourquoi la frêle brune se calma. Elle expira profondément en se concentra sur son objectif principal : Elizabeth Decker. Cette femme particulièrement bien vêtue qui se trouvait face à elle et qui la fixait avec un regard perçant tentant de lire dans la belle comme dans un livre ouvert. Caity lui fit un petit sourire plus large que les précédents, elle devait jouer la candeur et la gentillesse. La jeune femme jeta un rapide regard au mur du bureau espérant y trouver une quelconque représentation ou un simple indice la mettant sur une piste. Malheureusement c’était le désert complet … Impossible de voir sur ces murs la plus infime partie de la vie privée d’Elizabeth. Le regard de la belle passa ensuite sur le bureau de son interlocutrice mais seuls des dossiers, des papiers importants et des dizaines d’objets utiles à Elizabeth s’y trouvaient. Pas une indication sur la famille de Miss Decker, pas une information sur le passé de cette même femme … Rien ! Caitlyn allait avoir de légers problèmes. Des questions allaient devoir tomber !
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeLun 11 Mai - 23:05

    Peut être Elizabeth s'était elle trompée sur la demoiselle... Mais peut être pas ! Comme lors d'une démarche scientifique, le meilleur moyen d'avoir des preuves, c'est de faire des tests et d'observer les résultats. Caitlyn était le sujet observé, e regard de la scientifique le test et la réaction de la petite brune le résultat. Pour l'heure, elle était en plein développement et Elizabeth l'écouta attentivement, buvant ses paroles, ses yeux clairs plongés dans son regard foncé. La petite demoiselle semblait animée d'une assurance et d'une force nouvelles ou, du moins, réveillées. C'était intriguant. Décidément, Elizabeth avait vraiment l'impression de se retrouver elle-même, au même âge, avec la même stature, la même lueur dans le regard, la même conviction. Mais n'était-ce qu'une façade ou était-ce réel ? Il en faudrait plus pour la convaincre, mais si déjà, la jeune femme marquait des points.

    Elizabeth s'accoudait à son bureau, une main attrapant son menton. En langage du corps, cela signifiait qu'elle s'intéressait aux paroles de son interlocutrice. Celle-ci se lança alors dans une description du rôle qui était à pourvoir avec l'exactitude de la pensée que se faisait la scientifique. Elles semblaient sérieusement sur la même longueur d'ondes et c'était déroutant ! A croire que la petite demoiselle savait lire dans ses pensées ! Elle mit pourtant ses sentiments à part, ne voulant en aucun cas être influencée, et continua de l'écouter avec attention.

    Un court silence s'installa alors pendant lequel Elizabeth ouvrit le dossier de Caitlyn. Elle s'apprêtait à y jeter un coup d'oeil mais la jeune femme l'interrompit dans son élan. Elle semblait soudain très mystérieuse, très décidée, comme si une idée avait germé. Elle lui proposa de lui prouver l'étendue de ses capacités, avec son accord. Elizabeth arqua un sourcil, intriguée et un sourire s'afficha sur ses lèvres. La demoiselle comptait elle montrer quelque chose ?

    Mais elle ne répondit pas. Pas encore. Elle se contenta de pencher sa tête au dessus du dossier et d'en lire les fines lignes manuscrites d'encre noir. Elle le parcourut lentement, tranquillement, sans se préoccuper de l'attente stressante qu'elle pouvait causer à sa jeune interlocutrice. La scientifique voulait d'abord savoir de quoi elle était capable en théorie. Apparemment, mademoiselle Stamford était l'une des meilleures élèves en psychologie de sa promotion. Très bonnes notes, attitude on ne peut plus correcte et droite, cultivée et ayant une bonne connaissance des langues étrangères. C'était un très bon cursus et il fallait dire qu'Elizabeth était plutôt impressionnée. Certes elle n'était pas la meilleure de sa promotion, mais atteindre ce niveau avec les problèmes causées par la guerre et le peu de personnes pouvant enseigner était tout de même impressionnant.

    Elizabeth releva alors la tête, referma le dossier et joignit ses mains qu'elle entrelaça sur celui-ci. Affichant un air des plus neutres, elle répondit avec un certain intérêt dans la voix :


    "Allez-y, je suis prête à voir l'étendue de vos capacités."

    Elizabeth la testait toujours, voulant s'assurer que la petite demoiselle était aussi capable en pratique qu'en théorie. Il fallait être sûre de choisir la bonne personne. Pas question de prendre quelqu'un de médiocre et de risquer de laisser s'aggraver les problèmes des cyborgs. Sans parler du regard que porterait Devon Osborn sur elle à l'avenir. Non, elle devait prouver qu'elle avait eut raison et ne pas se laisser avoir par une jolie frimousse et un petit air assuré. La scientifique redoubla donc de vigilance.
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 12:21

    En lisant le dossier de Caitlyn, Elizabeth découvrirait que la partie théorie était parfaitement remplie pour la jeune demoiselle. Malheureusement ce n’était certainement pas suffisant pour la scientifique, la pratique était tout aussi importante ! La frêle brune allait lui prouver sa valeur même si elle détestait faire cela … Elle avait entendu parler des sœurs Decker, elle avait une base à analyser. Alors qu’Elizabeth contemplait avec attention son dossier, Caity se replongeait entièrement dans un des cours de son professeur préféré : Monsieur Allington. Un homme qui lui avait joué un rôle très important dans son enseignement. Caitlyn se revoyait assise à un banc, assistant paisiblement à un des cours de cet individu. Il avait donné beaucoup de conseils à ses élèves, beaucoup de règles à suivre. Lorsque la scientifique eut enfin terminé de lire et qu’elle releva les yeux vers sa potentielle future collègue, celle-ci était prête ! Caity s’était repassé le cours dans son intégralité à une vitesse accélérée mentalement. Un petit sourire encourageant aux lèvres, elle chercha dans sa mémoire des informations sur les Decker … Que savait-elle sur elles ?

    « - Vous me permettez de résumer la situation ? Alors si mes informations sont correctes vous êtes venues ici en compagnie de votre sœur cadette et vous n’avez plus de membres de votre famille en vie. Je vois que vous n’avez nullement besoin du soutien d’un psychologue mais si je puis me permettre je pense que nous devrions parler de ce que vous ressentez pour votre sœur … Je pense bien évidemment à ce sentiment de protection et cette peur que vous ressentez sans cesse pour elle. »

    Caity avait connu ce sentiment à une époque, lorsqu’elle errait de ville en ville avec son parrain adoré malheureusement désormais Dieu seul savait où il était … Repenser à lui était particulièrement difficile pour la frêle brune, elle tenta donc d’enfuir ses souvenirs dans un coin sombre de sa tête. Toute son attention était désormais tournée vers Elizabeth, elle était peut-être psychologue mais elle ne pouvait pas deviner tous les problèmes de son patient si celui-ci reste absolument muet. Les liens familiaux s’endurcirent plus que jamais après de graves épreuves … L’apocalypse en constitue un assez bon exemple ! Les sœurs Decker ont probablement été confrontées à des problèmes qu’elles ont du surmonter ensemble durant leur errance. Caitlyn ne voulait pas trop approfondir le sujet, Elizabeth semblait prête mais elle semblait tout aussi douée pour masquer ses sentiments ! Une femme intelligente et forte mais qui dissimule ses émotions. Des personnes comme elle, Caity avait été prévenue, il fallait prendre bien soin d’eux et y aller en douceur pour ne pas les faire se replier sur elles-mêmes.

    « - Je ne veux pas vous juger, Elizabeth ! Je sais que réveiller ses souvenirs douloureux doit être douloureux pour vous mais je désirerais que vous me racontiez votre périple en compagnie de votre sœur ... »

    Bien évidemment Caitlyn ne demandait pas à Elizabeth de lui révéler tous ses secrets dans les moindres détails, pour la première séance la jeune demoiselle avait besoin d’informations profondes et personnelles. Caity recherchait les points faibles de la scientifique, ce qui la faisait souffrir et ce qui la faisait sourire. Il fallait qu’elles développent tout cela ensemble mais certainement pas en une seule séance ! Mettre le cerveau d’un patient à si rude épreuve est inutile … Caitlyn ne désirait pas rendre Elizabeth suicidaire ou dépressive, elle allait devoir cependant lui révéler des anecdotes de sa vie qui l’avait particulièrement troublée, intéressée ou choquée.

    « - Je sais que ce n’est pas simple de s’ouvrir de la sorte à une personne inconnue mais oubliez l’entretien et la pression qui pèse sur vous, concentrez-vous simplement sur votre histoire et surtout sur vos sentiments ! »


    Jouer les psychologues c’était ce qu’elle avait toujours aimé faire … Malheureusement après de telles épreuves, les souvenirs des gens allaient être si violents et si sombres que la frêle demoiselle allait devoir se préparer elle-même mentalement à endurer de terribles récits. Caitlyn savait depuis le début de ses études que dans ce métier elle allait devoir subir en silence les flash-back douloureux de ses patients et son métier consistait à les aider, les soulager, les soutenir dans l’épreuve et surtout les faire tourner la page et passer à autre chose. Dans le cas Elizabeth le but premier était de découvrir sa douleur. Caity lui fit un sourire amical l’encourageant à se confier, elle attendrait autant de temps que la scientifique jugeait bon d’attendre.

    [ Encore désolée pour le retard ! Sad ]

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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 31 Juil - 14:23

    Elizabeth était comme qui dirait... prise à son propre piège ! Bien sûr, elle savait que Caitlyn allait montrer l'étendue de ces connaissances sur elle, qu'elle servirait en quelque sorte de "rat de laboratoire", mais elle ne s'attendait pas à ce que la jeune femme en sache autant sur elle. Bien sûr, Elizabeth n'ignorait pas qu'à Niagara Falls, tout ce savait, tous parlaient, échangeaient. En somme, personne n'était complètement un inconnu pour les autres, exceptés pour ceux qui, comme Elizabeth, ne prenaient pas le temps d'écouter les ragots. La scientifique était donc étonnée de découvrir tout ce qui ce savait à son sujet. Elle était un peu tombée des nues.

    Bien loin de ce laisser déstabiliser par ce détail, l'aînée des Decker ne laissa rien paraître sur son visage. Elle savait que l'exercice serait difficile, détestant parler de sa vie mais, comme dit précédemment, il était hors de question pour elle d'engager quelqu'un d'incompétent et, par la même occasion, de perdre la face devant son collègue, Devon. Ce serait sûrement un sacrifice et Elizabeth tentera de préserver autant de choses que possible sur sa vie privée, mais elle devra se plier au jeu, faire des concessions.

    C'est en faisant le pour et le contre qu'Elizabeth réussit à se détendre, à se convaincre d'avancer. Elle écouta donc attentivement la petite psychologue. Elle ne comptait répondre strictement qu'aux demandes de la jolie brune. Pas d'informations en plus, pas d'informations en moins. Le stricte nécessaire. Mais même à cette idée de raconter le périple vécu avec sa soeur ne l'enchantait guère. Elizabeth se concentra, malgré tout, et, avec un air des plus neutres - presque froid - possible, elle répondu d'une voix franche, allant droit au but :


    "Pour tout vous dire, ma soeur et moi avions une famille normale, heureuse. La guerre à éclater. Détenant, avec mes collègues, des travaux importants, nous avons décidé de les cacher dans une cave. Un jour, j'ai voulu rendre visite à mes parents, mais un obus a fait voler leur maison en éclats. Je n'ai pas pu les sauver. Je me suis rendu à l'appartement de Joy, je l'ai prise avec moi et après avoir récupéré mes derniers travaux chez moi, nous nous sommes rendus à la cave. Un peu plus tard, des militaires m'ont demandé mon aide, j'ai accepté à condition qu'ils prennent aussi ma soeur. Par la suite, Skynet a tout détruit et nous nous sommes enfuis. Grâce au corps militaire, nous avions rapidement eut vent de l'existence de la Résistance et nous nous y sommes rendus au plus vite. Depuis, nous vivons ici."

    Pas un mot de plus, pas un mot de moins. A mesure qu'Elizabeth s'était enfoncée dans son récit, elle était devenue plus froide, plus dure, plus renfermée. Les mots sortaient de sa bouche comme si ils lui importaient peu, comme si elle s'en fichait presque. Oui, elle ne ressemblait plus qu'à une femme glaciale, vide d'émotion et enfermée dans une carapace impénétrable. C'était la façon de la scientifique de garder ses émotions à l'intérieur, de préserver sa vie privée, de se couper des autres. Non, elle n'aimait pas s'exposer aux autres car elle était consciente que plus on en savait sur elle, plus elle était vulnérable. Elle avait besoin de garder cette image de femme forte, froide et directive. Non seulement pour ses patients - elle avait conscience que ça avait quelque chose de rassurant - mais aussi et surtout pour elle : elle ne pouvait se dévoiler à n'importe qui. Même avec sa soeur elle avait mit des distances et, bien qu'elle soit proche de Matthew Carson, dirigeant des Green Bear, elle ne s'était dévoilée à lui. Alors non, elle n'allait pas se montrer sensible et vulnérable face à la petite psychologue. Et si elle était vraiment douée, ce qu'Elizabeth redoutait plus qu'elle ne le désirait désormais, elle comprendrait bien vite comment fonctionne la scientifique.

    "Vous souhaitez savoir autre chose ?"

    A peine avait elle finit de lâcher ses quelques mots, de façon cassante, qu'Elizabeth comprit qu'elle venait de dévoiler une partie de son comportement trop vite. L'impatience, la froideur dont elle venait de faire preuve, montrait son agacement, sa réticence à exprimer ses sentiments profonds. Elle venait d'offrir un point facile à la psychologue alors que, justement, elle souhaitait lui rendre la tâche la plus dure au possible. Du coup, Elizabeth dut admettre que la jeune Caitlyn manquerait, pour peu, de la déstabiliser. Elle devait reprendre le contrôle et vite, car une Elizabeth qui perd le contrôle, c'est tout bonnement impossible.
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 7 Aoû - 20:05

    Caitlyn redoutait la réponse de son interlocutrice, elle ne savait pas du tout comment Elizabeth prendrait la chose ! La scientifique ne semblait pas être quelqu’un de fragile qui verserait une larme en racontant son passé … Elle allait certainement voiler ses sentiments. Caity visa juste ! La jeune femme récita son parcours pour le moins original sans laisser transparaître la moindre émotion. Comment pouvait-elle rester de marbre ? La frêle survivante se dit que malheureusement sa potentielle future collègue avait de sérieux problèmes … Elle avait besoin de l’aide d’un psychologue pour pouvoir évacuer ce qu’elle ressentait, c’était on ne peut plus clair ! Sa façon de bousculer les évènements sans prendre le temps des les expliquer clairement, de prendre à peine le temps de respirer et de vouloir tout de suite passer à la suite de l’entretien. Son comportement laissait tout à fait penser qu’Elizabeth avait besoin d’aide ! Caitlyn voulait bien être celle qui s’occuperait de son cas mais en une séance … Impossible. Elles devaient en discuter et Caity devait gagner la confiance de la scientifique ce qui à première vue n’était pas du tout encore sur le point d’arriver.

    « - C’est une histoire véritablement tragique que vous venez de me raconter. »

    La jeune psychologue avait volontairement ignoré la question de la scientifique, celle-ci voulait mettre au plus vite fin à leur entretien apparemment … Pas de chance, Caitlyn devait faire ses preuves et elle était le cobaye ! La belle brune savait quel sujet elle devait aborder mais c’était extrêmement délicat, elle ne voulait pas offenser Elizabeth et lui rendre la tâche encore plus dur, il fallait trouver les bons mots pour la rassurer et l’encourager à parler librement et sans aucunes craintes quelles qu’elles puissent être.

    « - Je voudrais que vous me parliez de vos parents … »

    Elizabeth allait sans doute avoir plus de mal à parler d’eux, ils étaient décédés et il est toujours beaucoup plus douloureux et délicat de parler de gens qui ne sont plus sur Terre. Caitlyn devait cependant la faire parler de ses parents, de ses deux personnes qui l’avaient élevée et qui avaient sans doute joué un rôle mineur ou pas dans sa vie d’adulte. Caity lança un regard interrogateur mais encourageant à sa potentielle future collègue, la conversation commençait à devenir de plus en plus sérieuse et dans peu de temps, Caitlyn serait complètement plongée dans la vie familiale de son interlocutrice. Les Decker étaient donc quatre au début … Intéressant ! Et désormais, il ne restait plus que les deux sœurs qui se serraient les coudes. La survivante réfléchissait, elle se remémorait mentalement les conseils avisés de son professeur pour mettre la personne à l’aise, pour lui faire comprendre qu’elle était en sécurité désormais et que rien ne pressait … Malheureusement le temps ne jouait pas en la faveur de Miss Stamford ! L’entretien ne pourrait durer trop longtemps, Elizabeth étant très demandée à la base.

    « - C’est éprouvant de replonger dans ces sombres souvenirs mais il faut que vous vous débarrassiez de ce poids, Elizabeth ! »

    Caitlyn avait hésité à lui prendre la main mais une voix s’était déclenchée de son esprit telle une alarme, elle s’était subitement souvenue d’une des règles que son professeur lui avait dis de toujours formellement suivre : Jamais de contact physique lors de la première séance. Caity baissa une seconde la tête pour reprendre ses esprits et elle se dit que sa main resterait sur ses genoux, c’était préférable ! La psychologue gérait exceptionnellement bien son stress … Elle pensait que tout cela la chamboulerait totalement et qu’elle perdrait ses moyens mais jusqu’à présent l’entretien se déroulait assez bien ! Elle espérait sincèrement que de son côté, Elizabeth ne la jugeait pas d’incompétente … Si Caitlyn n’avait pas ce poste c’était simple, elle pouvait tout de suite fuir la base. Retrouver sa petite vie de survivante inutile était hors de question !

    *Flash-back*« - Mademoiselle Stamford que faites-vous encore là ? Le cours est terminé … Vous pouvez sortir ! »

    Le professeur souriait, heureux de voir qu’une élève s’intéressait pour une fois à son cours. La jeune Caitlyn avança d’un pas tremblant vers celui qui lui apprenait comment devenir une bonne psychologue. Il l’observa et secoua négativement la tête, l’étudiante fit comme si elle n’avait pas remarqué ce regard désespéré et cette expression désapprobatrice qu’il avait adoptée. Elle vint vers lui et s’installa sur la chaise face au bureau de l’homme, elle posa délicatement son sac à côté d’elle et s’empara de tout son courage pour ouvrir la bouche qu’elle referma aussitôt. C’était le geste de trop pour le professeur qui se leva d’un bond et se dirigea vers cette jeune demoiselle absolument mignonne et adorable mais tellement peu sûre d’elle ! Qu’elle parle, qu’elle s’exprime ou elle ne serait jamais une psychologue digne de ce nom.

    « - Caitlyn … Combien de fois vous ai-je répété qu’il faut cesser de douter de vos choix ? Allez de l’avant et prenez des risques si cela vous fais faire un pas de travers ce n’est pas grave ! Réagissez ! »

    Il lui adressa un grand sourire encourageant, cette frêle jeune fille à l’apparence si douce se tortillait sur sa chaise … Extrêmement gênée et honteuse. Le professeur ne savait plus du tout quoi faire pour faire sortir cette demoiselle de ses mauvaises habitudes et subitement, la main droite de la miss lâcha sa main gauche et tous son corps cessa de trembler. Sur son visage, l’expression de terreur et de stupéfaction s’était envolée laissant place à une détermination sans faille. Elle prit une grande inspiration et sa voix claire résonna dans le grand amphithéâtre vide et désert depuis cinq bonnes minutes.

    « - Professeur, comment dois-je faire pour rassurer quelqu’un ? L’aider à parler et le pousser à se confier à moi ? Je ne peux pas l’y contraindre ! »

    C’était la première fois qu’elle parlait si sincèrement, si librement et sur les lèvres de l’homme trônait un sourire, Caitlyn le dévisagea avec attention durant de longues minutes, encore sous le choc de cette démonstration de détermination, il vint s’asseoir sur son bureau. Le psychologue abandonna sa grande joie pour laisser place à une intense réflexion, Miss Stamford avait impérativement besoin de ses conseils et de son aide … Il posa un long doigt sur ses lèvres et hésita une seconde avant de reprendre sur un ton décidé et catégorique :

    « - Je crois ma chère Caitlyn qu’il n’y a pas de techniques secrètes ! Tu dois parvenir à libérer la personne de sa douleur et pour se faire tu dois tout d’abord obtenir sa confiance, la mettre à l’aise, sentir que plus rien ne l’empêche de se confier à toi. Il faut qu’elle te considère comme son journal intime ou sa confidente ! Ne laisse jamais sous-entendre le moindre jugement ou tu perdrais à jamais l’estime et la confiance de ton patient, il doit pouvoir se reposer entièrement sur tes épaules … Au sens figuré bien sûr, tes épaules ne soutiendraient absolument rien ! »

    Il lâcha un grand rire qui ne fit que sourire son élève, la conversation était partie pour durer …

    *Flash-back*

    Sous les bons conseils de son professeur, à présent frais dans sa mémoire, Caitlyn tenta de mettre Elizabeth à l’aise avec des mots ! Mais allez-y pour mettre une scientifique froide, distante et restant de marbre à toutes les paroles du monde. La jeune psychologue allait avoir du travail … Elle se mordit délicatement la lèvre inférieure, réfléchissant à la technique à utiliser pour faire comprendre à sa potentielle future collègue qu’elle pouvait se confier … Elle avait différents choix mais la meilleure option restait sans doute la vérité, lui exposer clairement la situation. Elizabeth était ce genre de femme ! Avec elle, ça ne servait à rien de tergiverser aller droit au but fonctionnerait sans doute beaucoup mieux.

    « - Vous pouvez avoir totalement confiance en moi, Elizabeth ! Sachez que je suis tenue par le secret professionnel et que je n’ai pas le droit de révéler quoi que ce soit de tout ce que vous me direz … Je suis là pour vous aider et vous soulager. »


    C’était peut-être bien … Ou pas, Caitlyn restait sérieuse et de marbre ne laissant pas transparaître la crainte que sa tentative ne soit vaine.


[ Comme précisé par mp, j'ai mis plus de temps à répondre pour trouver les bons mots ... J'espère que mon poste te plaira et que ma Caity ne fonce pas droit dans le mur ! Smile ]
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 20:16

|| Flash-Back ||




    Une petite maison blanche, son petit jardin, les parents Decker, leurs deux adorables petites filles, deux petites têtes brunes qui courent et jouent dans le jardin avec une chienne noire. "Dipsy ! Dipsy !", appellent les deux petites. Rires, joie, embrassades. Tel était le quotidien. Petites chamailleries aussi, entre les deux fillettes, mais cela ne durait jamais et elles étaient bien vite réconciliés. Des larmes parfois, mais soit les deux enfants pouvaient compter sur l'une et l'autre pour se consoler, soit sur leur parents, pour leur redonner le sourire. De brillantes études, la fierté des parents. L'amour. Toujours, puissant, intense. La complicité des moments partagés avec un père, ensemble, penchés au dessus de ce vaste sujet qu'est la science. La relation mère-fille forte et basée sur la confiance. Ces fameuses soirées karaoké ou devinettes où la famille se réunie pour jouer tous ensemble, se retrouver. Les longues discussion avec une soeur aimée et aimante, à un café ou à une pause déjeuner. Une chienne qui se fait vieille mais qui reste toujours vaillante et fidèle au poste.

    Puis un après-midi, l'aînée de la famille veut rendre visite à ses parents. Ce jour-là, les voisins font une grande fête, il n'y pas moyen de se garer devant la maison familiale. Pas de problèmes, la rue d'en face sera tout aussi bien. Un grondement dans le ciel, soudain, qui peu à peu, s'accentue et devint strident, comme un sifflement. Puis une rafale de vent, un tonnerre de flammes. Et la maison familiale perd sa blancheur pour laisser place aux cendres. Les souvenirs disparaissent, les deux parents tant chéris aussi. Elizabeth court, s'élance, hurle. Elle tente d'entrer dans cette maison qui fut autrefois la sienne mais qui aujourd'hui n'était plus que débris mais déjà quelqu'un l'en empêche. Et cette odeur âpre qui s'élève. Non, ce n'est pas celle de la fumée, c'est celle de la mort. La guerre fait plus de ravages que jamais. Pas le temps donc de monter. Elizabeth se souviendra toujours de cette sensation; son coeur qui bat à s'éclater dans sa poitrine. Elle remonte en voiture. Ses oreilles sifflent étrangement dans ce silence solitaire. Ses mains se crispent au volant. Elle voudrait pleurer, tremblante, mais elle n'en a pas le temps. Un but, une obsession : Joy. Elle devait l'éloigner avant qu'il ne lui arrive malheur.

    Elle la récupère, elle l'emmène, elles s'enferment dans cette cave austère. Joy s'écroule, pleure, cri à l'injustice. Les soeurs sont aussi brisées l'une que l'autre. Mais Elizabeth ne peut pas pleurer, elle n'en a pas le droit : ça soeur est déjà si mal et la serrer fort dans ses bras ne suffit pas à la consoler, qu'adviendrait il si elle se permettait de défaillir elle aussi ? Non, il faut être forte pour la rassurer et lui redonner courage, à cette petite soeur, même quand ce lâche de courage, quand ce trompeur, l'espoir, a fuit.

    Puis il est l'heure de rejoindre la Résistance. Tout est détruit, il n'y a pas âme qui vive. Une seule obsession : celle de sauver la vie de sa soeur. Une fois arrivées, de nouvelles responsabilités, des vies à sauver, des gens à soigner. Elizabeth s'enferme dans le travail comme une forcenée, ne parle plus que de façon froide, presque désincarnée. Même avec sa propre soeur elle met des distances,.. vitales... Peu à peu, elle se forge cette carapace, ce dôme impénétrable. Et le temps s'installe en routine effrénée, avec rien d'autre à penser que le futur et le devoir.

    Et jamais plus elle ne put pleurer pour eux, l'histoire d'un deuil qui ne se fera pas. Jamais une larme ne sortit, alors que ça l'aurait tant soulager. Il fallait être forte, être là, pour Joy. Plus rien d'autre n'importait.


|| Fin du Flash-Back ||


    Tout était brouillé dans l'esprit d'Elizabeth, tandis qu'elle gardait les yeux fermés, respirant lentement pour ne pas perdre contenance. Les questions de Caitlyn l'avaient poussé à revoir en épisodes fragmentés sa vie. Le contraste entre l'avant guerre, la guerre, et le présent. C'était dur, presque étouffant, suffoquant. Plusieurs sentiments se mêlaient, s'entremêlaient en elle, dans un fouillis qu'elle avait du mal à démêler. D'un côté, une tristesse profonde, qui avait toujours été là mais qui ressortait plus que jamais, avec ce petit arrière goût d'amertume et de mélancolie. D'autre part, une sorte de rancœur envers Caitlyn, pour lui faire revivre ses moments douloureux qu'elle voulait enterrer au plus profond. Mais aussi une sorte de force, à la fois glacée et chaude, qui lui demandait de tenir et de ne rien dire, de ne pas pleurer, de rester calme et de répondre comme précédemment, comme si de rien n'était. Oui, elle devait garder sa vie privée pour elle, c'était trop douloureux de laisser échapper ses sentiments, et il était plus facile - lâchement, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte - de les taire.

    Chassant un instant ses propres sentiments pour se concentrer sur le travail et l'évaluation de mademoiselle Stamford, Elizabeth l'analysa. Elle faisait un bon travail puisqu'elle poussait, alors qu'Elizabeth elle-même se l'était interdit - à une réminiscence qui pourrait s'avérer utile - et même fructueuse si la jeune femme s'était confiée mais elle ne voulait pas y penser - et faisait émaner ce petit quelque chose de rassurant, de bénéfique... La confiance. Si la scientifique n'avait pas été une femme si froide et si désireuse de garder pour elle ses sentiments, bien enfouit sous une carapace glacée, elle se serait probablement confiée. D'ailleurs, il lui vint une envie toute nouvelle, tandis qu'elle laissait échapper d'une voix plus douce, presque comme une confidence interdite :


    "Sachez que j'aimais mes parents. Ils me manquent. Mais vous comprendrez que je ne peux en parler, c'est ainsi et cela le restera. Peut être suis-je trop fermée, mais voyez-vous, c'est ainsi que je fonctionne et c'est, d'une certaine manière, plus efficace. Non je n'en souffre pas, c'est au contraire ce qui me permet de tenir et d'être forte. Certains m'appelleront insensibles, mais au moins, la vie ne me déroute pas. Et je continue d'avancer et de mettre mon savoir au service des autres. Je ne peux qu'avancer et faire avancer les autres. Pour moi, pour mon travail et mes patients, et pour ma soeur aussi. Je le lui dois."

    Ni plus ni moins... Et pourtant presque aussitôt, elle s'en voulut d'avoir laisser échapper douceur et confessions. Ce n'était pas grand chose, surtout qu'elle n'avait dévoilé que l'évident, mais c'était déjà beaucoup trop pour elle. Mine de rien, elle aimait cette carapace qu'elle s'était pré-fabriquée, car elle lui apportait protection, assurance et prudence. Sans elle, elle se sentait perdue, désemparée, nue. Reprenant tout de suite le contrôle, elle redevint froide, dans ses expressions et son allure. C'était comme un système d'auto-défense. C'était un moyen de garder entier contrôle sur la situation. La jeune femme en avait besoin, c'était une façon de vivre désormais pour elle. Elle le cultivait depuis déjà bien des années et ne saurait pas retourner à une vie plus sincère, moins basée sur son paraître, et bien plus sur son être.

    Ceci dit, elle devait bien avouer que cette demoiselle commençait à faire ses preuves, et qu'elle avait réussie un exploit - oui, oui, un exploit - encore jamais réaliser à ce jour : faire parler Elizabeth, ne serait-ce qu'un peu, sur un sujet qu'elle désirait proscrit. Un point partout, la balle au centre ? Peut être même pouvait on accorder l'avantage à mademoiselle Stamford. Sur ce coup, Elizabeth s'avouer légèrement dépassée. Mais elle comptait bien ne pas mâcher le travail de la psychologue et continuer à lui mettre des bâtons dans les roues, pas pour qu'elle n'obtienne pas le poste mais, au contraire, pour qu'elle prouve qu'elle le méritait sincèrement. Elizabeth comptait donc reprendre le contrôle de la situation et pour cela, rien de mieux que de renverser la situation et de se placer dans la peau du poseur de question. Et avant même que la demoiselle n'ait le temps de poser d'autres questions, la scientifique prit les devants, avec un petit sourire assuré, presque déstabilisant, mais dénué de toute animosité. On peut même dire qu'on pouvait y lire un intérêt profond.


    "Mais dîtes moi, mademoiselle, comment voyez-vous votre travail, vos patients, et tout le devoir et les responsabilités que cela implique ? Quelles sont vos motivations, votre but, votre point de visé lors de vos actions ? Quelle est pour vous, l'essence même, de ce travail et comment le ressentez-vous du plus profond de votre être ?"

    Question à la fois vaste et ô combien personnelle. De sa réponse, Elizabeth attendait certains critères qui lui paraissaient évident et qui, en même temps, ne devaient pas être tout droit sortit d'un film ou d'un livre. Elle voulait voir la jeune femme se mettre à nue comme elle l'avait fait, à la fois pour voir quelles étaient ses motivations et aussi, quelque part, pour rétablir l'équilibre dans cette balance des aveux. C'était un échange de bons procédés et cela allait permettre à la scientifique de voir ce qui était vraiment dans l'esprit de son interlocutrice. Cette question était loin d'être anodine et elle était même décisive. C'était d'elle que résulterait probablement le verdict final d'Elizabeth, c'était elle qui définirait finalement si la jeune Caitlyn méritait vraiment son poste. Quelque part, cette jeune demoiselle lui rappelait la plus jeune Elizabeth, déterminée et ambitieuse. Mais cela s'avérerait il vrai, concret, ou au contraire, le mirage ne serait il pas révélé ?
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 22:39

    Elizabeth céda enfin aux demandes de Caitlyn et elle lui révéla une partie d’elle-même, de ses sentiments … Cela toucha profondément la psychologue car dans le ton de la voix de la scientifique, elle pouvait entendre qu’elle se confiait rarement ! Cette femme avait besoin d’extérioriser ses ressentiments, de parler à un psychologue. Cet entretien allait très vite devenir une véritable conversation entre une patiente et son psy ! La frêle survivante savait pertinemment que son interlocutrice ne mettrait pas son cœur à nu dans les secondes qui suivraient, il lui faudrait du temps pour s’habituer à l’idée de se confier, de lâcher le poids qu’elle avait sur les épaules. Caitlyn était émue d’entendre tout ça, Elizabeth cachait bien ce qu’elle ressentait … Elle souffrait énormément et il fallait que quelqu’un endosse une partie de cette douleur malheureusement Caity n’était pas disposée à lui accorder cela. Non ! Ce n’était pas son but, elle ne devait pas dépasser le cadre de l’entretien d’embauche. Cependant face à cette soudaine mise en confiance, la jeune femme décida d’approfondir, il fallait qu’elle rassure Elizabeth au plus vite … La patiente allait s’apercevoir de ce qu’elle venait de faire et paniquer.

    « - Ce que vous faites pour votre sœur est admirable, Elizabeth ! Mais il faut que vous en parliez, que votre cœur se vide … Je sais que c’est dur mais vous n’êtes pas le genre de femme qui recule devant les difficultés ! »

    Caitlyn se sentait dans un certain sens proche d’Elizabeth, cette carapace que la scientifique s’était forgée, la psychologue avait tenté de faire de même. Mais face à celle que possédait l’aînée des sœurs Decker, la carapace de Caity ne valait rien ! Cette femme cachait au plus profond d’elle-même un malaise intense et le jour où elle pourrait enfin en parler, elle perdrait le contrôle. Elle verserait une rivière de larmes, elle aurait envie de hurler et de fracasser quelque chose de fragile contre un mur. Ce jour-là, Elizabeth Decker serait libérée de ses souffrances et une fois sa colère, sa rage, son désarroi et tous ces sentiments qui s’entremêlaient dans sa tête se seraient dissipés … Elle se sentirait mieux ! Soulagée et plus libre de ses mouvements. Elle aurait partagé son fardeau, elle se sentirait légère et bien dans son corps comme dans sa tête. Caitlyn lui fit un petit sourire, l’encourageant volontairement à approfondir, à creuser encore et encore au plus profond de son cœur pour faire émerger ces sentiments atroces qui devaient sortir !

    Mais malheureusement la scientifique comprit à quel point elle s’était laissée aller, à quel point le pouvoir de Caitlyn s’était infiltrée en elle. La psychologue était parvenue à la faire parler, à la faire se confier. Un exploit qui semblait assez exceptionnel pour rendre Elizabeth totalement paniquée, désorientée et perdue. La série qu’elle lança ensuite à Caity fit sourire celle-ci, quoi ? Elle espérait se sortir du fossé dans lequel elle était tombée de la sorte ? Non ! Là, elle ne faisait que creuser plus profondément … Elle ne remonterait pas à la surface de la sorte. Caitlyn l’aiderait, elle lui lancerait une corde lorsque le moment serait venu. La jeune femme fronça les sourcils … Elle allait prendre un risque, risquer son futur potentiel poste mais tant pis ! Elles avaient à parler et leur entretien d’embauche : On oublie !

    « - Non Elizabeth ! Ne vous stoppez en si bon chemin … Vous devez continuer d’approfondir ! Plongez au plus profond de vous-même ! »

    Elle lui parlait sur un ton calme, posé et qui encourageait à la discussion. Caitlyn ne voulait pas répondre à toutes ses questions inutiles ! Tout cela, elles auraient le temps d’en discuter plus tard … Si Elizabeth décidait d’accorder une chance à la demoiselle, elles en parleraient mais pas avant. Mademoiselle Decker devait parler, elle n’accepterait jamais de suivre une véritable thérapie avec un psychologue, peut-être serait-il plus facile pour elle de discuter avec Caity en faisant passer leur entretien pour un test d’embauche ? Quoi qu’il en soit … Elizabeth était sans doute bien dans son corps mais pas dans sa tête. Son passé influençait son présent et tâcherait son avenir si elle n’allait pas de l’avant, pour cela, elle devait parler ! Donner la clé de ses sentiments les plus profonds à Caitlyn et la laisser y accéder.
    La frêle survivante avait peur pour sa place, en refusant de répondre aux questions de sa potentielle collègue, elle prenait un risque énorme ! Sauter du haut d’une tour en espérant que le parachute se déploiera sans l’avoir vérifié auparavant était tout aussi dangereux … Elizabeth ne pouvait être sérieuse ! Elle avait lancé ces questions pour fuir, fuir ce qu’elle ressentait et la vérité ! Caitlyn s’avança légèrement plus du bureau, elles n’allaient jamais le finir cet entretien … La belle brune inspira profondément, elle devait trouver les mots justes. La scientifique était une patiente coriace, qui montrait un plaisir sadique à refuser l’accès à Caitlyn ! Tel le code d’un coffre-fort qui vous refuserez encore et encore l’accès aux trésors qu’il renferme. Caity allait y parvenir ! Par la force de sa persévérance et de son altruisme.

    « - Vous êtes sur la bonne voix Elizabeth ! Je voudrais que vous parveniez à rester dans cet état d’esprit … Je sais que ça vous ronge de l’intérieur, vous avez besoin d’en parler. N’ayez crainte, je suis là pour vous ! »

    Elle lui adressa un large et franc sourire, du genre de ceux qui ne pouvait cacher un mensonge.

    [ Et voilà ... Mon poste est minable comparé au tien Sad Sad ]

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Elizabeth Decker

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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeMar 1 Sep - 20:44

    Les mots de la psychologue la touchèrent. Elizabeth ne protégeait pas sa petite soeur pour s'entendre dire qu'elle était une grande soeur géniale, mais elle aimait, ou plutôt il lui était rassurant, d'entendre dire que ce qu'elle faisait était bien, qu'elle était dans la bonne voie. C'était réconfortant et ça lui donnait plus d'assurance dans son rôle d'aînée aimante et protectrice. Il fallait trouver les mots pour toucher et apaiser Elizabeth. Caitlyn venait de trouver les premiers, sans peut-être s'en rendre compte ou au contraire consciemment. Dans les deux cas, c'était un joli coup qui surprit la scientifique. Elle ne s'y attendait pas et se trouva quelque peu désemparée. Cette petite était douée. Elle marquait un point.

    La partie était pourtant loin d'être jouée.

    La jeune psychologue enchaîna rapidement, incitant Elizabeth à continuer. Grave erreur. D'une part parce qu'Elizabeth avait prit un choix et posé des questions et qu'elle n'aimait pas que l'on revienne dessus. D'autre part parce qu'elles étaient là dans un entretien d'embauche avant tout. La jeune femme devait parfois savoir se tenir et obéir, simplement. Manquait elle de discipline ? Une employée comme cela risquait d'être dure à gérer. Elizabeth fronça les sourcils, visiblement contrariée. Elle laissa volontairement échapper, d'une voix autoritaire mais d'un ton calme - vous savez, ce quelque chose à mit chemin entre la remontrance maternelle et la punition d'un professeur - :


    "Non. Il suffit. Vous êtes trop passionnée et vous oubliez l'enjeu professionnel de cet entretien. Je ne suis pas une de vos patiente et ne le serais jamais Caitlyn. Vous perdez des point mademoiselle. Il est temps de répondre à mes questions, comme j'ai répondu aux vôtres. Et ne voyez pas cela comme une proposition, ou vous pourrez prendre la porte et retourner dans votre dortoir."

    Elizabeth avait son regard plongé dans celui de la jeune femme, imperturbable. Comme elle l'avait dit, elle était trop passionnée cette petite. C'était drôle, c'était l'une des remarques que son professeur préféré lui avait fait un jour. Elles étaient semblables sur certains points. La jolie brune, en déclinant ses questions, n'avait probablement pas voulut lui désobéir. Tellement passionnée par leur conversation, par ce besoin de soulager Elizabeth d'un poids - poids qu'elle niait complètement - qu'elle avait préféré mettre en jeu sa carrière possible. C'était admirable de sa part, et cela montrait peut être mieux qu'une réponse à quel point elle était impliquée envers ses patients. Passionnée, complètement passionnée, se répétait l'aînée des Decker. Mais la scientifique n'oubliait pas que cela impliquait des points négatifs qui pourraient lui coûter cher, comme ici présent.

    La passion. Un sentiment qui vous poussait au-delà de vos propres limites, qui vous faisait soulever des montagnes, accomplir des miracles. Parce que la passion est guidé par le coeur et l'âme. C'est quelque chose d'ancré en nous qui dépasse le contrôle de notre propre corps et de notre raison parfois. Lorsque quelque chose vous passionne, vous donné le meilleur de vous-même pour arriver à vos fins. Si Caitlyn se montra aussi engagée et passionnée envers tout ses patients, alors peut être elle aussi pourrait soulever des montagnes, accomplir des miracles. Et c'était ce genre de personne dont Elizabeth avait besoin pour ses patients, parce qu'ils étaient particuliers et qu'elle voulait le meilleur. Mais si cette personne se montrait non-docile, c'est qu'elle était faite d'une forme d'immaturité ou d'incapacité à contrôler sa propre passion. Ce qui était une chose négatif, car lorsqu'on a des responsabilités, il faut être capable et d'obéir, et d'être assez mature pour supporter et analyser tout ce que vous entendrez. Espérons pour la jeune demoiselle qu'elle ne ferait pas la même erreur deux fois, ou Elizabeth se verrait contrainte de lui refuser le poste, comme elle le lui avait explicitement expliqué.

    A ce niveau-là de l'entretien, les avis étaient mitigés. La balle était dans le camp de la petite brune. Si elle souhaitait vraiment ce poste, elle lâcherait le morceau et obéirait. Quelque part, cela arrangeait la scientifique. Elle n'aurait pas à insister pour lui faire comprendre qu'elle ne répondrait à rien de plus. Elle avait encore le sentiment d'en avoir trop dit, et elle n'aimait pas ça. D'autant plus que si la psychologue s'acharnait, elle perdrait tout, car, qu'elle s'entête ou se résigne, Elizabeth ne dirait rien de plus. Espérons que ça, elle l'ait compris. Le choix s'imposait donc de lui-même mais, comme je vous l'ai dit, la passion est un sentiment fort. Il restait à voir si Caitlyn était capable de le contrôler. Après quelques secondes de silence, Elizabeth esquissa un mince sourire, satisfaite d'avoir reprit la situation en main, et dit d'une voix plus détendue, mais toujours un brin autoritaire :


    "Alors Mademoiselle Stamford : Quel est pour vous l'essence de votre but ?"

    C'était là la dernière ligne droite. Après quoi, Elizabeth rendrait probablement son jugement, impartiale et impériale. Son choix serait sans appel et il n'y aurait aucune chance de retour en arrière, à moins de se montrer très très persuasif. Or la persuasion n'avait presque aucun effet sur elle. Elle avait toujours des arguments en béton qui renforçaient ses convictions et détruisaient celles de ses adversaires. Alors, comment s'en sortirait Caitlyn ?
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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeDim 27 Sep - 20:37

    L’expression d’Elizabeth fit immédiatement comprendre à Caitlyn qu’elle avait eu tord … Elle n’aurait jamais du insister ! Il y avait des individus qu’il ne fallait en aucun cas bousculer, ils devaient se confier d’eux même et laisser les portes de leur cœur s’ouvrir et se refermer comme bon leur semblait. La scientifique était de ces gens qui ont besoin de sentir le contrôle entre leurs mains, qui doivent impérativement se sentir maître du jeu ! Si par malheur les évènements leur échappaient, ils se refermaient comme des huîtres. La belle brune respectait ce point de vue, elle respectait tous les points de vue ! Caity ne connaissait que peu de choses sur Elizabeth et elle se serait trompée sur des dizaines d’autres sujets mais cette fois, elle eut raison et la réaction de sa potentielle future collègue fut des plus déplaisantes. La scientifique avait raison sur certains points et Caitlyn ne comptait pas aller à son encontre, cette femme devait être traitée en douceur et avec toute la patience dont on pouvait faire preuve. La brunette comprit où cette chère Elizabeth voulait en venir … Elles auraient peut-être l’occasion d’en discuter plus tard ?

    *Jamais ? Je suis bien impatiente de voir ça …*

    Elle afficha un petit sourire, rien de moqueur ! Elle ne jouait pas au jeu de la provocation, Caitlyn était polie et ne risquerait certainement pas de perdre une place telle que celle-là. Son sourire était chaleureux, la demoiselle acceptait de laisser la scientifique prendre le contrôle de la situation, il fallait parfois savoir faire des concessions pour les gens ! Patient ou pas. Ce poste était primordial pour la future vie au sein de la base de Caity et elle n’hésiterait pas à se montrer obéissante aux ordres de son employeuse si tel était les conditions d’embauche. Elles pourraient sans doute en discuter en toute franchise plus tard, lorsque sa place serait assurée ! Miss Stamford ne laissait jamais les gens tomber, elle les aidait à remonter à la surface jusqu’au bout. Le regard que lui lançait Elizabeth ne trompait pas … Au moindre faux pas, sa place lui filerait entre les doigts. Caitlyn détestait se sentir en position de proie, donner son fragile destin à des mains inconnues ! La jeune survivante gardait parfaitement son calme, elle n’avait pas le droit à l’erreur et paniquer ne servait àr rien.

    « - J’ai besoin de soulager mes patients, je dois les savoir en parfaite confiance et harmonie avec moi ! Je ne veux pas qu’ils hésitent ou qu’ils aient peur de me confier leurs plus lourds secrets, je leur accorderais toute mon attention et toute mon aide. Je sais que nous avons tous énormément souffert et je sais d’autant plus que beaucoup de gens ont besoin de parler ! Le dialogue est primordial pour notre bon équilibre. Mon but est tout simplement que mes patients aient confiance en moi, je veux les voir heureux et épanouis ! Je veux qu’ils puissent un jour se libérer de mes services pour vivre en harmonie avec leur propre personne ainsi que leur passé. »

    En faisant tout sortir, Caitlyn avait répondu à plusieurs des questions de la scientifique. C’était à ça qu’elle s’attendait ? Elle voulait simplement entendre les « formalités » ? À quoi bon … Elles savaient aussi bien l’une que l’autre que les gens avaient besoin d’aide et au fond d’elle-même, Elizabeth savait déjà que Caity avait de merveilleuses intentions. Elle l’avait vu à l’œuvre, elle avait vu l’étendue de ses talents et la façon dont elle pouvait manier avec précaution et délicatesse un patient. Le reste n’était que superflu et blabla inutile … La brunette ne protestait cependant pas, répondant poliment et sans perdre son sang froid à son employeuse. Si celle-ci voulait discuter des détails, si cela pouvait la rassurer et lui permettre de déposer ses patients en toute confiance entre les mains de la demoiselle : Parfait ! Caitlyn afficha un petit sourire, elle ne perdrait pas sa politesse et même si Elizabeht ne voulait pas d’elle. Elles continueraient sans doute à discuter et qui sait, peut-être parviendraient-elles même à parler des problèmes de la scientifique ?

    Qu’allait-il se passer désormais ? Elizabeth allait-elle poser de nouvelles séries de questions superflues ? Allait-elle rendre son verdict final ? Le stress montait à l’intérieur de Caitlyn qui préservait d’apparence son calme. Marcher sur une corde suspendue à plus de six mètres au-dessus du sol n’aurait pas pu être plus dangereux ! Et surtout, l’expérience n’aurait sans doute pas fais emballer le cœur de la miss aussi vite qu’à présent. Caity ressentait sa petite pompe à sang battre vite et si fort qu’elle avait l’impression que ça lui bloquerait tôt ou tard la respiration. Elizabeth ne semblait pas particulièrement pressée, elle réfléchissait à première vue et ça … C’était bon signe ! Miss Stamford avait certainement amassé quelques bons points, mesurait-elle le pour et le contre en ce moment ? Caitlyn sentit une vague de chaleur monter de ses pieds à sa tête, elle rougit très légèrement sous l’effet de l’attente. La scientifique bougea enfin … Question ? Verdict ? Caitlyn n’en savait rien mais quoi que ce soit, ça allait lui tomber dessus d’une seconde à l’autre !

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MessageSujet: Re: J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker]   J'avancerai pas après pas [Privé Elizabeth Decker] Icon_minitimeVen 18 Déc - 20:50

    Elizabeth put voir, rien qu'à l'expression corporel de la jeune femme, que celle-ci accepterait enfin de répondre. Tant mieux, parce que là était une réponse cruciale aux yeux de la scientifique : c'était sur les mots que la demoiselle choisirait, sur l'ambition et la motivation que celle-ci afficherait que l'aînée des Decker s'appuierait afin de faire un meilleure choix. Il était clair qu'elle n'allait pas engager la demoiselle par manque de temps ou par dépit, afin d'être certaine de prouver à son collaborateur qu'elle n'avait pas tort. Non; son choix serait prit en toute connaissance de cause. Et elle voulait choisir avec délicatesse et attention. Pour l'heure, rien n'était jouer pour Caitlyn. C'était en quelque sorte son ultime étape, le dernier obstacle à franchir pour obtenir le poste. Si elle échouait, il n'y aurait pas de seconde tentative. Mais tout ceci, la scientifique était persuadée que la toute jeune femme en avait pleinement conscience. Si de prime abord elle paraissait fragile et innocente, elle s'était révélée bien plus tenace et solide tout au long de l'entretien. Il était certain qu'elle avait la tête sur les épaules et que les choses devaient apparaître assez clairement à son esprit. Mais pour savoir ce qui motivait son coeur, mieux valait encore l'écouter et là, Elizabeth ne se contenta pas de boire ses paroles : elle s'en imprégnait.

    Visiblement, la demoiselle prônait la confiance, l'aide, le soutien, la compréhension et la compassion ainsi que le dialogue et l'échange. Ses motivations étaient nobles et probablement sincères. Elle semblait d'ailleurs avoir comprit les bonnes méthodes et avait choisit ses mots avec soin, de sorte qu'Elizabeth aurait pu être convaincu. Oui,
    aurait pu ... Pas qu'elle ne l'était pas, mais disons qu'une chose coinçait. Cette jeune femme semblait très impliquée, très sensible à l'attention des autres. Là ou c'était probablement une qualité, cela ne risquait il pas de se transformer en défaut pour exercer son activité ? En effet, en créant un lien trop fort avec ses patients ne risquait elle pas simplement d'être un frein à son propre travail ? D'un côté il était évident qu'il fallait quelqu'un capable d'une certaine sensibilité pour exercer un tel travail, mais Elizabeth, en froide et implacable scientifique, se demandait si les émotions ne pourraient pas faire office d'entrave.

    Elizabeth resta un bon moment silencieuse, silence qu'elle gardait pour peser le pour et le contre : elle hésitait. Son cerveau tournait sans s'arrêter, tandis qu'elle réfléchissait. Croisant ses mains, ses coudes posés sur le bureau, elle fixait son interlocutrice avec intensité. Loin d'elle l'idée de l'intimider, elle cherchait plutôt à la sonder. Comme si elle voulait lire la réponse dans ses yeux. Et peut être est-ce ce qui arriva. Car en effet, Elizabeth en vint finalement à cette conclusion : il valait mieux, pour ce travail là, prendre quelqu'un de jeune et de compétent, qui en plus était une femme - ce qui était toujours plus simple pour parler - et qui se sentait impliquée. En effet, si elle préférait quelqu'un de plus compétent, et elle se demandait s'il y avait vraiment quelqu'un de beaucoup plus compétent encore dans la base, mais de moins concerné, plus froid, les gens auraient plus de difficultés à se confier, à se laisser aller. Peut être cela se retournerait il contre Caitlyn, mais c'était à elle de le gérer et, si elle était aussi douée que ce qu'elle laissait paraître, alors elle s'en sortirait probablement. Acceptant de placer quelques espoirs en elle, Elizabeth lui tint finalement ce discours :


    "Très bien. Mademoiselle Stamford, vous avez fait preuve d'un certain professionnalisme et vous êtes dotée de compétences non négligentes, et même plutôt rare au sein de cette Base. Cependant, j'ai peur que vous soyez trop impliquée avec vos patients et que vous risquez par là même d'en oublier la limite psychologue-patient. Ceci dit, je pense que vous serez à votre place, mieux que personne, à ce poste, car vous serez d'une écoute et d'une attention qui ne pourrons qu'être bénéfiques. Toutes mes félicitations : vous obtenez le poste."

    Elizabeth regarda alors sa montre : presque une heure qu'elles s'entretenaient. La scientifique s'autorisa une grimace : elle était déjà en retard pour beaucoup de choses ce matin, et ses affaires ne pouvaient plus attendre. Il fallait aussi qu'elle prépare la Base à l'arrivée d'une nouvelle psychologue, toute spécialisée pour les cyborg. Il fallait qu'elle informe la jeune femme sur pas mal de points, mais elle n'en avait pas le temps. Elle réfléchit quelques secondes avant de reprendre :

    "Je ne voudrais pas avoir l'air de vous chasser, mais j'ai énormément de choses à faire et déjà beaucoup de retard. Repassez dans l'après midi, je vous donnerais un dossier qui comportera des informations précieuses. A peu près tout ce que vous aurez besoin de savoir sur les cyborgs de cette base : opérations supportées, séquelles, réactions, temps d'adaptations etc... Vous commencerez demain matin, à 8h30, mais je vous veux ici à 8h00 pour un dernier débriefing. Vous avez d'autres questions ?"

    Elizabeth le lui demandait par pure courtoisie, mais elle espérait que non : si elle devait s'occuper des affaires quotidiennes, plus préparer le dossier, le nouveau bureau et en plus les rendez-vous du lendemain de la demoiselle, elle risquait d'avoir une journée très longue. Ceci dit, elle attendit avec une mine patiente les réactions de la nouvelle employée.
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