Faolàn est né à Belfast, un fameux jour, puisqu’il s’agissait du solstice d’hiver. La “légende“, car on aimait en faire encore à cette époque dans l’Irlande, voulu qu’après la naissance, nocturne d’ailleurs, Faolan n’ait pas crié comme à l’accoutumé des bébés, mais aurait été plus proche du grognement, et aurait observé ses camarades de maternité constamment, n’émettant que divers gazouillis au gré des besoins personnels. Une histoire qui s’embellit avec le temps et par la famille, fut la rapidité avec laquelle il marcha, mais surtout, sans bruit. Selon ses parents, à un an, il commençait la marche, trois semaines plus tard, débarquait sans bruit dans la petite maison. Au fil du temps, il adorait courir se cacher comme n’importe quel enfant, avec cependant une certaine aptitude à débusquer et se cacher.

Plus qu’une famille, c’était un clan, car jusqu’à la grand-mère et ses siblings, descendant plus tard aux neveux de Fao’, tout le monde vivait à moins de 2 kilomètres l’un de l’autre, soudés et profitant de la moindre occasion pour se rencontrer dans la jovialité la plus totale. A l’âge que maudissent tous les enfants, ne serait-ce qu’une fois dans leur vie, Faolàn prit le chemin de l’école. Un peu avant cette première rentrée, sans qu’il s’en soucis, qu’a-t-on comme soucis à 6 ans, le père de Faolàn rentrait plus tard, et semblait plus joyeux, comme ravi d’une nouvelle. Dans l’inconscient de Fao’, c’était un chien, chose qu’il voulait ardemment. Il n’eut pas le chien mais, sans le savoir, un compagnon.

Sa rencontre avec le dit compagnon, Olcàn, se fit sur les chapeaux de roues si l’on peut dire, car c’est bagarre qu’ils se connurent. La petite frappe mais le plus grand de la cour faisait sa ronde pour savoir qui allait perdre son petit en cas, quand il choisit le plus facile : Olcàn. Le plus facile certes en gabarit, mais Fao, qui ne s’était pas soucié du sort de la victime, et voyant sa rage exploser une fois « le grand » retourné avec un sourire des plus satisfait, le sang de l’irlandais ne fit qu’un tour et il se joignit à ce qui allait devenir un frère. La brute mise à terre, dépouillée sans savoir d’où cela venait, Fao’ eut l’intuition que la route allait être beaucoup moins longue avec quelqu’un comme Olcàn à ses côtés.

Les années passèrent, chacun des deux compères changèrent, grandirent comme on sait le faire si vite, et leur lien devint solide comme du roc. Ce lien ravi les deux familles, puisque l’arrivée des MacBranain n’avait rien d’anodin, et les deux jeunes ado avait été éduqués comme deux bons fils de l’IRA (Irish Republic Army), Olcàn faisant office de “renfort“ dans la région.

Mais à l’adolescence, certaines choses changèrent pour les deux frères de sang, Olcàn se joignant à quelques marlous de la région, formant une bande qui remuait la vase très souvent. Fao’, lui, se garda de rentrer dans la bande, mais au lieu de ça, suivit Olcàn de loin, se retrouvant même par hasard dans les mêmes bars, c’est dire si leur longueur d’ondes se juxtaposait ! Plus tard, le “gang“ s’enhardit dans la direction de l’IRA, les membres étant ses fils ; et c’est à ce moment que Faolàn prit la décision de les rejoindre, se sentant de la Meute avec eux et personne d’autre. Provoquer les forces de police, leur jeter les pavés, disparaître puis revenir dans leur dos une dernière fois avant de se fondre dans la foule était leur plus grand plaisir. Mais alors que le vent de l’été de la jeunesse soufflait dans leur dos, la mort de la mère d’Olcàn affecta ce dernier très fortement, et Fao’ aussi, au vue de la vie-double entre les familles. Comme résultat, Olcàn s’enhardit, et devint plus sanguin face à la police même à quelques moments déplacés, Faolàn même eut du mal à le contenir à quelques moments, se prenant même un soir un coup par son frère. Qu’importe, les liens du sang sont plus forts que la chair. Après une énième altercation, Faolàn explosa contre un officier de police qui reconnu Olcàn et le chargea sans délit flagrant. La bagarre dégénéra et finie en rixe, les deux compère s’extirpant de la mêlée quand les renforts de police en tenue anti émeute pointèrent leurs matraques.

C’est après cela que le père d’Olcàn l’emmena au bureau de recrutement, au grand damne des deux jeunes. Devant le désarroi de l’un, les parents de Faolàn lui accordèrent sa demande : rejoindre les rangs avec son frère d’armes, car cette épreuve, servir sous ces colonialistes oppressifs d’Anglais ne devait pas le briser. Au départ, l’école de recrue ressemblait à un exil pour les deux irlandais, devint une opération d’information afin de renforcer l’IRA. Dès l’instant où il comprit ça, Fao’ devint très attentif à l’entraînement, très assidu, mais toujours avec cette grande gueule qui lui valu beaucoup, beaucoup d’ennuis. L’avantage qu’avait Fao’ était que ses remarques étaient certes des poignards et cassants, mais toujours avec un subtilité qu’une réprimande tel que le trou aurait paru injuste, disproportionné et donc il l’évita quelques temps. Le temps passa, et au final, bien que de sacrés emm*erdeurs, les deux p’tits de l’IRA n’étaient pas mauvais, au point que leur officier les inscrit pour un entrainement spécial : le camp d’entrainement du 22ème SAS à Hereford. La rigueur, la dureté, les compromis qui découlèrent de cette mutation ravirent les deux compères, qui, une fois de plus (a-t-on vraiment besoin de le dire ?), se serrèrent les coudes, deux corps pour un esprit commun et complémentaire. Alors qu’il excellait au tir de précision, Faolàn, lui, devint très adroit avec les armes courtes portées mais surtout pour l’observation. Un assemblage huilé et rodé qui fit le bonheur de leur instructeur, Richard Leicester, qui d’office les assigna en binôme de tireur d’élite. Entre temps, chez le civil et la vie politique Anglo-Irlandaise, l’IRA avait déposé les armes pour de bon. Qu’à cela ne tiennent, les deux soldats avaient trouvé la voie de leur futur et comptaient pas s’en détacher de si tôt, et tant pis pour les préjugés.

Les deux jeunes s’y plurent, se découvrant un côté professionnel non connu, devenant ce qu’ils sont maintenant : des soldats rodés et des civils agités.

Afin d’achever leur formation, le SAS eut une mission un brin spécial, sous couverture « Black Op ». Une mission d’assassinat dans un pays extérieur. La cible était un personnage influent de l’armée Nord Coréenne, qui était devenue très menaçante avec son nucléaire. La mission aurait pu être menée par d’autres unités de l’OTAN, mais le SAS avait sa réputation à tenir, et voulait faire publicité de leurs éléments. Faolàn se rappelle encore tous les détails de la mission encore maintenant et en rêve des fois, au vue des problèmes qu’ils eurent jusqu’au point d’attaque. Heureusement, jamais l’information de qui avait frappé parvint aux oreilles de l’Etat Nord Coréen, qui ne su qu’une chose : des hommes sur entraînés avaient pénétré une base militaire, créé le chaos et avaient ensuite abattu le général de la base qui s’enfuyait à bord d’un véhicule à 90km/h à une distance approximative de 800m.

L’extraction faite et le retour au pays réussi sans encombre, le binôme reçu, sous le coup officieux, une promotion, Olcàn devenant premier lieutenant et Faolàn lieutenant avec une « medal of effiency » en prime pour l’action et le sens tactique employé.

C’était peu d’années avant le maudit octobre 2019…