Ce matin là aurait pu être un matin comme les autres, réveillé par sa mère - moment hostile ponctué de grognements - ou par son oncle Andrew - moment agréable tout de même accueilli de grognements -mais tout allait changer. Il se leva -de lui même, grand première - et arbora un sourire, ceux le connaissant savait que le matin ,c'était rare. Seulement aujourd'hui serait un jour important, il allait faire une mission de reconnaissance, il quitterait donc sa place de guetteur dirons nous pour une virée avec , je vous le donne n mille Willow. Vous comprenez aisément le sourire désormais ? Oh jamais il ne s'avouera épris, ou du moins attiré par cette belle femme, non il dire qu'elle est professionnelle, qu'elle ne le traite pas d'ado prépubère, et qu'elle est d'agréable compagnie. C'est surement une grande première pour elle, n'étant pas connue pour ses qualité sociales accrues. Avec lui elle était différente, il le savait et appréciait. il fut près en très peu de temps et se plongea une dernière fois dans ses notes afin de les passer au remplaçant qu'il devait brifer avant de partir. Il attrapa son blouson en cuir, son sourire dont il ne se départissait pas et suivit le dédale jusqu'à son " espace" de travail pour rejoindre le type qui serait de garde.

Il arriva et pour ne pas montrer son enthousiasme - ce serait trop beau - il retrouva sa mine renfrognée. Il s'approcha du type, lui remit les notes et lui expliqua ce qu'il ne comprenait pas , ou lui traduisit ce qu'il n'arrivait pas à lire. On ne pouvait pas dire que Logan écrivait bien, la calligraphie n'étant pas au programme de la résistance, il ne s'était pas vraiment améliorée. Quand on lisait celle de son oncle, on comprenait qu'il s'agissait surement d'un qualité familiale. Bref nous conviendront que la qualité d'écriture de Logan était le derniers de ses soucis quand il vit apparaitre Willow. Un air détaché comme toujours elle l'invita à le suivre. Comme un pro elle lui expliqua ce qu'ils allaient faire, ce que Logan devrait faire et ils se mirent en route.

Il savait pertinemment qu'il y avait des bruits de couloirs , mais à vrai dire il s'en fichait puisque rien n'était vrai. Certes il ne savait pas si cette femme l'attirait ou pas, oui il aimait être en sa compagnie, ça s'arrêtait là. Il n'aurait pu dire ce que ressentait la belle, n'étant pas non plus des plus démonstratives. Possible que ce soit leur sale caractère qui les rapproche d'ailleurs, oui il bossait quand il le fallait et de manière irréprochable, non il n'était pas de joyeux drilles. En fait leur mines plutôt fermées pouvaient faire croire à une certaine appréhension de quiconque s'approchait d'eux. Il ne fallait contrarier ni l'un ni l'autre, ou en général, ça bardait. Il ne savait même pas si il était réellement prêt à l'amour en fait, il se sentait plutôt content d'être libre et possédait une allergie monstrueuse au romantisme, bien qu'on put penser que ce ne fut pas une fille des plus mièvre cette Willow.

La fin de la mission sonna et ils durent se quitter, à regrets, ça on le voyait bien. IL s reprirent chacun leur fonction et Logan fut ravi qu'on lui demande de jouer les gardes dehors et non de s'occuper encore de la surveillance informatique. Aucuns pc ou autre n'avait rendu l'âme aujourd'hui, il serait peut être tranquille. IL s'avança, prit l'arme qu'on lui tendait, savourait e fait qu'il puisse enfin en tenir une et se mit en place. IL ne discutait pas avec les autres gardes, il avait d'ailleurs horreur de tomber sur un collègue bavard. Un seul regard suffisait remarque pour qu'on comprenne qu'avec lui valait mieux la fermer, ou s'amuser à se parler à soi même. C'est donc dans le plus grand silence que la surveillance se fit. Alerté par un bruit, les gardes furent soudain sur le qui vive.

Logan fit signe qu'il comptait s'approcher, vivement déconseillé, il 'en eut pas le loisir. Un grand type plutôt bien battit, plutôt massif d'ailleurs, s'avança vers eux. Que diable fichait il là se demanda le jeune homme irrité. Il se mit à regretter son pc tout à coup et son poste de surveillance informatique. Chose à laquelle il pensait rarement. le type se plaça devant eux et leur lança une boutade, une simple plaisanterie qui fit sortir les yeux de Logan de ses orbites - figurément parlant bien entendu - et qui le fit sortir de ses gonds " Salut les filles. Comment ça va ? Moi c'est CJ et je cherche une piaule pour la nuit. J'espère que vous n'êtes pas complet"
Venait il de dire LES FILLES ? Pour qui se prenait il ? Même si il avait les bras levés, il se serait fait une joie immense de le tirer comme un lapin... Il commençait à s'avancer, arme au poing, mais les autres connaissant le tempérament plutôt imprévisible et inconscient de Logan le retinrent. Il se débattit leur soufflant qu'il allait le trucider. Il le mirent en arrière et se calmant il s'approcha, toujours l'arme braqué sur ce type. En fait si on côtoyait Logan, on savait que celui ci tirerait bien sur tous ceux qui lui manquait de respect...

Belle approche, tu vois ces types là ? Ils n'auraient pas été là...je trouais ta salle..Bref tu es là pour quoi ? Admirer le paysage , On est pas une auberge de jeunesse mon cher.

La journée avait été longue mais étonnement calme. Peu de mauvaises nouvelles l'avaient troublé dans son traintrain quotidien et Meredith était donc d'humeur étonnement sereine. Même la réunion du Conseil dont elle sortait s'était plutôt bien passée, si on oubliait les grognements habituels du Docteur Osborn. La soirée était largement entamée lorsqu'ils se séparèrent mais Meredith suivit Matthew Carson alors qu'il allait faire le tour de ses sentinelles. Ils s'entretenaient des dernières missions de son groupe et plus particulièrement des nouvelles recrues. Entre les trop fortes têtes et les trop craintifs, Matthew était le leader qui devait tout gérer et Meredith était toujours impressionnée par sa patience avec les cas les plus extrêmes. La responsable de la base aimait se tenir au courant des difficultés des Green Bear (comme des autres équipes d'ailleurs), ceux-ci étant la première ligne de défense de Niagara Falls et surtout le premier test pour de futurs soldats.

Lentement, ils traversèrent la base, montant les niveaux jusqu'aux entrées. Ils s'arrêtaient régulièrement pour discuter avec quelques résistants ayant une question à leur poser ou une suggestion à leur faire. Malgré l'heure avancée, la base regorgeait encore de vie. Lorsqu'ils passèrent la salle de repos notamment, les éclats de voix qui en sortaient firent sourire Meredith. En passant dans la salle de garde, Meredith récupéra un long manteau noir pour se protéger du froid de la nuit. Elle l'enfila, le lourd tissu entourant de manière rassurante sa petite silhouette. Ensemble, Matthew et elle firent le tour d'un certain nombre d'entrées, discutant avec les gardes des dernières nouveautés avant de reprendre leur chemin. Ils avaient quasiment fini leur tour lorsqu'ils entendirent des voix à l'entrée vers laquelle ils se dirigeaient. Meredith tourna la tête vers son ami, attendant sa réaction. Celui-ci lui fit signe de s'arrêter et ils écoutèrent en silence l'échange de paroles.

Lorsque le nouveau venu demanda à parler à un responsable, Meredith s'avança sans attendre et Matthew la suivit, arme à la main. Le bruit des bottes frappant l'asphalte avertit les sentinelles de leur arrivée, coupant toute réponse éventuelle envers l'intrus. En apercevant leurs leaders, les gardes s'écartèrent légèrement mais n'abaissèrent pas leurs armes. Meredith observa l'homme qui se moquait avec tant d'aplomb d'hommes armés tandis que Matthew s'occupait de calmer Logan. Massif, approchant de la cinquantaine, cet individu respirait la confiance en soi. Un vétéran sans aucun doute.

« Vous avez une intéressante manière de vous faire connaître Monsieur. » dit calmement Meredith en arrivant à sa hauteur. « Vous êtes à la base de Niagara Falls et j'en suis la responsable, Meredith Mayer. A qui ai-je l'honneur ? Et en quoi puis-je vous aider ? »

Faisant une tête de moins que le grand bonhomme qui lui faisait face, Meredith ne payait pas de mine. Ses fines lunettes sur le nez, elle observait cependant son interlocuteur avec un calme implacable. Elle en avait vu d'autre et cet homme ne l'impressionnait pas. Il était sur son territoire, et que cet inconnu houspille ses sentinelles ne jouait pas en sa faveur, quelle que soit la susceptibilité des dites sentinelles.

Sceptique, Meredith l’était. Des grandes gueules elle en avait vu un certain nombre dans toute sa vie et plus particulièrement depuis qu’elle dirigeait la base, militaires ou pas d’ailleurs. Mais elle ne savait pas trop quoi faire avec ce Lieutenant. Il semblait avoir beaucoup trop d’aplomb pour quelqu’un qui débarque à l’improviste dans une base de résistants armés jusqu’aux dents en période de guerre ; et pourtant il n’avait pas non plus l’air de chercher la bagarre comme certains sang-chauds de sa connaissance. Troublant. En somme, cela semblait tout à fait naturel chez cet homme d’être un brin arrogant et sans aucune pointe de modestie quand il s’adressait à de parfaits inconnus… et ça ne jouait pas trop en sa faveur dans l’opinion de Meredith. Si c’était p’t’être courrant chez des militaires, qui avait l’habitude de marcher au doigt et à l’œil selon la hiérarchie, elle ne mangeait pas de ce pain là, elle. Encore moins quand la hiérarchie militaire ne voulait plus dire grand chose puisqu’il n’y avait personne pour la revoir à sa juste mesure.

Néanmoins, elle resta impassible, ses yeux clairs renvoyant un regard pas impressionné pour un sou à Mister Jablonsky. S’il voulait jouer au plus fin, il allait s’écraser la tronche dans la boue le premier. Elle n’avait aucun intérêt à bavasser avec un type pareil, responsable d’une autre base ou pas. Il était ici chez elle, qu’il s’y fasse, on jouait selon ses règles et surtout, surtout, on ne lui faisait pas perdre son temps à jouer à « qui est le plus fin ».

« Vous me dites de quoi vous voulez discuter, et vous rentrerez le plus vite possible à votre base… dont les membres doivent sans aucun doute regretter votre bonne humeur. » répliqua-t-elle, peu amène. « Ne me faites pas perdre mon temps à tourner autour du pot. Vous avez mis tous mes hommes sur les dents quand ils ont bien autre chose à penser que la manière dont il pourrait vous foutre une raclée – et inutile de me détailler comment il leur sera impossible de mettre ce projet à bien. »

Son ton coupant – bien plus qu’à l’ordinaire, elle se permettait rarement d’être désagréable avec autrui, lorsque c’était le cas, c’est qu’il l’avait mérité – fit sourire certaines des sentinelles, ravies que leur leader montre les crocs à cet inconnu désagréable. Meredith voulait régler le problème en vitesse. L’apparition d’inconnus mettait toujours les sentinelles sur les nerfs, les rumeurs quant à d’éventuels supporters de Skynet leur faisant craindre le pire.